Le coefficient de Gini est une mesure du degré d'inégalité de la distribution des revenus dans une société donnée, développée par le statisticien italien Corrado Gini.
Le coefficient de Gini est un nombre variant de 0 à 1, où 0 signifie l'égalité parfaite (tout le monde a le même revenu) et 1 signifie l'inégalité totale (une personne a tout le revenu, les autres n'ont rien, cas extrême du maître et de ses esclaves).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_%C3%A9galit%C3%A9_de_revenus
La liste des pays par égalités de revenus est basée sur le coefficient de Gini, selon les informations de développement humain de l'ONU en 2005. Ce coefficient représente le niveau de distribution des revenus, où le 0 signifie que les revenus sont uniformément répartis alors que le chiffre 1 correspondrait à l'accaparement par une seule personne de toute la richesse nationale.
La liste inclut une comparaison entre le revenu du quintile et décile plus riche avec le quintile et décile plus pauvre.
http://fr.wikipedia.org/wiki/In%C3%A9galit%C3%A9s_de_revenu
Les inégalités de revenu évoquent la disparité des revenus entre les individus des différentes nations du globe, au sein d'un même pays (mesure de l'inégalité entre les individus riches et les individus pauvres dans un pays).
Inégalités de revenus au sein d'un même pays [modifier]
On constate qu'un grand nombre des pays inégalitaires se trouvent en Amérique latine ou en Afrique. Dans la moyenne, la Russie est plus inégalitaire que les États-Unis d'Amérique et la Chine, qui sont globalement plus inégalitaires que l'Europe.
Les pays les plus égalitaires sont essentiellement le Japon et les pays du nord de l'Europe : Finlande, Suède, Norvège, Danemark, Belgique et Allemagne.
Selon l'OCDE, « autour de l'année 2000, les inégalités ont été les moins prononcées dans certains pays nordiques, elles ont été moyennes en France, Belgique et Allemagne, et par contre plus prononcées au Mexique et en Turquie, puis en Pologne et États-Unis. »[3]
Les inégalités de revenus augmentent légèrement au sein des pays développés depuis les années 1980 : « En France, les inégalités sont restées relativement stables. Depuis le milieu des années 1980, on a observé, en France et moyenne dans l'OCDE, un léger glissement de la part des revenus, des revenus moyens vers les plus riches, des jeunes vers les plus âgés (notamment chez les seniors de 51 à 65 ans), et l’effet de l’intervention de l’État par les prestations sociales et l’impôt qui freine véritablement les inégalités. »[3] « Quant à l'évolution générale des inégalités depuis les dernières décennies, il n' y a eu d'accroissement généralisé, mais on a observé un accroissement pour certains groupes de pays, à certaines périodes : les pays anglo-saxons autour de 1980, certains pays d’Europe continentale autour de 1990, et récemment une forte croissance dans certains pays nordiques. »[3]
Aux États-Unis[4], les revenus du centième d'Américains les plus riches représentent 20 % de la somme des revenus, quand la moitié de la population ayant les revenus les plus faibles en représente 12,6 %[5]
À long terme, de nombreux pays connaissent une évolution suivant une courbe en « U inversé » (augmentation des inégalités, puis stabilisation, puis diminution), proposée pour la première fois par Simon Kuznets. Ainsi, pour la France, le rapport de salaires P90/P10 était de 3,25 en 1950, 4,20 en 1966, et 3,20 en 1998[6].
Cependant, cette évolution est loin d'être universelle. En effet, un rapport de l'OCDE[7] constate des évolutions divergentes pour dix pays depuis les années 1970 : diminution des inégalités pour quatre pays, stabilité pour trois, augmentation pour trois. Par ailleurs, l'évolution récente entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 1990 montre une augmentation des inégalités dans onze pays sur vingt.
Les conclusions sont différentes selon que l'on s'intéresse aux différences entre pays ou aux différences entre hommes indépendamment de leur nationalité.
