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Le concile de Trente est le dix-neuvième concile œcuménique reconnu par l'Église catholique romaine. Convoqué par le pape Paul III en 1542, en réponse aux demandes formulées par Martin Luther dans le cadre de la Réforme protestante, il débute le 13 décembre 1545. Il se déroule en dix-huit ans, sur vingt-cinq sessions, cinq pontificats ( Paul III, Jules III, Marcel II, Paul IV et Pie IV ) et trois villes.
En réaction aux progrès de la Réforme protestante[1], il définit le péché originel, la justification, une autorité de la Bible spécifique au catholicisme romain et confirme les sept sacrements, le culte des saints et des reliques ainsi que le dogme de la transsubstantiation. Sur le plan disciplinaire, il crée les séminaires diocésains, destinés à former les prêtres. Trente est l'un des conciles les plus importants de l'histoire du catholicisme ; il est le plus abondamment cité par le concile Vatican II.
L'historienne Régine Pernoud présente ce concile comme « la coupure entre l'Église médiévale et l'Église des temps classiques[7]. »
Plus de trois cents ans après le Concile de Trente, Pie IX décide de convoquer un concile en 1869. Ce concile, le vingtième, s'ouvre en décembre 1869 et est ajourné le 20 octobre 1870 à cause de la guerre.
Vatican I affirme, par l'encyclique Pastor Æternus du 18 juillet 1870, Infaillibilité pontificale et condamne les « idées nouvelles » issues du Siècle des Lumières au bénéfice de la Primauté pontificale.
Une autre caractéristique de ce concile est d'avoir été reporté sine die du fait de l'invasion de Rome et de l'annexion des États pontificaux.
« C’est pourquoi, nous attachant fidèlement à la tradition reçue dès l’origine de la foi chrétienne, pour la gloire de Dieu notre Sauveur, pour l’exaltation de la religion catholique et le salut des peuples chrétiens, avec l’approbation du saint Concile, nous enseignons et définissons comme un dogme révélé de Dieu: le Pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l’Église, jouit, par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église. Si quelqu’un, ce qu’à Dieu ne plaise, avait la présomption de contredire notre définition, qu’il soit anathème. »
En droit canonique, le pape est désigné sous l'appellation de « Pontife romain » (Pontifex Romanus), dérivé de l'appellation du grand prêtre romain (et plus tard, l'empereur) représentant de Dieu sur terre : "Pontifex Maximus".
La signature papale prend la forme « NN. PP. x » c'est-à-dire « un tel, Pontifex Primus [premier pontife], numéro tant » (ainsi, le pape Paul VI signait « Paulus PP. VI »), et son nom est fréquemment accompagné dans les inscriptions par les abréviations « Pont. Max » ou « P.M. » — abréviation de l'ancien titre hérité de l'Antiquité latine Pontifex Maximus, littéralement « le plus grand bâtisseur de ponts ». Le Pontifex Maximus ou Grand Pontife était le plus haut prêtre de Rome et était nommé par l'empereur. Concernant le pape, ce titre est habituellement traduit en français par « Souverain Pontife ».
Les bulles papales sont signées « NN. Episcopus Ecclesia Catholicæ » (« NN. Évêque de l'Église catholique »), alors qu'elles débutent par l'appellation « NN. Episcopus Servus Servorum Dei » (« NN. Évêque serviteur des serviteurs de Dieu »), ce dernier titre datant du pape Grégoire Ier le Grand.
D'autres circonstances officielles voient l'usage de titres tels que Summus Pontifex, Sanctissimus Pater (Très Saint Père — cette formule est d'usage en France pour la correspondance adressée au Pape), Beatissimus Pater, Sanctissimus Dominus Noster (Notre Très Saint Père), et à l'époque médiévale Domnus [et non Dominus] Apostolicus (Seigneur Apostolique).
Dans l'Église catholique romaine, un certain nombre d'insignes sont réservés au pape :
Quant à la ceinture brodée aux armes du pontificat, aucun autre dignitaire ecclésiastique ne porte de ceinture à ses armes.
Dans le domaine liturgique, seul le pape pouvait célébrer de droit à l'autel majeur des quatre basiliques majeures : basilique Saint-Pierre, archibasilique Saint-Jean-de-Latran, basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, et basilique Sainte-Marie-Majeure. Cela ne signifie pas que personne d'autre ne peut y célébrer, mais qu'il faut être mandaté par lui pour le faire, ce qui se pratiquait déjà au moins depuis la Renaissance. Au XVIIe siècle, lorsqu'un cardinal célébrait à l'autel majeur d'une des quatre basiliques, on affichait une indulgence papale sur l'un des piliers du ciborium pour le signifier à tous[10].
Jusqu'à Paul VI, qui en abandonna l'usage, le pape possédait des insignes particuliers :
N.B.
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