Les répercussions du changement climatique sur l'immigration, la question chypriote, l'appellation de la FYROM, les forces de paix de l'ONU et les objectifs du Millénaire ont été des dossiers au centre des entretiens mercredi à Athènes entre le premier ministre, Georges Papandréou, et le SG des Nations unies, Ban Ki-moon, qui a été invité à intervenir au 3e Forum pour l'Immigration et le Développement au Palais de la Musique
Le SG de l'ONU, Ban Ki-moon, a mis l'accent sur le fléau du trafic d'êtres humains, et en particulier de femmes et d'enfants, dans son discours au 3e Forum pour l'Immigration et le Développement, dont les travaux se sont ouverts mercredi matin au Palais de la Musique d'Athènes.
"La Grèce accorde une très grande importance à l'ONU, dont elle est membre fondateur, alors qu'il existe une longue tradition de collaboration sur de nombreux domaines et d'attachement aux principes du droit international", a déclaré M. Papandréou, rendant compte de son entretien avec M. Ban Ki-moon.
L'État de la Cité du Vatican est un État indépendant enclavé dans la ville de Rome en Italie. C'est un État internationalement reconnu, mais non membre de l'ONU où il possède le statut d'observateur.
Dès 1957, le Vatican est parvenu à ce que les Nations Unies rendent compte de leurs décisions au Saint-Siège. En 1964, sans qu’aucune décision, ni loi ni décret, n’ait été prise, le voilà devenu observateur permanent bien qu’Etat non membre. Ce statut exceptionnel lui permet de participer à tous les débats de l’organisation sans avoir pour autant à se conformer aux programmes de l’ONU. Y compris ceux sur l’alphabétisation, le contrôle des naissances et la lutte contre le VIH contre lesquels le Vatican mène bataille à l’intérieur de son territoire en tant qu’Etat et ailleurs dans le monde sous forme de groupe d’intérêt !
Une nouvelle discriminationLe Vatican s’inquiète d’un projet de l’ONU sur l’homosexualité
L’observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU a exprimé les réticences du Saint-Siège contre une déclaration plaçant sur un plan d’égalité les personnes, quelle que soit leur tendance sexuelle
Le Saint-Siège s’oppose à l’initiative lancée par le gouvernement français auprès des Nations unies pour lutter contre la discrimination envers l’homosexualité dans le monde. Lundi 1er décembre en effet, dans un entretien réalisé par l’agence de presse I.Media à propos des 60 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme, Mgr Celestino Migliore, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, a pris ses distances avec un projet qui, a-t-il dit, vise à « demander aux États et aux mécanismes internationaux d’application et de contrôle des droits de l’homme d’ajouter de nouvelles catégories devant être protégées contre la discrimination, sans tenir compte que, en cas d’adoption, elles créeront de nouvelles et terribles discriminations ».
Il s’agit en effet d’un projet de « statement », donc pas une résolution, présenté par 47 États, mené notamment par la France, au titre de sa présidence de l’Union européenne. En septembre, devant la 61e Conférence annuelle des organisations non gouvernementales au siège de l’Unesco, la secrétaire d’État aux droits de l’homme Rama Yade avait annoncé ce texte, expliquant qu’« il s’agissait de lutter contre l’homophobie dans le monde et faire reculer la pénalisation de l’homosexualité ». Elle rappelait aussi que « 90 pays sanctionnent encore l’homosexualité par des peines de prison, et six d’entre eux prévoient même la peine de mort ».
Le Catéchisme de l’Église catholique, note-t-il, s’y oppose d’ailleurs très clairement et exclut toutes les législations pénales violentes ou discriminatoires à l’égard des homosexuels. De ce point de vue, fait-on observer, la Déclaration des droits de l’homme présente déjà des instruments juridiques pour lutter contre cela.
Mais, selon le Saint-Siège, le projet français sous prétexte de combattre une injustice, crée en réalité une nouvelle discrimination, au plan universel « sans définir avec netteté le contenu » : « Il parle d’orientation sexuelle, mais ne dit pas ce que cela peut recouvrir : faut-il mettre toutes les orientations sexuelles sur le même plan ? »
Le 18 février 2008, le Vatican fait savoir que la Maison Blanche précise dans l’annonce officielle de la rencontre : Benoît XVI à la Maison Blanche le 16 avril prochain : la visite sera consacrée au dialogue "sur l’importance de la foi et la raison qui rejoignent des objectifs partagés". Les deux chefs "poursuivront les discutions, commencées lors de la visite du président au Vatican, en juin 2007, sur leur attachement commun à l’importance de la foi et la raison pour atteindre des objectifs partagés, qui incluent l’avancement de la paix au Moyen Orient et dans d’autres régions en difficulté, la promotion de la compréhension entre les religions et le renforcement des droits humains et de la liberté, spécialement la liberté religieuse, dans le monde entier" ! La liberté religieuse, pour sa Sainteté, est ce message explicite de la conversion spectaculaire, telle qu’il la pratiqua triomphalement au dit Magdi Cristiano Allam. Acte qu’il espère imposer à tous les musulmans, en toute clarté, c’est pourquoi il a recours à l’ONU, tel qu’on le verra.