L'écart de revenus entre les pays les plus riches et les pays les plus pauvres est très important.
Selon des estimations du PNUD, le ratio entre le revenu moyen par habitant dans les 20 % pays les plus riches et les 20 % les plus pauvres est passé de 30 en 1960 à 74 en 1997[8]. Pour Surjit Bhalla, ce ratio est passé de 23 à 36 sur la même période. En suivant les mêmes pays entre ces deux dates, les inégalités entre ces pays ont diminué[9].
L'économiste espagnol Xavier Sala-i-Martin a remis en cause les calculs du PNUD, en montrant que les taux de pauvreté du rapport ont été calculés en prenant les taux de change courants et ont ainsi selon lui éludé le fait que le coût de la vie est beaucoup plus faible dans les pays pauvres. En intégrant ce paramètre, il constate qu'« au lieu de passer de 20 à 74, le taux utilisé par le PNUD pour mesurer les inégalités entre pays a augmenté de 11 en 1960 à 16 en 1980 et qu'il a ensuite lentement décru, pour atteindre 15 en 1988 »[10]. Reprenant ces chiffres, l'essayiste libéral Johan Norberg considère que cette évolution à la baisse des inégalités entre pays est à mettre au crédit de la mondialisation[11]
Xavier Sala-i-Martin a proposé[12] une distribution de revenus mondiale à partir des distributions nationales. Cette distribution ne tient ainsi plus compte des frontières, et permet par exemple de calculer un coefficient de Gini mondial. En utilisant sept critères d'inégalité différents, il parvient systématiquement à la même conclusion : les inégalités entre hommes ont diminué entre 1980 et 1998. La contradiction apparente avec l'augmentation des écarts entre pays s'explique par la pondération : en comparant simplement les pays les plus riches et les plus pauvres, on ignore l'évolution des pays d'Asie, en particulier Inde et Chine, dont la progression a été très importante. En excluant ces deux pays (qui représentent toutefois 40% de l'humanité), on arrive à des conclusions bien différentes, notamment en Afrique, où la pauvreté et les inégalités ont augmenté de façon importante[13].
De même, le PNUD estime que le nombre de personnes vivant avec moins de l'équivalent d'un dollar US par jour a diminué de près de 250 millions entre 1990 et 2001[14]. Cela correspond à une réduction d'un quart de la part de la population vivant sous ce seuil de revenu dans les pays en développement (de 27,9% à 21,3%).
Malgré cette baisse, il restait en 1999 selon le PNUD plus d'un milliard de personnes vivant encore avec moins de 1$ par jour, et près d'un milliard d'individus n'étant pas en mesure de satisfaire leurs besoins de consommation élémentaires[réf. nécessaire]. En 2005, ce même organisme estimait que 2,5 milliards de personnes vivent encore avec moins de 2 dollars par jour[15].
En 2006, la part dans le revenu total des 20% de la population mondiale aux revenus les plus faibles est d’environ 1,5 %. En parallèle, les 500 personnes aux revenus les plus élevés ont un revenu de 100 milliards de dollars, équivalent aux revenus des 416 millions de personnes aux revenus les plus faibles. Les 2,5 milliards d'individus vivant avec moins de 2 dollars par jour, soit 40 % de la population mondiale, représentent 5 % du revenu mondial[16].
Selon la majorité des études, les inégalités de revenus, mesurées par le coefficient de Gini, ont diminué depuis les années 1980[17],[18].
De même la pauvreté absolue diminue fortement depuis 1820 : 84 % de la population mondiale est alors pauvre, en valeur absolue, contre un cinquième aujourd'hui[19]. Il existe des inégalités des revenus entre les hommes et les femmes dans les entreprises à niveau de qualification et de responsabilité égal.
Inégalités de richesseIl ne faut pas confondre inégalités de revenus (qui mesurent un flux) et inégalités de richesse (qui mesurent un stock). Les inégalités de richesse sont plus accentuées que les inégalités de revenu.
