A contratio, de leurs collègues laïques, les psycho-démonologues chrétiens se doivent d'établir une différence entre les personnalités alternantes de leurs patientes et les démons qui sont à l'oeuvre.
En dernière analyse en matière de satanisme surnaturel actuel, le diable continue à être considéré à la fois comme instigateur et comme bénéficiaire du sabbat.
Par contraste, le diable et toutes traces d'activités surnaturelles sont notablement absents des récits de sabbats mis à jour par les psycho-démonologues scientifiques.
Dans ces variantes "high tech", les motifs communs sont fusionnés aux descriptions de tortures systématiques, rappelant à la fois les témoignages poignants d'anciens prisonniers politiques et les descriptions documentées et/ou basées sur la rumeur des projets de la CIA en matière de contrôle de l'esprit.
Selon les démonologues scientifiques, l'objectif des rituels sabbatiques non surnaturels n'est nullement l'adoration du diable mais la création de robots humains. Lorsque l'inconscient des futurs adeptes a été détruit par manque de sommeil, et de nourriture, par l'isolement, les tortures sexuelles et les électrochocs, les satanistes "scientifiques" utilisent le nec plus ultra de la technologie en matière de réalité virtuelle et de drogues capables de modifier l'esprit, pour implanter et programmer des personnalités secondaires.
Les psycho-démonologues contemporains, dans le sillage de leurs prédécesseurs, prennent largement prétexte de l'emploi de drogues hallucinogènes pour dissimuler les insuffisances désastreuses de leurs propres théories chimériques.
Par exemple, à un certain moment du processus thérapeutique, toutes les victimes involontaires des sectes sataniques en viennent inévitablement à décrire des événements surnaturels, les participants peuvent alors se déplacer dans les airs ou être découpés en menus morceaux avant d'être à nouveau et magiquement reconstitués.
Quoique ces souvenirs soient très forts pour des patientes qui les recouvrent dans un état de transe hypnotique, les démonologues rejettent ces événements "impossibles" comme autant d'images fabriquées au moyen des drogues utilisées lors de la programmation satanique.
En général, tous les événements matériellement impossibles sont rationnalisés de pareille façon et supprimés des récits de sabbats; en revanche, les évènements physiquement possibles - bien qu'improbables- tels que le viol, le meurtre' et la consommation rituels de quantité de foetus sont conservés.
Toutefois, au cours des 8 dernières années, le manque constant de preuves matérielles pouvant corroborer ces allégations a amené un certain nombre de démonologues frustrés à laisser entendre qu'une partie, au moins, des rituels sabbatiques les plus improbables étaient aussi des évènements mentaux induits par les drogues.
Quoi qu'il en soit, savoir à qui incombe la responsabilité de la participation aux sabbats "high tech" demeure une priorité vitale.
A l'heure actuelle, deux théories principales sont en présence. Selon la première variante, l'admission aux sabbats est strictement limitée aux personnalités alternantes sataniques qui, pour ainsi dire, vont ça et là dans les corps d'êtres humains normaux, dont elles ont pris le contrôle.
Dans le jargon en faveur auprès des psycho-démonologues "sceintifiques", ces "alternantes synthétiques" sont décrites comme des "créations déterminées, présentant des schémas de synesthésie apparemment produits par une utilisation systématique de drogues, de chocs, privation, tortures et "réalités virtuelles" destinés à provoquer une fragmentation de l'esprit.
Ces entités diaboliques dominent les millers de personnalités alternantes "spontanées" et plus banales qui habitent les inconscients poly-fragmentés, hiérarchisés, des "multiples" sataniques.
Ainsi depuis plusieurs siècles, des personnalités alternantes sataniques synthétiques déambuleraient donc dans l'univers inconscient parallèle.
Moyennant quoi, avec cette variante théorique, toutes les personnalités alternantes "spontanées" des multiples sataniques sont présumées être d'innocentes victimes.
