Espèces végétales domestiquées !

Espèces végétales domestiques [modifier]

Champ et épi de blé.

La domestication des plantes est probablement plus importante encore que celle des animaux pour l'espèce humaine. Les premières plantes ont été domestiquées autour de 9000 avant J.-C. dans le Croissant fertile au Moyen-Orient. Il s'agissait d'annuelles à graines ou fruits comme le haricot, l'orge et bien sûr le blé. Le Moyen-Orient a particulièrement convenu à ces espèces ; le climat à étés secs favorisant le développement des plantes à semer, et la variété d'altitudes a permis le développement d'une grande variété d'espèces. Avec la domestication s'est faite la transition d'une société de chasseur-cueilleurs à une société agricole et sédentaire. Ce changement aura mené par la suite, environ 4000 à 5000 ans plus tard, aux premières villes et à l'apparition de véritables civilisations.
La domestication autour de la même période a également débuté en
Chine avec le riz, au Mexique avec le maïs, en Nouvelle-Guinée avec la canne à sucre et certains légumes-racine, mais aussi dans les Andes avec le piment ou en Équateur avec des légumes de la famille des courges, aubergines et concombres, ce qui remet en cause la théorie de la naissance de l'agriculture uniquement par des nécessités économiques et productives[42]. La domestication des plantes comme celle des animaux est un processus lent et progressif. Après les plantes annuelles, des pluriannuelles et des petits arbres ont commencé à être domestiqués parmi lesquels le pommier et l'olivier. Quelques plantes n'ont été domestiquées que récemment comme le noyer du Queensland et le pacanier (noix de pécan). Dans différentes régions du monde, des espèces très variées ont été domestiquées. En Amérique du Nord, la courge, le maïs, et le haricot ont formé le cœur de l’alimentation des amérindiens alors que le riz et le soja étaient les cultures les plus importantes de l’Asie de l'Est.

Le critère initial de sélection de la domestication d’une céréale est de pouvoir être moissonnée sans que le grain ne se détache de l’épi, tout en conservant son pouvoir germinatif pour servir de semence[43]. Cette difficulté a été résolue progressivement, permettant à la sélection de porter ensuite sur d'autres caractères comme l’adaptation de la plante à son environnement de culture ou sa productivité.

Au cours des millénaires beaucoup d’espèces domestiquées sont devenues très différentes des plantes d'origine. Les épis de maïs font maintenant plusieurs dizaines de fois la taille de ceux de leurs ancêtres sauvages.

Le nombre d’espèces végétales cultivées est beaucoup plus important que celui des espèces animales élevées, et il est plus difficile encore dans le règne végétal de dresser la liste des espèces domestiquées. On trouve ici un tableau des 30 espèces les plus cultivées dans le monde.

Voir aussi le Portail:Plantes utiles pour accéder à beaucoup d'autres articles concernant ces plantes.

Impacts des domestications [modifier]

L'agriculture et l'activité humaine liée aux espèces domestiques ont conduit à des modifications majeures de l'environnement, notamment par le déboisement, la dégradation des terres, et d'autres biais comme l'émission non négligeable de méthane, un gaz à effet de serre du fait de l'élevage abondant de ruminants[44].

L'agriculture et l'élevage ont permis l'accès à des ressources alimentaires beaucoup plus importantes pour un territoire donné, et par conséquent ont contribué au développement des populations humaines. La domestication semble avoir induit chez l'espèce humaine elle-même des adaptations comme la faculté à digérer le lait plus élevée dans les populations d'Europe occidentale et d'Afrique par rapport aux populations asiatiques[45]. La promiscuité avec des espèces animales a également favorisé l'apparition de zoonoses, maladies qui se transmettent de l'animal à l'homme, ainsi que des résistances à ces maladies. C'est également auprès des espèces sauvages que la concentration et les transports d'animaux peuvent devenir un facteur important de transmission voire d'évolution de maladies, alors que ces espèces en étaient à l'abri du fait de barrières naturelles à leur transmission[46].

L’élevage intensif [modifier]

La forme la plus poussée de domestication correspond à l’élevage intensif, où l’éleveur fournit tout ce qui est nécessaire au développement des animaux, pour maximiser leur production ou permettre leur élevage sur des surfaces réduites. Elle correspond à un contrôle maximum sur les animaux. Si l’élevage intensif est a priori celui où l’éleveur a le contact le plus proche avec ses animaux, ce qui est le cas avec l’élevage laitier par exemple, l’intensification qui accompagne la modernisation tend au contraire à amoindrir l’interaction directe entre éleveur et animal. Ce type d’élevage concerne par ailleurs des espèces anciennement domestiquées comme d’autres qui ne le sont pas ou peu, particulièrement en aquaculture.

Le marronnage [modifier]

Article détaillé : Marronnage (animaux).

On observe pour la plupart des espèces domestiques la possibilité de s’affranchir de la tutelle de l’homme, c’est-à-dire de reformer des populations vivant à l’état sauvage. Ce phénomène survient notamment dans des milieux nouveaux pour l'espèce, notamment dans les îles, où celle-là peut se révéler invasive, et provoquer des dégâts écologiques comme la disparition d'espèces locales par prédation ou concurrence. Dans quelques cas, lorsque au contraire la forme sauvage de l'espèce est déjà présente, celle-ci peut subir une « pollution génétique » par croisement de ses représentants avec des animaux d'origine domestique.

Le marronnage est probablement un élément de l’histoire de la domestication de plusieurs espèces, celles-ci ayant pu être élevées, puis s’échapper dans un milieu où l’homme les aura introduites, avant d’être à nouveau domestiquées. Cela s’est vu dans la période historique pour les mustangs repris par les Indiens des Plaines.

Le marronnage semble montrer que la domestication d’une espèce n’est pas définitive ni irréversible. Cependant si ces animaux se montrent à nouveau tout à fait adaptés à la vie sauvage, ils gardent en général leurs caractères d’espèces ou de races domestiquées.

Suite !!

 

 

 

 

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site