Apédémak (ou Apademak) est une divinité nubienne à tête de lion associée aux symboles de la guerre, de la victoire mais aussi de la fertilité. Son culte culmina durant l'époque méroïtique.
Les Romains, assimilèrent Apédémak au dieu-lion égyptien Mahès.
Il est représenté sous les traits d'un homme à tête de lion ; connu également sous une forme à trois têtes et quatre bras ; ou encore un buste de lion sur le corps sinueux d'un serpent jaillissant d'un lotus.À l'instar des principaux dieux guerriers, Apédémak porte un corselet constitué d'écailles métalliques à vocation défensive. Il est parfois représenté à dos d'éléphant.
Son principal attribut est la triple couronne posée sur une encorne de béliers que protègent deux uraei. Un arc et des flèches rappellent sa nature guerrière. Il lui arrive aussi de tenir captifs des prisonniers de guerre. Enfin, Apédémak tient souvent en main un sistre coiffé de sa tête couronnée .
Les éléphants et le bétail étaient au centre du culte d'Apédémak, à Musawarat es-Sofra, au nord de la sixième cataracte, où les éléphants revêtaient une signification militaire et religieuse.
Apédémak pourrait ne faire qu'un avec une divinité solaire symbolisant la guerre, la fécondité et l'abondance, et dont l'image est encore visible à Gebel Geili.
Son animal sacré est le lion. Son élément le feu, sa couleur le rouge.
On est mal renseigné sur les fêtes données en son honneur. Sans doute étaient-elles d'ordre militaire.
Ses lieux de cultes se rencontrent essentiellement en Haute-Nubie, à Nagada, Oudi ben Nagâ et à Musawarat es-Sofra (Moussaourât).
La thérianthropie ou zooanthropie désigne la transformation d'un être humain en animal[1], de façon complète ou partielle, aussi bien que la transformation inverse dans le cadre mythologique et spirituel concerné. Ce thème très ancien puise ses racines dans le chamanisme et apparait sur d'anciens dessins dans des grottes préhistoriques, comme la grotte des Trois-Frères en Ariège[2], il s'exprime aussi à travers de nombreuses légendes, comme celles du nahualisme ou de la lycanthropie. En ce qui concerne l'étude culturelle, mythologique et anthropologique, la thérianthropie décrit un personnage qui partage des traits humains avec des capacités ou des traits empruntés à d'autres animaux. L'exemple le mieux connu est celui du lycanthrope (qui inclut le loup-garou européen), un hybride mi-homme mi-loup, mais il n'est pas le seul car la quasi-totalité des dieux égyptiens, possédant des têtes animales ou possédant la capacité de se changer en de tels animaux, sont aussi des thérianthropes. Plus récemment, la thérianthropie est devenue un thème populaire dans la sous-culture, probablement grâce aux nombreux films consacrés aux lycanthropes et aux animaux anthropomorphes, cette popularité se manifestant par l'apparition de mouvements comme celui du fandom furry et des otherkins.
Étymologie et terminologie [modifier]
Le mot « Thérianthropie » est issu du grec ancien θηρίον, therion, qui signifie « animal sauvage » ou « bête », et de άνθρωπος, anthrōpos, qui signifie « homme », il désigne donc une créature mi-homme et mi-animale. Le terme de « thérianthropie » est usité de longue date en anglais[3] mais d'apparition récente dans la langue française, qui n'utilisait jusque-là que le terme lycanthropie (dans un sens étendu) pour désigner toutes les transformations d'un être humain en animal, le sens strict désignant seulement la transformation en loup[4].
La langue anglaise possède elle aussi ce sens étendu de lycanthropie[5]. Le nom de zooanthrope ou zoanthrope est parfois utilisé également[6],[7].
Le terme de therianthropie est utilisé pour désigner les transformations animales dans le folklore asiatique et européen dès 1901[8]. Therianthropie est également usité pour décrire les transformations spirituelles en animaux dès 1915[9] et selon un auteur[10] ce mot a pu être utilisé en langue anglaise pour désigner les personnes accusées de lycanthropie au XVIe siècle.
Origines
Les premières preuves d'un culte thérianthropique figurent dans la grotte des Trois-Frères, en Ariège, à travers la représentation pariétale de deux êtres mi-homme mi-animaux, rare dans l'art pariétal. Le premier, présentant simultanément les caractéristiques d'un humain et d'un bison, a été nommé le « petit sorcier à l'arc musical » car il semble jouer de cet instrument. Pour le second, les interprétations successives l'ont désigné comme un sorcier pratiquant un rite magique[11], ou un dieu des animaux dit le « dieu cornu »[11],[12], ou encore comme un chaman en transe[13].
