Grèce Antique !! dieux ??? ELEENS?

 

Il est le grand protecteur des liens du mariage (Zeus Téléïos, dieu qui accomplit) ; du foyer domestique (Zeus Ktêsios, dieu domestique); de la propriété familiale (Zeus Herkéios, dieu de la clôture); de la famille ou droit du sang (Zeus Sunaïmos, dieu de la race) ; de la sécurité de la cité (Zeus Polioûkos, dieu qui protège la ville);Il est le dieu bienveillant des rois – ils sont souvent issus de héros -- et le dieu de toutes les royautés car elles émanent du pouvoir divin: sur terre, les souverains sont l’équivalent des dieux et Homère ne craint pas de les qualifier de « dioguénès » et de « diotréphès » (né de Zeus et nourri par Zeus). Il est encore le garant des libertés civiques (Zeus Éleuthérios, dieu libérateur) ; des pactes et des serments (Zeus Orkios, dieu des serments)...

 

Un dieu bienfaiteur et sauveur

Zeus Sôtêr (Sauveur):  DIA : GENITIF DIOU : DIOS: DIAS

Il n’y a pas d’autres dieux qui sont autant invoqués par les Grecs pour le secours et la sauvegarde. À l’esprit des grands capitaines, pas de décisions importantes sans le consulter. On lui sacrifie après un voyage et on l’invoque avant d’entreprendre : Zeus Alexikakos, qui écarte les maux. De nombreux ports ont un temple dédié à Zeus Sôtêr (dieu salvateur).

Les Athéniens célèbrent, le dernier jour de l’année, la fête des Disotéria.

On l’invoque pour se faire pardonner en offrant des sacrifices à Zeus Meïlikios. Zeus est surtout un dieu purificateur et cela donne lieu à des fêtes importantes à Athènes : les Diasia (fêtes de Zeus, « dios »).

En automne, une période de sacrifices d’ovins à Zeus Phratrios durait de 3 à 4 jours, à Athènes et dans les grandes cités : c’étaient les Apaturies (Apatouria ) ou fêtes des phratries. Les sacrifices sont en effet un moyen d’atteindre le dieu et d’obtenir la purification et la réconciliation. Tout criminel ne doit pas être puni avant d’être purifié car il s’est souillé aux yeux de Zeus et porte atteinte aux lois divines et non plus aux lois des hommes qui ne réclament que vengeance.

Zeus est par nécessité un dieu qui délivre des présages et il se montre attentif aux suppliques (Zeus Hikésios, dieu des suppliants) et, selon Hésiode, le recours suprême des opprimés. Zeus communique ses intentions par des moyens variés : ornithomancie (vol des oiseaux...), oniromancie, bruits (les klèdonès), extase, tirage au sort (les Klèroï ; latin : sortes), et nombre de manifestations atmosphériques. Trois principaux sanctuaires lui furent consacrés pour entendre ses oracles.

 

Les sanctuaires

 
Ruines du temple de Zeus Dodonaios à Dodone
 
Jupiter-dodonéen
  • Le site de Dodone: en Thesprôtie, au pied du mont Taumaros, le plus ancien puisqu’il remonterait aux Pélasges et le plus mythique car il est mentionné par Sophocle et consulté chez Homère dans ses deux récits. Des prêtresses rendaient des oracles par « dendromancie » : écoute des rumeurs du feuillage d’un chêne sacré ou de plusieurs, amplifié parfois par des chaudrons d’airain résonants. Il est probable qu’il y eut plusieurs modes divinatoires comme l’extase ou le vol de colombes sacrées, et que d’autres bruits furent consultés. À la même époque ou sans doute plus ancienne, il y eut une sorte de prophètes, les « Selles », qui vivaient à même le sol comme des mendiants. On a voulu y voir l’origine tellurique de la mantique dodonéenne. Le sanctuaire était primitivement consacré à Dioné, déesse rattachée à Naïos, avatar certain de Zeus. Des fêtes, appelées Naïa, composées de concours gymniques et artistiques (musique et théâtre), étaient données dans la vallée.
  • Le site de Delphes, où officie « l’Apollon de Delphes », prophète de son père Zeus. Site sauvage de Phocide, au fond d’une gorge entre le mont Cirphis et le Parnasse d’où sourdent les eaux de la Fontaine de Castalie, et éclairé par les Phaedriades, roches claires qui reflètent le soleil. Les oracles étaient rendus  au tout début du printemps par une prêtresse inspirée au cours de transes, la Pythie, qui se prononçait hissée sur un trépied. Il est toujours demeuré le plus prestigieux sanctuaire grec et l’amphictyonie rassemblait dans la meilleure entente Doriens, Ioniens, Athéniens, Spartiates, Corinthiens et Thébains.
  • Le site d’Olympie : les oracles émanaient à une époque de l’examen de la flamme qui brûlait « éternellement » sur l’autel consacré au dieu. Ils étaient rendus par une longue lignée de prophètes, les Iamides, issue d’Iamos, fils d’Apollon et d’une mortelle. Des Jeux y étaient organisés, lesquels devinrent, selon Hippias, des jeux pentétériques (qui reviennent tous les quatre ans), les Jeux olympiques, dont il date la refondation en 776 av. JC. Le site abritera également le temple de la fameuse statue colossale chryséléphantine représentant Zeus en majesté, sculptée par Phidias.

