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Et la France !!

Le dalaï-lama et la France

Les visites en France

Le dalaï-lama a visité la France du 12 au 24 août 2008[149],[150] principalement pour dispenser des enseignements bouddhiques à l'Institut Ganden Ling (Veneux-les-Sablons), la pagode Khánh-Anh, à Évry [151], Vajradhara-Ling (Normandie) [152], Pel Drukpay Tcheutsok (Plouray)[153], Nantes[154], et Lerab Ling (Lodève)[155].

Le dalaï-lama a aussi été reçu au Sénat où il a exprimé sa préoccupation sur la situation des droits de l'Homme au Tibet [156] et sur le risque de disparition de la civilisation tibétaine [157]. A Nantes, il a rencontré le dissident chinois Wei Jingsheng [158], la leader socialiste Ségolène Royal qui a proposé de se rendre au Tibet [159],[160] et le maire de la ville, Jean-Marc Ayrault, qui a déclaré que la France et l'Europe devraient « exiger la fin immédiate de la répression et la libération des Tibétains enfermés dans des camps » [161]. À l'issue de l'inauguration du temple de Lerab Ling le 22 août 2008, il s'est entretenu à huis clos avec Carla Bruni-Sarkozy et le chef de la diplomatie Bernard Kouchner et Rama Yade [162],[163],[164] Le Dalai Lama a déclaré qu'il souhaitait qu'après les Jeux Olympiques, Nicolas Sarkozy fasse des propositions en tant que président de l'Union européenne [165] au gouvernement chinois pour le Tibet [166].

Une série de trois interviews réalisées à l'occasion de la visite en France du dalaï-lama est diffusée par l'émission "Sagesses bouddhistes" sur France 2 entre septembre et octobre 2008[167].

Le dalaï-lama, citoyen d'honneur de la ville de Paris [modifier]

De passage dans l'Hexagone du 6 au 8 juin 2009 [168], le chef spirituel des Tibétains en exil a reçu le titre de « citoyen d'honneur de Paris » des mains du maire de la ville, Bertrand Delanoë, distinction qui lui avait été attribuée en 2008. Il donna en outre une conférence au Palais Omnisport de Bercy, au cours de laquelle, selon le Bureau du Tibet à Paris, il devait défendre « l'éthique laïque » en affirmant qu'il ne faut pas imposer sa religion aux autres et « qu'on peut vivre très bien sans religion » [169].

Relations avec le peuple indien

En marge d’une conférence sur les qualités d'organisation et de direction à l'Indian Institute of Management Ahmedabad en janvier 2008, le dalaï-lama a déclaré à la communauté tibétaine de la région du Gujarat et du Rajasthan « Les Tibétains devraient mettre le plus grand effort dans la prise de conscience au sujet de l'identité tibétaine et son patrimoine culturel, riche et unique parmi les communautés indiennes locales », ajoutant : « Nous devrions être fiers de notre histoire et civilisation millénaire et de notre écriture reconnue comme une des plus anciennes, originaire de l'Inde » [170],[171]. Le 9 août 2009, Omar Abdullah, le ministre en chef du gouvernement du Jammu-et-Cachemire a accueilli le Dalai Lama lors de son arrivée au Ladakh [172].

Relations inter-religieuses et intra-religieuses

Le 14e Dalai Lama et Desmond Tutu, Photo de Carey Linde. 2004

Dialogue inter-religieux

Le 6 janvier 2009, à Mahuva dans le Gujarat le dalaï-lama a inauguré une conférence interreligieuse appelée «Dialogue des Religions et Symphonie mondiales ». Convoquée par le prédicateur hindou Morari Bapu, cette conférence explore « les moyens pour traiter la discorde parmi les religions majeures », selon ce prédicateur [173],[174].

Rencontre avec l’abbé Pierre

En 1991, l’abbé Pierre rencontra le dalaï-lama lors des journées inter-religieuses pour la paix. Propriétaire, entre 1994 et 1998, de la vigne à Farinet, la plus petite vigne cadastrée du monde, créée par Jean-Louis Barrault, l'abbé Pierre offrit celle-ci au dalaï-lama en août 1999, à l'occasion d'une visite conjointe dans la commune suisse de Saillon [175],[176].