L'ethnologue Ivar Lissner suggère que ces peintures dans les grottes représentant des êtres aux attributs humains et animaux mélangés n'étaient pas des représentations physiques de créatures métamorphes mythiques, mais des tentatives de description des voyages chamaniques, dans lesquels le chaman tentait d'acquérir les attributs mentaux et spirituels de plusieurs animaux[14]. l'historienne religieuse Mircea Eliade a pu observer que ces croyances concernant l'identité des animaux et la transformation d'humains en animaux sont très répandues[15]
A la lumière de la reconnaissance des arts pariétaux des Amériques et de la tradition orale toujours liée, deux autres hypothèses sont désormais envisageables.
La thérianthropie est souvent confondue avec la transmigration, mais la caractéristique essentielle de l'homme-animal est d'être une forme de remplacement ou un double d'un être humain vivant, tandis que l'âme animale est le véhicule, temporaire ou permanent, de l'esprit d'un être humain mort. Néanmoins, les légendes à propos d'hommes réincarnés en loups sont souvent classées dans les légendes lycanthropiques.
Il n'y a pas de ligne de démarcation claire, ce qui rend probable un lien entre la thérianthropie et le nahualisme ainsi que la croyance en les esprits familiers, plutôt que la métempsycose, comme E. B. Tylor le fait remarquer, ou avec le totémisme, comme suggéré par J. F M'Lennan. Ainsi, les origines de la thérianthropie se mêlent à la croyance en la réincarnation, une croyance dans le partage des âmes entre les êtres humains vivants et les bêtes et une croyance selon laquelle le fantôme d'un homme apparaît comme non-humain (généralement sous forme animale) après sa mort. Une caractéristique de la métempsycose est le brouillage des frontières entre l'immatériel et le corporel, de sorte que les âmes sont souvent conçues comme des formes solides et visibles qui ont besoin de manger et peuvent causer un mal physique[16].
Des légendes selon lesquelles des êtres humains descendent d'animaux sont des explications communes pour les origines tribales et claniques. Parfois, les animaux prennent forme humaine afin de s'assurer que leurs descendants conservent leur forme humaine, d'autres fois le récit des origines de l'homme inclut un mariage avec un animal normal.
En Amérique du Nord, la mythologie amérindienne propose en particulier l'idée d'ours métamorphes comme ancêtres, ces ours étant souvent en mesure de retirer leur peau afin de prendre une forme humaine, épousant des femmes sous cette apparence. Leur progéniture pouvant avoir une partie de l'anatomie de ces animaux, les enfants pouvaient être très beaux mais posséder une force étrange, ou être métamorphes eux-mêmes[17].
P'an Hu est représenté dans diverses légendes chinoises comme un chien surnaturel, un homme à tête de chien, ou un métamorphe canin qui épousa la fille d'un empereur et fonda au moins une lignée. Quand il est dépeint comme un changeforme, il peut prendre apparence humaine à l'exception de sa tête. La lignée descendante de P'an Hu étaient souvent caractérisées par les écrivains chinois comme celle de monstres qui combinaient l'anatomie de l'homme et du chien[18].
Dans la mythologie turque et chez les peuples de Mongolie, le loup est un animal vénéré. Les peuples turcophones chamanique même cru qu'ils étaient descendants des loups dans les légendes turques. La légende d'Asena est un mythe turc ancien qui raconte comment le peuple turc a été créé : dans le Nord de la Chine, un petit village turc fut attaqué par des soldats chinois, mais un petit bébé fut laissé en vie. Une vieille louve avec une crinière bleu ciel nommée Asena trouva le bébé et l'allaita, puis donna plus tard naissance à des êtres moitié loup, moitié humains qui furent les ancêtres du peuple turc[19],[20].
