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Désertification des sols ! Sécheresse !

 

Désertification

L'aridification précède souvent la désertification

La désertification est un phénomène naturel ou non qui a pour origine des variations climatiques et/ou les conséquences d'activités humaines. Ce mot décrit une aridification locale, reflétant la dégradation des terres menant à des conditions biotiques de type désertique. La théorie de l'avancée du désert de Lamprey (1975), qui était liée à l'observation de variations de couvert végétal dues à la variabilité climatique, a depuis évolué vers une approche d'un phénomène plus diffus.

C'est un processus de dégradation des sols qui peut avoir lieu dans des zones arides, semi-arides et subhumides sèches, à l'exclusion des déserts (zones hyper-arides).

Ce phénomène représente une des catastrophes naturelles à long terme. La désertification est amplifiée par le réchauffement de la planète, et par l'extension des activités humaines telles que l'irrigation, l'industrialisation, le tourisme et le surpâturage (au Sahel notamment). Ses effets, qui résultent d'une dégradation lente des terres, sont souvent confondus avec ceux des sécheresses, avec lesquels il interagit.

La désertification constitue un problème d'environnement et un problème de développement. Elle affecte l'environnement local et le mode de vie des populations, mais ses effets ont des retentissements plus globaux : biodiversité, changements climatiques, ressources en eau. Étroitement liée à l'activité humaine, la dégradation des terres constitue à la fois une conséquence du mal-développement et une entrave majeure au développement durable des zones sèches[1].

La définition de la désertification, retenue au niveau international et énoncée initialement dans le chapitre 12 de l'Agenda 21, puis dans l'article 1 de la Convention des Nations Unies est la suivante : "le terme désertification désigne la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et sub-humides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines".

La désertification prend une ampleur croissante et jugée assez inquiétante pour que l'ONU au Sommet de la terre de Rio en juin 1992 (Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement Cnued) ait jugé utile de proposer une convention mondiale sur la lutte contre la désertification. Faute d'entente des élus sur son contenu, elle est devenue une déclaration d'intention.

Extension du phénomène

le détournement de grandes masses d'eau par l'agriculture (du coton principalement, dans le cas de la mer d'Aral) est responsable de phénomènes de désertification à grande échelle
L'avancée du désert menace physiquement de nombreuses routes et villes (ici : Nouakchott)
vue satellitale du recul du Lac Tchad au profit du désert, de 1973 à 1997
L'agrosylviculture (ici de jojobas, en lisière du Désert du Thar en Inde) peut localement contribuer à freiner la désertification, mais en climat extrême, les monocultures industrielles sont particulièrement sensibles aux invasions biologiques, de criquet pèlerin par exemple

Au niveau mondial

Selon les calculs[réf. nécessaire], les pourcentages de surfaces touchées par la désertification dans les zones arides varient de 19,5 % (si l'on ne mesure que la dégradation du sol) à 69,5% (en mesurant la dégradation de la végétation), prouvant la difficulté à chiffrer le phénomène.

Selon une étude de l’ONU[2], les déserts (chauds et froids) couvraient 44% de la surface terrestre en 1977 contre 63% en l’an 2000.

L'UNESCO estime qu'un tiers des surfaces émergées de la planète sont menacées par ce phénomène.

Le CIRAD estime, lui, que 40 % (ou 5,2 milliards d'hectares sur 13 milliards) des terres émergées le sont[3]). L'ampleur des dégâts est plus visible dans les pays du Sud, mais localement des phénomènes de désertification sont constatés au nord de la Méditerranée et en Asie centrale. 37 % des zones arides sont africaines, 33% sont asiatiques et 14 % concernent l'Australie. L'Amérique et les franges méridionales (Espagne, Italie, Crète, Grèce, etc.) subissent aussi des phénomènes d'aridification locaux mais graves. Pour le CIRAD, en l'an 2000, 3,6 milliards d'hectares (70 %) des sols arides étaient déjà en cours de désertification, 93 % étaient ou sont encore pâturés, contre 6 % cultivés sans irrigation et 1 % avec irrigation.

