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Franklin Roosevelt !!?? POLITIQUES LIBERALES AU PLAN ECONOMIQUE ? NEOLIBERALISME ?

 

Présidence (1933-1945)

Article détaillé : Grande Dépression.

Lorsque Franklin Roosevelt prit ses fonctions de Président de États-Unis le 4 mars 1933, le pays était plongé dans une grave crise économique : 24,9 % de la population active, plus de 12 millions de personnes étaient alors au chômage[29],[30] et deux millions d’Américains étaient sans-abri. Entre 1930 et 1932, 773 établissements bancaires firent faillite[a 23]. Lors de son discours inaugural, Roosevelt dénonça la responsabilité des banquiers et des financiers dans la crise ; il présenta son programme directement aux Américains par une série de discussions radiophoniques connues sous le nom de fireside chats (« causeries au coin du feu »)[31]. Le premier cabinet de l'administration Roosevelt comprenait une femme pour la première fois de l'histoire politique américaine : il s'agissait de Frances Perkins, qui occupa le poste de Secrétaire au travail jusqu'en juin 1945.

Premier mandat (1932-1936)

Le premier New Deal (1933-1934)
Article détaillé : New Deal.
 
 
 

Au début de son mandat, Roosevelt prit de nombreuses mesures pour rassurer la population et redresser l’économie. Entre le 4 mars et le 16 juin, il proposa 15 nouvelles lois qui furent toutes votées par le Congrès[32]. Le premier New Deal ne fut pas une politique socialiste et Roosevelt gouverna plutôt au centre[a 24]. Entre le 9 mars et le 16 juin 1933, période de Cent Jours qui correspond à la durée de la session du Congrès américain, il fit passer un nombre record de projets de loi qui furent facilement adoptés grâce à la majorité démocrate, au soutien de sénateurs comme George Norris, Robert F. Wagner ou Hugo Black, mais aussi grâce à l’action de son Brain Trust, l'équipe de ses conseillers issus pour la plupart de l'Université Columbia. Pour expliquer ces succès politiques, les historiens invoquent également la capacité de séduction de Roosevelt[a 25] et son habileté à utiliser les médias.

Comme son prédécesseur Herbert Hoover, Roosevelt considérait que la crise économique résultait d’un manque de confiance qui se traduisait par une baisse de la consommation et de l’investissement. Il s’efforça donc d’afficher son optimisme.

Au moment des faillites bancaires du 4 mars 1933, son discours d'investiture, entendu à la radio par quelque deux millions d'Américains, comportait cette déclaration restée célèbre : « The only thing we have to fear is fear itself » (« la seule chose que nous ayons à craindre, c’est la crainte elle-même »)[33],[a 26],[34]. Le jour suivant, le président décréta un congé pour les banques afin d’enrayer la panique causée par les faillites, et annonça un plan pour leur prochaine réouverture.

Le 9 mars 1933 passe l'Emergency Banking Act (approximativement "Loi de secours bancaire") au Congrès[35], suivi le 5 avril de l'Ordre exécutif présidentiel 6102 [36] requérant des possesseurs de pièces d'or de le retourner au Trésor américain. En trente jours, un tiers de l'or en circulation est retourné au Trésor[35]. Le 28 aout le Président Roosevelt publie une autre ordonnance enjoignant à tout possesseur d'or d'enregistrer ses avoirs auprès du Trésor public[35].

Roosevelt poursuivit le programme de Hoover contre le chômage placé sous la responsabilité de la toute nouvelle Federal Emergency Relief Administration (FERA). Il reprit également la Reconstruction Finance Corporation pour en faire une source majeure de financement des chemins de fer et de l’industrie. Parmi les nouvelles agences les plus appréciées de Roosevelt figurait le « corps de préservation civile » (Civilian Conservation Corps - CCC -), qui embaucha 250 000 jeunes chômeurs dans différents projets locaux. Le Congrès confia de nouveaux pouvoirs de régulation à la Federal Trade Commission et des prêts hypothécaires à des millions de fermiers et de propriétaires. En outre, le 19 avril, les États-Unis abandonnaient l’étalon-or, ce qui eut pour effet de relancer l’économie.

Les réformes économiques furent entreprises grâce au National Industrial Recovery Act (NIRA) de 1933. Cependant la cour suprême le déclara anticonstitutionnel par une décision du 27 mai 1935. Le NIRA établissait une planification économique, un salaire minimum et une baisse du temps de travail ramené à 36 heures hebdomadaires[37]. Le NIRA instaurait également plus de liberté pour les syndicats.

