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L'Armée !!

 

Armée [modifier]

En dépit de la quantité de documentation disponible sur le fonctionnement du royaume d'Ur III, force est de constater que son armée reste très mal connue[23]. Il s'agit pourtant d'une composante essentielle de la puissance de cet État, qui a mené de nombreuses guerres, souvent victorieuses, dans les contrées voisines. Le système des « marches » du royaume repose d'ailleurs sur des garnisons de soldats, dirigées par les gouverneurs militaires.

L'armée de la Troisième dynastie d'Ur semblait disposer de troupes professionnelles permanentes, les AGA3.US2 (rēdû en akkadien). Ils étaient rémunérés comme le reste des fonctionnaires par le système des rations ou des terres de subsistance. En temps de paix, ces soldats étaient employés pour la sécurité intérieure du royaume, comme une police donc, mais aussi comme messagers, escortes. Une troupe d'élite formait la garde personnelle du roi. En période de conflit, l'armée était renforcée par des troupes levées parmi les sujets mâles corvéables, les ERIN2 (ṣābum, « troupe »). L'arme offensive de base du soldat est la lance (plutôt pour les conscrits), aux côtés de la masse d'armes et de l'arc (pour les soldats de métier entraînés à son maniement). L'équipement et l'armement défensifs ne sont pas connus. Le nombre de soldats mobilisés en campagne est inconnu.

Au-dessus du soldat de base, l'armée était organisée hiérarchiquement autour d'officiers ayant en charge un nombre d'hommes qui nous est mal connu. Un UGULA (« lieutenant ») commandait les unités de base : on en trouve qui sont chargés d'unités de dix hommes, d'autres d'unités de soixante hommes. Au niveau supérieur, le NU.BANDA3 (« capitaine ») commande quelques centaines d'hommes. Le plus haut grande de l'armée est celui de ŠAGIN/šakkanakkum, gouverneur militaire d'une province, que l'on peut traduire par « général ». Il dirige seul les marches du royaume, tandis que dans les provinces intérieures il laisse les fonctions civiles à l'ENSÍ comme vu précédemment. Les autorités suprêmes de l'armée, au-dessus du ŠAGIN, sont ceux qui dirigent le royaume en dernier lieu, à savoir le SUKKAL.MAH et le roi en personne. Il est à noter que ce dernier ne dirige pas forcément lui-même ses troupes.

L'armée de Mari est bien connue. À la base, elle reprend les divisions instituées par le royaume d'Ur III. Les soldats (rēdû) sont regroupés par unités de dix (eširtum), commandées par un chef (waklum). Cinq eširtū (soit environ cinquante soldats) forment une unité dont le nom est inconnu, dirigée par un "lieutenant" (laputtum). Dix eširtū forment une "section" (pirsum) d'environ cent hommes, dirigée par un "capitaine" (rab pirsim). Deux ou trois sections forment une "division" (lītum) de deux cent à trois cent soldats, que commande un "général" (rabi amurrim). Puis un corps d'armée d'environ mille soldats, ummānum, est commandé par un "chef d'armée" (âlik pān ṣābim), qui est un grand dignitaire du royaume. Différents types d'unités existent, selon leur affectation. Il y a ainsi des garnisons urbaines (sāb birtim), une garde du palais (sāb bāb ekallim), des troupes du génie (sāb tupšikkānim) et des corps expéditionnaires, certains constitués par des ethnies spécifiques.

Religion [modifier]

Article connexe : Religion mésopotamienne.

Le panthéon d'Ur III est celui de la Mésopotamie du sud de la fin du IIIe millénaire. À la tête vient Enlil, le roi des dieux, pourvoyeur de la royauté depuis sa cité, Nippur, qui a un caractère sacré. Viennent ensuite Enki, Anu, Utu, Ninlil, Inanna, et le dieu-lune Nanna, divinité tutélaire d'Ur. Certaines divinités d’origine hourrite sont « importées » en pays sumérien où elles reçoivent un culte[25].

