En OCCIDENT, LES EGLISES SONT VIDES !!!
Mais le débat se porte sur le préservatif, et la réhabilitation de certains évêques !!
http://pagesperso-orange.fr/radix.ecclesiae/inf.pretre.cadre.html
Le Cardinal Ratzinger a eu l'occasion il y a peu de dénoncer avec raison le cariérisme clérical. On devrait tout autant pointer du doigt le cariérisme laïc, qui trouve ses racines et sa force dans les différents postes que l'Eglise, selon l'esprit même du chapitre 2 de la constitution conciliaire "Lumen gentium" (1964), a voulu accorder aux laïcs. Force est de constater que trente trois ans plus tard le pape Jean-Paul II a été amené à promulguer l'instruction sur "Quelques questions concernant la collaboration des fidèles laïcs au ministère des prêtres", document qui dénonce tous les abus commis, justement, par une interprétation très abusive de "Lumen gentium".
L'Eglise, via les diverses commissions épiscopales, les commissions et synodes diocésains et les réorganisations des paroisses, voulant trouver une parade à la pénurie de prêtres, à souhaité accorder aux laïcs une plus grande part décisionelle et active. Mais il faut malheureusement constater que beaucoup, n'ayant pas été à l'école communautaire de l'humilité et de la charité, ne savent pas exercer des fonctions importantes sans éviter un sentiment de valorisation personnelle et confondent "responsabilité" avec "pouvoir". Et de fait, certains laïcs qui critiquent assez facilement l'autorité du clergé finissent, à force d'étendre leur sphère d'influence, par devenir ce qu'ils dénoncent.
Il faut pointer du doigt les attitudes de certains laïcs qui se donnent à eux-mêmes, via des fonctions qui leur sont attribuées par l'évêque, une importance et une influence qui concurrence celle du curé de la paroisse. Parfois cette situation est rendue possible uniquement par la trop grande prudence du curé affectataire, mais généralement elle est due également à un comportement outrancier de certaines personnes soucieuses de voir les fidèles se convertir à leur propre vision de l'Eglise. Ces comportements, très fréquents aujourd'hui, méritent d'être dénoncés, surtout en raison des préjudices qu'elles causent aux paroisses.
Luttes d'influence à l'intérieur des communautés de fidèles, diffusion "souterraine" d'idéologies contraires à la vie de l'Eglise, attribution de fonctions liturgiques inventées de toutes pièces, manque de charité mutuelle, valorisation de certaines personnes "activistes" au dépend des catholiques humbles et vertueux, minorisation du rôle des séminaristes présents sur le terrain... Voilà donc les fruits que l'on doit à un certain type de paroissiens ambitieux qui, bien que minoritaires, agissent dans de nombreuses paroisses. Tout cela n'aboutit qu'à la déconsidération de toute l'Eglise par les observateurs non-pratiquants, au découragement fréquent des curés de paroisse, à la déprime régulière de jeunes prêtres vicaires contraints de brider ou taire leur zèle pastoral, au blocage des vocations sacerdotales et à la destruction de la qualité catéchétique en général.
Il serait temps que les laïcs ne soient plus estimés en fonction de leur rendement en matière de discours, de photocopies et de réunions, mais plutôt en fonction de leur sainteté, où chacun doit pouvoir trouver les images édifiantes de la Foi, l'Espérance et la Charité.
Le célibat du prêtre a maintes fois été attaqué. Et non seulement par ceux qui veulent nuire à l'Eglise Catholique, mais surtout, ce qui est plus grave, par des catholiques. La cause la plus importante de cette contestation est sans aucun doute une véritable ignorance, un manque flagrant de culture catholique, le tout exploité habilement par des personnes influentes et mal intentionnées, qu'ils s'agisse de laïcs ou quelquefois de prêtres estimant que "les laïcs c'est l'avenir".
La première raison du célibat est que le prêtre se conforme au Christ, lequel était célibataire. On trouvera toujours ici ou là quelque faux exégète issu souvent du monde du journalisme pour prétendre le contraire, mais aucun historien sérieux, même non chrétien, n'apporterait de caution à de tels propos. Y répondre revient à entrer dans des polémiques qui se situent dans le ridicule le plus flagrant.