Relations avec d'autres composantes du Bouddhisme tibétain

Le 14e dalaï-lama à Bodhgayâ en Inde en 2003 conférant l'enseignement du Kalachakra

Relations avec le panchen-lama

Depuis le 5e dalaï-lama (1617-1682) qui offrit le monastère de Tashilhunpo et le titre de panchen-lama à son professeur, Lobsang Chökyi Gyalsten, il est convenu que le dalaï-lama et le panchen-lama participent chacun à l'identification du successeur de l'autre. Après la mort le 28 janvier 1989 du 10e panchen-lama, le dalaï-lama proposa au gouvernement de Pékin de dépêcher une délégation de hauts dignitaires religieux pour participer à la recherche de sa réincarnation, mais l’offre fut rejetée par la Chine. Le dalaï-lama organisa des recherches suivant les traditions tibétaines. En accord avec le choix de Chadrel Rinpoché au Tibet, le jeune Gedhun Choekyi Nyima, fils de nomades tibétains, fut sélectionné, et le 14 mai 1995, cet enfant de six ans fut officiellement reconnu par le dalaï-lama comme étant le 11e panchen-lama. Cet enfant a été enlevé à l'âge de six ans, et maintenu prisonnier par le gouvernement chinois depuis le 17 mai 1995. Le 29 novembre 1995, le gouvernement de la République populaire de Chine, a désigné comme successeur du 10e panchen-lama, Gyancain Norbu, un enfant ayant un lien de parenté avec Raidi, un membre du Parti communiste chinois qui était président du Comité permanent de l'Assemblée populaire de la Région autonome du Tibet à cette époque [177

La condamnation du culte bouddhiste tibétain de Dordjé Shugden 

Article détaillé : Controverse Dordjé Shougdèn.

Dordjé Shougdèn, une déité du bouddhisme tibétain, ferait l'objet d'un culte de la part de 4 millions d'adeptes dans le monde selon France24 [178]. Selon TibetInfoNet, ils ne représentent qu'une minorité parmi les Tibétains au Tibet [179]. Certains experts avancent le chiffre de 100 000 adeptes [180]. Pendant de nombreuses années, le dalaï-lama pratiqua ce culte mais commença à s'en écarter au milieu des années 1970, pour finir par le fustiger en 1996 comme culte d'un esprit constituant une menace pour les Tibétains [181].

Selon un reportage diffusé le 8 août 2008 par France24 [178], la condamnation de ce culte ferait peser une menace de scission dans la communauté tibétaine bouddhiste en exil.

Le 7 janvier 2008, le dalaï-lama a condamné ce culte lors d'un discours prononcé dans le sud de l'Inde, dans les termes suivants traduits du tibétain par la chaîne de télévision française France24 : « Je n’ai pas écarté les Shougdèns pour mon propre intérêt, j’ai mûrement médité et réfléchi dans mon âme et mon esprit et j'ai compris que c'était la bonne décision. Au nom de cette déité, des gens ont tué, ont menti, se sont battus, ont mis le feu. Il faut expulser ces moines sans hésitations de tous les monastères. S'ils ne sont pas contents, vous pouvez leur dire que le dalaï-lama lui-même a demandé de le faire, et que c'est très urgent ». Selon une autre traduction diffusée par Envoyé spécial, le dalaï-lama aurait en fait déclaré : « À cause de cette déité, certains sont devenus violents. C’est intolérable, je ne veux plus de désordre dans les monastères et à ceux qui ne sont pas contents, dites-leur que le dalaï-lama approuve les expulsions ordonnés par les abbés dans les temples » [182]. Dans ce même reportage, il précise : « Je n’ai jamais donné d’ordre pour écarter les adeptes de Shugden. Rien n‘est venu d’en haut. Ce sont les abbés qui décident de ces expulsions ».

Selon France24 [178], les adeptes du culte de Dorjé Shugden se retrouvent ostracisés par la communauté tibétaine émigrée : commerces, hôpitaux, lieux de culte leur sont interdits, les moines pratiquant ce culte sont chassés des monastères, les portraits de leurs chefs sont placardés sur les murs. Le dilemme est simple : soit renoncer au culte, soit s'exiler.

