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L'Onction de Saint Chrème ! OINT SIGNE DE CROIX !? LAOS PEUPLE DE DIEU !

 

 

Le saint chrême (du grec χρῖσμα / khrĩsma, « onguent, parfum ») est un mélange d'huile d'olive et de parfum, destiné historiquement (dans l'Ancien Testament) à oindre soit réellement les rois, puis les prêtres ou bien en figure, les prophètes et utilisé dans certains sacrements chrétiens, comme le baptême, la confirmation, ou l'ordination. Le saint chrême est l'une des trois sortes d'huile sainte utilisées dans la liturgie.

 

Le chrême est un composé d'huile d'olive et de baume, lequel est une espèce de résine très odorante qu'on retire, par incision, de l'arbre nommé Commiphora opobalsamum. Cet arbre croît dans l'Arabie et la Judée. Ce mélange est considéré comme l'emblème de la douceur et de la bonne odeur des vertus d'un disciple de Jésus-Christ (cf. l'odeur de sainteté). Chez les Grecs, le chrême ou myron est aussi composé d'huile d'olive et de baume, mais ils y ajoutent d'autres substances odoriférantes. Les Maronites avant leur réunion à l'Église romaine composaient leur chrême de baume, de safran, de cannelle, d'essence de rose, d'encens blanc, etc…, toutefois la base a été toujours l'huile d'olive et le baume.

L'huile des catéchumènes n'admet aucun mélange. À l'instar de celle des infirmes, elle doit être d'olive. Il n'y a d'ailleurs à proprement parler d'autre huile que celle qui est exprimée du fruit d'olivier, oleum ex oliva. Dans aucun cas il n'est permis d'employer d'autre huile. Saint Cyrille y fait allusion par ces paroles qu'il adresse aux fidèles nouvellement baptisés : « Vous avez été oints d'huile exorcisée et ainsi vous avez participé aux fruits de l'olivier fécond qui est Jésus-Christ ».

Bénédiction du saint chrême

Le saint chrême est béni et consacré par l'évêque au cours de la messe chrismale, messe réunissant tous les prêtres d'un diocèse autour de leur évêque. Cette messe a lieu le Jeudi Saint, mais elle peut être et est souvent déplacée au lundi, mardi ou mercredi saint afin de rassembler plus facilement les prêtres du diocèse.

Utilisation du saint chrême

Vase aux saintes huiles

Le saint chrême est signe de richesse et de bénédiction de Dieu. Il est signe de joie (qu'on songe aux fards et aux huiles parfumées). Il est aussi marque indélébile.

Le parfum du saint-chrême, huile mélangée de baume, signifie la plénitude des dons que l'Esprit-Saint procure. Son usage est prescrit dans tous les sacrements qui confèrent ce que les théologiens appellent un "caractère", une marque définitive : le baptême, la confirmation, l'ordre.

Le pape Benoît XIV édicte les diverses destinations des trois huiles consacrées par les bénédictions de l'Église :

« L'Église emploie l'huile des catéchumènes à la bénédiction des fonts baptismaux, dans l'administration du baptême, dans la consécration des autels fixes ou mobiles, dans l'ordination des prêtres, et dans le couronnement des rois et des reines. L'huile des infirmes (ou des malades) sert pour l'extrême-onction et la bénédiction des cloches. Enfin l'Église fait usage du saint chrême dans les sacrements de baptême et de confirmation, dans la consécration des évêques et celle du calice et de la patène, ainsi que dans la bénédiction des cloches où, comme nous l'avons dit, est aussi employée l'huile des infirmes  ».

 La Chrismation dans l'Église Orthodoxe

L'Église orthodoxe a privilégié l'unité du sacrement du Baptême comme seul sacrement de l'Initiation chrétienne qui comporte les deux onctions baptismales (en Occident donc distinct : Baptême et Confirmation) ainsi que l'Eucharistie. À la différence des Églises occidentales (c'est-à-dire de l'Église catholique romaine et l'Église Anglicane), où la confirmation est réservée à ceux qui ont atteint « l'âge de raison », la Chrismation dans l'Église orthodoxe est normalement administrée aux enfants immédiatement après le baptême et immédiatement (ou, du moins, peu de temps) avant sa réception dans la Sainte Communion.

La chrismation consiste à oindre le nouveau chrétien avec le Saint Chrême qui est une huile sainte (en grec, appelé myron). Le myron est un « mélange de quarante huiles essentielles et d'huile d'olive » (Gialopsos, 35) consacré par l'évêque.

