Horus est l’appellation latine d’une des plus anciennes divinités égyptiennes, le dieu faucon ḥr, dont le nom signifie probablement Celui qui est au-dessus ou Celui qui est lointain. Le culte d’Horus remonte sans doute à la préhistoire, car la liste royale du papyrus de Turin qualifie de Suivants d’Horus les rois légendaires qui gouvernèrent l’Égypte après le règne des dieux (On peut noter ici que Horus au serekh est le plus ancien roi égyptien qui puisse être nommé). Aux débuts de l’époque historique, le faucon sacré est figuré sur la palette du roi Narmer et dès lors il sera constamment associé à la monarchie pharaonique.
Pour venger la mort de son père Osiris, Horus affronte son oncle Seth, le combat et reçoit le trône d'Égypte en héritage. D'où son surnom de « vengeur de son père ». Il est par-là même le premier des pharaons après son père . Cependant, sa légitimité sera sans cesse contestée par Seth. Horus est borgne : lors du combat qui l’oppose à Seth, Horus a perdu son œil gauche, qui est reconstitué par Thot. Appelé Oudjat, cet œil, que les Égyptiens portèrent sous forme d’amulette, possédait des vertus magiques et prophylactiques.
À l'opposé donc de Seth, qui représente la violence et le chaos, Horus pour sa part incarne l’ordre et, tout comme pharaon, il est l’un des garants de l’harmonie universelle ; cependant, il ne faut pas réduire la théologie complexe des Égyptiens à une conception manichéenne du Bien et du Mal, car, dans un autre mythe, Seth est l’auxiliaire indispensable de Rê dans son combat nocturne contre le serpent Apophis. Bien et mal sont des aspects complémentaires de la création, tous deux présents en toute divinité. (Voir Personnification du principe du mal).
Dans l'imagerie de l'Égypte antique, l'Œil Oudjat est un symbole protecteur représentant l'Œil du dieu faucon Horus.
Origine
En translittération de l'écriture hiéroglyphique, irt signifie « œil » et wḏȝ, le verbe signifiant « se préserver[1] » ou le mot « protection[2] ». Irt oudjat, ou plus communément oudjat, en transcription signifient donc « œil préservé », l'Œil d'Horus en l'occurrence.
Les égyptologues considèrent généralement que la figuration de l'Œil Oudjat est un hybride d'œil humain et d'œil de faucon : elle combine des parties de l'œil humain, conjonctive, pupille et sourcil, avec vraisemblablement les taches en dessous de l'œil du faucon.
D'après le mythe, Horus, fils d'Isis et d'Osiris, aurait perdu un œil dans le combat mené contre son oncle Seth pour venger l'assassinat de son père. Au cours du combat, Seth lui arracha l'œil gauche, le découpa (en six morceaux, d'après une version de la légende) et jeta les morceaux dans le Nil. À l'aide d'un filet, Thot repêcha tous les morceaux sauf un. Il suppléa miraculeusement le 6e fragment manquant pour permettre à l'œil de fonctionner de nouveau, rendant ainsi à Horus son intégrité physique.
L'Œil Oudjat avait une fonction magique liée à la prophylaxie, à la restauration de la complétude et à la vision de « l'invisible ». Il fut représenté sur les sarcophages et sur les pectoraux. Les innombrables amulettes en forme d'Oudjat protégeaient leurs porteurs. Lors de la momification, les embaumeurs le plaçaient sur les incisions qu'ils avaient pratiquées. L'Œil Oudjat était aussi peint sur les proues des bateaux, leur permettant de « voir » et de tenir leur cap.
Dans la mythologie égyptienne, Thot est le nom grec de Djehouti, le dieu lunaire de Khemenou (Hermopolis Magna) en Moyenne-Égypte.
Représenté comme un ibis au plumage blanc et noir ou comme un babouin, Thot capte la lumière de la lune, dont il régit les cycles, à tel point qu'il fut surnommé « le seigneur du temps ».
Un texte d'Edfou relate sa naissance :
« Au sein de l'océan primordial apparut la terre émergée. Sur celle-ci, les Huit vinrent à l'existence. Ils firent apparaître un lotus d'où sortit Rê, assimilé à Shou. Puis il vint un bouton de lotus d'où émergea une naine, auxiliaire féminin nécessaire, que Rê vit et désira. De leur union naquit Thot qui créa le monde par le Verbe. »
Inventeur de l'écriture et du langage, il est la « langue d'Atoum » et le dieu des scribes. Incarnation de l'intelligence et de la parole, il connaît les formules magiques auxquelles les dieux ne peuvent résister. Selon la légende, celui qui était capable de déchiffrer les formules magiques du Livre de Thot pouvait espérer surpasser même les dieux.
