Chardon Marie : La plante fondamentale du foie
Le nom de chardon Marie vient d'une jolie légende du Moyen-Age. La Vierge Marie, voulant cacher son enfant Jésus aux soldats d'Hérode le Grand, le dissimula sous les larges feuilles d'un chardon. Dans sa hâte, quelques gouttes de lait tombèrent de son sein sur les feuilles de chardon, qui en ont gardé une trace héréditaire près de leurs nervures.
D'un point de vue plus scientifique, le fruit de cette plante renferme trois substances bénéfiques pour le foie, réunies sous le nom de silymarine.
La silymarine est hépatoprotectrice : elle permet une guérison plus rapide des hépatites et des cirrhoses en favorisant la reconstruction du foie.
Elle favorise l'écoulement de la vésicule biliaire et, à ce titre, est active en cas d'insuffisance hépatique ou de calculs biliaires.
Associée à la fumeterre, elle permet d'obtenir un excellent effet de drainage hépatique.
Le chardon marie est aussi hémostatique. Il est ainsi conseillé en cas de saignements de nez fréquents et de règles abondantes.
Indications : -Insuffisance hépatique - cirrhose du foie, hépatites - alcoolisme - saignements du nez- règles abondantes - calculs biliaires - traitement complémentaire des intoxications alimentaires
La Chélidoine : La Plante cholagogue
Plante herbacée vivace, la chélidoine croit spontanément sur les terrains incultes d'une grande partie de l'Europe. La cassure de sa tige laisse écouler un abondant latex jaune orangé, que l'on utilise traditionnellement, depuis des générations, pour soigner les verrues et les cors, en applications externes.
Le chélidoine contient des composés alcaloïdes qui lui confèrent ses principales propriétés. Elle est cholérétique et cholagogue, et on l'a d'ailleurs préconisée comme remède spécifique du foie dès le Moyen Age.
Elle est aussi antispasmodique digestive et sédative, ce qui explique l'usage qu'on en fait dans les troubles du sommeil chez l'anxieux. Il faut cependant éviter d'utiliser par voie interne la plante fraiche ou le latex, du fait de leur richesse en alcaloïdes, qui peuvent provoquer une dépression trop importante sur le système nerveux.
Indications : - cholérétique - cholagogue - antispasmodique
Le Chiendent : La plante qui élimine l'eau
Le chiendent est considéré par les jardiniers comme une mauvaise herbe envahissante indésirable. Cependant, il présente un rhizome long et rampant qui est récolté au printemps et en automne, pour ses propriétés bénéfiques sur les voies urinaires.
déjà les médecins grecs et latins louaient ses qualités de diurétique et l'indiquaient pour dissoudre les calculs urinaires.
Très riche en fructosanes, le chiendent est un diurétique anti-inflammtoire utilisé dans le traitement des infections urinaires (cystites...) pour son effet stimulant de la diurèse.
Favorisant l'élimination rénale de l'eau, on l'utilise dans les problèmes de rétention d'eau tels les oedèmes.
Le chiendent est à inclure dans le traitement phytothérapique des calculs urinaires et des coliques néphrétiques et ensuite par cures pour éviter les récidives.
Indications : -calculs urinaires - prévention des récidives des coliques néphrétiques - infection et inflammation des voies urinaires (cystites...) - oedèmes
Le Chrysanthellum : La plante du tonus veineux
Plante répandue dans les régions montagneuses d'Amérique du Sud et dans les savanes et hauts plateaus d'Afrique, le chrysanthellum a été découvert en Europe voilà peu d'années. Surnommé par certains "le chrysanthelle", de nombreuses études ont permis de définir les indications thérapeutiques de ce nouveau fleuron de la phytothérapie occidentale.
La richesse du chrysanthellum en flavonoïdes et en saponosides lui confère une action bénéfique sur le système circulatoire. Il améliore les artérites des membres inférieurs et la microcirculation des extrémités : il est utilisé dans la maladie de Raynaud et chez toutes les personnes souffrant de mauvaise circulation au niveau des pieds et des mains.
Il soulage les jambes lourdes par son action veinotonique. Le chrysanthellum est hépatoprotecteur : il préserve le foie des excès alimentaires, des intoxications, de l'alcoolisme et des séquelles d'hépatites virale et de cirrhose. Il protège également le pancréas en cas de pancréatite chronique. Il est cholérétique, favorisant la sécrétion biliaire et par là-même la digestion.
Il est actif sur tous les types de calculs : biliaires, rénaux, salivaires.
Indications : -Troubles de la microcirculation (couperose, mauvaise circulation des extrémités) - artérites des membres inférieurs - calculs biliaires - rénaux et salivaires - excès alimentaires - éthylisme, cirrhose, pancréatite chronique.
