http://fr.wikipedia.org/wiki/Lyndon_B._Johnson
En tant que secrétaire parlementaire, Lyndon B. Johnson se lie avec des personnes influentes, découvre comment elles en sont arrivées là et gagne leur respect grâce à ses compétences. Il compte bientôt parmi ses amis des proches du président Franklin D. Roosevelt, mais aussi des Texans comme lui, parmi lesquels le vice-présidentJohn Nance Garner.
Le président Franklin Delano Roosevelt montre un intérêt personnel pour le jeune Texan dès qu’il entre au Congrès. Johnson est affecté au Comité des affaires navales, position d'une grande importance pour un jeune élu. En 1941, Johnson se présente au Sénat dans une élection partielle, contre le gouverneur sortant du Texas, W. Lee « Pappy » O'Daniel. Johnson est battu, mais seulement après un recomptage de bulletins de votes dans une élection marquée par des fraudes massives de part et d’autre.
Johnson sert brièvement lors de la Seconde Guerre mondiale en tant que lieutenant commander (capitaine de corvette) dans la Marine et est décoré de la Silver Star (étoile d'argent), de la médaille de la campagne dans le Pacifique Sud et de la médaille de la Victoire. Cependant, les circonstances durant lesquelles il aurait « gagné » cette récompense sont controversées et que la politique en aurait été l’une des motivations. En 1948, Lyndon B. Johnson se présente de nouveau au Congrès et, cette fois ci, est élu. Mais il faut remarquer que les résultats de cette élection furent aussi très discutés. Bien qu'il ait remporté l'élection générale avec une majorité écrasante, il n’avait gagné l'élection primaire que par 87 voix sur un million de suffrages exprimés. Une plainte est officiellement déposée, mais Johnson engage Abe Fortas pour le représenter devant la cour fédérale. Grâce à des manœuvres légales, Fortas parvient à interrompre l'enquête. Une fois arrivé au Sénat, il est affecté au Comité des forces armées, et plus tard, en 1950, il participe à la création du Sous-comité d'enquête sur la mise en état d’alerte des forces armées. Johnson en devient le directeur et dirige plusieurs enquêtes sur les coûts et l'efficacité de la défense américaine. Ces investigations lui valent l'attention nationale ainsi que le respect de ses aînés au Sénat.
Après seulement quelques années passées au Sénat, Johnson gravit les échelons du pouvoir. En 1953, il est choisi par ses camarades démocrates pour être le chef de l’opposition. Il devient au passage la plus jeune personne à avoir été nommée à ce poste, tous partis confondus. En 1954, Johnson est réélu au Sénat, et comme les démocrates y remportent la majorité des sièges, Johnson est nommé chef de la majorité. Son travail consiste à préparer un programme législatif et à aider au passage des mesures proposées par les démocrates.
Au moment de l'assassinat, le président Kennedy avait fait part à des confidents, parmi lesquels sa secrétaire particulière à la Maison Blanche, Evelyn Lincoln, qu'il pourrait remplacer Johnson lors de la campagne électorale de 1964. Johnson est en effet impliqué dans pas moins de quatre enquêtes criminelles. Ces quatre enquêtes furent classées après l'assassinat, après que Johnson fut devenu président.
Les émeutes raciales et la Commission Kerner
Après les émeutes de Newark et de Détroit en juillet 1967 (Hot summers), Johnson ordonne la création d'une commission d'enquête sur les causes des émeutes raciales ayant lieu tous les étés depuis 1964, dirigée par le gouverneur de l'Illinois Otto Kerner [1].
La Commission Kerner publia son rapport en mars 1968, stigmatisant le « racisme blanc » et mettant en garde la Maison Blanche contre une fracture sociale et raciale grandissante, ainsi que contre le risque de la mise en place d'un « système d'apartheid » dans les grandes villes [1]. Elle affirmait ainsi: « Our nation is moving toward two societies, one black, one white—separate and unequal. »[1] Pour lutter contre ce danger, la commission Kerner appelait à approfondir les programmes de protection sociale et d'aider les bidonvilles [1]. Un mois après la
publication du rapport, l'assassinat de Martin Luther King provoqua des émeutes dans plus de cent villes [1].
Les recommandations de la Commission Kerner furent cependant rejetées par Johnson [1].
La guerre du Viêt Nam
L'autre crise vient du Viêt Nam. Malgré les efforts de Johnson pour combattre les communistes vietnamiens, les affrontements continuent. La controverse sur la guerre devient critique à partir de mars 1968, lorsqu'il limite les bombardements du Viêt Nam du nord pour entamer des négociations. En même temps, il stupéfie le monde en annonçant son intention de ne pas se représenter aux élections et de consacrer tout son temps à la recherche de la paix.
Johnson renforce constamment l'effort de guerre entre 1965 et 1968, ce qui entraîne la mort de milliers de soldats américains, et peut-être 60 fois plus de soldats vietnamiens (les estimations vont de 500 000 à 4 000 000). En même temps, Johnson craint que la guerre ne détourne l'attention de son programme social, c’est pourquoi l'escalade militaire, bien que significative, n'est jamais suffisante pour faire pencher la balance sur le plan militaire. Cette approche est très mal vue par le Pentagone et les alliés des États-Unis au Viêt Nam du sud. La stratégie de Johnson est perçue par certains comme la cause de la défaite des Américains au Viêt Nam. La présidence de Johnson est très vite dominée par la guerre du Viêt Nam. Alors que de plus en plus de soldats américains meurent au Viêt Nam, la cote de popularité de Johnson diminue, particulièrement lorsqu’il est confronté aux manifestations étudiantes (« Hé, hé, LBJ, combien d’enfants as-tu tué aujourd’hui ? ») et après l'Offensive du Têt, en 1968, où les Vietcongs bousculent l'armée américaine et prennent d'assaut l'ambassade des États-Unis à Saigon.
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