Dette publique de la France
La dette publique, « au sens de Maastricht » estimée par l'Insee, a été évaluée pour la fin 2009 à 1 489 milliards d'euros, soit environ 77,6 % du PIB[1].
L’émergence d’un État stable en France a rendu possible l’existence d’une dette publique ; l’endettement public, véritablement commencé au XVIIIe siècle, a connu au cours de l’histoire de fortes variations, atteignant lors des périodes critiques de l’histoire de France (guerres, Révolution…) des niveaux astronomiques, qui ont par la suite été épongés au moyen de périodes douloureuses de forte inflation (spoliation des épargnants), de forte croissance, ou de hausses des recettes publiques.
L’appartenance de la France à l’Union économique et monétaire européenne, depuis 1999, lie son destin économique à celui des autres nations européennes, et nécessite, pour éviter les phénomènes de passager clandestin et garantir la solidité de l’ensemble, le respect de critères définis par le traité de Maastricht, dont notamment un déficit public sous les 3 % du PIB et une dette publique inférieure à 60 % du PIB.
La question de la gestion et de l'avenir de la dette publique occupe aujourd'hui le débat public. La croissance de l'endettement des principaux pays développés, à partir des années 1980, a conduit certains économistes à définir et évaluer la « soutenabilité » à long terme de la dette publique d'un pays. La France apparaît, dans cette littérature, comme ayant une dette moyennement soutenable[2]. La persistance de déficits publics élevés mettrait toutefois en cause cette soutenabilité.
Comparaison de l’endettement avec les autres pays développés
En 2006, la dette publique française se situe un peu en deçà du niveau moyen de dette des pays de la zone euro (69,6 % en 2006), légèrement au-dessus de celui des pays de l'OCDE[85] et de l’UE-27 (61,7 %)[86].
D’autres pays développés comme le Japon, l’Italie, la Belgique ont des niveaux d’endettement public plus élevés que le niveau français ; les dettes de l’Italie et de la Belgique ont cependant connu une diminution[90] que n’a pas connue la dette française. Le cas du Japon (dette de 177 % du PIB en 2007) est également particulier, en raison d'une épargne financière publique élevé (85 % du PIB)[91] et du fort taux d'épargne privé.
Selon l'OCDE, la France a un endettement public net de 42,5 % en 2006, inférieur à celui de la zone euro, estimé à 50,3 % et à celui des États-Unis (43,4 %)[92].
Dettes des pays du G7 début 2010
Voici la dette publique en dollar américain des états du G7 et deux autres pays de la zone euro et le déficit public russe[3]:
Total : 30 375 milliards Le G8 (pour « Groupe des huit ») est un groupe de discussion et de partenariat économique de huit pays parmi les plus puissants économiquement du monde : États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada et Russie. Ensemble, ils représentent 61% de l'économie mondiale. Les dirigeants des pays du G8 se réunissent chaque année lors d'un sommet réunissant les chefs d'État ou de gouvernement, ainsi que les présidents de la Commission et du Conseil européens (ainsi que pour certaines activités, des représentants d'autres pays ou d'autres unions internationales, invitées à participer). Durant toute l'année, le G8 dispose d'un agenda chargé dans le pays hôte, où se rencontrent les ministres et chargés de missions dans chaque domaine (économie et finances, défense et sécurité internationale, éducation, développement, etc.), afin de préparer l'agenda du sommet annuel, puis mettre en œuvre les initiatives prises lors du sommet. D’abord G6 (« Groupe des six ») à sa création en 1975, puis rapidement G7 (« Groupe des sept ») avec l'intégration du Canada en 1976, le groupe s’est élargi à la Russie en 1998 pour devenir le G8. Au XXIe siècle, plusieurs membres du G8 plaident pour un élargissement du groupe pour inclure les « six » : Espagne, Chine, Inde, Afrique du Sud, Brésil, et Mexique. Invités jusqu’ici au cas par cas, ils seront désormais associés aux grands débats du G8 sur les thèmes cruciaux comme le climat. Leurs points de vue seront pris en compte par les « sherpas » qui préparent les sommets. Mais c’est à l’OCDE que le G8 laisse le soin d’assurer la liaison.