Le 27 mars 2008 la misna annonce, de la Cité du Vatican, que le pape rencontrera un haut représentant de l’ONU, puis d’ajouter les autres activités dont : le dialogue interreligieux, la réforme des Nations Unies, l’alliance des civilisations et le rôle de support du Vatican dans le cadre du dialogue interreligieux souhaité par les Nations Unies ! La réforme des Nations Unis ne revient pas à un Pape, surtout quand par réforme ce Pape pense faire réintégrer, dans les charges et fonctions de l’Organisation, ce qui a été éliminé de la première ébauche de sa Charte, à savoir : la protection de la liberté de conscience . Un vœu qui a été exprimé plus d’une fois dans les textes des sites vaticanais.
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article6809
Les Etats-Unis attendent le Pape Benoît XVI
Apr 10, 2008
Cité du Vatican, le 10 avril 2008 - E.S.M. - Le pape Benoît XVI se rendra aux Etats-Unis la semaine prochaine, 9 ans après la visite de Jean Paul II dans ce pays. Voici un extrait d'une interview du cardinal Theodore Edgar McCarrick, archevêque émérite de Washington à paraître dans l’hebdomadaire Famille Chrétienne.
Le cardinal McCarrick analyse les contours de la voyage du pape Benoît XVI
Au cours de sa rencontre avec le président George W. Bush, le Saint-Père Benoît XVI devrait s’exprimer sur la politique internationale et sociale des Etats-Unis, a estimé le cardinal Theodore Edgar McCarrick, archevêque émérite de Washington. Le cardinal McCarrick a aussi évoqué la "détermination" avec laquelle l’Eglise américaine a fait face aux affaires de pédophilie ainsi que le "recul de l’influence chrétienne" dans les domaines de la culture et des médias.
Voici les propos recueillis par Samuel Pruvot dans une interview à paraître le 12 avril 2008 dans l’hebdomadaire français Famille Chrétienne.
Q.: Benoît XVI est-il populaire outre-Atlantique ?
Cardinal McCarrick: Les Américains sont très curieux de le découvrir. Dans le passé, le contact avec Jean Paul II a été très fort, au point que certains fidèles se sont interrogés à l’arrivée de Joseph Ratzinger. Redoutaient-ils une avalanche d’interdits ? Ils ont eu droit à une Encyclique sur l’amour de Dieu et la charité fraternelle ! Pour eux, le gardien de la foi est devenu un véritable père. C’est pourquoi les catholiques américains sont bienveillants vis-à-vis de Benoît XVI et impatients de l’entendre.
Q.: Que pourrait-il sortir de la rencontre entre le pape et le président Bush ?
Cardinal McCarrick: Le pape sera heureux de rencontrer officiellement le président Bush à la Maison blanche. Benoît XVI encouragera sans doute certains points de sa politique, mais il en pointera d’autres. Le pape devrait encourager le président à poursuivre ses récents efforts de médiation en Terre Sainte. On sait par ailleurs qu’il apprécie ses positions fermes sur l’avortement. Mais il existe d’autres sujets plus délicats. Je pense évidemment à la guerre en Irak mais aussi aux carences de la politique nationale en matière de santé ou d’immigration.
Q.: La sécularisation est-elle en marche outre-Atlantique ?
Cardinal McCarrick: Le pape est plus conscient que nous de ses ravages ! Il connaît parfaitement les situations locales, grâce aux visites ad limina des évêques. Le recul de l’influence chrétienne se fait durement sentir dans la culture et les médias, il faut avoir le courage de le dire. Depuis les années 60, les Américains n’ont pas réussi à surmonter les affres de la révolution sexuelle.
Q.: L’image de l’Eglise n’est-elle pas très affectée à cause des affaires de pédophilie ?
Cardinal McCarrick: Le traumatisme est toujours grand, mais l’Eglise n’a pas éludé ses responsabilités. Elle a même fait preuve de beaucoup de détermination. Au sein de la société, elle s’est réveillée la première. Plus que n’importe quelle organisation, elle a pris la mesure du problème et les moyens d’enrayer ce mal. Les nouveaux cas de pédophilie sont rares. Mais il faut payer les conséquences de scandales qui remontent parfois jusqu’à quarante ans.