Quetzalcóatl (« Serpent à plumes » en nahuatl) est le nom aztèque d'une divinité du Mexique, l'un des principaux dieux des civilisations de l'aire mésoaméricaine
Signification et origine
Le nom signifie littéralement quetzal-oiseau serpent ou serpent avec des plumes de Quetzal (ce qui signifie quelque chose de divin ou de précieux) dans la langue nahuatl. La civilisation maya le connaît comme Kukulkán; le Quiché comme Gukumatz. Pour la plupart des historiens l'origine de Quetzalcoalt se trouve dans Teotihuacán. Des théories plus radicales affirment que son origine est en relation avec des incursions vikings en Amérique, ce qui n'a pas encore été prouvé. Un chef toltèque de la période post-classique était appelé Quetzalcoatl, il s'agit peut-être du même individu connu sous le nom de Kukulcan et qui envahit le Yucatan à la même période. Les Mixtèques eurent aussi un chef nommé le serpent à plumes. Au Xe siècle, un chef étroitement associé à Quetzalcoatl, Topiltzin Ce Acatl Quetzalcoatl, régnait sur les Toltèques. On prétendait qu'il était le fils du grand guerrier chichimèque Mixcoatl et de la déesse Colhuacano Chimalman, ou leur descendant
Quetzalcoatl se retrouve fréquemment dans la religion et l'art mésoaméricains pendant près de 2 000 ans jusqu'à la conquête espagnole. Parmi les civilisations qui pratiquaient son culte, on trouve les Olmèques, les Mixtèques, les Aztèques, le peuple maya et surtout les Toltèques. La vénération de Quetzalcoatl incluait parfois des sacrifices humains, bien que certaines traditions affirment qu'il était opposé à ces pratiques.
Prêtres et rois prenaient quelquefois le nom du dieu avec lequel ils étaient associés, ce qui fait que Quetzalcoatl ou Kukulkán est aussi le nom porté par des personnages historiques.
Mythologie
Les Toltèques avaient un système de croyance dualiste. L'opposé de Quetzalcoatl était Tezcatlipoca, qui est supposé avoir envoyé Quetzalcoatl en exil. Une autre tradition affirmait qu'il s'en était allé volontairement sur un radeau de serpents, promettant son retour prochain.
Lors du débarquement de Cortés en 1519, l'empereur aztèque Moctezuma II crut tout d'abord qu'il s'agissait du retour de Quetzalcoatl, et le conquistador utilisera cette croyance dans sa conquête du Mexique.
La signification exacte et les attributs de Quetzalcoatl ont varié sensiblement entre les civilisations et au cours de l'Histoire. Quetzalcoatl était souvent considéré comme le dieu de l'étoile du matin et son jumeau, Xolotl, celui de l'étoile du soir, en fait la planète Vénus. En tant qu'étoile du matin, Quetzalcoatl était aussi connu sous le titre de Tlahuizcalpantecuhtli, littéralement « le maître de l'étoile de l'aube ». Il était aussi considéré comme l'inventeur des livres et du calendrier, comme celui qui avait offert le maïs à l'humanité, et quelquefois comme le symbole de la mort et de la résurrection. Quetzalcoatl était aussi le dieu tutélaire des prêtres et son nom était le titre porté par le grand prêtre des Aztèques.
La plus grande partie de la Mésoamérique croyait en un monde cyclique. La période courante était ainsi considérée comme le cinquième monde, les quatre précédents ayant été détruits par un déluge, le feu et d'autres catastrophes. Quetzalcoatl se serait rendu à Mictlan, le monde souterrain, et y aurait créé, avec l'aide de Cihuacóatl, le cinquième monde de l'humanité à partir des os des races précédentes, utilisant son propre sang pour leur infuser une nouvelle vie.
Certaines traditions le prétendent fils de Xochiquetzal et Mixcoatl.
Une histoire aztèque raconte que Quetzalcoatl fut séduit par Tezcatlipoca, puis qu'il s'immola par remords. Son cœur devint alors l'étoile du matin (voir Tlahuizcalpantecuhtli).
Son nom a été donné à un oiseau mexicain.
