Un embargo (de l'espagnol embargar qui signifie « embarrasser », « placer sous séquestre »[1] ) est un terme qui peut être employé pour désigner plusieurs situations :
Embargo économique à des fins politiques
Au niveau économique et politique,
l'embargo est une mesure coercitive
qui s'appuie sur des moyens
diplomatiques, judiciaires et militaires.
L'État qui en est victime peut se trouver alors dans une situation de pénurie.
Un exemple emblématique est l'embargo des États-Unis contre Cuba décrété en 1962 et qui est toujours en place en 2010.
En 1977, le conseil de sécurité des Nations unies vote un embargo sur les ventes d'armes à l'Afrique du Sud, qui mène alors des interventions militaires en Angola.
L'effet de cette mesure encourage plusieurs États,
en 1984,
à décréter un embargo économique et financier contre le pays
pour mettre un terme à la répression et à sa politique d'apartheid.
Cette décision contribua à la remise en cause du régime, qui dut engager des pourparlers avec les organisations noires avant de libérer Nelson Mandela en février 1990 et d'abolir l'apartheid.
La sanction de l'embargo ne se traduit pas toujours par une évolution positive de la situation.
L'embargo économique et militaire décidé par l'ONU à l'encontre de l'Irak,
qui avait envahi le Koweït en 1990, a duré douze ans, provoquant des conséquences catastrophiques sur la santé des populations et les droits de l'homme. Les associations qui ont apporté une aide humanitaire à l'Irak ont dû se placer dans une situation de « désobéissance civile internationale »[2].
De plus, les intérêts économiques des États et des grandes entreprises sont parfois contradictoires avec cette mesure.
Après la répression des manifestations de la place Tian'anmen en 1989, les États-Unis et le Conseil de l'Union européenne ont décidé d'un embargo sur les ventes d'armes à la République populaire de Chine. Plusieurs rapports montrent que cet embargo a été contourné et certains États de l'Union européenne envisageraient de l'annuler[3].
Épisode important de l'histoire du Premier Empire, le Blocus continental est le nom donné à la politique suivie par Napoléon qui tentait de ruiner le Royaume-Uni en l'empêchant de commercer avec le reste de l'Europe,
initiée par le décret de Berlin en novembre 1806.
Napoléon va alors reconnaître l'impossibilité de lutter sur le domaine maritime et, comme il le déclare dans une lettre adressée à son frère, Louis, roi de Hollande, de reconquérir les colonies par terre, et de vaincre la mer par la terre[1] en privant le Royaume-Uni de ses alliés et en déplaçant le combat sur le domaine financier et commercial.
Dès 1806, les ports français ainsi que les embouchures de l'Ems, du Weser et de l'Elbe sont fermés aux marchandises britanniques. Cependant, celles-ci sont introduites sur le continent par d'autres voies et Napoléon doit trouver des moyens plus rigoureux pour parvenir à ses fins. Le Royaume-Uni lui-même lui montre la voie en déclarant tous les ports entre Brest et Hambourg en état de blocus, y compris pour les nations neutres. Cette déclaration va provoquer une vive réaction de l'empereur, débouchant sur le concept de blocus continental.
L’Irak est le berceau de la civilisation sumérienne (IIIe millénaire avant Jésus-Christ), chez laquelle on retrouve les prémices de l’écriture et un haut degré d’aménagement hydraulique. L’histoire de l’Irak commence avec les cités-États de Mésopotamie, en particulier Suse et Babylone. La région est ensuite dominée par les Hittites, puis par les Assyriens, et par les Mèdes.
En 586 avant l'ère commune, Nabuchodonosor II, souverain de Babylone, y déporte, après la prise de Jérusalem, 20 000 Juifs qui forment le noyau de la plus vieille communauté juive de Diaspora.
Au cours de l’été 1990, les finances de l'État au bord de la banqueroute, l’Irak envahit le Koweït.
Commence alors la deuxième guerre du Golfe menée sous l'égide de l'ONU.
Des insurrections éclatent dans plusieurs régions chiites étalées dans le temps.
L’ONU vote un embargo qui dura douze ans, aux conséquences catastrophiques :
1,5 million d'enfants morts de malnutrition et atteints de malformations dues à l’utilisation d’armes à l’uranium appauvri[7].
Le 8 août 1990, l’Irak occupe le Koweït : Premières sanctions de l’ONU. Embargo. Coalition de plus de trente pays contre Bagdad.
Le 17 janvier 1991, « Tempête du désert » : la coalition internationale, à la demande de l'ONU, intervient militairement en Irak et au Koweït. Objectif : la destruction du potentiel militaire et de l'infrastructure économique de l'Irak, ainsi que l'évacuation du Koweït.
En 6 semaines, le territoire irakien reçoit environ 80 000 tonnes de bombes,
quantitativement autant que l'Allemagne pendant toute la seconde guerre mondiale.
16 juin 2010[réf. nécessaire]
À la suite de ces bombardements, des milliers de familles sont forcées de fuir le pays.
