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Lyndon Johnson et Robert Kennedy ??!!

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Scandale_du_WatergateContexte

Politique

Richard Nixon lors de la campagne électorale de 1968.

L'année 1972 est une année d'élection présidentielle aux États-Unis. Dans le camp républicain, Richard Nixonse présente pour un second mandat. Il peut se vanter d'une politique étrangère inspirée par Henry Kissinger et menée avec succès : détente avec l'URSS (accords SALT), préparation de la « paix dans l'honneur » au Viêt Nam (concrétisée par la signature du traité de Paris en janvier 1973), en attendant le rétablissement des relations diplomatiques avec la Chine. Cependant, le coût en vies humaines dû à la politique menée en Asie du Sud-Est, notamment l'invasion du Cambodge en 1970, suscite une vive agitation parmi la jeunesse, s'exprimant par des manifestations parfois violemment réprimées (fusillade de Kent State University).

Sur le plan intérieur, la politique de son administration se fonde sur le slogan de « la loi et l'ordre », impliquant une justice stricte et répressive. Le Parti républicain avait subi une écrasante défaite lors de l'élection de 1964, mais son candidat d'alors, Barry Goldwater, a recentré le parti sur des valeurs plus conservatrices, qui à terme, se sont davantage ancrées dans les stratégies électorales du Parti républicain[1]. En outre, l'instauration des Droits civiques signés par le président Johnson (Civil Rights Act en 1964 et Voting Rights Act en 1965), améliorant le statut de la minorité afro-américaine, a détourné l'électorat traditionnellement démocrate du Vieux Sud (Deep South), favorable à la ségrégation, qui a basculé du côté républicain[2]. Les chances de l'emporter sont donc excellentes pour Nixon, qui

avait échoué en 1960, après avoir été vice-président d'Eisenhower pendant huit ans.

En face, le camp démocrate est affaibli par ses querelles internes. La présidence de Lyndon Johnson (1963-1969) a été marquée par la guerre du Viêt Nam ; des émeutes raciales dans les ghettos noirs (hot summers) ; et le projet de la Great Society, développant l'État-providence (éducation, sécurité sociale, lutte contre la pauvreté) au prix de coûteuses dépenses. En 1968, quatre tendances s'affrontent lors des primaires démocrates. Hubert Humphrey a l'appui des syndicats et de l'appareil du parti ; Robert Kennedy séduit les minorités noire et catholique ; Eugene McCarthy porte les revendications des étudiants et des pacifistes ; et enfin George Wallace, ségrégationniste du Sud, opposé aux Droits civiques, se présente comme candidat indépendant. Robert Kennedy part favori, mais est assassiné en juin 1968 (deux mois après le leader noir Martin Luther King). C'est Humphrey qui est investi, au cours de la convention démocrate de Chicago en août 1968, au milieu d'affrontements entre la police et des émeutiers anti-guerre, dont les « leaders » seront jugés au cours du procès tumultueux dit des Chicago seven (septembre 1969-mars 1970). Hubert Humphrey est battu par Nixon lors de l’élection présidentielle de 1968 d'une courte tête alors que George Wallace, le troisième homme, rafle cinq États du Sud.

Médias et renseignements [modifier]

En mai 1972, John Edgar Hoover, directeur du FBI, meurt. Il occupait cette fonction, dépendant du département de la Justice (équivalent du ministère de la Justice) depuis 1924, ayant servi sous huit présidents. C'est lui qui a développé cette agence gouvernementale, concentré ses moyens pour la lutte contre le communisme[6], notamment pendant la période du maccarthysme, tandis qu'il niait l'existence de la mafia, et généralisait les écoutes clandestines comme moyen d'investigation ou d'espionnage[7]. En mai 1969, Nixon a mis à contribution le FBI pour enquêter par des écoutes clandestines sur les fuites dans la presse concernant les bombardements secrets sur le Cambodge qu'il a autorisés en février[8].

Depuis sa création, aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale et dans le contexte de la Guerre froide, la CIA a utilisé son savoir-faire dans plusieurs « coups », dont les plus retentissants sont réalisés dans les années 1950, lorsqu'Allen Dulles en est le directeur[9]. En 1961, à la suite de l'échec du débarquement de la baie des Cochons, initiée sous la présidence Eisenhower, Dulles est démis de ses fonctions par le président John Kennedy. Son successeur est plus modéré, mais avec Richard Helms à partir de 1966, on en revient à un style et une motivation anticommuniste plus proches de ceux de Dulles. Avec l'arrivée au pouvoir de Nixon, la CIA intensifie son programme de surveillance[10] de milliers de citoyens américains (Operation CHAOS)[11], bien que toute activité de renseignement de la CIA sur le territoire américain soit interdite.