Le chrétien est oint par un signe de croix avec cette huile

sur son front, ses yeux, ses narines, ses lèvres, ses oreilles, sa poitrine, ses mains et ses pieds.

Chaque fois, le prêtre administrant le sacrement dit, « Le sceau du don de l'Esprit Saint. »

Le sacrement de la Chrismation est une extension du jour de Pentecôte, lors duquel le Saint Esprit est descendu sur les Apôtres.

C'est par la Chrismation qu'une personne devient un membre du laos, le peuple de Dieu. L'évêque orthodoxe Kallistos (Ware) de Diokleia explique :

« À travers la Chrismation, tout membre de l'Église devient un prophète, et reçoit une part de la royale prêtrise du Christ; de même tous les chrétiens, parce qu'ils sont chrismés, sont appelés à agir comme témoins conscient de la Vérité. 'Vous avez reçu l'onction (chrisma) de la part de Celui qui est Saint, et vous connaissez toutes choses' (I Jean 2:20). »

Bien qu'elle soit normalement administrée conjointement au Baptême, dans certains cas la chrismation seule peut être donnée afin de recevoir les nouveaux convertis à l'Orthodoxie. Bien que les pratiques à ce sujet varient, en général (spécialement en Amérique du Nord) si un nouveau converti vient à l'Orthodoxie à partir d'une autre confession chrétienne pratiquant le baptême par immersion selon la Formule Trinitaire (« au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit »), il (ou elle) est reçu dans l'Église Orthodoxe à travers le sacrement de chrismation, après lequel il recevra la Sainte Eucharistie. Si, néanmoins, le converti vient d'une confession chrétienne qui baptise au nom de « Jésus seulement » (comme dans certaines églises Pentecôtistes) ou d'une de celles qui ne pratiquent pas le baptême du tout (comme les quakers), le baptême est nécessaire avant la chrismation.

Le rite catholique  

Pour l'Église catholique, le baptême est le premier des trois sacrements de l'initiation chrétienne, avec l'Eucharistie (la communion) et la Confirmation. Pour les personnes ayant l'âge de raison (enfants et adultes), il est précédé d'une période de préparation, appelée catéchuménat, au cours de laquelle le futur baptisé, le catéchumène, découvre la foi pour laquelle il demande le baptême. Pour les nouveau-nés, les parents suivent une préparation au baptême qui les aide à comprendre le sens de ce sacrement.

 Le baptême dans l'Église orthodoxe

Le baptême est la participation, pour chaque chrétien, à la mort et à la résurrection du Christ. C'est pourquoi il est nécessaire à la participation du renouvellement de l'homme dans le Christ. Ce renouvellement, c'est la mort du "vieil homme", du vieil Adam, de l'homme de la Chute, pour "revêtir le Christ", présenté par Saint Paul comme le nouvel Adam.

Le Baptême est donc véritablement une re-naissance

 

 

Baptême catholique

Baptême d'un bébé

Le rite du baptême catholique est le premier des trois sacrements de l'initiation chrétienne, avec l'Eucharistie (la communion) et la Confirmation. Pour les personnes ayant l'âge de raison (enfants et adultes), il est précédé d'une période de préparation, appelée catéchuménat, au cours de laquelle le futur baptisé, le catéchumène, découvre la foi pour laquelle il demande le baptême. Pour les nouveau-nés, les parents suivent une préparation au baptême qui les aide à comprendre le sens de ce sacrement. Pour les adultes, le baptême proprement dit a souvent lieu au cours de la veillée de Pâques.

La célébration est semblable pour tous les baptêmes, bébés, enfants ou adultes. Les parents des très jeunes enfants parlent en leur nom. L'Églises catholique, les Églises d'Orient et les communautés ecclésiales issues de la Réforme reconnaissent mutuellement le même sacrement baptismal, à la suite des progrès dans le dialogue œcuménique, et ce en dépit des différences dans les rites.

La célébration commence par le tracé du signe de la croix sur le front du futur baptisé : le baptême marque le baptisé du signe du Christ. Ensuite, le futur baptisé entre dans l'église, symbolisant que par son baptême, il va entrer dans la communauté chrétienne. Le rite du baptême proprement dit commence par une profession de foi des catéchumènes et leur renoncement à Satan et au mal. Il se poursuit par le rite de l'eau qui constitue le cœur du sacrement.

