http://fr.wikipedia.org/wiki/Tikal#cite_note-12
Le sang et les sacrifices
L’élite était obsédée par le sang - le sien et celui des prisonniers - et le rite de la saignée constituait un important aspect de tout grand événement du calendrier maya. La saignée servait aussi à se concilier les dieux et au début du déclin de la civilisation maya.
Pour les Mayas, le sacrifice sanglant était nécessaire à la survie tant des dieux que des humains, faisant monter l’énergie humaine vers le ciel et recevant en retour le pouvoir divin. Le roi se servait d’un couteau d’obsidienne ou d’un aiguillon pour s’entailler le pénis, dont il laissait couler le sang sur du papier contenu dans un bol. Les épouses des rois prenaient aussi part à ce rite en tirant une corde hérissée d’épines à travers leur langue. On faisait brûler le papier taché de sang, et la fumée qui s’en élevait établissait une communication directe avec le Monde céleste.
La coutume voulait que les prisonniers, les esclaves, surtout les enfants et notamment les orphelins et les enfants illégitimes que l’on achetait spécialement pour l’occasion, soient offerts en sacrifice. Avant l’ère des Toltèques, on sacrifiait plutôt les animaux que les humains.
« À chaque divinité correspond un rite particulier durant lequel les victimes sont promises au rang de "substituts du dieu". Pour la divinité de la Pluie, particulièrement vénérée, ce sont des enfants que l'on noie, leurs larmes étant de bon augure pour obtenir des pluies abondantes [...] d'après les croyances du temps, les dieux sont littéralement "affamés" de nouvelles proies, ce qui explique l'état quasi permanent de guerre qui règne chez les Mayas, comme d'ailleurs chez d'autres peuplades méso-américaines. Les prisonniers vont constituer une sorte de "vivier à sacrifices"[21] ». Tous les sacrifiés ne sont cependant pas contraints. En effet, « les victimes sont promises à une destinée enviable, celle d'accompagner le soleil dans sa course quotidienne, avant de revenir quatre ans plus tard sur terre, sous l'aspect d'un papillon ou d'un colibri. Cette croyance explique que les futurs sacrifiés sont souvent consentants, voire volontaires. La mort n'est pas, en effet, une fin mais, au contraire, le commencement d'une renaissance[21] ».
Les Mayas (ou leurs prédécesseurs olmèques) utilisaient un système en base 20 comprenant un sigle zéro (mais dont l'usage et donc le concept étaient différents du nôtre, cf. Numération maya). Les inscriptions montrent qu’ils étaient capables de manier de très grands nombres. Le système mathématique de base 20 (vicésimal), c'est-à-dire à vingt chiffres élémentaires (nous utilisons un système de base 10, décimal), de même que leur méthode de positionnement graphique, leur permettait des calculs à l’infini. Cela leur a permis de mener des recherches astronomiques poussées dont le degré de précision est très impressionnant. Les prêtres et astronomes mayas ont estimé de façon très pointue la durée de l'année solaire, bien que dans la vie courante ils utilisent une année de 365 jours (cf. Calendrier maya). Par exemple, le calendrier grégorien déterminait l’année solaire à 365,2425 jours ; le calendrier maya, à 365,2420 jours ; et l’astronomie moderne 365,2422 jours. En clair, sept siècles avant les Européens, munis d’instruments archaïques et après des années d’observations au cœur de la jungle, les Mayas ont été capables de déterminer la durée d’une année solaire avec une précision extrême. Il faudra attendre le XIXe siècle pour que les progrès techniques puissent affiner cette évaluation.
Leurs analyses astronomiques étaient très précises, leurs études du mouvement de la Lune et des planètes étaient remarquables pour des gens qui ne travaillaient qu’à l’œil nu.
Grande Place
Le cœur de Tikal présente une concentration de structures remarquables autour de la Grande Place : le Temple I , le temple II, l'Acropole nord et l'Acropole centrale. On a retrouvé quatre sols en stuc blanc superposés, qui témoignent de rénovations successives de la place. Le plus ancien remonte à -150 et le dernier à 700[4]. Le long de la Terrasse nord se trouvent deux rangées de stèles, accompagnées ou non d'un autel. Certaines stèles sont sculptées, d'autres non. Une partie importante d'entre elles ont été déplacées : elles ont été disposées à leur emplacement actuel à l'Époque Postclassique, c'est-à-dire après l'effondrement du système politique de Tikal à la fin de l'Époque Classique[5]. La stèle 11 est la dernière structure comportant une date en Compte long à avoir été érigée à Tikal (862). Dans l'angle sud-est de la place se trouve le plus petit terrain de jeu de balle du site.
Complexes O, R, Q
Les Complexes O, R, et Q sont des complexes de pyramides jumelles. Comme à d'autres endroits de Tikal, on a pu constater une configuration géométrique : les autels des complexes Q et R forment un triangle rectangle avec l'axe du Groupe F situé plus au sud.
En suivant la chaussée Mendez, on atteint le Temple VI
Le Temple VI est le dernier des grands temples-pyramides de Tikal à avoir été découvert. Il pourrait avoir été commencé sous le règne de Yik'in Chan K'awiil et terminé sous son successeur. Il est également connu sous le nom de «Temple des inscriptions», car sur le panneau central de la crête du temple figure une des plus longues inscriptions du site. Les glyphes de cette inscription ont un caractère monumental : ils sont larges de 85 cm[13]. Elle couvre 1905 années d'histoire et plonge dans un passé légendaire : la première date remonte à -1139. D'une hauteur de 25 m, il diffère sensiblement des autres monuments du même type à Tikal: il possède trois portes.
Haut de 59 m, le Temple V est le second plus grand temple-pyramide de Tikal. Les archéologues pensent qu'il s'agit du lieu de sépulture d'un roi inconnu.
D'importantes traces de la civilisation maya classique subsistent à Tikal, Holmul, Machaquila, Naranjo, Nakum, Piedras Negras, Ceibal, Uaxactun etYaxha.
Après l'effondrement de la période classique, la population continua à baisser, surtout après l'introduction de la variole par les explorateurs européens. Cette maladie arriva autour de 1519-1520, quelques années avant l'arrivée des premiers européens. Hernán Cortés dirigeait la première expédition à traverser le Petén en 1524-1525 et rapporta que la région était surtout composée de petits hameaux isolés par d'épaisses forêts. Tayasal était la seule grande ville.
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