 

 
Jupiter-Ammon, aux cornes de bélier
 
Jupiter-foudroyant
  • L’Oracle de Libye
Hérodote a décrit le lieu où s’élevait un sanctuaire dédié au dieu Amon (pour les Égyptiens) ou Zeus Ammon (pour les Grecs) et coulaient des sources dont la Fontaine du Soleil qui servait aux lustrations. On y entretenait grâce à la fraîcheur des lieux « un printemps perpétuel ». Les oracles y étaient rendus par des prêtres qui devaient interpréter les signes envoyés par le dieu.
Pindare, le plus grand poète lyrique grec qui a beaucoup célébré Apollon, a toujours placé Zeus au-dessus de tous les autres. Le poète mystique thébain écartait tous les récits qui ne donnaient pas une idée assez digne de la puissance divine, et ses conceptions religieuses d’une haute valeur morale ont été bien plus élevées que celles d’HomèrePindare, respectueux des divinités les plus anciennes vouait un culte particulier au Zeus-Ammon libyen. Il lui avait, dit-on, non seulement consacré des hymnes mais aussi érigé une chapelle.
Les auteurs anciens se rejoignent sur le culte de Jupiter entretenu à Thèbes (dite aussi Diospolis-Magna) et coïncidant avec celui d’Amon qui est à l’origine le dieu roi en Égypte. Ce Jupiter (Zeus Kératophoros) est représenté avec le front armé des cornes d’un bélier (rarement avec la tête entière), autre animal mythique égyptien qui représente la force génératrice de la Nature. Le bélier était le premier des douze signes célestes, système où Jupiter représentait pour l’Oracle de Clarosle Soleil du printemps.
L’Oracle de Libye eut une réputation qui s’étendit bien au-delà de la contrée. Il avait eu la faveur des Lacédémoniens qui lui avaient fait élever un temple « dans les sables » de Libye, aujourd’hui l’oasis de Siouah, à quelque 250 km de la côte libyenne qui fait face à la Crète.
Le culte de Jupiter-Ammon, que les Éléens honoraient déjà dans la plus haute antiquité, selon Pausanias (livre sur la Laconie), se rencontrait également en Éthiopie et s’était, à partir de là, établi jusqu’en Crète qui fut la terre d’introduction en Grèce de ce dieu libyen qui y renaîtra en un Jupiter Foudroyant. Son culte gagnera la Laconie, l’Arcadie etl’Élide.
 
Le culte de Jupiter-Ammon a ainsi été commun aux trois pays du nord-est africain. Selon Diodore de Sicile et Eusthate, une procession avec la statue d’Ammon enchâssée à la tête d’un cortège des images des autres dieux, partait chaque année de Diospolis, en Haute-Égypte, pénétrait en Éthiopie, puis en Libye, et revenait après un périple de 12 jours. L’Ammon crétois et le Zeus grec furent peu à peu confondus en une même déité.

 

Une mythologie unifiée

L'importance de Zeus dans tous les domaines deviendra si constante qu’elle s'érigera au dessus de tous les autres cultes.

Eschyle écrivait : « Zeus est l’éther, Zeus est la terre, Zeus est le ciel, oui, Zeus est tout ce qu’il y a au-dessus de tout. ». Si certaines divinités furent adorées plus particulièrement dans certaines régions, Zeus est toujours demeuré le dieu universel honoré partout. Il fut véritablement le trait d’union panhellénique. Les épithètes (ou épiclèses) que reçut ce dieu paternel sont innombrables. [Beaucoup de dieux de l’Olympe dans l’entourage de Zeus sont des personnifications de notions morales : justice, sagesse, beauté, destin, vengeance, ... ou les instruments de lois divines: les trinités (Moires, Érinyes, Gorgones...] [M. Grant rappelait que des philosophes tels Xénophane (VIe siècle) ou le pieux Socrate – qui fut pourtant condamné à mort pour impiété ! -- se sont indignés de certains récits qui faisaient des dieux des personnages caricaturaux, sans morale et sans mœurs.]