Par trois fois, le prêtre (ou le diacre) verse l'eau sur le front du catéchumène en prononçant les paroles : « N, je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». Si le baptême se fait par immersion, le prêtre (ou le diacre) plonge le catéchumène trois fois dans l'eau. Ensuite, le célébrant appose le Saint-Chrême (une huile sainte) sur le front du baptisé. Cette huile, qui à l'origine servait à l'onction des rois, des prêtres ou des prophètes, rappelle que le baptisé a la triple vocation de « prêtre, prophète et roi ». L'eau et le Saint-Chrème signifient que le chrétien est baptisé « dans l'eau et dans l'Esprit ». Ensuite le baptisé revêt un vêtement blanc (souvent un bonnet, une brassière ou éventuellement une robe de baptême pour les bébés, une écharpe pour les jeunes et les adultes), signe de la pureté retrouvée. En effet, dans la foi catholique, le baptême efface tous les péchés. Le célébrant remet au baptisé ou à ses parents un cierge, allumé au cierge pascal, symbole de la lumière du Christ.

Il est de tradition de désigner pour le baptisé un parrain et une marraine, personnes elles-mêmes baptisées et confirmées. Historiquement, leur fonction était avant tout d'être des témoins de ce sacrement, au nom de la communauté chrétienne. La tradition a également véhiculé le rôle d’accueillir l’enfant en cas de décès des parents et de lui assurer une vie chrétienne. Aujourd’hui ce sont des personnes avec qui le baptisé aura une relation privilégiée au cours de son enfance et qui sont chargées d'aider le baptisé à grandir dans la foi chrétienne. À l’issue de la cérémonie, le parrain, la marraine et le baptisé (ou ses parents s’il est trop petit) signent le « registre des baptêmes » qui atteste le sacrement. Ce registre est tenu en double, un exemplaire reste à la paroisse, l’autre est conservé à l’évêché. Ces registres, tenus depuis le XVe siècle, sont des mines d’information pour les généalogistes.

 

Baptême orthodoxe

Dans l’Église orthodoxe, le mystère (ou sacrement) du baptême est nouvelle naissance, la participation à la mort et à la résurrection du Christ. C'est pourquoi il est nécessaire à la participation du renouvellement de l'homme dans le Christ.

Ce renouvellement, c'est la mort du « vieil homme », du vieil Adam, de l'homme de la Chute, pour « revêtir le Christ », présenté par saint Paul comme le nouvel Adam. Le baptême est donc véritablement une re-naissance. L'Église étant comprise comme le corps mystique du Christ, le baptême est identiquement entrée dans l'Église et participation à la vie du Christ.

Le baptême dans l'Église orthodoxe n'est pas compris comme un rite de passage seulement symbolique, mais comme étant participation réelle, mystique à la mort et à la Résurrection du Christ. Son efficacité n'est donc pas seulement considérée comme psychique, mais surnaturelle.

Il consiste en une triple immersion faite au nom « du Père du Fils et du Saint Esprit » dans une eau sanctifiée.

 Cérémonie du baptême dans l'Eglise orthodoxe

La cérémonie du baptême dans l'Église orthodoxe est parfaitement semblable à celle décrite par saint Basile de Césarée au IVe siècle, dans son Traité du Saint Esprit.

 

1. Les trois exorcismes

Le Baptême commence par des exorcismes parce qu'il est d'abord libération. Saint Jean Chrysostome le comparait symboliquement à la sortie d'Égypte du peuple Hébreu.

L'exorcisme sous-entend que l'homme est dans ce monde le plus souvent l'esclave inconscient de forces qui le dominent. C'est ainsi que l'ultime demande du Notre Père est d'être délivré du malin.

Le baptême marque ce passage de l'état d'esclave à celui d'homme libéré.

Le prêtre ordonne à « l'esprit de mensonge, l'esprit d'erreur, l'esprit de cupidité et de toute impureté » de quitter celui qui va être baptisé.

Il est délivrance de la « tyrannie » du démon, selon le texte même de l'exorcisme :

"Le Seigneur t’exorcise, Satan, car il est venu dans ce monde et fixa sa demeure parmi les hommes pour abolir ta tyrannie et délivrer le genre humain ; sur la croix il triompha des puissances ennemies, quand le soleil s’est obscurci, que la terre a chancelé, que les tombeaux se sont ouverts et que de nombreux saints ressuscitèrent en leur corps ; par sa mort il a détruit la mort, c’est-à-dire toi-même, le Diable."

 

C'est le diable que le Christ a vaincu par sa Victoire sur la mort, par sa Résurrection. Le Baptême est nécessaire à notre victoire sur les séductions mondaines, le péché et la mort.