Le Coquelicot : La fleur aux pétales apaisants
Originaire du Bassin Méditerranéen, le coquelicot égaie au mois de mai les champs grâce à ses fleurs aux pétales doux et fins, d'une belle couleur rouge. Cette coloration est due à la présence d'anthocyanosides qui sont des pigments utilisés notamment pour colorer certains fromages !
Le pétale de coquelicot renferme des alcaloïdes qui ont une action remarquable sur les troubles du sommel de l'adulte et de l'enfant. Ils ont un effet sédatif qui fait disparaître la nervosité, l'anxiété et l'émotivité. Grâce à son action douce sans aucun risque d'accoutumance, le coquelicot est recommandé pour tous, y compris les personnes âgées et les enfants.
Les alcaloïdes ont également des propriétés antitussives, augmentées par la présence de mucilages très adoucissants. Le coquelicot est ainsi un calmant efficace de la toux et des irritations de la gorge.
Indications : -nervosité - anxiété - émotivité - insomnie - palpitations cardiaques - toux irritative
Le Curcuma (Curry) : La plante apéritive
Le curcuma est une plante cultivée dans l'ensemble de l'Asie tropicale, depuis des temps très anciens. En hiver, on arrache son rhizome, qui est séché, puis découpé ou réduit en poudre. La poudre de curcuma, de couleur ocre jaune entre dans la préparation du curry et participe à de nombreux plats traditionnels asiatiques.
Le rhizome du curcuma possède aussi depuis longtemps, des vertus thérapeutiques, décrites déjà dans d'anciens traités de médecine indienne. La poudre de curcuma était déjà réputée pour ses propriétés digestive et stimulante.
En Chine, on l'utilisait contre les douleurs abdominales et les ictères.
Introduit tardivement en Europe, le curcuma a fait l'objet de nombreuses études, qui ont démontré son action favorable sur la sécrétion et l'excrétion biliaire, ainsi qu'une activité antibactérienne. Le curcuma est un stimulant de l'appétit et un très bon reconstituant général : on l'emploie d'alleurs à ce titre, dans la convalescence post opératoire et pour soulager la fatique.
Plus récemment, on a mis en évidence une activité antioxydante du curcuma, qui améliore son effet protecteur et revitalisant.
Indications : -stimulant de l'appétit - fatigue - convalescence - troubles hépato-biliaires.
Cyprès : Pour une meilleure circulation veineuse
Originaire du pourtour de la mer Egée, introduit dans la zone méditerranéenne, le cyprès est largement cultivé à des fins ornementales dans le sud de l'Europe.
La composition de ses cônes, riches en polyphénols, présente un grand intérêt dans le traitement des troubles vasculaires tels les hémorroïdes et les varices. Les flavonoïdes présents ont une action anti-inflammatoire très utile dans le traitement des crises hémorroïdaires.
Les cônes de cyprès renferment un taux élevé de pycnogénols (8 %) aux propriétés veinotoniques recherchées en cas de jambes lourdes.
Les proanthocyanidols présents jouent un rôle protecteur des membranes contre l'oxydation provoquée par les radicaux libres. Ils ont un effet stabilisateur sur le collagène et le protègent des agents dénaturants. Par fixation sélective sur la paroi des vaisseaux, ils assurent une perméabilité vasculaire normale empêchant le sang de stagner dans les jambes.
Dans une étude très récente (Bio ordonnance n° 3, Vol n° 3, mai 1992), le cyprès, utilisé sous forme de gélules, présente une meilleure activité sur les symptômes fonctionnels de l'insuffisance veineuse qu'un traitement par un phlébotonique classique, et ce, sans les effets secondaires habituels.
Indications : - varices - hémorroïdes - jambes lourdes
Echinacée : L'immuno-stimulant naturel
Cette plante originaire d'Amérique du Nord est très étudiée et abondamment utilisée en Allemagne pour ses propriétés antivirales et comme stimulant des défenses immunitaires.
La preuve de l'activité immunostimulante lors de diverses affections dues à une faiblesse ou à une déficience immunitaire a été apportée par des essais cliniques, et le développement de telles drogues nécessite une meilleure connaissance des principes responsables et des mécanismes impliqués dans leur activité. L'efficacité du traitement serait fonction de nombreux facteurs tels que la durée du traitement, la voie d'administration et l'état immunitaire initial du patient. La drogue semble dénuée de toxicité et n'induit pas d'effets secondaires.
On y a trouvé de nombreux principes actifs qui ont, pris séparément, des actions antibiotiques ou anti-inflammatoires, ce qui pourrait expliquer les résultats cliniques.
C'est une plante à prendre en cure au début de chaque hiver pour se prémunir contre les infections.
Indications : - prévention des maladies virales - convalescence - prévention des maladies hivernales.