Pour l'IUCN[4], ce sont au début des années 2000, 70% des terres arides subissent un processus de désertification (25% des terres émergées, et 1/6 de la population mondiale ; soit 900 millions de personnes vivant dans 90 pays).

Afrique et Sahara

Certaines régions désertiques du Sahara étaient verdoyantes et humides il y a seulement quelques millénaires, cela est attesté par des peintures rupestres[5].

Le coût annuel de la dégradation des terres dans les pays d’Afrique subsaharienne est équivalent à leur croissance agricole moyenne [6].

Causes [modifier]

La désertification du Sahel à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle est provoquée par la combinaison de deux principaux phénomènes :

D'une part, une poussée démographique (+3% par an au début du XXIe siècle)[7] qui fragilise les sols par :

  • la surexploitation des terres afin de nourrir la population. La jachère traditionnelle a ainsi été abandonnée dans les années 1960[8].
  • la surexploitation du bois, que les ruminants empêchent de repousser[9].

D'autre part, l'exposition. Les sols ainsi fragilisés à des conditions naturelles plus contrastées. Les sols sont exposés à l'érosion provoquée par le vent et par l'écoulement de l'eau de pluies rares (entre juin à septembre) mais de plus en plus violentes en raison du changement climatique[10].

La terre ainsi érodée, devenue stérile, forme des plaques désertiques, les "zipelés", de plus en plus vastes et qui finissent par se rejoindre[11].

Actions

De nombreux efforts menés depuis les années 1970 pour mettre en place une ceinture verte pour bloquer l'avancée du Sahara vers le nord et le sud se sont soldés par des échecs. Divers efforts ont spécifiquement concernés l'Afrique, avec

  • en 1968 : la Convention d’Alger est adoptée par les pays membres de l’O.U.A (Organisation de l'Unité Africaine).
  • en 1974 : Assemblée Générale des Nations Unies.
  • en 1984 : une Conférence des Nations Unies est consacrée à la désertification (à Nairobi, Kenya) et crée un plan d’action pour combattre la désertification (P.A.C.D)
  • en 1984 : Convention de Lomé (signée à Lomé, Togo).
  • en 1994 : une “convention internationale sur la lutte contre la désertification” se réunit à Paris.

Au début du XXIe siècle, le Burkina Faso a mis en place avec un certains succès des techniques "low tech" "simples, bon marché, produites par le milieu paysan"[12] de lutte contre la désertification. Elle repose sur trois éléments simples :

  • Les cordons pierreux. Ces petits murets de pierre qui courent sur des milliers de kilomètres arrêtent les torrents violents en périodes de pluies et retiennent l'eau en formant une mare. Ce qui dépose limons et nutriments dans le sol. Ils ont commencé à être mis en place dans les années 1970[13].
  • Les demi-lunes : réseaux de dépressions en demi-cercle (4 m de diamètre) dans lesquels sont faits les semis et qui retiennent la pluie.
  • Les zaïs. Ce sont des trous (20 centimètres de profondeur) que le paysan remplit de terre et d'un compost composé de paille, cendres, déjections animales, eau. Ces trous absorbent l'humidité en cas de ruissellement d'eau et favorisent la repousse des arbres.

Ces techniques auraient produit des effets significatifs : "Ces techniques simples ont permis de réhabiliter environ 10% des surfaces cultivées du Burkina Faso, soit plus de 300.000 hectares, selon l'Inera" rapport le quotidien français Libération en septembre 2008[

Australie

La désertification menace plusieurs régions du centre de l'Australie: l'élevage extensif d'ovins et de bovins pose problème pendant les années de sécheresse. Il provoque le surpâturage et la disparition des sols. L'érosion a par conséquent tendance à s'accroître : la désertification en Australie est le produit de facteurs anthropiques et naturels[15].

Mongolie ]

La désertification touche 140 000 km² en Mongolie[16]. On estime que 683 rivières se sont asséchées récemment et les précipitations accusent une baisse de 10 % par rapport à la moyenne des années 1940[16]. La désertification s'explique en partie par le réchauffement climatique mais aussi par le surpâturage.