Roosevelt injecta d'énormes fonds publics dans l’économie : le NIRA dépensa ainsi 3,3 milliards de dollars par l’intermédiaire de la Public Works Administration sous la direction de Harold Ickes. Le Président travailla avec le sénateur républicain George Norris pour créer la plus grande entreprise industrielle gouvernementale de l’histoire américaine, la Tennessee Valley Authority (TVA) : celle-ci permit de construire des barrages et des stations hydroélectriques, de moderniser l’agriculture et d’améliorer les conditions de vie dans la vallée du Tennessee. En avril 1933, l'abrogation du Volstead Act qui définissait la prohibition, permit à l’État de lever de nouvelles taxes[38].

Roosevelt essaya de tenir ses engagements de campagne sur la réduction des dépenses publiques : mais il souleva l’opposition des vétérans de la Première Guerre mondiale en diminuant leurs pensions. Il fit des coupes sévères dans le budget des armées ; il baissa le salaire et le nombre des fonctionnaires par l'Economy Act le 20 mars 1933[39]. Il réduisit également les dépenses dans l’éducation et la recherche.

Le relèvement de l’agriculture fut l’une des priorités de Roosevelt comme en témoigne le premier Agricultural Adjustment Administration (AAA) qui devait faire remonter les prix agricoles. Son action fut critiquée car elle imposait de détruire les récoltes alors qu'une partie de la population était mal nourrie[40]. Par ailleurs, le Farm Credit Act fut voté pour réduire l'endettement des agriculteurs.

À la suite des rigueurs de l’hiver 1933-1934, la Civil Works Administration fut fondée et employa jusqu’à 4,5 millions de personnes[a 27] ; l'agence engagea des travailleurs pour des activités très diverses telles que des fouilles archéologiques ou la réalisation de peintures murales. Malgré ses réussites, elle fut dissoute après l’hiver.

Le deuxième New Deal et le Welfare State

Le Président Franklin Roosevelt signant le Social Security Act, le 14 août 1935.
 

À partir de 1934, la politique de Franklin Roosevelt s’orienta à gauche avec la création de l’État-providence (Welfare State)[41].

Les élections législatives de 1934 donnèrent à Roosevelt une large majorité aux deux chambres du Congrès. Le président put continuer ses réformes afin de relancer la consommation et de faire baisser le chômage. Cependant, le taux de chômage restait à un niveau très élevé (12,5 % en 1938[42]). Le 6 mai 1934, le Président crée l'Administration chargée de l'avancement des travaux (Works Progress Administration)[a 28], dirigée par Harry Hopkins. Elle employa jusqu'à 3,3 millions de personnes en 1938[a 29] sur des chantiers divers : réalisation de routes, de ponts, de bâtiments publics… Les professeurs enseignaient la langue anglaise aux immigrants, les acteurs jouaient des pièces de théâtre jusque dans les petites villes, les peintres comme Jackson Pollock recevaient des commandes. L'Administration nationale de la jeunesse (National Youth Administration) fut fondée en juin 1935 pour faire baisser le chômage des jeunes et les encourager à faire des études. L'Administration pour la réinstallation (Resettlement Administration), créée en avril 1935, fut placée sous la direction de Rexford Tugwell pour réduire la pauvreté des agriculteurs. Elle fut remplacée par l'Administration pour la sécurité agricole (Farm Security Administration) en 1937.

Le 28 mai 1934, Roosevelt rencontra l’économiste anglais Keynes[a 30], entrevue qui se passa mal, ce dernier estimant que le président américain ne comprenait rien à l'économie[43].

Le 6 juin 1934, le Securities Exchange Act permit la création de la Securities and Exchange Commission (Commission des titres financiers et des bourses) qui règlementait et contrôle les marchés financiers. Roosevelt nomma Jospeh P. Kennedy, le père de John F. Kennedy, comme premier président de la SEC.

L’État-providence (ou État providence) désigne l'État dans ses attributions de protection sociale, par distinction avec l'État-gendarme, cantonné aux fonctions régaliennes (police, armée, justice).

La protection sociale regroupe la sécurité sociale (système d'assurance), et l'action sociale et l'aide sociale (système d'assistance). Elle désigne le système d'indemnisation, par les administrations publiques, des citoyens victimes des aléas de la vie (comme le chômage, la maladie, les accidents, la vieillesse, le décès d'un parent pour un mineur, etc.). Il s'agit d'assurer un minimum de ressources ainsi que l'accès aux besoins essentiels (éducation, eau, nourriture, hygiène) à tous les citoyens hors catastrophe, guerre ou calamité (qui relèvent elles de la sécurité civile). Les objectifs de protection sociale assurés par l'État-providence sont assurés par les politiques sociales.