Esprits tutélaires
En Amérique du Nord et Amérique centrale, et dans une certaine mesure, en Afrique de l'ouest, en Australie et d'autres parties du monde, tous les jeunes garçons pubères doivent acquérir un esprit tutélaire. Dans certaines tribus amérindiennes, l'adolescent tue l'animal dont il rêve dans son initiation rapide, sa griffe, sa peau ou ses plumes sont mis dans un petit sac et deviennent son remède. Ils doivent être soigneusement conservées car un « remède », une fois perdu, ne peut jamais être remplacé. En Afrique occidentale, cette relation est conclue par le biais du lien du sang, homme et animal sont si proches que la mort de l'animal fait mourir l'homme, et vice versa. Ailleurs, la possession d'un esprit tutélaire sous forme animale est le privilège du magicien. En Alaska, le candidat à l'acquisition de pouvoirs magiques doit quitter la demeure des hommes, le chef des dieux envoie une loutre pour le rencontrer, qu'il doit tuer en disant: « O » quatre fois, il coupe ensuite la langue de l'animal et sécurise ainsi les pouvoirs qu'il recherche.
En Malaisie, on croit que la fonction de pawang (prêtre) est seulement héréditaire, car l'âme du prêtre mort doit, sous la forme d'un tigre, passer dans le corps de son fils. Alors que le familier est souvent considéré comme la forme alternative du magicien, le nagual est communément considéré comme entièrement distinct de l'être humain. Des croyances de transition, cependant, sont mentionnées, en particulier en Afrique, dans laquelle le pouvoir de transformation est attribuée à l'ensemble de la population de certaines régions. Le peuple de Banane, au Congo, pense qu'il peut se changer lui-même en animaux par des moyens magiques, composé d'embryons humains et d'autres ingrédients, mais sous leur forme de léopard, ils ne doivent pas nuire à l'humanité sous peine de conserver à jamais la forme de bête. Dans d'autres cas, le changement est censé être accomplit uniquement à des mauvaises fins, la magie et les victimes humaines ne sont pas interdites.
Un lien supplémentaire est fourni par la croyance zoulou selon laquelle le familier du magicien est bien un être humain transformé, et que quand il découvre un cadavre sur lequel il peut travailler ses sorts sans crainte d'être découvert, le sorcier lui insuffle une sorte de vie, ce qui lui permet de se déplacer et de parler, ainsi, certains sorciers peuvent prendre possession des morts. Les zoulous font alors un trou dans la tête des morts et retirent leur langue. Des sorts supplémentaires ont pour effet de modifier le corps revivifié pour lui donner la forme de certains animaux, hyène, hibou ou chat sauvage, ce dernier étant le plus commun. Cette créature devient alors le serviteur du sorcier et lui obéit en toutes choses, son utilisation principale est, cependant, d'infliger des maladies et la mort aux personnes qui ne sont pas aimés de son maître.
En Mélanésie il y a une croyance en la tamaniu ou atai, qui est un homologue animal d'une personne. Il peut être une anguille, un requin, un lézard, ou quelque autre créature. Cette créature est corporelle, peut comprendre la parole humaine, et partage la même âme que son maître, conduisant à des légendes qui ont de nombreuses caractéristiques typiques des contes à propos des thérianthropes, tels que la mort ou les blessures touchant les deux formes à la fois[21].
On retrouve le mythe de l’homme se transformant en animal féroce ou des mentions de créatures mi-humaines et mi-animales dans bien d’autres cultures. La thérianthropie peut aussi désigner les représentations de créatures présentant simultanément des traits humains et animaux, comme les dieux égyptiens tels que Ra, Sobek, Anubis, et beaucoup d'autres, aussi bien que des créatures mythologiques comme les centaures et les sirènes. Au Moyen Âge, les bestiaires contiennent plusieurs représentations symboliques d'animaux.
Créatures hybrides
Les créatures hybrides sont une variété de thérianthropes possédant des caractères humains et animaux à la fois, et en permanence. Ils n'ont pas le don de métamorphose. Les centaures et les sirènes sont des hybrides, mais il en existe de nombreux autres.Dans le panthéon de l’Égypte ancienne, de nombreux dieux étaient représentés sous la forme d’un hybride, moitié homme et moitié animal.
Cette forme de thérianthropie a développé son propre vocabulaire spécifique, ainsi, les thérianthropes se divisent en lycanthropes, cynanthropes, et ailuranthropes, pour les plus connus[22]. Le terme « cynanthropie » est attesté en 1901 dans les mythes chinois à propos d'humains qui se changent en chiens, de chiens qui se changent en hommes, et de relations sexuelles entre chiens et humains[23]. En Afrique, on connaît la très forte présence de l’homme-léopard, et même de l’homme-chacal et de l’homme-hyène, en Asie de l’homme-tigre, et en Océanie de l’homme-requin.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9rianthropie
SUITE ! http://www.noella1.com/pages/dieux-egyptiens.html