Les rois d'Ur se divinisent à partir de Shulgi, en suivant en cela la tradition instaurée par Naram-Sin d'Akkad, qui leur a probablement servi de référence. Des hymnes sont écrits en leur honneur, on leur élève des temples, comme celui de Shu-Sîn à Eshnunna, et des fêtes religieuses se déroulent en leur honneur.

La littérature et les constructions religieuses de cette période sont très abondantes, toutes patronnées par les rois qui jouaient le rôle d’intermédiaires privilégiés entre le monde humain et le monde divin. Plusieurs de leurs filles et sœurs deviennent grandes prêtresses d'importants sanctuaires de Sumer (Ur, Sippar). Ils participaient avec leur famille aux principales fêtes religieuses (EZEN) des grandes cités du royaume, alors qu’au niveau provincial les gouverneurs se chargeaient de cette tâche[26]. La plus fameuse des cérémonies religieuses à laquelle prend part le roi est celle du « Mariage sacré », qui voit le souverain se rendre à Uruk pour jouer le rôle d’époux de la déesse Inanna, Dumuzi[27].

Architecture [modifier]

Ruines de la ziggurat d'Ur

Les rois d'Ur III ont été de grands bâtisseurs. Leur capitale d'origine a été au centre de leurs attentions, mais ils n'en oublièrent pas pour autant les autres grandes villes de Sumer, que ce soit Nippur (qui fut souvent leur lieu de résidence), Uruk, Eridu, etc. Les constructions restent dans le cadre de la tradition mésopotamienne : murailles, palais, temples. La nouveauté est l'apparition des premières grandes ziggurats connues, construites par Ur-Nammu et Shulgi dans les principales villes religieuses de basse Mésopotamie, à savoir Ur, Uruk, Nippur, Eridu et peut-être Larsa[33]. Ces monuments, dont la mise au point a dû nécessiter des moyens techniques et humains supérieurs à ceux employés pour les constructions des périodes précédentes, traduisent bien les nouvelles possibilités dont disposent les rois d'Ur III, notamment grâce à leur appareil administratif.

C'est Ur qui bénéficia le plus des attentions des rois de cette dynastie. Le monument le plus impressionnant bâti à cette époque est la ziggurat É.TEMEN.NI.GUR (« Maison au fondement imposant »), qui a une base de 62,50 x 43 mètres[34]. Le complexe sacré de la cité était nommé É.KIŠ.NU.GAL (« Maison de la grande lumière »), dédié au Dieu-Lune Nanna est en fait rebâti dans son ensemble. Les autres bâtiments construits dans le quartier central d'Ur sont le Giparum, résidence de la grande prêtresse de Nanna et temple de la déesse Ningal, le GA.NUN.MAH (« Maison du très-haut prince »), peut-être un entrepôt, et l'É.HUR.SAG (« Maison-montagne »), peut-être au palais royal. Plus au sud se trouvaient les mausolées de Shulgi et Amar-Sîn.

On doit à Shulgi plusieurs constructions remarquables. D'abord une ville, Puzrish-Dagan, peut-être destinée à être sa capitale, en tout cas connue pour sa très abondante documentation, concernant surtout des entrées et des sorties de bétail. Elle n'a jamais fait l'objet de fouilles régulières. Ensuite une grande muraille, située entre l'Euphrate et la basse Diyala, nommée BÀD.IGI.HUR.SAG.GÁ, « muraille qui fait face à la montagne ». Elle était destinée à juguler les incursions des nomades MAR.TU en basse Mésopotamie. Son fils Shu-Sîn renforça cette construction.

Littérature [modifier]

En effet, les Amorrites pénètrent de plus en plus profondément vers le cœur du pays de Sumer, et affaiblissent le pouvoir d'Ur. Ibbi-Sîn perd rapidement sa souveraineté sur plusieurs territoires : Eshnunna au nord, puis Suse et Der à l'est, ainsi que Umma et Lagash, dans le pays de Sumer même. Le royaume connaît alors la disette et l'inflation, causées par la perte de ces riches terres, la perturbation du commerce et les ravages causés par les Amorrites. En 2017 av. J.-C., une incursion de ceux-ci cause la famine à Ur. Ibbi-Sîn envoie alors Ishbi-Erra, un de ses fidèles, à la recherche de grain à Isin. Profitant de la présence de nomade qui limite les possibilités d'intervention armée du roi d'Ur, ce dernier fait sécession. Il restaure l'ordre dans ses territoires, et s'empare de Nippur, la cité sainte, et devient ainsi le souverain légitime du pays, choisi par Enlil le roi des Dieux.

