http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_des_syst%C3%A8mes
La Théorie systémique fait référence à l'ensemble des principes théoriques qui expliquent la systémique.
Ce principe est formalisé, en 1968, par Ludwig von Bertalanffy dans General System Theory, mais les bases sont multiples, la principale étant certainement le mouvement cybernétique.
Ces théories ont permis l'établissement de la systémique en tant que méthode scientifique et la base théorique associée est aujourd'hui plutôt appelée théorie systémique.
Bien que ça n'en change pas le sens, on remarque que l'utilisation de cette terminologie est plutôt liée à son application aux sciences humaines relativement à la communication sociale.
C'est Norbert Wiener, enseignant au MIT qui, en 1948, dans son traité Cybernetics or Control and Communication in the Animal and the Machine, propose pour la première fois d'élever l'idée de la boîte noire au rang de concept instrumental de la modélisation scientifique.
Pour comprendre l'intérêt de cette évolution, il faut se rappeler que depuis René Descartes (et même déjà depuis Aristote), la recherche scientifique est fondée sur le postulat de la causalité : les phénomènes du monde peuvent être expliqués par un enchaînement de causalités. Si un phénomène apparaît d'abord comme trop complexe, il suffit de le décomposer en plusieurs enchaînements de causalités. Cette démarche est ce que l'on peut appeler une démarche analytique.
Avec la théorie systémique, la démarche est totalement différente. On admet la téléologie comme un postulat opératoire. On va donc représenter ce que l'on ne comprend pas dans un phénomène que l'on cherche à étudier sous l'aspect d'une boîte noire. Cette boîte noire est considérée comme un phénomène actif dont on connaît le comportement mais non le fonctionnement. Dans la mesure où l'on peut connaître les informations entrant dans cette boîte noire et que l'on en connaît les réactions, on peut en déduire un feed-back informationnel qui va permettre progressivement de décrire le système de commande de la boîte noire.
Cette théorie est apparue progressivement comme une approche très puissante qui a connu diverses applications, en biologie notamment, mais également dans les sciences sociales en économie ou en psychologie avec Gregory Bateson et ce que l'on a appelé l'École de Palo-Alto.
Cette école est une source majeure de l'introduction des principes de la systémique dans le domaine des sciences humaines, notamment en anthropologie et en psychologie. La terminologie de théorie systémique est souvent associée à cette application où elle est en général synonyme de celle de systémique utilisée préférentiellement dans le cadre des sciences exactes.
Psychologie [modifier]
Les groupes d'individus tels que la famille et le couple sont alors étudiés comme des systèmes à part entière, régis par des lois qu'il faut dégager.
La pathologie mentale d'un individu est donc une résultante d'une anomalie systémique du système en lui-même. On a pu ainsi parler de familles pathologiques au sujet de la schizophrénie, entité psychopathologique la plus fouillée par les systémistes, notamment au travers de la notion de double contrainte.
La thérapie systémiste s'appuie donc sur le traitement du système tout entier, famille ou couple, mettant au jour les processus morbides afin de rétablir une situation d'équilibre et de communication non pathologiques.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bo%C3%AEte_noire
Une boîte noire est la représentation d'un système sans considérer son fonctionnement interne (que ce soit un objet mécanique ou électronique, un organisme, une personne, un mode d'organisation sociale, ou n'importe quel autre système).
Ce fonctionnement interne est soit inaccessible (ce qui est semble-t-il l'utilisation première, qui reste courante), soit omis délibérément. (c'est alors un outil théorique qui permet de choisir d'étudier exclusivement les échanges extérieurs).
Le fonctionnement de la boîte noire n'est donc appréhendé que sous l'angle de ces interactions : « Ce qui — en dernière analyse — justifie l’attitude ludique, c’est que le seul moyen concevable de dévoiler une boîte noire, c’est de jouer avec. ». (René Thom)[1]
La boîte noire est représentée de façon élémentaire en affichant les entrées et les sorties mais en masquant le fonctionnement interne. Tout peut être représenté sous forme d'une boîte noire : un transistor, un algorithme, un réseau comme internet, le fonctionnement d'une entreprise ou les relations humaines au sein d'un groupe.
Le contraire d'une boîte noire, dit boîte blanche, est un système dont les mécanismes sont visibles et permettent d'en comprendre le fonctionnement. Une bicyclette illustre bien ce type de système parce que, contrairement à ce qui se passe avec une boîte noire, les mécanismes de propulsion, de guidage, d'adhérence et de freinage sont visibles au premier coup d'œil.