On distingue classiquement deux grands modèles d'État-providence : l'État-providence bismarckien, fondé en Allemagne par les lois de 1880, et l'État-providence beveridgien, qui naît au Royaume-Uni après la Seconde Guerre mondiale. Le premier est fondé sur le mécanisme des assurances sociales, dans lequel les prestations sont la contrepartie de cotisations (il y a prévention du risque maladie, vieillesse et accident du travail pour les actifs uniquement), tandis que le second, financé par l'impôt, fournit des prestations uniformes à tous les membres de la société, les prestations ne fournissant en général que des minima assez bas[1]. Le régime français de l'État-providence combine ces deux aspects. Outre l'objectif d'assurances contre les risques et aléas de la vie, l'État-providence poursuit souvent un objectif de justice sociale, via certains mécanismes complexes de redistribution des richesses.

L’histoire du rôle de l’État depuis la Révolution industrielle pourrait se résumer à un lent passage d’un statut d’État gendarme à celui d’État-providence, du moins jusqu’aux années 1970, date à laquelle la « main visible »[2] de l’État a commencé à être contestée par ce qu'on a pu appeler la Révolution conservatrice, en particulier sous les assauts du monétarisme et du néolibéralisme.

Aujourd'hui, néanmoins, la question de l'État-Providence fait débat: si la crise de l'État-providence est réelle, du fait de mutations sociologiques, économiques et idéologiques importantes, l'impératif de protection sociale est à peu près unanimement défendue par les politiques[3]. Seule sa mise en œuvre et son extension demeurent débattues, les débats tournant autour de discussions économiques sur l'intervention de l'État, sur l'instauration d'un revenu universel, sur le workfare (« État-providence actif ») ou encore sur la réforme des retraites.Prenant en compte le vieillissement de la population, le fait individualiste et la problématique du care, des intellectuels, questionnent le dépassement de l'État-providence.

Aux États-Unis Article détaillé : Protection sociale aux États-Unis d'Amérique.

Le Président Franklin Roosevelt signant le Social Security Act, le 14 août 1935

Aux États-Unis, le Welfare State a eu du mal à s’imposer. Pour une large part de la population, il signifie la réduction des libertés individuelles et l’encouragement des pauvres à la paresse. Initié par le président Franklin Delano Roosevelt dans les années 1930, qui fait adopter en août 1935 le Social security act, qui prévoit notamment l’instauration d’un système de pension pour les travailleurs âgés de plus de 65 ans, il a toutefois connu un important développement durant les présidences de John F. Kennedy puis de Lyndon B. Johnson (« guerre contre la pauvreté ») tout au long des années 1960.

Les démocrates utilisent le déficit budgétaire comme moyen de relance économique pour réduire le taux de chômage de 7 à 4%. Cette politique s'appuie sur des allègements fiscaux destinés à relancer l’économie. Puis, le président Johnson met en place son projet de Great Society, dont l’un des aspects est la création d’une assurance maladie pour les personnes âgées (le Medicare) et les plus démunies (le Medicaid). Les fortes dépenses liées à la guerre du Viêt Nam empêcheront la continuation de cette politique.

Le Welfare State américain a été largement remis en cause par un ensemble de politiques néolibérales à partir des années 1980 avec l’élection de Ronald Reagan puis de George Bush à la présidence.

La politique de Reagan suscite une polémique, car bien que prenant la forme d’allègement fiscaux pour les entreprises tels que les préconisent les libéraux du supply side, son effet direct a été l’utilisation du déficit budgétaire comme instrument de relance économique, ce qui rejoint certaines préconisations des économistes keynésiens.

En 1993, Bill Clinton tente d’instaurer une couverture santé universelle ; après son échec, ses réformes sociales sont plus timides et subissent l’opposition du Congrès.

 

Depuis les années 1990 en Europe, le terme « néolibéralisme » est repris parfois en association avec le mot « ultra-libéralisme » ou même « hyperlibéralisme » [17] pour qualifier des politiques libérales sur le plan économique, comme celles de Margaret Thatcher au Royaume-Uni et Ronald Reagan aux États-Unis dans les années 1980, et de Pinochet au Chili, ainsi que celles du FMI, de l'OMC, de la Banque mondiale [18] et de l'Union européenne.

Ce terme est souvent employé à gauche, mais peut aussi faire partie du vocabulaire de la droite dite « conservatrice ». Pour ceux qui le dénoncent, le « néolibéralisme » accroît les inégalités sociales, réduit la souveraineté des États[19] et nuit au développement des pays en développement.

 

 

 Suite !! 

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