Le respect que Thot inspire lui vient de son savoir illimité. Toutes les sciences sont en sa possession : Il connaît tout et comprend tout. En tant que détenteur de la connaissance, il est chargé de la diffuser. C'est pourquoi il a inventé l'écriture. Les anciens égyptiens pensaient que le savoir et la connaissance leur avaient été transmis par des livres et des écrits que Thot avait volontairement abandonné dans des temples. Cependant, la conscience aiguë qu'il a de sa supériorité intellectuelle le rend ennuyeux, présomptueux et pompeux. Il aime les discours soignés, les formules alambiquées et affecte les tons empruntés. Souvent il agace les autres divinités qui ne manquent pas de le lui faire remarquer. Ses compétences s'étendent aussi dans le domaine des mathématiques dans lequel il excelle. C'est lui qui a fixé les limites des nomes et du Double-Pays. Il est l'auteur des plans des sanctuaires des dieux car seul lui sait tracer des plans et orienter les bâtiments. Toutes les sciences sont sous son contrôle et réclament obligatoirement sa protection[1].
Il préside à l'audition des morts au tribunal d'Osiris, et c'est Anubis qui pèse et juge les âmes en les comparant au poids d'une plume (symbole de Maât et de la justice), afin de décider si l’âme, le Kâ, doit être condamné (le Kâ étant alors dévoré par Ammout, « la Grande dévoreuse » qui attend aux pieds de la balance) ou jugé digne d'accéder aux Champs d'Ialou, sorte de paradis éternel dans lequel règne l'ordre imperturbable. Maât correspondrait plus ou moins à notre conception de Justice, à ceci près qu'elle n'est pas qu'un rapport harmonieux relatif au juste et à l'injuste, mais principe d'ordre universel.
Un passage du livre de la vache et du ciel explique que Thot est choisi par Rê comme vizir alors que celui-ci s'apprête à quitter le monde des hommes. Thot est ainsi le greffier divin qui possède les mêmes compétences que le greffier de l'administration pharaonique. Lors de son combat avec Seth, Horus perdit son œil, mais le retrouva par la suite grâce à Thot. Appelé « Oudjat », cet œil représente la victoire de l'ordre (légitime, Horus étant l'héritier du défunt Osiris) sur le chaos (Seth, qui perturbe l'ordre dynastique, et par conséquent l'ordre du monde). Porté sous forme d'amulette, il était censé écarter le mauvais œil ; on le trouve notamment sur la proue des navires, afin d'échapper aux dangereux hippopotames.
Importé dans le monde gréco-romain, Thot y sera assimilé à Hermès/Mercure, plus particulièrement sous le nom d'Hermès Trismégiste.
Dans l'antiquité égyptienne, l'uræus (prononciation : [y.ʁe.'ys]) est le cobra femelle qui a pour fonction de protéger le pharaon contre ses ennemis. C'est également une puissante déesse, principalement incarnée par Ouadjet (cobra de Bouto). La déesse Ouret-Hékaou (serpent, ou lionne) la personnifie aussi.
Dans la mythologie égyptienne, l'uræus est encore l'œil de Rê(et sa fille), soit une déesse solaire. On le retrouve la plupart du temps représenté sur la coiffe de pharaon dont il est l'un des attributs. Généralement dressé sur le front, l'uræus peut aussi orner multiplement la couronne et les bandeaux royaux (voir le buste de Néfertiti, Ägyptisches Museum). Il est parfois représenté gravé en relief sur les murs des temples funéraires.
Le terme uræus est dérivé du grec οὐραῖος / ouraĩos, « caudal », via le latin, mais le nom égyptien est iaret (en transcription traditionnelle : j ˁr.t), « le cobra dressé » :Sur les coiffes pharaoniques, Ouadjetest souvent associée à la déesse vautour Nekhbet.
Rê ou Ra (fondé sur la reconstruction attestée du copte par Rīʕu) est le dieu du disque solaire dans la mythologie égyptienne. Sa naissance serait attribuée à la déesse Neit, qui aurait mis Rê au monde sous la forme d'un œuf. Rê sortit de l'œuf et fut aveuglé par la lumière. Cette lumière fit couler des larmes de ses yeux, d'où naquirent les premiers hommes. Cependant, d'après Neil Philip dans son œuvre Mythes et Légendes, il semblerait que Rê se soit créé lui-même en se nommant, comme il créera les éléments de la vie en les faisant sortir du Noun, l'océan primordial. Il devient la divinité principale sous l'Ancien Empire. Il est souvent représenté avec une tête de faucon sur laquelle est posé le disque solaire protégé par le cobra dressé. Mais il peut apparaître sous bien d'autres formes, comme celle de Khépri, le scarabée bousier symbolisant la renaissance, ou encore sous la forme d'un homme couvert d'or. Rê a également été associé à plusieurs autres dieux comme Amon pour devenir Amon-Rê, ou encore Atoum. Assimilé à Atoum, le dieu d'Héliopolis, il est le créateur de l'univers.