Plus de 100 000 soldats irakiens ont été tués et 35 000 victimes civiles ont péri sous les bombardements.[réf. nécessaire]
Le 26 février 1991, Saddam Hussein annonce son retrait du Koweït. Les combats cessent le 28 février.
Le 3 avril 1991 : la résolution 687 du Conseil de sécurité de l'ONU fixe un cessez-le-feu définitif et impose à l'Irak, notamment, l'élimination de toutes ses armes de destruction massive. Création de la Commission spéciale des Nations unies chargée du désarmement, l'Unscom.
Le 5 avril 1991 : Après l'insurrection kurde dans le Nord irakien et chiite dans le Sud, le Conseil de sécurité adopte la résolution 688 qui condamne la répression des populations civiles irakiennes et appelle à une aide humanitaire.
20 décembre 1991 : L'ONU décide de maintenir l'embargo total contre l'Irak.
avril 1995 : la résolution 986, dite « pétrole contre nourriture », autorise Bagdad pour des raisons humanitaires à procéder à des ventes limitées de pétrole.
En octobre 1998 : Bagdad décide de rompre totalement la coopération avec l'Unscom, affirmant qu'il n'a plus aucun espoir de voir l'ONU recommander une levée des sanctions.
Bill Clinton lance en décembre, et sans mandat de l'ONU,
l'opération "Renard du désert" pour obliger Bagdad à coopérer.
Dans les années suivantes,
les États-Unis et la Grande-Bretagne
lancent des opérations quotidiennes dans les zones d'exclusion aérienne.
Guerre d'Irak
Le 20 mars 2003 : l’Irak est attaqué par une coalition alliée des États-Unis et du Royaume-Uni, sans mandat de l'ONU et soutenue par plusieurs dizaines de pays dont le Japon, la Corée du Sud, la Pologne, l’Espagne et l’Italie. Le régime de Saddam Hussein est renversé 3 semaines après l’entrée des troupes de la coalition dans le pays. Cette troisième guerre du Golfe s’achève officiellement le 1er mai 2003. Le pays est ensuite occupé par la coalition.
Le 28 juin 2004 : le pouvoir a été remis entre les mains d’un gouvernement intérimaire, au pouvoir inexistant, dirigé par Iyad Allaoui. Ce transfert concerne aussi bien l'autorité civile que militaire . Les troupes de la coalition doivent "demander" l'autorisation du gouvernement irakien avant toute opération militaire offensive[8] ; toutefois, seule l'armée américaine et, jusqu'en 2007, les troupes britanniques, participent à de telles opérations .
(Tous les contingents étrangers en Irak, à l'exception de celui des États-Unis et, à une certaine époque, du contingent britannique, ne peuvent se servir de leurs armes qu'en état de "légitime défense" .
Le 30 janvier 2005 ont eu lieu les premières élections réellement démocratiques de l'histoire du pays, dans un climat de terreur. Les chiites et kurdes d’Irak se sont malgré tout massivement rendus aux urnes, malgré des menaces terroristes. Le 6 avril 2005, l’Irak s'est choisi pour la première fois de son histoire un président kurde, Jalal Talabani.
Le 30 décembre 2006, Saddam Hussein est exécuté à Bagdad, le jour de l'Aïd el-Kebir par pendaison pour crimes contre l'humanité, suite à une procédure judiciaire, « supervisée » ou « dirigée » par les autorités américaines (le procès se déroula sans avocat pour l'accusé, les trois avocats devant assurer sa défense ayant tour à tour été assassinés dans les premiers jours du procès, et Saddam Hussein ayant refusé les avocats commis d'office qui lui avaient alors été proposés en remplacement par le Tribunal spécial irakien ). Ces deux « incidents », s'ajoutant à celui de la diffusion des photographies de Saddam Husein que les Américains avaient prises lors de sa « capture » et qui avaient été très « diversement perçues » en Irak, ont beaucoup contribué à déterminer l'attitude finale des sunnites vis-à-vis de l'occupant et du nouveau régime).
Sept ans après la fin officielle de la guerre, le gouvernement de l’Irak est très fragile. Les violences sont quotidiennes, résultant des attaques de soldats et de convois de l'armée américaine par des insurgés, de la guerre civile entre les chiites, sunnites baassistes et les sunnites salafistes, et entre le pouvoir en place et des groupuscules islamistes qui opéreraient actuellement en Irak, tels qu'Ansar el sunna, ou Al qaida.
Le pétrole est la principale ressource de ce pays, avec une production en novembre 2006 de 2,05 millions de barils par jour, malgré l'insécurité. Ce pays devient le sixième plus gros producteur au sein de l'OPEP; en 2008 et la production a retrouvé son niveau du temps de l'embargo, avec 2,4 millions de barils/jour en mars 2008, et 2,9 millions espéré à la fin de cette année[11]. Ses réserves étaient estimées en 2004 à 115 milliards de barils, chiffres suspects selon quelques spécialistes (voir Pic pétrolier). Il se place ainsi en 3e position après l'Arabie saoudite et l'Iran en termes de réserves.
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http://www.noella1.com/pages/les-deux-betes.html