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Nouvelle Rome !!

 

 

 

Le Patriarcat œcuménique de Constantinople (en grec : Oικουμενικό Πατριαρχείο Kωνσταντινουπόλεως ; il est appelé par les Turcs Fener Rum Ortodoks Patrikhanesi, Patriarche des Orthodoxes romains du Fener) est la juridiction autocéphale de l'Église orthodoxe sur « l'ensemble du monde connu ». Ce rôle est lié au statut de l'Empire Romain de Constantinople (aujourd'hui située en Turquie et appelée Istanbul). Son territoire canonique primaire est l'Archidiocèse orthodoxe de Constantinople. Par ailleurs, contrairement au Pape, le Patriarche de Constantinople n'a qu'une prééminence honorifique sur les autres Églises autocéphales orthodoxes. Sa titulature complète est Archevêque de Constantinople, nouvelle Rome et Patriarche œcuménique, avec résidence au Phanar (en turc : Fener) à Constantinople (Istanbul) en Turquie (titulaire actuel : Sa Sainteté Bartholomée Ier [1] depuis le 2 novembre 1991)

Histoire

Article détaillé : Église de Constantinople.

Au contraire des autres sièges patriarchaux de la Pentarchie, le siège de Constantinople n'est pas un siège apostolique, bien que la tradition lui attribue une fondation par André. Cependant, suite à la refondation de la ville comme Nouvelle Rome par Constantin, le premier concile de Constantinople, en 381 lui reconnait une "prééminence d'honneur après l'évêque de Rome, car Constantinople est la Nouvelle Rome."

Cette décision est confirmée dans le canon 28 du concile de Chalcédoine en 451, mais avant même cette époque, les Patriarches de Constantinople prirent le tire de Patriarche Œcuménique, sans préciser ce que cela recouvre précisément en termes de juridiction. Les papes de Rome, Léon Ier et Grégoire Ier, revendiquant pour leur siège la juridiction sur l'ensemble des églises, refusèrent de cautionner cet usage.

Aigle à deux têtes

 

Le premier aigle à deux têtes de la dynastie des Paléologue puis du Patriarcat œcuménique de Constantinople

L’Aigle à deux têtes ou Aigle bicéphale - nom féminin - est un symbole identitaire qu'on retrouve en héraldique et en vexillologie. Plusieurs nations slaves utilisent ce symbole aujourd'hui, l'ayant adopté de l'Empire byzantin (dynastie des Paléologue). Dans l'héraldique byzantine, les têtes représentent la domination des empereurs romains sur l'est et l'ouest.

  • La dynastie serbe des Nemanjić est la première à adopter le symbole des Paléologues (XIIe siècle) comme un signe d'attachement à l'orthodoxie et un symbole de l'alliance entre serbes et grecs.
  • Les tsars russes ont adopté le symbole à la fois pour se positionner comme successeurs de l'État byzantin (après la chute de Constantinople en 1453) et pour symboliser de la même manière leur domination sur l'Ouest (l'Europe) et l'Est (l'Asie).

Présente sur les armes de plusieurs villes occidentales, (sous le nom de "aigle bicéphale" parfois d'"aigle éployée" - jamais sous le nom d'"aigle à deux têtes") elle véhicule une riche symbolique qui varie avec les cultures. Auparavant, elle n'avait qu'une tête et apparaissait entre autres dans l'évangile selon Jean, dans la culture celte, romaine ou encore chez les Thraces. Elle accompagne la confrérie des tailleurs depuis le XVIe siècle, de mémoire d'archives.

Le géant du Cortége de la Ducasse d'Ath est aujourd'hui l'une des plus célèbres statues d'Aigle à deux têtes. Elle danse, comme le veulent certaines traditions, au son de la musique de Meslin-l'Évêque.

Vexillologie

La vexillologie — de vexillum, nom de l'étendard dans les armées romaines — est l'étude des drapeaux et pavillons.

Empire byzantin

L'Empire byzantin (en grec : Βυζαντινή αυτοκρατορία / Vizandiní aftokratoría) ou Empire romain d'Orient (en grec Βασιλεία Ῥωμαίων / Basileía Rhômaíôn), est le nom donné depuis le XVIIe siècle à la moitié orientale de l'Empire romain. Dès la fin du IIIe siècle, une séparation est faite et il est définitivement partagé en deux parties en l'an 395, à la mort de Théodose Ier. L'Empire romain d'Occident disparaît en 476 et l'Empire byzantin dure jusqu'en 1453, date de la chute de Constantinople suite aux attaques ottomanes.