Pour les reporters de France24, plus qu'une divergence spirituelle, c'est un enjeu politique : les adeptes de Shougdèn sont ouvertement accusés par des proches du dalaï-lama de soutien à la Chine et de trahir la cause tibétaine [178].

En 2008, un dirigeant shougdéniste dépose plainte contre le dalaï-lama devant la haute Cour de Justice indienne pour persécution [183]. Les déplacements du dalaï-lama sont l'occasion de manifestations organisées par des bouddhistes adeptes de Dordjé Shougdèn protestant contre l'interdiction de leur culte dans les communautés tibétaines.

Un site Internet multilingue est créé au nom de Western Shugden Society (Union des pratiquants occidentaux de Shougdèn) [184].

Critique de la 12e Samding Dorje Phagmo envers le Dalaï-Lama lors des émeutes de Lhassa en mars 2008

Article détaillé : Troubles au Tibet en mars 2008.

Selon l'agence Reuters, la 12e Samding Dorje Phagmo, qui est considérée comme le seul tulku femme d'État au Tibet, et qui est également vice-présidente du Comité permanent du Parlement régional de la Région autonome du Tibet, a déclaré à l'agence Chine nouvelle fin avril 2008 à propos des émeutes de Lhassa en mars 2008 qui ont éclaté alors qu'elle se trouvait à Pékin, que « les péchés du dalaï-lama et de ses partisans viol(ai)ent gravement les enseignements et préceptes fondamentaux du Bouddhisme et nuis(ai)ent gravement à l'ordre normal et à la bonne réputation du Bouddhisme tibétain traditionnel ». La supérieure du monastère de Samding, qui était partie en exil en 1959 puis est revenue en Chine et serait devenue vice-présidente de Conférence consultative politique du peuple chinois de la région autonome du Tibet et membre de l'Assemblée nationale populaire [185], a déclaré à l'agence Chine nouvelle que « l'ancien Tibet était arriéré et cruel, la vie des serfs y était pire que celle des chevaux et du bétail » [186].

Prises de position sur des questions politiques, sociales, humaines

Les trois engagements du dalaï-lama

Le dalaï-lama a trois engagements : la promotion des valeurs humaines, celle de l'harmonie entre religions, et celle de la cause tibétaine, dans un ordre de priorité qu'il explique être relié à ses qualités d'être humain pour les 6 milliards de personnes, de bouddhiste pour la moitié de la population religieuse, et de Tibétain, pour les 6 millions de ses compatriotes et les 100 millions d'être humains qui dépendent de l'environnement écologique et géographique du Tibet où se trouve les sources de la plupart des fleuves d'Asie[citation nécessaire][187].

La compassion

A l'occasion d'un discours prononcé en 1984, le dalaï-lama déclarait :

« La pratique de la compassion et de la sagesse est utile à tous, particulièrement à ceux qui ont des responsabilités nationales et qui ont entre leurs mains le pouvoir et la possibilité de mettre sur pied une structure rendant possible la paix dans le monde » [188].
La guerre

Lors d'un discours au Parlement européen en octobre 2001, le dalaï-lama déclarait :

« Dans le contexte de la mondialisation naissante, toutes les formes de violence, dont la guerre, sont des moyens tout à fait inadaptés pour résoudre les conflits. La violence et la guerre ont toujours fait partie de notre histoire. Autrefois, il y avait des vainqueurs et des vaincus. Mais, aujourd'hui, si un conflit mondial devait avoir lieu, il n'y aurait plus aucun vainqueur. Nous devons donc avoir le courage et le discernement de réclamer un monde sans armes nucléaires et, à long terme, sans armée nationale. Depuis les terribles attaques qui ont eu lieu aux États-Unis, la communauté internationale doit tout tenter pour que cet événement horrible et odieux serve à développer un sens de la responsabilité à l'échelle du monde permettant que prévale l'usage du dialogue et de la non-violence pour résoudre les différends » [189].
Les bombardements américains en Afghanistan en 2001 

Lors de la conférence de presse ayant suivi son discours au Parlement Européen, le dalaï-lama déclara :