Une action a été menée contre ce phénomène. À partir de 2004 ont été plantés des centaines de milliers d'arbres pour freiner l'avancée du désert de Gobi. Le projet de cette « muraille verte » devrait prendre 30 ans et coûter 290 millions de dollars[16].

Désertification et pauvreté

La proportion de pauvres dans les populations est notablement plus élevée dans les zones sèches surtout parmi les populations rurales. Cette situation s'accroît encore en fonction de la dégradation des terres en raison de la diminution de la productivité, de la précarité des conditions de vie et de la difficulté d'accès aux ressources[17].

De plus, les décideurs ont de fortes réticences à investir dans les zones arides à faible potentiel. Ce défaut d'investissement contribue à la marginalisation de ces zones. Quand les conditions agro-climatiques défavorables sont combinées à l'absence d'infrastructures et d'accès au marché, à une population mal nourrie et peu éduquée, à des techniques de production inadaptées, la plupart de ces zones restent en dehors du développement. La pauvreté engendre la dégradation des terres. La désertification est à son tour un facteur d'aggravation de la pauvreté[1].

Lutte contre la désertification

L'ONU en 1982 a proclamé une charte mondiale de la nature qui vise la restauration des milieux naturels à hauteur de leurs potentialités écologiques, puis a promulgué le 17 juin de chaque année journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse.

Selon l'UNU, la désertification est « le plus grand défi environnemental de notre époque » [18].

Créé en septembre 1997, le Comité Scientifique Français de la Désertification (CSFD) répond à une double préoccupation des ministères français en charge de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification :

  • Mobiliser la communauté scientifique française compétente en matière de désertification, de dégradation des terres et de développement des régions arides, semi-arides et sub-humides afin de produire des connaissances et de servir de guide et de conseil aux décideurs politiques et aux acteurs de la lutte.
  • Renforcer le positionnement de cette communauté dans le contexte international.
  • Contribuer à la diffusion et à la valorisation des connaissances scientifiques.

Coût économique de la désertification

De façon générale, la désertification engendre des coûts économiques, qui, dans la majorité des cas, méritent d’être pris en compte : les coûts de réhabilitation, lorsque qu’ils sont fournis, sont toujours inférieurs aux coûts de la dégradation, ce qui incite également à défendre les investissements dans la lutte contre la désertification[19].

L’analyse de différents projets de lutte contre la désertification (LCD) montre que les bénéfices locaux de la mise en œuvre des techniques de LCD peuvent être réels, source de redressement et d’entretien de la fertilité des sols et de réduction de la pauvreté, voire de mise en œuvre de systèmes agropastoraux performants et de diversification des activités rurales[

 

 

 Inondations

 

Le terme inondation fait traditionnellement référence au débordement d'un cours d'eau, le plus souvent en crue, qui submerge les terrains voisins. Il est souvent étendu aux débordements d'ouvrages artificiels tels que retenues ou réseaux d'assainissement. Des inondations peuvent aussi se produire en amont des cours d'eau, suite à la génération de quantités importantes de ruissellement au niveau de terres cultivées par exemple. Ce ruissellement donne alors lieu à une inondation boueuse.

Selon l'Institut international de l'eau de Stockholm (SIWI), pour la période 1996-2005, environ 80% des catastrophes naturelles étaient d'origine météorologique ou hydraulique, et les inondations auraient lors de cette décennie affecté en moyenne 66 millions de personnes par an entre 1973 et 1997. Ce sont les catastrophes naturelles qui produisent le plus de dégâts.