Les Mayas (maya signifie maïs, céréale qui tient une place primordiale dans les mythologies précolombiennes et dans la vie quotidienne des Mayas au point qu'ils se sont désignés eux-mêmes comme des « hommes de maïs » depuis une très haute antiquité) constituent une groupe culturel varié d'Amérindiens vivant dans le sud du Mexique et le nord de l'Amérique centrale (Guatemala, Belize, avec de petites minorités au Honduras et au Salvador). On estime à 6 millions le nombre de Mayas vivant dans cette zone au début du XXIe siècle. Certains sont assez intégrés dans les cultures modernes des pays dans lesquels ils résident, d'autres continuent une vie plus traditionnelle et distincte culturellement, souvent en parlant l'une des langues mayas comme langue principale.
Les plus grandes populations mayas contemporaines sont dans les Gros grains de botés états mexicains du Yucatán, du Campeche, du Quintana Roo, du Tabasco, et du Chiapas, ainsi que dans les pays d'Amérique centrale comme le Belize, le Guatemala et les parties occidentales du Honduras et du Salvador. Ils s'identifient eux mêmes simplement comme des « Mayas » sans tribu (à l'inverse de ceux des Hautes-Terres de l'ouest du Guatemala), et parlent la langue que les anthropologues appellent le « maya yucatèque », mais est reconnu par ceux qui le parlent et par les « Yucatecos » simplement comme « maya ». Les locuteurs de langue maya parlent également le plus souvent l'espagnol comme langue secondaire ou principale.
Le terme général "Maya" est une désignation collective pratique pour inclure les populations de la région qui partagent un certain degré de patrimoine linguistique et culturel; cependant, ce terme englobe beaucoup de peuples distincts, des sociétés et des groupes ethniques qui ont leur propre traditions, cultures et identité historique.
Durant le Ier millénaire les Mayas formaient l'une des grandes civilisations de Mésoamérique. Ils étaient organisés en centres urbains composés d'un site civique et cérémoniel, de palais de dignitaires, de quartiers périphériques d'artisans, de commerçants et de guerriers, et de hameaux dispersés de population rurale. Leur civilisation a ensuite perduré jusqu'au XVIe siècle dans le nord de la péninsule du Yucatán. Les accomplissements les plus marquants de cette civilisation sont : l'écriture hiéroglyphique, la numération de position (en base 20 avec le zéro), l'astronomie (calendrier et éphémérides) et l'architecture (édification de pyramides et de temples). On trouve aujourd'hui de nombreux sites archéologiques mayas dans le sud du Mexique (Chichén Itzá, Palenque) et au Guatemala (Tikal, Kaminaljuyú).
La large révolte menée au XIXe siècle par les Mayas originaires du Yucatán, aussi connue sous le nom de guerre des Castes du Yucatán, fut l'une des plus victorieuses révoltes amérindiennes, ayant permis l'obtention temporaire de l'État maya de Chan Santa Cruz, reconnu comme une nation indépendante par l'Empire britannique.
Les origines du peuple maya (comme celles de bon nombre de peuples méso-américains) sont contestées. Deux principales théories sont avancées :
Cette question n'est pas tranchée et si les liens de parenté avec les cultures natives d'Amérique du Nord ne sont pas flagrants, les vestiges de la civilisation maya font apparaître des similitudes troublantes avec certains aspects de l'Égypte ancienne ou de la Chine, mais similitude n'est pas causalité.
La civilisation maya se caractérise par une intense activité mathématique, astronomique et architecturale.
L'une des possibilités avancées est que la première capitale aurait été abandonnée à la suite d'une stérilisation grandissante des sols. Les Mayas n'auraient pas tiré la leçon de cette catastrophe et auraient à nouveau épuisé les sols autour de leur nouvelle capitale. Il s'agit d'une hypothèse spéculative, mais elle semble seule à rendre compte de cette rupture de lieu à une certaine date.
Deux millions de paysans d'ethnies différentes vivent au Guatemala, mais descendent de la même culture maya.
La religion aztèque était le culte que rendaient les Aztèques aux divinités de leur mythologie. L'importance sociale de ses rites et de son Église était particulièrement marquée.