« Je suis surpris et j'admire le fait que, en ce moment, contrairement à ce qui s'est passé pendant les deux guerres mondiales, la guerre de Corée et la guerre du Vietnam, les États-Unis sont très, très prudents dans la sélection de leurs cibles, et qu'ils prennent un maximum de précaution pour éviter des pertes civiles » en Afghanistan, ajoutant cependant « je pense que les méthodes non violentes sont plus appropriées, plus efficaces pour lutter contre le terrorisme », « les bombes ne peuvent détruire que les choses physiques, pas les pensées ou les émotions. »[190],[191].

La guerre d'Irak

En mars 2003, le dalaï-lama, avait déclaré, alors que la menace de la guerre en Irak était dans tous les esprits : « La guerre doit être reléguée dans les poubelles de l’histoire » ... « Quand les armes parlent, le résultat est la mort et la destruction. Les armes ne distingueront pas entre l’innocent et le coupable. Un missile, une fois envoyé, ne respectera pas les innocents, les pauvres, les sans défense, ou ceux dignes de compassion. Par conséquent, les vrais perdants seront les pauvres et les sans défense, ceux qui sont complètement innocents, et ceux qui mènent une existence simple » [192].

En septembre de la même année, après avoir rencontré le président américain Bush, le dalaï-lama devait déclarer, lors d'un entretien accordé à l'agence The Associated Press, qu'il était trop tôt pour juger si la guerre en Irak (pays envahi quelques mois plus tôt) était justifiée. « Je crois que l'histoire le dira », a-t-il ajouté[193].

En avril 2009, il a critiqué les guerres américaines en Afghanistan et en Iraq, comparant les États-Unis à la Chine, critiquée pour sa répression des manifestants tibétains en 2008 [194].

Les armes nucléaires et leur possession

Les essais nucléaires chinois [modifier]

Après le premier essai nucléaire de la République populaire de Chine en 1964 le dalaï-lama déclara le 10 mars 1965 : « La gravité de la situation a été renforcée par les récents essais nucléaires chinois. Jusque-là, les puissances nucléaires ont montré beaucoup de mesure parce qu’elles réalisent pleinement que l’utilisation de l’arme atomique serait désastreuse pour l’humanité. Les autorités chinoises adopteront-elles la même réserve, une fois qu’elles seront en possession de bombes parfaitement opérationnelles ? Je crains qu’on ne puisse raisonnablement attendre une telle modération de la part d’un gouvernement dont l’ambition insensée ne connaît pas Dieu et ne respecte aucune limite[195]. »

Les essais nucléaires indiens

Lorsque l'Inde procéda à l'essai nucléaire de Pokhran en 1998, entraînant des protestations de la part des pays développés, le dalaï-lama se prononça en faveur du droit de son pays d'accueil à la détention et la rétention de l'arme nucléaire :

« Partir du principe que peu de nations méritent de posséder des armes nucléaires et que le reste du monde ne le mérite pas, cela n'est pas démocratique. Les nations développées ne doivent pas faire pression sur l'Inde pour que celle-ci se débarrasse de (ses) armes nucléaires » [196].

Selon le Federation of American Scientists citant le India Ministry of External Affairs Daily News, le dalaï-lama aurait exhorté l'Inde de ne pas répondre à la pression des nations développées pour arrêter son programme nucléaire et aurait dit qu'avec ces essais, l'Inde a prouvé qu'elle n'est plus une nation sous-développée et devrait avoir le même accès aux armes nucléaires que les pays en voie de développement, bien qu’il continue de promouvoir la paix et le désarmement nucléaire[197].

Les essais nucléaires indiens firent suite aux essais pakistanais[198]. Lors de son audition à la Commission des affaires étrangères en 1998, le dalaï-lama a insisté sur l’importance de l'élimination par étapes et complète des armes nucléaires, et a regretté les essais de l'Inde et du Pakistan qui risquent d'entraîner d’autres pays. Il rappelé qu’il n'est cependant pas équitable que seul cinq pays, membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, disposent des armes nucléaires[199].

 

Suite !!

 

 

 

 

 

 

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