Eglises !!??

Une religion influente et non structurée

À partir des États-Unis, le mouvement s’étendit rapidement à travers le monde, bien qu’il ne s’implanta de manière significative qu’au Royaume-Uni. En Angleterre, dans les années 1850, les réunions à la mode autour d’un thé comportaient bien souvent une séance de table tournante, durant laquelle des esprits s’exprimaient par des coups ou des mouvements de la table. Ce phénomène attira l’attention du pédagogue français Allan Kardec (1804-1869), qui fut le premier à synthétiser les méthodes et les idées du mouvement pour en extraire une doctrine philosophique complète et cohérente. Les cinq livres de Kardec, rédigés durant les quinze dernières années de sa vie, devinrent les ouvrages fondateurs du Spiritisme, qui se propagea dans les pays latins. Le spiritisme défini par Kardec est pratiqué aujourd’hui par des millions de personnes au Brésil [12]. À Puerto Rico, la doctrine de Kardec étaient très répandue dans les classes dirigeantes et aboutit à la naissance d’un autre mouvement connu sous le nom de Mesa Blanca (La Table Blanche).

Des femmes de Chicago discutent du Spiritualisme en 1906.

Le Spiritualisme intéressa essentiellement les classes moyennes aisées et tout particulièrement les femmes. Les spiritualistes américains se réunissaient chez des particuliers pour des séances médiumniques, dans des salles municipales pour des démonstrations, lors de conventions nationales ou lors de séminaires d’été qui réunissaient des milliers d’adeptes. Le plus courus de ces séminaires étaient « Camp Etna » dans le Maine, « Onset Bay Grove » dans le Massachusetts, « Lily Dale » dans l’ouest de l’État de New York, « Camp Chesterfield » dans l’Indiana, « Wonewoc Spiritualist Camp » dans le Wisconsin, « Lake Pleasant » dans le Massachusetts. En accueillant leurs sympathisants dans des camps, les spiritualistes reprenaient une méthode développée à l’origine par les protestants américains au début du dix-neuvième siècle. Ces camps de réunion étaient essentiellement implantés en Nouvelle Angleterre et en Californie, bien que certains s’établirent à travers les états du centre. La ville de Cassadaga en Floride, fut et reste encore le principal centre spiritualiste des États du Sud[1],[13]. Un certain nombre de publications spiritualistes apparurent au dix-neuvième siècle et jouèrent un grand rôle dans l’unification du mouvement. Parmi les plus importantes figuraient : The Banner of Light (Boston), The Religio-Philosophical Journal (Chicago), Mind and Matter (Philadelphie), The Spiritualist (Londres), et The Medium (Londres). D’autres périodiques influents se nommaient La Revue Spirite (France), Le Messager (Belgique), Annali dello Spiritismo (Italie), El Criterio Espiritista (Espagne), and The Harbinger of Light (Australie). en 1880, on comptait une soixantaine de publications mensuelles à travers le monde[14]. Ces revues ne se ressemblaient pas, à l’image des différents courants de pensée spiritualistes. Certains comme le Spiritual Magazine (Angleterre) étaient d’orientation chrétienne et conservatrice, ils s’opposaient aux courants réformateurs si influents à l’intérieur du Spiritualisme. D’autres, comme Human Nature, étaient ouvertement non chrétiens et soutenaient les thèses socialistes. D’autres encore, comme The Spiritualist, considérait les phénomènes spiritualistes d’un point de vue scientifique, en s’écartant de tout débat théologique ou politique [15]. Le mouvement reposait sur les valeurs individuelles, chaque personne fondant ses convictions concernant l’Au-delà sur ses propres lectures et ses expériences personnelles. Par conséquent, son organisation en tant que religion prit forme tardivement et fut d’ailleurs combattue par certains médiums. Néanmoins, la plupart des membres apprécièrent de se réunir dans des églises chrétiennes et tout particulièrement les Église Universalistes Américaines (Universalist Church of America). Peu à peu, le mouvement informel déclina, à cause de la mauvaise publicité provoquée par les fraudes et aussi à cause de l’influence grandissante des structures religieuses qui le canalisaient. Aujourd’hui, l’Eglise Spiritualiste (Spiritualist Church) reste la principale héritière de ce mouvement aux États-Unis.

Après les années 1920 [modifier]

Après les années 1920, le Spiritualisme évolua dans trois directions qui existent encore de nos jours.

Le Syncrétisme (mélange des doctrines) [modifier]

La première branche du Spiritualisme perpétua la tradition des pratiques individuelles et pris la forme de petits groupes centrés autour d’un médium, sans hiérarchie ou dogmes bien définis. Actuellement de nombreux cercles spirituels informels intègrent des éléments du Spiritualisme. Les adeptes partagent des opinions très variées à propos de la nature de Dieu ou de la Réincarnation. Certains cercles spirituels penchent vers les croyances du New Age ou du Néopaganisme, alors que d’autres se déclarent « Spiritualistes Chrétiens » et complètent leur foi traditionnelle par des expériences spiritualistes.

L’Eglise Spiritualiste

Articles principaux : Eglise Spiritualiste, Union Nationale Spiritualiste et Association Spiritualiste de Grande Bretagne.

La deuxième branche pris la forme d’une organisation structurée, fortement teintée de Christianisme, avec un credo et une liturgie spécifique et une formation encadrée des médiums[18]. Aux États-Unis, les Églises Spiritualistes sont majoritairement affiliées à la « National Spiritualist Association of Churches », alors qu’au Royaume-Uni elles sont regroupées par la « Spiritualists' National Union », fondée en 1901. Un cathéchisme spiritualiste commença dès 1920. Il est enseigné aujourd’hui par l’Université Arthur Findlay de Stansted Hall. Quelques divergences d’opinions ont provoqué des schismes dans l’Église Spiritualiste. Le plus notable s’est produit en Angleterre en 1957 entre ceux qui considèrent le Spiritualisme comme une religions rattachée à aucune autre et ceux qui le perçoivent comme une extension du Christianisme. Le mode de fonctionnement du Spiritualisme ressemble actuellement à celui de toutes les autres religions et a abandonné toute forme de spectacle sensationnel. Les médiums sont formés à transmettre les messages reçus mentalement de la part des esprits et ne s’exercent plus à réaliser des matérialisations d’esprits comme au siècle dernier[13].

La Survivance

La troisième branche s’est orientée vers les recherches empiriques à propos de la survie de l’esprit après la mort du corps physique. Dès 1882, avec la fondation de la « Society for Psychical Research », des organisations laïques entreprirent d’analyser objectivement les faits rapportés par les spiritualistes. De nos jours, les chercheurs dans ce domaine évitent de faire référence au spiritualiste et préfèrent s’afficher comme scientifiques. Ils s’écartent aussi des religions et bases leurs conviction sur l’après vie sur l’observations des phénomènes tels que la médiumnité, les expériences de mort imminente, les expérience de voyage hors du corps, les phénomènes de voix électroniques et les recherches sur la réincarnation. Beaucoup d’entre eux se considèrent comme les successeurs intellectuels du mouvement spiritualiste [19].

 

Suite !! 

 

 

 

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