Ces activités, quasiment inconnues du grand public américain, commencent à apparaître au grand jour au début des années 1970, dans la presse, et au cours d'enquêtes, à partir de 1970, du sous-comité judiciaire des droits constitutionnels du Sénat. En juin 1971, le New York Times, puis le Washington Post, publient des extraits d'un rapport secret, les Pentagon Papers, qui lui ont été remis par Daniel Ellsberg, un expert de la RAND Corporation, think tank travaillant pour le département de la Défense. Ces documents éclaircissent les prises de décisions gouvernementales et militaires pendant la guerre du Viêt Nam, informant par exemple de la volonté du président Johnson d'intensifier le conflit alors qu'il promettait de ne pas s'y impliquer davantage. Il s'ensuit un bras de fer juridique entre le gouvernement de Nixon, qui veut interdire la diffusion d'informations confidentielles, et les deux journaux, qui obtiennent finalement gain de cause, après décision de la Cour suprême, au nom du Premier amendement de la Constitution, qui garantit la liberté de la presse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 Déroulement

Le « cambriolage »

Le scandale du Watergate commence lorsque, dans la nuit du 17 juin 1972, cinq « cambrioleurs » (dont deux Cubains[12]), repérés par un agent de sécurité, sont arrêtés par la police dans l'immeuble du Watergate, au siège du Parti démocrate. Transportant du matériel d'écoute, ces hommes ressemblent plus à des agents secrets qu'à des cambrioleurs. Sur des carnets d'adresses retrouvés en leur possession, on trouve les coordonnées d'un certain Howard Hunt. L'un d'entre eux, James McCord, attire particulièrement l'attention : c'est un colonel réserviste de l'armée de l'Air, un ancien du FBI et de la CIA, et surtout un membre du Comité pour la réélection du Président[13]. Le FBI, dont le directeur Gray vient d'être nommé par Nixon, ne poursuit pas l'enquête malgré ces éléments troublants[14].

Le 22 juin, le président Nixon évoque pour la première fois l'affaire en déclarant : « La Maison Blanche n'est impliquée en aucune manière dans cet incident là. » Pendant les six mois qui suivent, l'affaire est oubliée, et lors de l'élection présidentielle de novembre 1972, Richard Nixon remporte contre le démocrate George McGovern la deuxième plus écrasante victoire électorale de toute l'histoire des États-Unis[15].

 

L'enquête du Washington Post [modifier]

Deux journalistes du Washington Post, Carl Bernstein et Bob Woodward, enquêtent pour démêler un écheveau compliqué dont tous les fils conduiront à la Maison Blanche, à travers le Comité pour la réélection du président (CRP; se prononce "creep") de Richard Nixon[16]. Jeunes journalistes d'investigation, ils utilisent beaucoup le téléphone et n'hésitent pas à contacter plusieurs centaines d'interlocuteurs, creusant des pistes qui avaient d'abord semblé maigres. Dans un premier temps, à partir des informations recueillies directement sur les cambrioleurs, ils parviennent à remonter les fils du financement occulte de la campagne électorale de Nixon en 1972, opéré notamment par le biais d'intermédiaires au Mexique[17]. Des informations essentielles leur sont alors communiquées par un informateur secret surnommé Gorge Profonde (Deep Throat), qui ne révélera publiquement son identité que 30 ans plus tard. Il s'agissait de Mark Felt[18], le n°2 du FBI.

Obsédés par l'affaire et suivis par leurs confrères, Woodward et Bernstein (surnommés Woodstein) parviennent à éclairer l'affaire, avant qu'elle soit traitée par la justice américaine (le Department of justice étant contrôlé par la maison Blanche), puis par une commission d'enquête sénatoriale indépendante. C'est l'un des cas les plus évidents, dans l'histoire américaine, de l'influence du « quatrième pouvoir ».

 

Le scandale du Watergate en lui-même a en fait mis au jour toute une série de scandales commis par l'administration Nixon, dont le mode de fonctionnement est devenu, au fil des révélations, « le » grand scandale. Selon l'historien américain Melvin Small, « les scandales de Nixon ont révélé une tentative pour subvertir tout le système politique américain »[79].

 

Les révélations du Watergate ont poussé à remettre en cause l'intégrité de l'administration et notamment des agences gouvernementales de renseignement. Ce climat aboutit, en 1975-1976, à des commissions d'enquête au Congrès, la Commission Pike (Chambre des représentants) et la Commission Church (Sénat)[82], qui révèlent certaines activités illégales de la CIA, comme le Projet MKULTRA[83], ou l'implication dans le renversement de plusieurs chefs d'État, dont

l'assassinat fut légalement interdit sous la présidence de Gerald Ford. Les moyens opérationnels de la CIA en sortent réduits, et son rôle dans l'appareil de renseignements américain diminue au profit de la National Security Agency.

 

 

Suite !! 

http://www.noella1.com/pages/substances-psychotropes-projet-mk-ultra.html

 

 

 

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