« Ce qui unit tous les Grecs, même sang et même langue, sanctuaires et sacrifices communs, semblables mœurs et coutumes, cela, les Athéniens ne sauraient le trahir... » Telle fut la réponse des Athéniens à l’inquiétude de leurs alliés spartiates, la veille de la bataille de Platées., en 479 av. JC.

 

Amours

Zeus est célèbre pour ses innombrables aventures avec des mortel(le)s, des déesses et des nymphes : Danaé, Alcmène, Sémélé, Léto, Europe, Ganymède, etc. Il est le père de nombreux dieux : Arès, Athéna, Dionysos, Hermès, Apollon, Aphrodite et Artémis ; de nombreux héros : Héraclès, Persée, Castor et Pollux, etc.

Ces nombreuses infidélités de Zeus à sa troisième femme, Héra, — après Métis et Thémis —, sont la cause de fréquentes disputes entre les divins époux. De plus, la déesse se montrant d'un caractère très vindicatif, elle poursuivait souvent de sa vengeance les maîtresses (Io, Léto, etc.) ou même les enfants (Héraclès) de son mari.

 
Io et Zeus, par Le Corrège

 

AvatarFemme/Maîtresse
Amant
Enfant(s)
Apparence d'Amphitryon Alcmène Héraclès
  Ananké Les Moires
Satyre Antiope Amphion, Zéthos
  Astéria  
  Calliope Les Corybantes
Apparence d'Artémis Callisto Arcas
  Calycé Éthlios, Endymion
  Carmé Britomartis
Pluie d'or Danaé Persée
  Déméter ou Styx Coré, aussi appelée Perséphone
Cheval Dia Pirithoos
  Dino Orséis, Cyllène (?), les naïades (?), Scamandre (?)
  Dioné ou Thalassa (?) Aphrodite
  Dorippé ou Pyrrha Hellen
Aigle Égine Éaque
  Élara Tityos
  Électre Dardanos, Émathion, Iasion, Harmonie
  Énarété (?) Magnès
  Éos Hersé
  Éris (?) Até, Tyché et les Lites
  Eunomie, Héra, Aphrodite ou Eurynomé Hégémone
Taureau blanc Europe Minos, Rhadamanthe, Sarpédon
  Eurynomé Les Charites
  Gaïa Tityos, Manès
Aigle Ganymède  
Un coucou pour Héphaistos Héra Ilithyie, Hébé, Héphaistos, Arès, Ényo (?) et Éris (?)
  Himalia Cronios, Spartaios, Cytos
  Hybris, Thymbris ou Callisto Pan
Nuage Io Épaphos
  Iodamé Thébé
  Lamia  
  Laodamie Sarpédon
Cygne Léda ou Némésis Castor et Pollux, Clytemnestre (?), Hélène
  Léto Apollon, Artémis
  Maïa Hermès
  Méra Locre
  Métis Athéna
  Mnémosyne Les Muses
  Niobé Argos, Pélasgos
  Olympias Alexandre le Grand
  Pandore Latinus
Serpent Perséphone Zagrée
  Plouto Tantale
  Podarge Xanthe et Balios
  Protogénie Éthlios, Étolos
  Séléné Hersé, Pandia, le lion de Némée (?)
  Sémélé Dionysos
  Taygète Lacédémon
  Thalie ou Arémosyne (?) Les jumeaux Paliques
  Thémis Les Heures, les Moires, Astrée, Némésis
  Thémisto Ister

 

 

La religion grecque antique a pour particularité de n'avoir ni textes sacrés, ni dogme, ni Église : elle est polythéiste. Elle accorde une grande importance aux rites et peu à la dévotion personnelle. Les différents cultes peuvent être distingués en trois grandes catégories : cultes publics, rassemblant la communauté des citoyens d'une cité, cultes privés, appartenant à la sphère domestique, cultes à mystères, qui seuls promettent aux initiés une vie heureuse et un au-delà.

La religion comporte douze dieux principaux, dont le plus important est Zeus

 

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