Outre cette contestation située au plan historique, on trouvera aussi des comparaisons pour le moins hâtives du type "Les prêtres orthodoxes et les pasteurs protestants peuvent se marier". Là encore, il s'agit d'informations soit fausses soit tellement incomplètes qu'elles en deviennent fausses.
Dans le cas des prêtres orthodoxes, il faut préciser deux choses : 1 - un homme marié peut devenir prêtre, mais un prêtre célibataire ou veuf ne peut plus se marier (règle valable pour les diacres permanents de l'Eglise Catholique). 2 - un prêtre marié reste au bas de la hiérarchie sacerdotale, et seuls les moines peuvent devenir évêques. Dans les deux cas le célibat est considéré comme le plus conforme au sacerdoce.
Dans le cas des pasteurs protestants, il faut rappeler que l'ordination sacerdotale n'existe pas dans l'Eglise Réformée, que la charge de pasteur n'est qu'une fonction salariée pour laquelle on peut être élu puis démis à tout instant par le moyen d'un vote. Bien que revêtant des dimensions spirituelles et pastorales, il s'agit d'une mission à durée déterminée. Le prêtre catholique, lui, est consacré par un sacrement. Or celui qui est consacré reste en l'état jusqu'à la mort ; un sacrement est toujours ineffaçable, et le consacré est définitivement "tenu" par le sacrement dans l'état où il se trouve. Il n'y a donc rien de comparable entre le sacerdoce ordonné du prêtre catholique et la mission du pasteur protestant.
Certains catholique pensent que si on demandait leur avis aux prêtre, beaucoup choisiraient de se marier. Il faut savoir que le Concile de Vatican II a maintenu le célibat en affirmant "sa volonté de maintenir la loi qui exige le célibat perpétuel librement choisi pour les candidats à l'ordination sacerdotale de rite latin" (1), et que les Evêques français se sont prononcés, bien plus tard, pour son maintien. Les jeunes prêtres eux-même ne s'expriment pas différemment. Et s'il s'élève quelques voix discordantes (la discordance étant humaine) c'est surtout le fait de cas d'autant plus bruyants qu'ils sont aujourd'hui isolés. Quant à la question des votes qui se sont produits ou qui se produiraient encore, il faut bien comprendre qu'ils n'ont lieu qu'à titre informel, et qu'ils sont sans influence sur les Lois de l'Eglise concernant le célibat. De toute manière ces votes et le Lois de l'Eglise s'accordent...
On oublie aussi que les prêtres, durant leurs années de formation, ont eu tout le temps de réfléchir au sacrifice que représente le célibat. Il est donc malhonnête de parler de "célibat imposé". Il est quelquefois évoqué un discernement effectué trop tôt, puis la "crise des cinquante ans". Tout ceci n'a plus rien à voir avec le célibat sacerdotal ; ces arguments sont hors-sujet pour la simple raison qu'ils sont tout autant valables dans le cadre du mariage.
Quelques catholiques supposent que si les prêtres n'étaient pas tenus au célibat il y aurait plus de candidatures. Cet argument, peu élevé en vérité, est totalement contredit par une égale baisse des vocations chez les protestants, dont les pasteurs peuvent se marier.
Enfin, le prêtre catholique est célibataire pour être disponible pour tous, en n'étant jamais retenu chez lui par une charge familiale qui serait prioritaire. La famille du prêtre est avant tout la communauté formée par la paroisse, ce qui lui permet d'exercer auprès de tous une charité configurée à celle du Christ totalement voué aux hommes dans la vie de chaque jour. Ce principe n'est pas assez rappelé.
"On oublie en revanche le témoignage offert par l'immense majorité des prêtres qui vivent leur célibat dans la liberté intérieure, dans la fécondité spirituelle et dans un horizon de fidélité convaincue et joyeuse à leur vocation et à leur mission" (2)
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1 : Directoire pour le ministère et la vie des prêtres (1994) n°58.
2 : idem, n°60