Etant donné qu'aucune d'entre elles n'a participé à des sabbats, il s'ensuit qu'elles ne peuvent être tenues juridiquement responsables des crimes rituels commis par les alternantes synthétiques.
Bien que ce modèle soit apparemment cohérent, il n'offre que peu de réconfort aux milliers de patientes, souffrant aujourd'hui de forts symptômes, qui sont recouvré des souvenirs de sévices rituels sataniques et qui sont confrontées à de nombreuses années de psychothérapie.
Aujourd'hui, l'épidémie satanique s'étend jusqu'aux patientes "non-multiples". Dans les institutions spécialisées dans le traitement de sévices sexuels et de troubles dissociatifs, le pourcentage de patientes ayant retrouvé les souvenirs de sabbats sataniques varie entre 35% et 80 % selon le service.
Bien évidemment, il faut que quelqu'un puisse endosser la responsabilité financière de leurs perpétuelles souffrances. Ce besoin très réel de désigner un coupable a donné naissance à une seconde variante, qui laisse un espace théorique pour EUX.
Dans cette version, les multiples sataniques qui participent aux sabbats sont, en fait, dominée par un puissant groupe de conspirateurs organisés et vraisemblablement non-multiples eux-mêmes.
Quelles que soient leur motivation : croyance démoniaque, sexe, désir de puissance ou richesse, dans la mesure où ils savent ce qu'ils font, ils peuvent être traînés devant les tribunaux en raison de leurs diaboliques machinations.
Le problème qui demeure pour les psycho-démonologues est de découvrir qui ils sont.
Bien que l'identité des conspirateurs demeure mystérieuse, quelques hypothèses voient aujourd'hui le jour.
Par exemple, en 1992, le président en exercice de la Société américaine d'hypnose déclara que, selon ses sources, les sectes sataniques apparurent au cours de la Deuxième Guerre mondiale, lorsqu'un jeune juif hassidique Greenbaum, qui pratiquait le cabalisme, s'engageau aux côtés des médecins nazis se livrant à des expériences de lavage de cerveau sur les prisonniers dans les camps de concentration.
Greenbaum et ses collaborateurs nazis auraient été introduits aux Etats- Unis après la guerre, par la C.I.A, et auraient participé à l'orchestration du projet "Monarch" élaboré par cette célèbre agence de renseignements qui visait à perfectionner les techniques de lavage de cerveau en se livrant à des expériences sur des malades mentaux.
Le spectre de l'Inquisition
Jusqu'à présent, nous avons parlé essentiellement de patientes adultes et de leurs thérapeutes.
Toutefois, les adultes ne constituent qu'un des deux groupes principaux de prétendues victimes - révélées par les psycho-démonologues nord-américains contemporains, qui déclarent avoir été les témoins oculaires de sabbats sataniques.
Un deuxième groupe, plus controversé quoique potentiellement plus influent, se compose de très jeunes enfants, généralement de moins de six ans.
Au cours des premières années de la décennie 1980, la grande majorité des jeunes victimes apparut dans le contexte d'enquêtes criminelles sur des scandales notoires d'abus sexuels qui avaient été perpétrés dans des garderies d'enfants.
Un certain nombre d'enfants furent amenés en consultation auprès de thérapeutes, simplement parce qu'ils étaient inscrits dans les garderies suspectées et non pas parce qu'ils s'étaient plaints d'avoir été soumis à des comportements pervers.
En fait, la plupart des enfants qui finirent par décrire des sabbats ne présentèrent aucun symptôme évident de trauma hors du commun.
Au contraire, en s'appuyant fortement sur la théorie de dissociation rigide énoncée par les adeptes du TPM, les psycho-démonologues traitant de très jeunes victimes des garderies affirmèrent que si ces enfants étaient totalement asymptomatiques, c'est justement parce qu'ils avaient "dissocié" leurs expériences traumatiques.
