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Discours Oecuméniques !! Suite 3

 

Une telle conversation est, certes, impossible sans la grâce divine; elle ne s’obtient pas simplement par de plus grands efforts ou par la volonté humaine. "Pour les hommes c'est impossible, mais pour Dieu tout est possible." (Mt 19,26) : Le changement spirituel a lieu quand nos corps et nos âmes sont greffés sur la Parole vivante de Dieu, quand nos cellules contiennent le flux sanguin vivifiant des sacrements, quand nous sommes ouverts à tout partager avec tous.
Comme nous le rappelle saint Jean Chrysostome, le sacrement de “notre prochain” ne peut pas être isolé du sacrement de “l’autel”. Malheureusement, nous avons ignoré la vocation et l’obligation à partager. Si nous prétendons garder le sacrement de l’autel, nous ne pouvons pas renoncer au sacrement du prochain, ou l’oublier, car il représente une condition fondamentale pour la réalisation de la Parole de Dieu dans le monde dans la vie et dans la mission de l’Église.

Chers Frères dans le Christ,

Nous avons exploré l’enseignement patristique des sens spirituels, en analysant le pouvoir d’écouter et de proclamer la Parole de Dieu dans l’Écriture, de voir la Parole de Dieu dans les icônes et dans la nature, ainsi que de toucher et partager la Parole de Dieu dans les saints et les sacrement,. Or, afin de rester fidèles à la vie et à la mission de l’Église, nous devons être personnellement transformés par cette Parole. L’Église doit ressembler à une mère, qui est soutenue par ce qu’elle mange, mais qui, en même temps, nourrit à travers cette nourriture . Tout ce qui ne nourrit pas tous ne peut pas nous soutenir. Quand le monde ne partage pas la joie de la Résurrection du Christ, c’est une atteinte à notre intégrité et à notre engagement à vivre la Parole de Dieu. Avant la célébration de chaque Liturgie divine, les chrétiens orthodoxes prient que cette Parole soit” rompue et consommée, distribuée et partagée” en communion. Et “nous savons, nous, que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères” et nos soeurs (1Jn 3,14).
Le défi auquel nous sommes confrontés est le discernement de la Parole de Dieu face au mal, la transfiguration du moindre détail et de toute tache de ce monde à la lumière de la résurrection. La victoire est déjà présente au plus profond de l’Église, à chaque fois que nous vivons l’expérience de la grâce de la réconciliation et de la communion. Alors que chacun de nous lutte - en son for intérieur et dans le monde - pour reconnaître le pouvoir de la Croix, nous commençons à apprécier le fait que chaque acte de justice, chaque étincelle de beauté, chaque mot de vérité peut graduellement enlever l’écorce du mal. Au-delà de nos faibles efforts, nous avons, cependant, l’assurance de l’Esprit qui “vient au secours de notre faiblesse” (Rm 8,26) et reste à nos côtés pour nous défendre et nous “réconforter” (Jn 14, 16), en pénétrant toutes les choses et “ nous transformant - comme l’affirme saint Siméon le Nouveau Théologien - en tout ce que la Parole de Dieu dit à propos du royaume: perle, grain de sénevé, levain, eau, feu, pain, vie et chambre nuptiale mystique”. Telle est la puissance et la grâce de l’Esprit Saint, que nous invoquons en conclusion de ce discours, et présentant à Sa Sainteté et à chacun nos bénédictions.
Ô roi, céleste Consolateur,

Esprit de Vérité
Toi qui es partout présent
Et qui emplis tout,
Trésor de biens et donateur de vie,
Viens et demeure en nous,
Purifie-nous de toute souillure
Et sauve nos âmes, Toi qui es bonté
et qui aimes l’humanité

Suite !

 

 

 

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