Le dieu Rê était également fortement associé au jour de l'an[2]. Le I Akhet 1, jour de l'an égyptien, était l’occasion d’une « fête de Rê » selon un papyrus et un ostracon d’époque ramesside, et selon deux autres papyrus, il s’agissait du jour de sa naissance. Mais déjà, dans les textes des pyramides, Rê était considéré comme « le maître de l’année ».
Dans l’iconographie égyptienne, les pharaons se distinguent de leurs sujets par des attributs qui sont autant de symboles de leur fonction. Les dieux, détenteurs originels du pouvoir, peuvent également porter certains de ces insignes.
Pharaon ne paraît jamais tête nue, ni en public, ni dans l'intimité, eu égard à sa fonction divine. Rasé quotidiennement, son crâne se prête à porter toutes les perruques et toutes les couronnes, insignes de son pouvoir terrestre.
Coiffures
C'est un foulard blanc rayé de rouge avec un pan retombant de chaque côté du visage et se terminant en une "tresse" nouée sur le dos ; il est maintenu sur la tête par un bandeau en or ; au centre de la coiffure est placé un uræus qui, la gorge dilatée, est prêt à foudroyer un éventuel agresseur. Lorsque Pharaon ne revêt pas son némès, il se contente parfois d'une simple perruque, gonflée sur l'arrière, le khat, ceint du bandeau retenant l'uræus.
Appelé aussi « Double Couronne » (Sekhemty, c'est-à-dire Les Deux Puissantes), c'est l'emboîtement des couronnes blanche et rouge, exprimant ainsi la royauté sur la Haute et la Basse-Égypte (le Double Pays). La première représentation conjointe connue des couronnes de Haute et de Basse-Égypte apparaît sur le palette du roi Narmer, unificateur mythique du Double Pays, à la fin de la période protodynastique.
Couronne du Sud (Haute-Égypte), elle est portée également par les dieux tutélaires du Sud, principalement Horus et Nekhbet.
Couronne du Nord (Basse-Égypte), elle est portée également par la déesse-cobra Ouadjet et le dieu Seth, les dieux tutélaires du Nord.
Faussement appelé « casque de guerre », c'est une couronne bombée bleue, décorée de pastilles (dorées ou bleues) à certaines époques. Lors des parades militaires ou de certaines fêtes comme celle du dieu Min, le roi coiffe le khépresh. Cette couronne devient commune au Nouvel Empire et représente la puissance guerrière de Pharaon. Elle orne souvent la tête des rois des XVIIIe et XIXe dynasties losqu'ils sont au combat.
L'atef est une couronne surmontée de deux plumes d'autruche, deux cornes spiralées et deux uræus, portée par le dieu Amon, par Osiris et bien entendu par le pharaon dans certaines cérémonies en l'honneur de ces deux divinités.
La couronne hemhemt, rarement utilisée, évoque le rugissement guerrier. Elle est constituée de trois faisceaux de papyrus avec au sommet et à la base un disque solaire cerné par une double corne en forme de lyre et orné de deux uræus, de chaque côté, le tout monté sur une paire de cornes de bélier, symbole de la fécondité et de l'énergie divine d'Osiris. Selon le contexte, la corne est un symbole solaire (Amon), créateur de la vie (Khnoum), ou lunaire (Ha).
Figuration de la déesse-cobra Ouadjet, qui protège le roi contre ses ennemis, fréquemment représentée dressée sur le front de la Double Couronne et du némès, de même que la déesse Nekhbet.
Figuration de la déesse Nekhbet, la déesse tutélaire de Haute-Égypte ; la dépouille de vautour est un attribut des mères royales.
Attribut réservé au pharaon et aux dieux anthropomorphes - recourbée chez les dieux, droite chez le pharaon.
C'est un trophée attaché à la ceinture du pharaon pour lui procurer la puissance de l'animal sacré.
Ce sceptre, dont l'extrémité supérieure est recourbée à la manière d’un bâton de berger, assimile le pharaon à un berger qui conduit son peuple.
Suite !! http://www.noella1.com/pages/uraeus-sur-le-front.html