Le mot « byzantin » vient de Byzance, l'ancien nom de la capitale impériale Constantinople. D'origine occidentale, ce terme exonyme n'est utilisé que depuis 1557, quand il fut été créé par Hieronymus Wolf pour faire une distinction entre l'histoire de l'Empire romain dans l'Antiquité et celle de l'Empire romain d'Orient qui, depuis lors, est considérée comme une histoire grecque médiévale[1].

Majoritairement hellénophones, les habitants de ce pays, que nous appelons les « Byzantins », appellent leur état par l'endonyme « Empire des Romains » (Basileía Rhômaíôn)[2]. Si leur religion, leur langue de communication, et

 leur culture sont essentiellement grecques[3] plutôt que romaines[2], eux se voient néanmoins comme des Romains

 (en grec Rhomaioi), rejoints en cela par les Perses, les Arabes et les Turcs qui appellent les Byzantins « Rum »,

 alors que les Européens les appellent « Grecs » et leur Empire « Imperium Graecorum », « Græcia », ou aussi « Terra Græcorum »[2]. Geoffroy de Villehardouin, comme d'autres auteurs occidentaux médiévaux, parle

constamment de l'« Empire de Romanie » lorsqu'il mentionne cet État.

L'Empire byzantin est aussi un empire chrétien qui, entre autres, aura défini certains dogmes du christianisme. L'Église officielle est l'Église chrétienne universelle jusqu'au schisme de l'église romaine de 1054, ensuite cette partie de l'Église, qui conserve la théologie et le droit canon du premier millénaire (dite des sept conciles) prend le nom d'Église orthodoxe.

L'Empire romain d'Orient durant l'Antiquité tardive (IVe au VIe siècle)

L'Empire byzantin tire ses racines de la fin de l'Antiquité romaine (284 à 641). L'empereur romain Constantin le Grand, qui favorise le christianisme (conversion de Constantin), donne une extension considérable à la colonie grecque de Byzance en 330 et en fait délibérément une « Nouvelle Rome » (Nova Roma) face à Rome qui — au moins depuis le court règne de l'empereur Maxence - n'est plus résidence permanente pour l'autorité impériale. La nouvelle résidence impériale devient capitale de la partie orientale de l'Empire romain. Le nom officiel ne tarde pas à être remplacé dans le langage courant par la dénomination usuelle de « Constantinople », ce qui n'empêche pas l'appellation « Byzance » de perdurer pendant des siècles. Constantinople reste le siège de l'autorité sous les empereurs suivants, quand bien même alors que tous les empereurs n'y séjournent pas très longtemps dans les premiers temps. Ainsi, Julien l'Apostat, dernier empereur païen, et Valens passent le plus clair de leur temps à Antioche, à l'est de l'Empire.

 

 

Évangile selon Jean

Nouveau Testament
Matthieu
Marc
Luc
Jean
Actes des Apôtres
Romains
1 Corinthiens
2 Corinthiens
Galates
Éphésiens
Philippiens
Colossiens
1 Thessaloniciens
2 Thessaloniciens
1 Timothée
2 Timothée
Tite
Philémon
Hébreux
Jacques
1 Pierre
2 Pierre
1 Jean
2 Jean
3 Jean
Jude
Apocalypse

L'Évangile selon Jean (en grec Κατά Ιωαννην, Kata Iōannēn) est le quatrième Évangile canonique du Nouveau Testament. Il ne comporte pas de nom d'auteur, mais est traditionnellement attribué à l'apôtre Jean, et ce, dès la seconde moitié du IIe siècle, par saint Irénée.

Comme les trois évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc), il rapporte certaines des actions et des paroles de Jésus, mais s'en distingue par son charisme et son emphase spiritualisante. Il insiste sur la mission de Jésus de rédemption de l'humanité plutôt que sur son ministère terrestre d'enseigner, de chasser les démons et de réconforter les pauvres.

Dans la doctrine trinitaire, l'évangile selon Jean est le plus important en matière de christologie, car il énonce implicitement la divinité de Jésus[1].