Psychologie
En psychologie cette théorisation est utilisée pour désigner l'être conscient qui répond aux stimulations de l'environnement et dont on ne souhaite pas étudier le fonctionnement interne menant à cette réponse.
Il a la particularité dans cette discipline d'être souvent rattaché aux principes du comportementalisme (ou Béhaviorisme) qui est pourtant antérieur et distinct du concept de boîte noire. Elle est parfois confondue par erreur avec la boîte de Skinner (conçue en 1930), mais il n'y a aucun rapport. La notion de boîte noire n'a été intégrée au comportementalisme qu'à partir de la théorisation proposée par Norbert Wiener en 1948.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cybern%C3%A9tique
La cybernétique est une modélisation de l'échange, par l'étude de l'information et des principes d'interaction. Elle peut ainsi être définie comme la science des systèmes autorégulés, qui ne s'intéresse pas aux composantes, mais à leurs interactions, où seul est pris en compte leur comportement global.
Le terme cybernétique fut introduit en 1947 par le mathématicien Norbert Wiener et ce domaine sera plus tard désigné comme « la science des analogies maîtrisées entre organismes et machines »[1].
Le mouvement dont il est issu fut dès son origine largement interdisciplinaire et eut une influence considérable sur des domaines aussi variés que les sciences cognitives, l'intelligence artificielle, la modélisation économique, le constructivisme radical ou encore certains domaines de la psychologie au travers d'un autre mouvement proche, celui de l'École de Palo-Alto.
Aujourd'hui, on définit la cybernétique comme « la science constituée par l'ensemble des théories sur les processus de commande et de communication et leur régulation chez l'être vivant, dans les machines et dans les systèmes sociologiques et économiques ». Elle a pour objet principal l'étude des interactions entre « systèmes gouvernants » (ou systèmes de contrôle) et « systèmes gouvernés » (ou systèmes opérationnels), régis par des processus de rétroaction ou feed-back. D'où le terme « cybernétique » qui provient du mot grec « kubernesis », et qui signifie au sens figuré l'action de diriger, de gouverner.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cybern%C3%A9tique
Le premier mouvement cybernétique [modifier]
La première cybernétique s'établit dans le cadre des conférences Macy qui réunissent entre 1942 et 1953 un groupe interdisciplinaire de mathématiciens, logiciens, anthropologues, psychologues et économistes qui s'étaient donné pour objectif d'édifier une science générale du fonctionnement de l'esprit. Parmi les participants les plus illustres, on trouve le neurophysiologiste Arturo Rosenblueth, les mathématiciens John von Neumann et Norbert Wiener, l'ingénieur Julian Bigelow le neurophysiologiste Warren McCulloch, le logicien Walter Pitts, le psychanalyste Lawrence Kubie et les anthropologues Gregory Bateson et Margaret Mead. Ce qui rapproche les différents participants est leur intérêt commun pour les mécanismes de causalité circulaire (notamment le concept de feedback) qu'ils étudient dans leurs disciplines respectives.
Suite à la première conférence de 1942, sont publiés en 1943 les deux articles fondateurs de la cybernétique: « Behavior, Purpose and Teleology » dans lequel Arturo Rosenblueth, Norbert Wiener et Julian Bigelow étudient les modèles d'organisation sous-jacents aux comportements finalisés et « A Logical Calculus of Ideas Immanent in Nervous Activity » dans lequel Warren McCulloch et Walter Pitts étudient les modèles d'organisation sous-jacents à la perception.
En 1947 Wiener est invité à un congrès d'analyse harmonique à Nancy, organisé par Szolem Mandelbrojt, l'oncle du célèbre mathématicien Benoît Mandelbrot. Lors de ce congrès, auquel participe notamment Louis Couffignal, on lui propose d'écrire une caractérisation unifiée du mouvement brownien (processus stochastique aussi appelé « processus de Wiener »). Il décide à son retour d'introduire le néologisme Cybernétique dans sa théorisation scientifique. En 1948, Wiener définit la cybernétique comme une science qui étudie exclusivement les communications et leurs régulations dans les systèmes naturels et artificiels[5].
À partir de 1949, un autre groupe interdisciplinaire, le Ratio Club, commence une série de rencontres informelles pour discuter de sujets ayant trait à la cybernétique. On compte parmi eux William Ross Ashby, William Grey Walter et Alan Turing.
À partir de 1950, le mot cybernétique est inclus dans le titre des conférences Macy. La même année, Wiener popularise les implications sociales de la cybernétique, en figurant l'analogie entre les systèmes automatiques et les institutions humaines dans son best-seller Cybernétique et société sous-titré De l'usage humain des êtres humains.