Inégalité et société démocratique [modifier]
Les inégalités se fondent sur un fait objectif : l'accès inégal et socialement hiérarchisé entre groupes sociaux à des ressources rares et, pour cela, désirées. Toutefois, les inégalités ont aussi une dimension subjective : elles n'existent vraiment pour la société que si elles sont perçues comme telles par les individus, que si les individus considèrent comme injuste l'accès différencié aux ressources rares. C'est ainsi que les inégalités sociales entre les sexes ou les inégalités sociales basées sur la pensée raciste, quasi naturalisées jusque là, ont progressivement été perçues comme arbitraires, comme n'étant fondée sur aucune raison véritable. Elles ont dès lors été dénoncées comme injustes. Les inégalités « sont aussi un fait subjectif, les acteurs se représentent les inégalités, les perçoivent ou non, les qualifient d'acceptables ou de scandaleuses, leur donnent un sens » [11].
Les sociétés modernes ont, de ce point de vue, un rapport particulier aux inégalités en raison des valeurs sur lesquelles elles sont fondées.
Le travail comparatiste de Louis Dumont a en effet mis en évidence le caractère individualiste et égalitaire de nos sociétés contemporaines, par comparaison aux sociétés traditionnelles qui nous ont précédé, et notamment de la société indienne qui lui sert de point de comparaison. Cela ne veut pas dire que, dans les faits, notamment en termes de répartition des richesses, nos sociétés soient plus égalitaires que les sociétés du passé : ce n'est pas toujours le cas. Mais, au niveau des valeurs qui les fondent, nos sociétés sont égalitaires. Elles « valorisent en premier lieu l'être humain individuel : à nos yeux chaque homme est une incarnation de l'humanité tout entière, et comme tel il est égal à tout autre homme, et libre »[12]. Au contraire, dans les société du passé, et particulièrement la société de caste indienne, sont « caractérisées par [leur] soumission à la hiérarchie comme valeur suprême, exactement à l'opposé de l'égalitarisme qui règne, comme l'une de leurs valeurs cardinales, dans nos sociétés de type moderne. » [13]. Nos sociétés sont donc fondées sur le principe d'une égalité de valeur entre les hommes. Pour cette raison, elles portent un regard aiguë sur les inégalités, qui dès lors qu'elles sont perçues comme telles, sont le plus souvent dénoncées comme illégitimes, car fondamentalement contraires à nos normes morales. De ce point de vue, l'analyse sociologique, qui dénaturalise les inégalités, participe de ce discours de dénonciation car elle est fondée, au moins implicitement, sur l'affirmation d'une égalité principielle des hommes.
Dumont retrouve là les analyses de Alexis de Tocqueville, pour qui nos sociétés sont marquées par ce qu'il appelle la « passion de l'égalité ». Pour Tocqueville la démocratie est plus qu'un régime politique : elle est un « état social », c'est-à-dire un type de société, construite à partir du primat de l'égalité. Ce primat de l'égalité renvoie à l'acte fondateur de la démocratie : l'affirmation par la déclaration des droits de l'homme que « les hommes naissent libres et égaux en droit ». Ce principe a, historiquement, d'abord impliqué une abolition des différences hiérarchiques de conditions : « Est démocratique la société où ne subsistent plus les distinctions des ordres et des classes, où tous les individus qui composent la collectivité sont socialement égaux [...]. L'égalité sociale signifie qu'il n'y a pas de différence héréditaire de conditions, et que toutes les occupations, toutes les professions, toutes les dignités, tous les honneurs sont accessibles à tous. Sont donc impliquées dans l'idée de démocratie à la fois l'égalité sociale et la tendance à l'uniformité des modes et des niveaux de vie. » [14].