 Résumé et structure de l'évangile selon Jean

Après le célèbre prologue Jn 1. 1-5 : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. », le récit de l'évangile commence au verset 6, et peut être séparé en deux parties, que Raymond E. Brown appelle le livre des Signes (ou miracles) et le livre de la Gloire[2]. La première partie (1:6-ch. 12) raconte le ministère public de Jésus depuis son baptême par Jean le Baptiste jusqu'à son arrivée à Jérusalem. Cette première partie insiste sur sept miracles (« signes ») de Jésus. La deuxième partie (ch. 13-21) présente les dialogues de Jésus avec ses principaux disciples (13-17) et décrit sa passion, sa crucifixion et ses apparitions à ses disciples après sa résurrection (18-20). Dans le dernier chapitre (21), en forme d'« appendice », Jésus pardonne à Pierre son reniement, lui prédit sa mort, et parle de la mort du « disciple que Jésus aimait » ; il demande en outre à Pierre, par trois fois, de faire paître son troupeau.

 

Comparaison avec les synoptiques

Le quatrième évangile se démarque des évangiles synoptiques de manière particulièrement claire :

il omet 90% du matériel narratif des trois autres évangiles[20]. Ceux-ci décrivent

 beaucoup plus la vie de Jésus, ses miracles, ses paraboles, ses exorcismes. Il

est étonnant de ce fait de constater l'influence du matériel propre à l'évangile de

 Jean, influence très importante, tant sur le christianisme historique que

 contemporain.

Différences avec les évangiles synoptiques

Le quatrième évangile diffère significativement des évangiles synoptiques. Parmi ces différences, on peut remarquer que :

  • L'évangile de Jean relate trois fêtes de pâque, suggérant que le ministère du Christ aurait duré entre deux et trois ans, alors que les évangiles synoptiques présentent ce même ministère sur un an.
  • L'expression « royaume de Dieu » n'est utilisée que deux fois. Cela est d'autant plus important à noter que le « royaume » est un concept de grande portée dans les évangiles synoptiques. Le Jésus que Jean décrit annonce un royaume qui lui est propre, qui n'est « pas de ce monde ».
  • Techniquement, l'évangile de Jean ne contient pas de paraboles. Il renferme néanmoins des histoires à portée métaphorique, comme celle du bon berger. Les paraboles des évangiles synoptiques sont des historiettes poétiques, illustrant chacune un seul message ou une seule idée. Les histoires métaphoriques de Jean ressemblent plus à des allégories, dans lesquelles chaque élément entretient une correspondance symbolique avec un élément ou un groupe d'éléments particuliers. Les exégètes médiévaux assignaient parfois un sens allégorique aux éléments composants les paraboles, mais les historiens modernes trouvent ce point de vue plus intéressant théologiquement qu'historiquement.
  • L'expression récurrente « Qui a des oreilles entende ! » n'existe pas chez Jean.
  • Aucun exorcisme n'y est relaté.
  • Le nombre de miracles est beaucoup moins important chez Jean que chez Marc, Luc et Matthieu.
  • De grands discours des évangiles synoptiques sont absents, comme le sermon sur la montagne et celui du mont des oliviers. Manquent aussi les instructions que Jésus donne aux apôtres dans les synoptiques avant de les envoyer prêcher de par le monde. À leur place se trouvent le discours sur la mer de Galilée, au temple et celui de la cène.
  • La scène où Jésus chasse les marchands du temple apparaît au début du ministère de Jésus chez Jean, et à la fin dans les synoptiques.
  • La plus grande partie de l'évangile selon Jean se déroule dans la province de Judée et à Jérusalem ; très peu se déroule en Galilée, et les événements relatés par Jean qui se déroulent en Galilée se retrouvent dans les évangiles synoptiques.
  • La date de la crucifixion est placée par Jean un jour avant celle des synoptiques, le 14 du mois de Nisan au lieu du 15.
  • On ne trouve pas chez Jean les grands discours eschatologiques que l'on trouve dans les synoptiques (Matthieu 25, par exemple).
  • L'importance comparée de Jean et des synoptiques du point de vue historique

    Depuis la fin du XIXe siècle et la « critique radicale », les historiens rejettent très largement l'évangile selon Jean en tant que source d'informations fiable sur le Jésus historique[21]. En particulier, le quatrième Évangile, "qui ne vient pas ou n'indique pas venir de l'apôtre Jean"[22], est souvent récusé comme référence historique dans son acception conventionnelle. Son auteur s'est accordé la plus grande liberté, transposant des évènements pour les éclairer d'un nouveau jour, écrivant lui-même certains discours et illustrant certains concepts par des images lui étant propres. Et donc, si on ne peut dénier à son travail certains éléments de la tradition, son autorité concernant la vie de Jésus est sujette à caution. Seule une fraction de ce qu'il raconte est acceptée par la majorité des historiens au sens historique du terme[réf. nécessaire].

