http://www.guigue.org/guigl01-2.htm
L'OEIL DANS LE DELTA
" Certains rites disposent parfois sur la paroi orientale de la loge un delta comportant un oeil. Bien évidemment, en Maçonnerie comme dans les traditions chrétienne et juive, il s'agit là du symbole de la divinité que l'on désigne sous le nom de Grand Architecte de l'Univers. Ce triangle équilatéral se caractérise aussi comme l'emblème de la nature divine du Christ et comme tel il symbolise le feu ou principe, le coeur ou la fusion de l'âme en Dieu.
Le symbole de l'oeil qui figure parfois au centre du delta se retrouve en d'autres traditions. Ainsi en Inde, au Népal, au Tibet, au Bhoutan, les deux yeux représentent le soleil et la lune ou les deux regards de Vaishvanara dirigés vers le visible et l'invisible, vers le terrestre et le céleste. L'oeil unique fait pendant au Troisième Oeil. Non visible, il correspond à la perception intérieure de la réalité qui conduit à la manifestation de l'oeil du Coeur, ce qui s'exprime par l'acte simultané en lequel Dieu voit l'homme et l'homme voit Dieu. Cet état relevant de la surhumanité, dépassant le visible, était, pour Hildegarde de Bingen, le symbole de "l'essence et de la connaissance divine."
Les deux yeux ne sont guère matérialisés en Maçonnerie mais ils restent omniprésents dans le cheminement initiatique du Cherchant car ils symbolisent sa vision dualistique ou mentale comme sa dépendance au binaire. Tout le parcours symbolique du maçon va s'accomplir à partir de cette perception."
Copyright Christian GUIGUE. 1993-2003-2010
http://livre.fnac.com/a2165367/Lucien-Brelivet-Les-habits-des-francs-macons
Chacun sait que les Francs-Maçons portent un tablier. Mais ce vêtement rituel, hérité de la tradition des bâtisseurs, est-il le seul en usage, et quelle est son importance symbolique ?
Pour la première fois, un livre aborde l'ensemble de la vêture des Frères et des Soeurs, qu'il s'agisse des gants, des robes, des sandales, des cordons ou d'autres emblèmes.
S'agit-il d'un folklore désuet, ou bien cette prise d'habits revêt-elle un sens initiatique qu'il convient d'approfondir ? À partir d'une étude détaillée de la documentation, d'informations inédites et de la pratique des rituels, l'auteur offre la vision parfois surprenante d'un monde de signes trop négligés.
Franc-Maçon institut des mystères du Compagnonnage, Lucien Brélivet fait ici oeuvre de pionnier.
Extrait du livre :
Il n'est pas rare que les habits du Franc-Maçon fassent la couverture des magazines nationaux. On y voit généralement un homme habillé d'un costume noir, les mains couvertes de gants blancs, portant à la taille un tablier richement décoré, la poitrine ornée d'un collier à large ruban où pend un bijou, souvent une équerre.
Voilà les pièces maîtresses de l'habit du Franc-Maçon.
Que signifient-elles sur le plan symbolique ? Pourquoi mettre des gants, porter un tablier, et un collier autour du cou ?
http://www.francmaconcollection.fr/
http://www.francmaconcollection.fr/1-TABLIERS-MACONNIQUES/tablier-maconnique-rose-croix.php
http://www.francmaconcollection.fr/images/GR/GR_IEAN-A4.JPG
Autres Symboles ???
Le mage qui veut procéder aux œuvres de lumière, doit opérer le dimanche, de minuit à huit heures du matin, ou de trois heures de l'après-midi jusqu'à dix heures de soir. Il sera revêtu d'une robe de pourpre, avec une tiare et des bracelets d'or. L'autel des parfums et le trépied du feu sacré seront entourés de guirlandes de laurier, d'héliotropes et tournesols ; les parfums seront le cinname, l'encens mâle, le safran et le sandal rouge ; l'anneau sera d'or avec une chrysolite ou un rubis ; les tapis seront des peaux de lions ; les éventails seront de plumes d'épervier.
Le lundi, on portera une robe blanche lamée d'argent, avec un triple collier de perles, de cristaux et de sélénites ; la tiare sera couverte de soie jaune, avec des caractères d'argent formant en hébreu le monogramme de Gabriel, tels qu'on les trouve dans la philosophie occulte d'Agrippa ; les parfums seront le sandal blanc, le camphre, l'ambre, l'aloès et la semence de concombre pulvérisée ; les guirlandes seront d'armoise, de sélénotropes et de renoncules jaunes. On évitera les tentures, les vêtements ou les objets de couleur noire, et l'on n'aura sur soi aucun autre métal que l'argent.