Mais de cette possibilité offerte à tous de progresser, de même que de l'uniformité des modes de vie résulte une passion de l'égalité : « quoique démocratique que soit l'état social et la constitution politique d'un peuple, on peut donc compter que chacun de ses citoyens apercevra toujours près de soi plusieurs points qui le dominent, et l'on peut prévoir qu'il tournera obstinément ses regards de ce seul côté. Quand l'inégalité est la loi commune d'une société, les plus fortes inégalités ne frappent point l'œil ; quand tout est à peu près de niveau, les moindres le blessent. C'est pour cela que le désir de l'égalité devient toujours plus insatiable à mesure que l'égalité est plus grande » [15].
De ce point de vue, Tocqueville a anticipé une tendance profonde des sociétés modernes : le fait que en raison de cette « passion de l'égalité » un nombre toujours plus grand de différences sociales soient perçues comme des inégalités injustes et illégitimes. « L'inégalité de traitement ne suffit pas à caractériser la discrimination, écrit ainsi Éric Fassin : encore faut-il que le critère qui la fonde soit illégitime. Établir le répertoire de la discrimination sous toutes ses formes n'a rien d'intemporel ou d'universel. Après tout, l'apartheid n'est pas si loin, et le seul suffrage masculin (1848-1944) pas si ancien. Bref, le partage entre une distinction légitime et une distinction illégitime ne cesse d'évoluer » [16]
Pour P. Zagefka, l’esclavage est « comme une forme emblématique des inégalités, la négation de toute identité à l’autre » [17]. De manière formelle, on peut distinguer quatre principaux ordres d'inégalités :
Les aspects dynamiques (développement, reproduction, ou réduction des inégalités) peuvent, en outre être pris en compte.
Une autre approche sera d'analyser, plutôt que les différentes formes d'inégalités, les différentes populations qui souvent cumuleront avantages ou désavantages sur tous les plans (notion de « population défavorisée » ou de « privilégiés »).
Une des difficulté est qu'il existe généralement plusieurs façon recevables de mesurer une situation, et que le sens des inégalités peut s'inverser entre deux systèmes de mesure. L'analyse des différents systèmes de mesure, et le fait qu'on les considèrent comme recevables ou pas, est l'un des fondement de la justice sociale : justice distributive, théorie de la justice, etc.
Ici sont répertoriés des grands types d'inégalités.
À leur naissance, les individus sont placés dans des conditions différentes favorisant plus ou moins leur réussite sociale (différence entre milieu favorisé ou défavorisé, validité ou handicap physique...). L'égalité des chances est un idéal et un paradigme libéral individualiste, qui consisterait à concevoir les individus dans des conditions de départ égales ou équivalentes (avec compensation des inégalités naturelles et inégalités sociales ), afin qu'ils aient toutes les chances de réussir et que le seul déterminant soit leur volonté et leur mérite.
Cet idéal reste lointain (en supposant même qu'on arrive à un accord sur la situation de référence), mais il est au moins possible de réduire les inégalités de départ les plus criantes (celles pour lesquels il y a consensus), en assurant à tous les enfants un accès le plus élevé possible aux biens critiques (alimentation, soins médicaux, éducation).
La reproduction sociale est la situation dans laquelle la position sociale des parents est un facteur déterminant de la position sociale des enfants. La proportion de changement de milieu social d'une génération à une autre (ou, inversement, la forte corrélation entre le statut des enfants et celui des parents) est caractéristique de la société. Même pour une société donnée, selon les auteurs, cette reproduction sociale est très importante ou marginale[20][21].
La répartition des richesses dans une société est rarement égalitaire. Elle peut donner lieu à des Inégalités de revenu et de patrimoine, dont certaines sont socialement admises (par la justice sociale) et d'autres moins.
Ce critère de richesse est d'autant plus pertinent pour estimer l'échelle sociale que la société est plus « marchande », mais d'autres aspects comptent voire prédominent : prestige, statut, pouvoir, rang social (appartenance au « parti »), nombre et rang des alliés...
Suite !! http://www.noella1.com/pages/divers/coefficient-de-yahweh.html