    Depuis l'avènement de l'historicisme critique, l'apport historique de l'évangile de Jean est considéré comme moins fiable que celui des synoptiques. Certains universitaires du XIXe siècle allaient même jusqu'à affirmer que l'évangile de Jean n'était d'aucune valeur pour l'historien. Néanmoins, des spécialistes comme Rudolf Bultmann et Charles-Harold Dodd, après de minutieuses études, ont trouvé qu'il y avait des données historiques d'importance dans cet évangile. Une partie des spécialistes actuels considèrent qu'une partie de l'évangile représente une tradition historique indépendante des synoptiques, tandis que d'autres parties de Jean sont le reflet de traditions ultérieures. Malgré des doutes certainement légitimes sur l'historicité des écrits johanniques, ceux-ci restent un document capital pour comprendre la théologie chrétienne, souvent encore plus important que les synoptiques eux-mêmes.

  •  

    L'absence de parousie

    Un point théologiquement très important, dans l'évangile de Jean, est qu'il ne contient pas de référence explicite à la Parousie, nom que l'on donnait à cette époque au retour du Christ. Certains universitaires ont même suggéré que pour Jean, le Christ est déjà revenu spirituellement[26]. Mais l'Apocalypse de Jean est consacré à la Parousie.

    Attribution et datation du texte

    L'attribution de cet évangile est un sujet de controverse depuis au moins le IIe siècle. Dans la tradition chrétienne l'auteur en est l'apôtre saint Jean l'évangéliste. Ce point de vue est toujours défendu par certains érudits chrétiens, mais pour la plupart des experts modernes l'auteur (ou les auteurs) est un inconnu, non-contemporain de Jésus, le texte ayant été écrit vers 90 (avec une fourchette allant de 60 à 140). Pour l'attribution, les questions qui se posent sont les suivantes :

    • Peut-on identifier « le disciple que Jésus aimait » et l'auteur de l'évangile ?
    • Peut-on les identifier (ensemble ou indépendamment) avec l'apôtre Jean ?
    • Les textes du Nouveau Testament traditionnellement attribués à Jean , l'évangile, les trois épîtres et l'Apocalypse (aussi appelés écrits johanniques) sont-ils du même auteur ?

    Le disciple que Jésus aimait

    Ni le nom de l'auteur, ni celui de l'apôtre Jean, un des principaux disciples dans les évangiles synoptiques et dans les Actes des Apôtres, n'apparaissent dans l'évangile selon Jean. Le « Jean » nommé dans le Prologue et les versets 3:23 à 4:3 est Jean le Baptiste.

    L'expression le disciple que Jésus aimait ou le disciple bien-aimé, est utilisée à plusieurs reprises dans l’évangile selon Jean, alors qu'elle n'apparaît dans aucun autre texte du Nouveau Testament. Dans l’évangile selon Jean, lors de la Cène, c'est le disciple bien-aimé, qui, « couché sur le sein de Jésus », lui demande qui va le trahir (Jn 13. 23-26). Plus tard à la crucifixion, Jésus confie sa mère Marie au disciple bien-aimé, auquel il dit : « Voici ta mère » Jn 19. 26-27. Quand Marie-Madeleine découvre le tombeau vide, elle court le dire au disciple bien-aimé et à Pierre. C'est le premier à atteindre le tombeau, mais Pierre est le premier à y entrer.(Jn 20. 2-8). C'est encore le disciple bien-aimé qui reconnaît le premier Jésus au lac de Tibériade après sa résurrection (Jn 21. 7). Enfin dans l'épilogue, Pierre s'enquiert auprès de Jésus du sort de ce disciple (Jn 21. 20-22). Le texte s'achève sur deux versets : « C’est ce disciple qui rend témoignage de ces choses, et qui les a écrites. Et nous savons que son témoignage est vrai. Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qu’on écrirait. » (Jn 21. 24-25), le passage à la première personne permettant, selon l'interprétation traditionnelle, d'identifier l'auteur de l'évangile avec le disciple que Jésus aimait[9],[10],[11]. Les historiens jugent que le brusque passage de la troisième à la première personne dans les versets 24-25 montre que l'auteur de l'épilogue se fonde sur le témoignage du disciple bien-aimé[12],[13].

    Suite ! 

     

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