Le royaume d'Ur III a posé les bases des grands royaumes qui lui succèdent. Tandis que les Sumériens ont disparu en tant que peuple, une nouvelle ère s'ouvre dans l'histoire mésopotamienne, la période paléo-babylonienne ou amorrite. Les premiers rois amorrites (surtout Isin et Larsa) assument l'héritage d'Ur III : leur titulature impériale reprend celle des rois d'Ur, ils continuent un temps à se faire diviniser, et patronnent un art et une littérature dans la continuité de celle de la période néo-sumérienne. Sous les rois d'Isin sont rédigés des textes de « lamentations » commémorant la chute du royaume d'Ur et de ses grandes villes (Ur, Uruk, Nippur et Eridu)[35], qui ont en fait pour but de légitimer la domination des nouveaux maîtres du sud mésopotamien. Des hymnes et récits relatifs aux rois d'Ur III, surtout Ur-Nammu et Shulgi, sont encore rédigés ou recopiés, perpétuant le souvenir de leurs brillants règnes.

Déluge

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Le Déluge, par Gustave Doré
Le Déluge, par Léon Comerre

Le Déluge est un mythe répandu dans de nombreuses cultures. C’est aussi un des plus anciens. Il relate généralement des pluies catastrophiques et les inondations consécutives qui exterminèrent hommes et animaux à l’exception d’un seul couple des espèces qui allaient repeupler la terre ensuite.

Les dieux Anunnaki enflammèrent la Terre tout entière ! Les flots couvrirent même le sommet des montagnes ! Six jours et sept nuits durant, bourrasques, pluies battantes, tonnerre, éclairs et ouragans brisèrent la Terre comme une jarre ! Les dieux eux-mêmes étaient épouvantés : prenant la fuite, ils escaladèrent jusqu'au ciel d'Anu où, tels des chiens, ils demeuraient pelotonnés. Le septième jour, la mer se calma et s'immobilisa, et l'arche accosta au mont Nishir. Atrahasis prit une colombe et la lâcha ; la colombe s'en fut, mais elle revint. Plus tard, il prit une hirondelle et la lâcha ; l'hirondelle s'en fut, mais elle revint. Enfin, il prit un corbeau et le lâcha ; le corbeau s'en fut, mais ayant trouvé le retrait des eaux, il picora, croassa, s'ébroua, et ne revint pas. Alors, Atrahasis dispersa aux quatre-vents tous les spécimens des êtres-vivants qui se trouvaient encore dans l'arche, et fit un sacrifice : disposant le repas sur le faîte de la montagne, il plaça de chaque côté sept vases-rituels à boire et, en retrait, versa dans le brûle-parfum, cymbo, cèdre et myrte. Les dieux, humant la bonne odeur, s'attroupèrent comme des mouches autour du sacrificateur.

Lorsqu'il constata, après le cataclysme, que ses plans avaient été déjoués, Enlil retrouva néanmoins son calme, car il avait fini par comprendre que la disparition des hommes aurait ramené à la situation qui avait conduit à leur création. Il accorda l'immortalité à Atrahasis, mais fit en sorte que les hommes troublent désormais moins la quiétude des dieux, en diminuant la durée de vie des humains, en introduisant les maladies, la stérilité, etc.

 Rite du mariage sacré [modifier]

Chaque année au nouvel an, le souverain était tenu « d’épouser » l’une des prêtresses d’Inanna, afin d’assurer la fertilité des terres et la fécondité des femelles. Ce fut sûrement tout d’abord un rite propre à Uruk, qui s’est ensuite généralisé vers la fin du IIIe millénaire.

Le roi remplace le dieu Dumuzi du mythe, et l’union avec la prêtresse, représentante de la déesse, a lieu dans l’Eanna. Les festivités étaient très joyeuses et se déroulaient dans l’allégresse.

Suite !! 

 

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