Guerres économiques ??!! ECONOMIE AU SERVICE DE LA GUERRE !?

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_%C3%A9conomique

La guerre économique[note 1] est un concept polysémique qui peut renvoyer à plusieurs définitions :

  • Dans une optique mercantiliste ou néo-mercantiliste, la guerre économique désigne un conflit entre économies concurrentes dans le jeu des échanges internationaux, conflit d’où sortira un gagnant et un perdant (dans le cas où la « guerre économique » est évitée par des concessions réciproques, on parle parfois de « mercantilisme éclairé »[1]).
  • Dans une optique mercantiliste ou impérialiste, la « guerre économique » peut consister en une action militaire ayant des finalités économiques. [2]
  • Dans le cadre d’un conflit armé, on parle de guerre économique pour souligner l’importance de la dimension industrielle du conflit. [3]
  • Dans ce même contexte, la guerre économique permet aussi de faire pression sur les populations ennemis : grâce au blocus par exemple.[4]
  • Certains mercantilistes ou néo-mercantilistes parlent de guerre économique pour désigner la concurrence exacerbée entre entreprises, celle-ci se manifestant par des pratiques agressives (espionnage industriel, dumping …). Selon certains dont les partisans du Libre échange, cette utilisation relève d’un abus de langage[5].

 

L’économie au service de la guerre

A la suite de Machiavel, la plupart des penseurs mercantilistes voient dans l’économie l’art d’enrichir le Prince[7] et le royaume, dans une optique de puissance, c’est-à-dire une optique militaire.[8]

Ainsi le mercantiliste français Antoine de Montchrestien explique en 1615 :

« Il est impossible de faire la guerre sans hommes, d’entretenir des hommes sans soldes, de fournir à leur solde sans tributs, de lever des tributs sans commerce. »[9]

Ainsi pour accroître la puissance du Prince en lui permettant de mener la guerre, il est essentiel de développer le commerce national, et de combattre le commerce étranger. L’objectif est double : il faut que le Prince ait davantage d’or, et que les Princes étrangers en aient moins. Dans cette optique, l’économie nationale à une vocation guerrière. Jean-Baptiste Colbert précise : « Les compagnies de commerce sont les armées du roi, et les manufactures sont ses réserves ». L’objectif de ses « armées » et de repousser les « armées » étrangères.

Ainsi pour souligner cette haine du commerce étranger, Antoine de Montchrestien déclare :

« Les marchands étrangers sont comme des pompes qui tirent hors du royaume […] la pure substance de nos peuples […] ; ce sont des sangsues qui s’attachent à ce grand corps de la France, tirent son meilleur sang et s’en gorgent »

La guerre au service de l’économie

L’idée que la guerre puisse être un facteur de croissance économique a été à l’origine développée par les mercantilistes. [10]

Pour gagner la guerre économique, les mercantilistes préconisent l’expansion militaire, non contre les puissances adverses uniquement, mais contre des nations tierces.

Afin de limiter la dépendance vis à vis des marchands étrangers,

il est nécessaire d’annexer les territoires

qui fourniront les richesses dont la métropole ne dispose pas.

Les mercantilistes préconisent donc l’expansion coloniale.

La dynamique de la guerre économique

Les interactions entre guerre et économie produisent une dynamique favorable à la fois à la puissance militaire et à la richesse nationale. Certes, les conquêtes accroissent les richesses, et les richesses accroissent les opportunités de conquêtes, mais le système mercantiliste repose aussi sur des mécanismes plus subtiles. Par exemple, les monopoles accordés aux compagnies nationales pour le commerce avec les colonies (comme le Navigation Act de Cromwell) permettent l’expansion de la flotte marchande du pays, et réduisent les opportunités de construction rentable de navires pour les pays adverses. Le commerce permet donc la maîtrise des mers et inversement.

Le lobbying

C'est une technique de pression ou d'influence sur des décideurs (politiques, économiques souvent).

Il peut être direct, par des interventions, ou même le soudoiement (voir : corruption), ou indirect par la création de sites web, de mailings, de communautés de pratique, de revues, d'articles orientés dans les journaux, de publicité, et par la communication sous toutes ses formes, tous moyens destinés à influencer les mentalités.

Le lobbying est facilité par le fait que les entreprises s'adjoignent maintenant les compétences d'ONG sur les questions sociétales (environnement, droits de l'homme).

Cette pratique est fréquente dans le monde anglo-saxon (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Australie, Scandinavie), et facilitée par l'emploi de la langue anglaise comme langue véhiculaire.

Outre les ONG, le lobbying emploie aujourd'hui

des réseaux institutionnels comme ceux de

la chambre de commerce internationale,

le WBCSD,

le Business Action for Sustainable Development,

l'OCDE,

l'OMC, le FMI,

les sommets de la Terre.

Il s'appuie sur l'efficacité des compte-rendus écrits rédigés

par certaines personnes ou réseaux qui participent aux sommets.

Même si des dérives existent, il ne s'agit pas le plus souvent de méthodes malhonnêtes dans le sens qu'elles s'appuient le plus souvent sur des règles édictées progressivement par des organismes internationaux.

En revanche, le système juridique anglo-saxon de common law s'avère plus efficace, en tous cas jusqu'à aujourd'hui, pour adresser les enjeux sociétaux du développement durable et de la responsabilité sociétale à travers la multiplicité des parties prenantes des entreprises.

Le lobbying trouve un terrain fertile dans la mise en œuvre des nouvelles normes comptables IAS/IFRS qui intégrent dorénavant le capital immatériel.

A travers le lobbying, c'est deux cultures et deux conceptions de systèmes juridiques qui se confrontent : le droit civil qui domine en Europe continentale, et la Common law.

La normalisation

Les normes et les standards en général (sécurité, systèmes d'information, comptabilité, traçabilité, etc.) peuvent permettre d'atteindre certains buts mercantilistes :

  • se protéger d'une concurrence étrangère ;
  • imposer ses produits à des pays tiers, lorsque les normes en question ont une application internationale (exemple : les OGM).

La prééminence de l'anglais dans les relations internationales fait partie de cette normalisation, et est parfois perçu comme handicapant les pays où l'anglais n'est pas la langue maternelle (voir aussi : Académie de la Carpette anglaise), ou les zones géographiques comme l'Europe où il existe une grande diversité de langues maternelles. Aux États-Unis est né le projet Dictionnaires d'autrefois [17]. Le choix de l'anglais scientifique aurait du être associé à une démarche de ce type, car c'est le flou sur les définitions des langues anglaises qui donne à la manipulation la place qu'elle ne devrait pas avoir...Les exemples éclairant sont pas exemple les mots "meat", "seed" ou management[réf. souhaitée].

Les normes comptables IAS/IFRS sont les normes qui ont actuellement le plus d'influence sur la gestion des entreprises, et même indirectement sur les systèmes de comptabilités publiques dans l'Union européenne. Il s'agit en effet aujourd'hui de comptabiliser le capital immatériel constitué par les compétences des entreprises, leurs relations commerciales, leurs structures (brevets, systèmes d'information des entreprises et même des administrations).

Cette comptabilisation est destinée à être gérée à travers les immobilisations incorporelles, qui, aux dires de beaucoup d'experts, représentent 60 à 70 % de la valeur des entreprises.

Ainsi, on investit aujourd'hui deux fois plus dans la connaissance pure (formation, conduite du changement, ...) que dans les outils de production pure.

 Suite !! 

http://www.noella1.com/pages/omc.html

 

 

 

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