Le mardi, jour des opérations de colère, la robe sera couleur de feu, ou de rouille, ou de sang, avec une ceinture et des bracelets d'acier ; la tiare sera cerclée de fer, et l'on ne se servira pas de la baguette, mais seulement du stylet magique et de l'épée ; les guirlandes seront d'absinthe et de rue, et l'on aura au doigt une bague d'acier, avec une améthyste pour pierre précieuse.
Le mercredi, jour favorable à la haute science, la robe sera verte, ou d'une étoffe à reflets de différentes couleurs ; le collier sera de perles en verre creux contenant du mercure ; les parfums seront le benjoin, le macis et le storax ; les fleurs, le narcisse, le lys, la mercuriale, la fumeterre et la marjolaine ; la pierre précieuse sera l'agate.
Le jeudi, jour des grandes œuvres religieuses et politiques, la robe sera d'écarlate, et l'on aura sur le front une lame d'étain avec le caractère de l'esprit de Jupiter et ces trois mots : Giabar, Béthor, Samgabiel ; Les parfums seront l'encens, l'ambre gris, le baume, la graine de paradis, le macis et le safran ; l'anneau sera orné d'une émeraude ou d'un saphir ; les guirlandes et les couronnes seront de chêne, de peuplier, de figuier et de grenadier.
Le vendredi, jour des opérations amoureuses, la robe sera d'un bleu azuré : les tentures seront vertes et roses, les ornements de cuivre poli ; les couronnes seront de violettes ; les guirlandes, de roses, de myrte et d'olivier ; l'anneau sera orné d'une turquoise ; le lapis-lazuli et le béryl serviront pour la tiare et les agrafes ; les éventails seront de plumes de cygne, et l'opérateur aura sur la poitrine un talisman de cuivre avec le caractère d'Anaël et ces paroles : Aveeda Vadelilith.
Le samedi, jour des œuvres funèbres, la robe sera noire ou brune, avec des caractères brodés en soie de couleur orangée ; on portera au cou une médaille de plomb avec le caractère de Saturne et ces paroles : Almalec, Aphiel, Zarahiel ; les parfums seront le diagridium, la scammonée, l'alun, le soufre et l'assa fœtida ; la bague aura une pierre d'onyx ; les guirlandes seront de frêne, de cyprès et d'ellébore noir ; sur l'onyx de la bague on gravera avec le poinçon consacré et aux heures de Saturne une double tête de Janus.
Telles sont les antiques magnificences du culte secret des mages. C'est avec un semblable appareil que les grands magiciens du Moyen Âge procédaient à la consécration quotidienne des pentacles et des talismans relatifs aux sept génies. Nous avons déjà dit qu'un pentacle est un caractère synthétique résumant tout le dogme magique dans une de ces conceptions spéciales. C'est donc la véritable expression d'une pensée et d'une volonté complètes ; c'est la signature d'un esprit. La consécration cérémonielle de ce signe y attache plus fortement encore l'intention de l'opérateur, et établit entre lui et le pentacle une véritable chaîne magnétique. Les pentacles peuvent être indifféremment tracés sur le parchemin vierge, sur le papier ou sur les métaux. On appelle talisman une pièce de métal portant soit des pentacles, soit des caractères, et ayant reçu une consécration spéciale pour une intention déterminée. Gaffarel, dans un savant ouvrage sur les antiquités magiques, a démontré, par la science, le pouvoir réel des talismans, et la confiance en leur vertu est d'ailleurs tellement dans la nature, qu'on porte volontiers sur soi des souvenirs de ceux qu'on aime, avec la persuasion que ces reliques nous préserveront du danger et nous rendront plus heureux. On fait les talismans avec les sept métaux kabbalistiques, et l'on y grave, aux jours et aux heures favorables, les signes voulus et déterminés.
Pour ce qui est des instruments magiques, les principaux sont : la baguette, l'épée, la lampe, la coupe, l'autel et le trépied. Dans les opérations de la haute et divine magie on se sert de la lampe, de la baguette et de la coupe ; dans les œuvres de la magie noire on remplace la baguette par l'épée et la lampe par la chandelle de Cardan.
Le tout sera renfermé dans une colonne de bois tournant sur elle-même et pouvant laisser échapper à volonté un des rayons de la lampe qu'on dirigera sur la fumée de l'autel au moment des invocations. Cette lampe est d'un grand secours pour aider les opérations intuitives des imaginations lentes, et pour créer immédiatement devant les personnes magnétisées des formes d'une réalité effrayante, qui, étant multipliées par les miroirs, agrandiront tout à coup et changeront en une salle immense remplie d'âmes visibles le cabinet de l'opérateur ; l'ivresse des parfums et l'exaltation des invocations transformeront bientôt cette fantasmagorie en un rêve réel : on reconnaîtra les personnes qu'on a connues, les fantômes parleront ; puis, si l'on referme la colonne de la lampe en redoublant le feu des parfums, il se produira quelque chose d'extraordinaire et d'inattendu.