Autrement dit, même les parents les plus attentifs étaient dans l'incapacité de deviner que leur enfant avait été soumis quotidiennement à des tortures sataniques.
En 1984, le premier cas important de pratiques sataniques perpétrées dans une garderie d'enfants fit les gros titres de la presse dans tout le pays.
Une enquête fut lancée sur la foi d'une unique plainte déposée par une mère alléguant que son fils avait subi des abus sexuels de la part d'une des personnes chargées de la garderie Mc Martin, dans le comté d'Orange, en Californie.
La police envoya une circulaire aux autres familles, afin que ces derniers demandent à leurs enfants si, eux aussi, avaient subi de telles pratiques. Dans la panique qui s'ensuivit, des douzaines d'enfants furent amenés en consultation par des parents affolés, afin d'être examinés par des thérapeutes.
Finalement, c'est l'ensemble du personnel de la garderie qui fut suspecté, alors que les histoires racontées par les enfants devenaient de plus en plus bizarres.
Peu de temps après le début de l'enquête, l'accusation initiale d'abus sexuels fut banalisée par des descriptions de rituels de groupe, de prostitution, de profanations de sépultures, de mises en cage avec des animaux sauvages, de libations de sang et de meurtres de petits enfants.
Bien qu'une enquête criminelle approfondie ne parvînt à aucune preuve matérielle susceptible de corroborer la réalité de ces pratiques, le cas fut jugé par les tribunaux sur la base de récits fournis par les enfants en cours de thérapie.
Finalement, après le procès criminel le plus long et le plus coûteux de l'histoire de Etats-Unis, les prévenus furent acquittés.
Pourtant, l'épisode de la garderie Mc Martin ne fut que le début d'une longue croisade.
Dans les années qui suivirent, des douzaines d'autres affaires criminelles furent jugées en Amérique du Nord, impliquant de très jeunes enfants qui, une fois sortis de thérapie, déclarèrent avoir été initiés au satanisme lors des sabbats organisés par des adultes censés s'occuper d'eux.
A ces procès, vinrent s'ajouter ceux engagés par des plaignants adultes.
Dans un cas comme dans l'autre,bien que les jugements fussent variés, aucune preuve médico-légale significative ne put étayer les faits allégués.
Dans les cas où les accusés furent condamnés, les jurés négligèrent de prendre en compte la pauvreté des éléments de preuves et se contentèrent des témoignages des enfants, des thérapeutes, des parents et des experts appelés à témoigner.
Aujourd'hui, lors des séminaires de formation traitant des rituels sataniques, de nombreux psycho-démonologues américains laissent entendre que les descriptions de sabbats faites par des enfants viennent corroborer à la fois les effrayantes réniniscences des patientes adultes et l'existence d'une conspiration mondiale des sectes sataniques.
Quoique la fausseté d'une telle affirmation fût démontrée, elle illustre l'interdépendance structurelle reliant les coalitions anti-sataniques, qui se penchent essentiellement sur les "multiples" adultes, à celles qui oeuvrent auprès de jeunes enfants.
Les professionnels de la santé mentale travaillant sur ces deux groupes suivent les mêmes séminaires de formation où ils apprennent les mêmes diagnostics et les mêmes astuces thérapeutiques, comparant les toutes dernières descriptions et rituels sataniques fournies par leurs cohortes respectives de patientes.
Cette confrérie des psycho-démonologues n'est pas le seul facteur social ayant contribué à instaurer le climat de panique régnant aujourd'hui à l'égard des satanistes.
Toutefois, il continue à jouer un rôle important.
En conférant une aura de légitimité scientifique aux réminiscences démoniaques de milliers de patientes.
http://www.dailymotion.com/video/x63lie_personnalite-multiples-1-de-2_news
Personnalité multiples - 1 de 2
http://www.dailymotion.com/video/x6s44m_trouble-de-la-personalite-multiple_news
Trouble de la personalité multiple
SUITE : http://noella.e-monsite.com/pages/multiples-et-serial-killer.html