Fichier:Haiti flood 1.jpg  Inondation à Haïti

 Causes

Elles peuvent avoir de nombreuses causes cumulables ;

  • causes naturelles, liée aux aléas climatiques et phénomènes météorologiques attendus (la mousson en Inde par exemple) ou à un événement naturel (glissement de terrain) qui empêche l'écoulement habituel de l'eau;
  • causes anthropiques directes ; le drainage, l'irrigation, l'imperméabilisation et la dégradation des sols, certaines pratiques agricoles intensives peuvent accélérer le ruissellement de l'eau et en limiter l'infiltration.
  • causes humaines indirectes liée aux modifications climatiques globales (émissions de gaz à effet de serre qui entraine la fonte des glaciers et qui provoque une montée du niveau des océans, des cours d'eau, ou encore cela pourrait entraîner des cyclones plus intenses.

 

 

D'après le rapport 2007 du GIEC (mémento des décideurs[2])

« D’après les simulations, il est probable que dans les années 2080 de très nombreux millions de personnes supplémentaires seront inondées chaque année suite à l’élévation du niveau de la mer. Les zones très peuplées et de faible altitude où la capacité d’adaptation est relativement faible et qui sont déjà confrontées à d'autres défis tels que des tempêtes tropicales ou la subsidence locale de la côte sont particulièrement en danger. Le nombre de personnes touchées sera plus grand dans les méga-deltas d'Asie et d’Afrique, tandis que les petites îles sont particulièrement vulnérables ». D [ 6.4, 16.3 ]
« L’adaptation pour les régions côtières sera plus difficile dans les pays en voie de développement que dans les pays développés, à cause des contraintes pesant sur la capacité d’adaptation ».

 Typologies

Les inondations résultent d’un certain nombre de conditions météorologiques. On en distingue trois grands types :

  • lentes (inondation étendue); comme les crues du Rhône en 2003, faisant suite à une longue période pluvieuse.
  • brutales (crue-éclair): après un orage violent ou un ou deux jours de fortes pluies sur sol sec, certaines inondations peuvent violemment endommager les champs, villages et villes, ainsi que de nombreuses infrastructure, comme à Florence en 1966 où l'eau a envahi de nombreux quartiers de la ville, des édifices prestigieux et détruire de nombreuses œuvres d'art entreposées dans les sous-sols des Offices.
    Elles peuvent être torrentielles comme en France à Nîmes en 1988 ou à Vaison-la-Romaine en 1992 ; elles s'accompagnent alors souvent de coulée de boue ou glissement de terrain.
  • des inondations (ou submersions) marines peuvent être dues à un tsunami, une rupture de digue ou d'écluse, ou à des conditions météorologiques exceptionnelles (ex : tempête venant de la mer + dépression importante + grande marée)


a une origine, des caractéristiques et une durée différentes.
Certaines crues éclair sont brèves et très localisées. Elles sont généralement dues à des pluies orageuses courtes mais intenses, qui ne parviennent pas à se disperser par infiltration, ruissellement ou écoulement. La cause la plus fréquente de ces inondations est un orage qui se déplace lentement et peut déverser d’énormes quantités d’eau sur une zone limitée en très peu de temps. Les orages qui se déplacent plus rapidement sont moins gênants à cet égard, car ils donnent de la pluie sur une zone plus étendue. Les crues éclair ennoient souvent des vallées ou des gorges. Quand l’air humide est poussé vers la montagne, il s’élève, et peut provoquer un orage accompagné de pluies torrentielles. Si le vent maintient l’orage stationnaire, l’eau peut ruisseler sur les pentes de la montagne et descendre jusqu’au fond de la vallée. Les gorges sont comme des entonnoirs qui accélèrent le débit de l’eau, dont la force emporte tout sur son passage.

Conséquences

Les inondations, notamment dans les pays pauvres font souvent beaucoup de victimes et de dégât matériels. Elles sont responsables de 40 % des accidents mortels dus aux catastrophes naturelles dans le monde. Mais, dans certaines régions du globe, les inondations font partie du cycle naturel des saisons. Durant plus de deux millénaires, les crues du Nil ont fait prospérer la civilisation égyptienne et de nombreuses zones tropicales sont encore tributaires des crues annuelles, et des moussons qui fertilisent et irriguent les cultures, en reconstituant des réserves d’eau pour la saison sèche.

 

Suite !!

http://www.noella1.com/pages/tremblement-de-terre.html

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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