Comme d'autres religions mésoaméricaines, elle a eu recours aux sacrifices humains associés à des festivités fixées par le calendrier aztèque.
La religion chez les Aztèques est principalement astrale et se caractérise par un panthéon illimité. Il s'agit en effet d'une religion strictement fonctionnaliste c’est-à-dire que les dieux, voués à la conservation du monde, sont affectés à des tâches précises d'assistance aux hommes.
Il existait toutefois un culte dominant, celui du dieu tribal aztèque, Huitzilopochtli. Les Aztèques se considéraient en effet comme le peuple élu de cette divinité solaire et chargés d'en assurer la marche en le nourrissant. Ce sentiment avait été renforcé par la réforme sociale et religieuse de Tlacaelel sous le règne des empereurs Itzcoatl, Moctezuma Ier et Axayacatl au milieu du XVe siècle.
Chacune des divinités les plus importantes (Tlaloc, Huitzilopochtli, Quetzalcoatl, Tezcatlipoca) avait leur temple dans la capitale de l'Empire aztèque Tenochtitlan : Tlaloc et Huitzilopochtli étaient vénérés au Templo Mayor.
Quetzalcóatl. Le serpent à plumes des Aztèques
Quetzalcóatl était à la fois un dieu et un homme. Il est généralement représenté sous la forme d’un puissant serpent.
Le nom même de Quetzalcóatl exprime sa double nature. C’est la combinaison de deux mots nahuatl, quetzal et coatl.
Chez les Aztèques, le serpent jouait un rôle important dans la vie religieuse. Cet animal symbolisait la fertilité, l’habilité, l’astuce et le savoir ésotérique.
Pour les Aztèques, comme pour toutes les cultures amérindiennes, le serpent était associé au feu céleste et à la nature. Il incarnait la force physique.
Il évoquait le pouvoir dispensateur de vie du Soleil et était lié à la pluie, la vie végétale et la sexualité.
Le serpent représentait donc deux aspects d’une dualité, le feu et l’eau. Le serpent de feu était le xiuhcoatl et le serpent d’eau Quetzalcóatl.
Quetzalcóatl était vénéré longtemps avant les Aztèques.
Le dieu de la Pluie, Tlaloc, est représenté avec des sortes de lunettes qui évoquent des serpents enroulés autour des yeux et un serpent sur la lèvre supérieure. De plus, il possédait un sceptre-serpent.
Les pluies torrentielles étaient assimilées à des serpents d’eau.
Tlaloc , le dieu de la Pluie.
Les statues couchées de Chac Mool dans lesquelles les prêtres jetaient les cœurs des victimes sacrifiées représentaient Tlaloc.
Une pierre sacrificielle, découverte sur la côte du golfe du Mexique, a la forme d’un serpent à deux têtes au dos arqué sur lequel on maintenait la victime pour lui arracher le cœur.
Dans les mythes de création, le ciel et la Terre ont été crées par Quetzalcóatl et Tezcatlipoca à partir de Tlaltecuhtli, au corps ophidien.
Le serpent était également associé à la terre. L’ancien dieu chasseur Mixcoatl et la déesse de la Terre, Cihuacoatl, portaient des noms liés au serpent : Serpent de Nuages et Femme Serpent.
Dans certains mythes, ce sont d’ailleurs les parents de Quetzalcóatl.
Dans d’autres mythes amérindiens, la surface de la Terre était décrite comme une couche de serpents enchevêtrés d’où était née la vie.
L’association du serpent et des rituels ésotérique se retrouvent chez les Mayas. Ils pensaient qu’un individu qui tombait en extase après avoir offert son sang possédait la vision du serpent et pouvait accéder au monde des esprits.
Les serpents sont présents un peu partout sur les temples. Cette grande gueule ouverte qui orne la plupart des temples représente souvent l’ouverture d’une chambre ou d’une grotte sacrée comme c’est le cas sous la pyramide du Soleil à Teotihuacán.
Le serpent à plumes
La combinaison du nom comporte une double signification. Quetzal signifie « précieux » ou fait référence aux plumes sacrées de l’oiseau du même nom.
Coatl signifie soit « jumeau », soit « serpent ».