Substances pétrochimiques !!?? Matières premières !!???

 

Recherches en cours [modifier]

Une troisième voie consiste à produire des plantes cultivées génétiquement modifiées pour augmenter leurs qualités nutritives (riz doré) ou leur capacité de résistance aux variations de climat (sécheresse, moussons, etc...)[77],[78]. Dites OGM de 2e génération, ces céréales sont toujours en développement.

La recherche s'oriente aujourd'hui vers la modification de plusieurs traits dans une seule plante génétiquement modifiée. Par exemple le gouvernement chinois pilote un projet visant l'amélioration de la qualité nutritive d'un riz, mais également son adaptation aux environnements stressants (sécheresse, salinité, etc). Ce riz, nommé GREEN SUPER RICE, devrait également comporter plusieurs gènes de résistances à des insectes et maladies[79].

La suppression des gènes de résistance à un antibiotique utilisés en gène de sélection ainsi que l'élimination des substances toxiques produites naturellement par certaines plantes sont des axes énoncés des recherches en cours[64].

Utilisation pour l'industrie [modifier]

Ce qui existe [modifier]

Les OGM permettent la production de matières premières à destination de l’industrie : des peupliers OGM ayant un taux de lignine moindre ont été obtenus, facilitant le processus de fabrication de la pâte à papier en réduisant l'utilisation des produits chimiques nécessaires pour casser la fibre du bois. Néanmoins, devant le peu de demande des papetiers, cette production devrait se tourner vers la production de bioéthanol[80],[81].

Aujourd’hui, les biotechnologies employant des enzymes permettent de traiter les eaux usées industrielles [64].

En mars 2010, la Commission européenne a décidé, dans la mesure ou le Parlement n'avait pu aboutir à une décision, par la voix du commissaire à la Santé et à la Politique des consommateurs, John Dalli, d'autoriser la culture de la pomme de terre féculière transgénique Amflora. Celle-ci est destiné à deux fins. Sa vocation industrielle vise une amélioration du rapport coût-production dans le sens du coût par une économie réalisée sur les matières premières jusqu'alors utilisées pour les mêmes objectifs (par exemple : cellulose ou fécule de pomme de terre traditionnelle plus difficile à obtenir), sur l'eau et sur les substances pétrochimiques nécessaires à l'obtention de la matière première. Son autorisation est validée par la directive 2001/18/CE (dite « sur la dissémination volontaire d'OGM. Sa destination pour l'industrie agro-alimentaire fait l'objet d'une autorisation complémentaire dépendant du règlement 1830/2003/CE dit sur «la traçabilité des OGM» et du règlement 1829/2003/CE dit « sur l'étiquetage des OGM »[82].

Au 1er mai 2008, 23 PGM destinées à l’alimentation humaine et animale ou/et à l’importation et la transformation sont autorisés dans l' Union Européenne : 12 maïs, 5 cotons, 3 soja, 1 betterave et 1 Œillet[91].

Fruits du génie génétique, les OGM sont présentés par ses promoteurs comme un remède aux problèmes alimentaires mondiaux notamment par leurs capacités à s'affranchir ou s'accommoder de conditions de culture difficiles et à offrir de meilleurs rendements. Ils permettraient aussi de diminuer en partie l'usage de pesticides sur les cultures. Malgré l'assentiment des instances scientifiques internationales qui énonce que les OGM actuellement autorisés à la production et à l'alimentation ne posent pas de problèmes sanitaires et écologiques[note 3], des chercheurs regrettent, outre le manque de recul face à l'impact potentiel de ces produits sur la santé humaine et sur l'environnement[106], l'insuffisance « des rares études disponibles (qui) ne pouvaient pas être considérées comme validées sur le plan scientifique »[107] et l'inadéquation de ces études avec ce qu'elles seraient amenées à démontrer, c'est à dire leur innocuité alimentaire ou environementale[108]. Ainsi, alors que la grande majorité des pgm cultivées en ce moment dans le monde sont des « plantes à pesticides », c’est-à-dire qu’elles produisent un insecticide comme dans le cas du Mon863 et du Mon810, ou qu’elles tolèrent un désherbant comme dans le cas du NK 603, elle ne sont pas testées en tant que telles. Dans le rapport qu' elle a remis à Jean-Louis Borloo sur l’expertise et l’information environnementale, Corinne Lepage regrette le " manque d'esprit critique" de l' EFSA "qui ne pose pas la problématique des cahiers des charges sur lesquels reposent les expertises en tout cas dans le domaine des biotechnologies[109].

Les promoteurs des pgm et des chercheurs qui mettent au point ces techniques considèrent qu'il ne s'agit que de prolonger l'action de l'homme qui, dans sa maîtrise progressive de l'agriculture et de l'élevage au cours de son évolution, a toujours cherché à sélectionner et croiser les espèces employées[110]. Il s'agit à leurs yeux d'un progrès de la science pour la maîtrise de son environnement par l'homme. Leurs opposants considèrent qu'un OGM se distingue radicalement d'autres organismes qui bien que modifiés dans leur patrimoine génétique ne le sont pas par opération de génie génétique[7]. Les techniques employées transforment et combinent l'information génétique des organismes au-delà de la barrière des espèces.

Sur le plan éthique, le développement des OGM entre dans le cadre de la controverse autour de la brevetabilité du vivant. Le dépôt de brevets par les grands groupes industriels du secteur qui leur confère des droits exclusifs sur une partie du patrimoine génétique est très critiqué, au-delà des cercles anti-OGM. Les opposants aux OGM redoutent une mainmise de plus en plus grande de l'industrie agro-alimentaire sur le bien commun universel que représentent pour l'agriculture les espèces naturelles[111].

Sur le plan économique, l’International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications (ISAAA), organisation spécialisée dans le développement des OGM dans les pays en voie de développement, estime que la richesse créée en 2005 par les OGM pour les agriculteurs est un gain d'environ 4%, et que les prix devraient être portés vers le bas comme c'est déjà le cas pour le soja[112]. Pour les partisans d'une agriculture paysanne, et dans le contexte d'une promotion de l'agriculture biologique, la culture des OGM apparait comme le dernier atout d'une agriculture industrielle. Ils voient dans le développement des OGM le renforcement de l'emprise de l'industrie agroalimentaire sur l'agriculture mondiale qui selon eux s'oppose en partie au développement de la souveraineté alimentaire dans les pays dont la production agricole est principalement destinée à l'exportation[113]. Par ailleurs les pays d'Afrique (hors l'Afrique du Sud, pays producteur d'OGM) ont eux-mêmes vivement dénoncé dans un communiqué en juin 1998 l'utilisation qui était faite, par la firme Monsanto, de leur image et de la pauvreté afin de contribuer à promouvoir les OGM dans les pays industrialisés. Ils dénonçaient alors notamment que « les images de pauvreté et de faim dans nos pays soient utilisés par des multinationales afin de promouvoir une technologie qui n'est ni saine, ni respecteuse de l'environnement et ne nous bénéficie en rien »[114].

 

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