5 avril 2010 – La communauté humanitaire a besoin de 133 millions de dollars pour apporter une aide alimentaire aux 4,7 millions d'habitants au Niger qui sont touchés par l'insécurité alimentaire et la malnutrition, a indiqué lundi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Un Plan d'action humanitaire d'urgence a été mis en oeuvre pour soutenir les efforts des autorités nationales afin de mobiliser rapidement l'argent nécessaire, a précisé OCHA. Le plan fait de la sécurité alimentaire et de la nutrition la priorité. Il prévoit aussi des actions dans les domaines de la santé, de l'assainissement et de l'hygiène. Le plan d'action estime les besoins financiers à 190,7 millions de dollars. Etant donné que 57,8 millions de dollars ont déjà été reçus, les bailleurs de fonds sont appelés à débourser 132,9 millions de dollars supplémentaires. La Coordonnatrice résidente du système de l'ONU et de l'action humanitaire au Niger, Khardiata Lo N'diaye, avait insisté fin mars sur le caractère sans précédent de la crise alimentaire que connaît ce pays. Sur 15 millions d'habitants, un peu plus de la moitié serait exposé, avait dit Mme Lo N'diaye lors d'une conférence de presse au siège des Nations Unies, à New York. Les récoltes de 2009 ont été exceptionnellement mauvaises dans ce pays sahélien et sans littoral, classé l'an passé comme le dernier au monde sur l'indice de développement humain (IDH).
30 mars 2010 – Le Niger est en proie à une crise alimentaire sans précédent, a estimé mardi la nouvelle Coordonnatrice résidente du système de l'ONU et Coordonnatrice de l'action humanitaire pour ce pays, Khardiata Lo N'diaye.
Sur 15 millions d'habitants, un peu plus de la moitié serait exposé, a dit Mme Lo N'diaye lors d'une conférence de presse au siège des Nations Unies, à New York. Il s'agit d'une situation qui dure depuis un certain temps au Niger, un pays déjà plusieurs fois touché par la crise alimentaire. Mais les récoltes de 2009 ont été exceptionnellement mauvaises dans ce pays sahélien et sans littoral, classé l'an passé comme étant le dernier au monde en ce qui concerne l'indice de développement humain (IDH). Face à cette situation de crise, susceptible de déboucher sur une famine d'envergure, les autorités de facto du Niger, qui y ont pris le pouvoir en février ont lancé un appel humanitaire. La Coordonnatrice résidente du système de l'ONU et de l'action humanitaire au Niger a déclaré qu'elle se trouvait mardi à New York pour mobiliser des ressources et nouer des contacts avec les partenaires à l'appui d'un Plan d'action centré sur la promotion de deux priorités: la sécurité alimentaire et la nutrition. L'aide au développement reçue par le Niger jusqu'à présent est trois ou quatre fois inférieure à celle accordée aux autres pays d'Afrique de l'Ouest, a noté Khardiata Lo N'Diaye. Mme Lo N'diaye a déclaré que les autorités de facto avaient donné l'assurance qu'aucun obstacle ne serait posé aux acteurs humanitaires dans l'acheminement et la distribution de l'aide. News Tracker: autres dépêches sur la question Niger : Plus de 7 millions de personnes menacées par la faim Banque mondialeLe Niger en proie à une crise alimentaire sans précédent
http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/NEWS/0,,contentMDK:21733037~pagePK:64257043~piPK:437376~theSitePK:4607,00.html
14 avril 2008 – La flambée des prix des denrées alimentaires pourrait faire tomber 100 millions de pauvres dans une plus grande indigence, a déclaré le Président de la Banque mondiale, M. Robert B. Zoellick aux Réunions de printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale qui se sont déroulées à Washington.
« Selon des estimations fondées sur une analyse préliminaire, un doublement des prix alimentaires au cours des trois prochaines années pourrait enfoncer 100 millions d’habitants des pays à faible revenu encore plus profondément dans la pauvreté, » a indiqué M. Zoellick. « Toutefois, il ne s’agit pas uniquement de régler des besoins immédiats, pour aussi important que ceux-ci soient. Il s’agit de veiller à ce que les prochaines générations ne soient pas, elles aussi, pénalisées. »
M. Zoellick s’est exprimé dimanche à la conférence de presse qui a marqué la clôture des Réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international à Washington.
M. Zoellick a réitéré son appel en faveur d’une « Nouvelle donne pour une politique alimentaire mondiale » pour faire face à la crise des prix alimentaires, et a notamment enjoint les bailleurs de fonds de combler le déficit de 500 millions de dollars de ressources alimentaires identifié par le Programme alimentaire mondial. Les fonds mobilisés à ce jour représentent environ la moitié du demi-milliard de dollars fixé comme objectif, a précisé M. Zoellick.
Dans le cadre de cette Nouvelle donne, la Banque mondiale a entrepris de mettre en place des transferts monétaires conditionnels, des programmes de travail contre nourriture et des aides à la plantation, a-t-il ajouté.
Le Comité du développement du Groupe de la Banque mondiale et du FMI, qui s'est réuni dimanche, a entériné la Nouvelle donne, ainsi que d'autres initiatives alimentaires à plus long terme du Groupe de la Banque mondiale.
Dans ces remarques liminaires, M. Zoellick a défini les actions prioritaires qui peuvent aider à faire face aux besoins immédiats tout en préparant le terrain à une mondialisation plus solidaire et plus viable. Il a préconisé une « Solution à 1 % », qui permettrait d’affecter 1 % des 3 000 milliards d’actifs détenus par des fonds souverains à des possibilités d’investissement dans les pays d’Afrique subsaharienne, où des centaines de millions de pauvres sont frappés de plein fouet par l’envolée des prix des denrées alimentaires et d’autres produits de base. Il a également souligné l’importance de l’Initiative EITI++, qui a été lancée pour aider les pays à gérer et à mettre la richesse que représentent leurs ressources naturelles au service d’une croissance économique de longue durée. Le Directeur général du FMI, M. Dominique Strauss-Kahn, qui s’est également exprimé à la conférence de presse, a soutenu les propositions de M. Zoellick. Il a expliqué que l’aide du FMI aux pays à faible revenu en matière de développement économique et financier « pourrait être très rapidement annihilée par la crise véhiculée par la hausse des prix alimentaires ». En raison de cette envolée des prix, de nombreux pays pauvres risquent d’accuser un « énorme déficit » de leur balance commerciale qui pourrait ébranler leur économie. Sur une question connexe, M. Zoellick a indiqué que le “ petit-déjeuner de Bali ” des ministres des Finances qui ont participé aux Réunions de printemps avait porté sur les stratégies à mettre en place dans le domaine du changement climatique pour faire face aux effets négatifs de la hausse des températures et de la plus grande instabilité des conditions météorologiques sur l’agriculture. « Si vous habitez dans un pays en développement, c’est très effrayant » a-t-il ajouté. |
||