Un démon est un esprit, généralement mauvais, qui peut manipuler les sentiments
ou le comportement des êtres vivants.
La variété presque infinie des démons en Mésopotamie est à la mesure de l'imaginaire local. Les créatures démoniaques, agents ou simples vecteurs du Mal ont souvent été créés par les dieux, voire sont issus d'eux, en particulier du couple An (Le Ciel) et Ki ( la Terre ), ce qui souligne leur proximité avec les forces élémentaires. Certains sont à mi-chemin entre les génies malfaisants et de véritables divinités comme Lamastu, fille d'Anu, Pazuzu, fils du dieu infernal Hanbu, Sulak ou encore Namtar, autre personnage divin des Enfers, fils d'Enlil. D'abord conçus comme les exécuteurs des châtiments décrétés par les dieux, qui se manifestent souvent par des atteintes physiques, les démons deviennent au 1er millénaire des entités maléfiques pratiquement autonomes émanant du monde infernal où ils cherchent à entraîner leurs victimes. La "possession démoniaque" entraîne des maux physiques et moraux qui excluent de la société humaine ceux qui en sont atteints. Les démons touchent leur victime par contact ou par une véritable "saisie" et sont souvent évoqués sous la forme d'un souffle ou d'un venin; ils sont invisibles mais parfois entourés d'un halo. Leur corps est sale, impur et répand de mauvaises odeurs. Ils se glissent sans être vus dans les habitations et presque aucun obstacle matériel ne peut les arrêter. Tous les démons voient leur pouvoir néfastes particulièrement renforcés dans les lieux et les moments les moins bien contrôlés par l'homme: désert, ruines, endroits obscurs en général, nuit. Ainsi le démon allulaya, la courtilière, agresse sur la route le voyageur nocturne. Certains démons sont pourvus d'une véritable personnalité, mais la majorité sont plutôt des désignations génériques et œuvrent par groupe de sept (heptade). Une catégorie particulière est représentée par les Etemmu (sumérien GIDIM), les spectres. Il s'agit d'humains ayant connu une mort violente ou souffert d'un défaut de rite funéraire, qui peuvent remonter des Enfers pour tourmenter les vivants. Ils s'introduisent par l'oreille et provoquent des désordres mentaux. On lutte contre leur atteinte appelée la "main de spectre" (qât etemmi) par des rituels et des pratiques magiques. Il est par ailleurs peu recommandé d'évoquer les Etemmu pour pratiquer la nécromancie, car ils se retournent souvent contre ceux qui les ont appelés. Les démons Alû sont assez souvent rendus responsables des troubles du sommeil: les mauvais rêves, l'insomnie, mais aussi son opposée, la somnolence perpétuelle appelée "la main du démon Alû". On trouve également les Kûbu, fantômes des fœtus morts avant terme, et, par opposition au "dieu protecteur" qui accompagne chaque individu, un "mauvais démon personnel", qui attaque les gens en s'attachant à eux individuellement. Certains démons sont enfin simplement la personnification de maladies comme l'épilepsie (Bennu), le mal de tête (Di'u) ou de mauvaises influences (le "mauvais œil").
Les ecclésiastiques lui ont donné le sens d'ange déchu, d'esprit du mal ou de diable.
Finalement, il n'y a guère de différence entre le « daïmon » d'un individu et son ange tutélaire. Les gnostiques distinguaient deux catégories de démons : les agatho-démons, des esprits bienfaisants, et les caco-démons, les esprits malfaisants. Pour certains gnostiques et kabbalistes chaque homme aurait même un bon et un mauvais démon qui l'accompagneraient durant toute son existence.
Le christianisme antique et médiéval les présente comme invisibles, mais certains hommes d'Église et saints sont supposés en avoir vu (saint Venant, Guibert de Nogent, Raoul Glaber), ou avoir lutté avec eux (le saint Curé d'Ars). Des conciles, comme celui de Braga, ont traité des démons. Leur prince est Belzébuth, lieutenant de Satan, parfois représenté dans l'iconographie par des artistes avec divers attributs effrayants : couronne de feu, ailes de chauve-souris, cornes, pattes de bouc et queue de lion.
D'après le «,mythe de la Chute des anges rebelles,», les démons passent pour être les anges rebelles, soit les créatures jadis célestes qui furent partisanes de Lucifer pendant la lutte de ce dernier contre son homologue saint Michel – lutte à l'issue de laquelle Lucifer et ses anges ont été vaincus et ont chuté en enfer. Dans la théologie catholique, les démons sont avant tout des esprits fait par Dieu pour être des anges, mais qui se sont détournés de leur Créateur à la suite de Lucifer (le porteur de lumière), sans doute pour devenir eux-mêmes objet d'adoration.
Une « science » porte sur eux : la démonologie, qui tient lieu d'équivalent infernal de l'angéologie. Mais la démonologie prétend élargir son champ d'étude à l'univers des sciences « maudites », occultes.
Le récit se poursuit avec le combat entre le diable et ses démons d'une part et les anges commandés par Michel d'autre part. Chose unique dans le Nouveau Testament, concentrant par ailleurs son attention sur l'aspect tentateur du démon et son rôle de corrupteur de la nature humaine, le monstre de l'apocalypse est responsable des catastrophes naturelles, à l'instar des déités pré-judaïques. La bête est vaincue, enchaînée en enfer pour mille ans :
« Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans.Il le jeta dans l'abîme, ferma et scella l'entrée au-dessus de lui, afin qu'il ne séduisît plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. Après cela, il faut qu'il soit délié pour un peu de temps.
Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. »
[...]Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison.
Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre[…]
L'Église catholique considère qu'il convient de distinguer les cas psychiques des cas réels de possession et oriente toujours d'abord les personnes vers un thérapeute avant d'opérer un éventuel exorcisme ( Catéchisme de l'Église catholique paragraphe 1673)[1].
L'exorcisme est un rituel religieux destiné à expulser une entité spirituelle maléfique qui se serait emparée d'un être animé (humain ou animal) et, plus rarement, inanimé (objet).
Cette pratique est probablement universelle : elle est supposée en Mésopotamie dès le IIe millénaire av. J.-C. et attestée dès le Ier millénaire av. J.-C., et probablement d'origine sémitique ; on la retrouve rarement dans l'Ancien Testament : bouc émissaire chargé des fautes des Israélites et envoyé dans le désert (Lv 16. 20-22) ; en revanche Jésus en fait à tour de bras ainsi que ses disciples qui "chassent les démons" en son Nom. (« guérison du possédé », Mt 8. 28-34; Mt 9. 32-34; Mt 12. 22-24; Mt 15. 21-28; Mc 1. 23-28; Mc 5. 1-20; Lc 4. 33-36; Lc 8. 26-39; Lc 11-14; Lc 13. 10-17 etc.
Par la suite la pratique de l'exorcisme se retrouvera dans les sociétés primitives pour lesquelles il constitue une réponse à la possession par le(s) démon(s), voire plus simplement à la maladie.
On le retrouve sous cette forme dans le chamanisme caucasien, les rituels africains et le vaudou.
Il sera institutionnalisé dans le christianisme catholique, particulièrement au Moyen Âge ou luthérien et il continue à être pratiqué à l'heure actuelle, soit au niveau symbolique et sacramentel (baptême), soit au au niveau pratique (évêques exorcistes). Dans l'islam, le Coran a en lui-même une valeur exorcistique ainsi qu'il en est de la Bible dans le christianisme. A titre d'exemple un saint a dit: "Si tu ne comprends pas la parôle de Dieu les diables comprennent ce que tu lis et ils tremblent." (Récits d'un pèlerin russe, p 51) en se référant à un passage de la Bible "Il en est ainsi de la foi: si elle n'a pas les oeuvres, elle est morte en elle-même. [...] Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent." (Jc 2. 17.19).
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Le Trouble de la personnalité multiple est un terme qualifiant un trouble psychiatrique apparu en Amérique du Nord dans les années 1980. Les patients atteints présentent des alternances de personnalité (ou d'états de personnalité) différentes, et peuvent passer de l'un à l'autre sans pouvoir le contrôler (par exemple une femme adulte peut subitement parler avec la voix d'une fillette de 5 ans et parler comme telle, puis « devenir » un homme de 50 ans, etc.)... De tels troubles, quoique rares, avaient été décrits depuis des temps anciens, et puis plus particulièrement à la charnière entre le XIXe et le XXe siècles en France à partir des travaux notamment de Pierre Janet. Ces cas restaient rares, mais dans les années 1980 on a assisté à une véritable explosion de ces troubles, si bien que certains ont parlé d'« épidémie ». Cela s'est accompagné de nombreuses dérives, alors qu'une large partie de la communauté scientifique restait sceptique. Il est frappant de voir qu'après un apogée, ce diagnostic a de nouveau quasiment disparu. Il a d'ailleurs été renommé dans le DSM-IV en Trouble dissociatif de l'identité.
En 1980, 37 cas étaient recensés depuis 1971… Deux ans plus tard, le nombre passait à plus de 200. En 1984, on comptait 1 000 cas en traitement. Et en 1989, quatre fois plus. Durant la décennie suivante, le mal jadis rarissime affectait entre 30 000 et 50 000 personnes. Ce n'est pas seulement le nombre de cas recensés qui augmente vertigineusement, mais également le nombre de personnalités observées chez un même patient :
http://psychiatrie.suite101.fr/article.cfm/un_trouble_psychiatrique_extremement_rare
De prétendus spécialistes considèrent que 3 % des Américains sont atteints aujourd'hui par cette terrible maladie mentale, fort bien décrite par Borch-Jacobsen : « Un jour, vous épousez la personnalité A, le lendemain, vous vous retrouvez avec la personnalité B. Ou bien, vous allez au lit avec la personnalité C, et la personnalité D dépose plainte contre vous pour viol». La maladie revint sur le devant de la scène, illustrée par ce qu'on appelle "le cas Sybil".
Ces personnalités, distinctes et permanentes, sont munies de caractères identifiables. Il faut, pour poser le diagnostic de MPD, qu'on puisse observer une prise de contrôle du corps par une personnalité différente. Cependant, l'individu total ne perd jamais le contact avec la réalité. La personnalité-hôte (c'est-à-dire celle qui, proportionnellement, garde le contrôle du corps le plus longtemps pendant une période donnée) a souvent des amnésies ou des « absences ». Il peut ou non en aller de même pour les autres personnalités.
A en croire les statistiques, la moyenne se situait un peu en dessous de dix personnalités par patient en 1979. En 1989, on en était à treize personnalités, et l'année suivante on passait sans coup férir à vingt-cinq. Par la suite, il est devenu courant d'entendre parler de malades présentant plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de personnalités.
Read more at Suite101: MPD, un trouble psychiatrique extrêmement rare: Le « trouble de la personnalité multiple » semblait avoir disparu. http://psychiatrie.suite101.fr/article.cfm/un_trouble_psychiatrique_extremement_rare#ixzz11rpL0gkbPar Nicole Jacques-Chaquin,Maxime Préaud
SUITE ; http://noella.e-monsite.com/pages/les-multiiples.html