Trois exorcismes s'adressent à Satan, en lui ordonnant de se retirer, après lesquels le prêtre souffle trois fois sur candidat au baptême et fait le signe de la Croix sur son front, sa bouche, sa poitrine.

 

2. La conversion

C'est alors que le choix libre, la conversion est possible.

Le prêtre demande alors au candidat au baptême de se tourner vers l'occident, lieu où meurt le soleil, et l'invite à renoncer à Satan.

Après avoir affirmer trois fois avoir renoncé à Satan, le catéchumène tourné jusqu'alors vers l'ouest (où meurt le soleil), se retourne (ce qui est le sens originel du mot conversion) vers l'est, lieu de la naissance du soleil et direction dans laquelle sont bâties toutes les églises. C'est véritablement pour le futur baptisé un changement de cap.

C'est alors que le prêtre lui demande trois fois s'il se joint au Christ.

Après quoi, le prêtre lui demande s'il croit en Dieu. Le candidat au baptême récite à ce moment le Credo.

 

 3. La bénédiction des eaux

C'est à ce moment que commence réellement l'office du baptême.

La sanctification des eaux, comme toute sanctification, n'est pas une transformation de nature des eaux, mais bien plutôt la révélation de leur nature sacramentelle.

L'eau est à la fois ce qui est source de vie, et ce qui nettoie, purifie.

Le même poème de Saint Sophrone est récité pour la bénédiction des eaux du baptême et celui de la Théophanie le 6 janvier. C'est que par le baptême, nous devenons aussi Fils de Dieu. Par ailleurs, selon l'orthodoxie, par son Baptême, le Christ immergé dans les eaux sanctifia ce monde.

 

4. La triple immersion "au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit"

Le candidat au baptême se dépouille alors de ses vêtements, symbolisant le vieux moi, le vieil homme qu'il quitte.

L'immersion totale est noyade du vieil homme, renouvellement dans les eaux transformées par l'Esprit en matrice de vie, participation à la mort et à la résurrection du Christ.

 

5. Le Baptisé revêt la tunique de clarté

Après l'immersion, le baptisé revêt des vêtements neufs, blanc, symbolisant ainsi son passage à un état nouveau, selon l'expression de saint Paul : « vous avez revêtu le Christ ».

"Accorde-moi la tunique de clarté, toi qui te drapes de lumière comme d’un manteau, trésor de tendresse,

ô Christ notre Dieu."

6. La chrismation

La chrismation consiste à oindre d'huile sainte une personne baptisée afin qu'elle reçoive le don du Saint Esprit. Alors que par l'immersion le baptisé meurt et ressuscite avec le Christ, celui qui est chrismé reçoit par ce mystère le don de l'Esprit Saint.

Ce don de l'Esprit Saint est celui qu'ont reçu les Apôtres le jour de la Pentecôte, scellant l'Église dans un même Esprit. En tant que tel, la chrismation est essentielle à l'appartenance du baptisé à l'Église comme participation et communion au l'Esprit de Dieu. C'est, en effet, par la Chrismation qu'une personne devient un membre du laos, le peuple de Dieu. L'évêque orthodoxe Kallistos (Ware) de Diokleia explique en ce sens :

"À travers la Chrismation, tout membre de l'Église devient un prophète, et reçoit une part de la royale prêtrise du Christ; de même tous les chrétiens, parce qu'ils sont chrismés, sont appelés à agir comme témoins conscient de la Vérité. 'Vous avez reçu l'onction (chrisma) de la part de Celui qui est Saint, et vous connaissez toutes choses' (I Jean 2:20)."

La chrismation dans l'Église orthodoxe suit immédiatement le baptême dont on considère qu'elle en est comme l'achèvement et fait partie intégrante de son office, c'est-à-dire de l'intégration du baptisé dans le vie du Christ et de son Corps mystique qu'est l'Église Orthodoxe.

La chrismation consiste à oindre le nouveau chrétien une huile sainte appelée Saint Chrême (en grec, myron) afin qu'il reçoive le don du Saint Esprit. Le Saint Chrême ou Myron est un "mélange de quarante huiles essentielles et d'huile d'olive" (Gialopsos, 35) consacré par l'évêque. Le chrétien est oint par un signe de croix avec cette huile successivement sur son front, ses yeux, ses narines, ses lèvres, ses oreilles, sa poitrine, ses mains et ses pieds. Chaque fois, le prêtre administrant le sacrement dit : « Le sceau du don de l'Esprit Saint ».

 

7. La communion

La communion à la Sainte Eucharistie suit immédiatement la chrismation.

 

 Suite !!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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