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La Physique interdit L'évolution ??

 

Le second principe de la thermodynamique [modifier]

Se fondant sur une simplification du deuxième principe de la thermodynamique, certains scientifiques avancent que la physique interdirait l'évolution.

L'augmentation globale de l'entropie, variable de la thermodynamique quantifiant le désordre statistique d'un système, serait censée interdire l'évolution, qui engendre au contraire la complexité.

Cette affirmation doit être recadrée :

  1. Cette « conclusion » s'applique à l'entropie totale d'un système fermé, ce que la Terre n'est pas. L'entropie peut diminuer localement s'il y a échange d'énergie avec un autre endroit où l'on a une augmentation supérieure de l'entropie : typiquement au niveau du Soleil dans le cas de la vie sur Terre[28]. Ou plus précisément dans la transformation du rayonnement solaire reçu par la Terre.
    Globalement la Terre reçoit de l'énergie sous une forme plus « ordonnée » qu'elle n'en réémet : les rayons solaires sont reçus depuis une zone précise du ciel (le disque solaire), principalement dans le spectre visible ; alors que la Terre réémet cette énergie reçue sous forme de rayonnement infrarouge, par un nombre bien supérieur de photons (~20 fois plus) dans toutes les directions du ciel.
  2. Or les êtres vivants sont tous des systèmes « ouverts » (thermodynamiquement parlant) ; tendant à toutes étapes de leur existence à s'autoconserver, c'est-à-dire à maintenir leur organisation interne au détriment (au prix) d'une production continue « d'entropie », « de désordre » (rejets[29], chaleur[30]) payant ainsi le « tribut » à la règle d'entropie. Ils ne sont aucunement des exceptions à ce principe, contrairement à certaines affirmations péremptoires prétendument définitives[27]. De plus, le second principe est un principe général, qui montre qu'un système donné (vivant ou inerte) peut (ou non) fonctionner ; son type interne de fonctionnement est (ou peut être) expliqué par d'autres sciences (chimie, mécanique, électronique...)
    La possibilité d'évolution des populations d'êtres vivants est parfaitement conforme au second principe, tout comme leur fonctionnement, leur développement, leur conservation. Cette possibilité s'intègre simplement dans cette succession des générations, qui est elle-même parfaitement conforme au second principe.
    L'évolution ne produit pas directement plus « d'informations » ; il est très difficile de préciser « l'information » contenue dans les êtres vivants. Du moins le scénario principal le suggère-t-il à l'échelle des temps géologiques (des centaines de millions aux milliards d'années) ; comme on l'a vu, cette possibilité est conforme au second principe dans la biosphère. Le questionnement se portant sur la (ou les) manière(s) dont ça c'est produit.
  3. Il n'est pas immédiat d'assimiler le désordre statistique d'objets indifférenciés et indépendants comme les molécules d'un gaz parfait et l'entropie au sein d'un système prébiotique comportant différents constituants en interaction chimique. L'évaluation statistique effective des configurations les plus probables est bien moins évidente et rien n'empêche certains constituants de se « construire » aux dépens d'autres.
    Ainsi il est tout à fait faux de prétendre calculer simplement l'apparition de « la vie » en termes de « probabilités » simplistes, comme présenté ici[31], ou parfois ailleurs ! Car ce type de calcul simpliste ignore implicitement complètement tous les cadres dans lequel les diverses réactions ont (ou peuvent avoir) lieu : mares, évents, plages, volcans, argiles, impacts météoritiques/cométaires produisant simplement des peptides...
    Demeurent toujours certaines interrogations techniques concernant les règles de repliement de protéines ; question centrale dans la théorie probabiliste de l'organisation de la vie[32]. Les maladies à prion témoignent de l'importance des différentes règles de pliages des protéines.
  4. La physique comporte déjà plusieurs phénomènes qui peuvent sembler violer le deuxième principe de la thermodynamique si on traduit « entropie » par la notion subjective de « désordre » : avec la formation des étoiles et des galaxies, la nucléosynthèse, l'Univers croît en entropie tout en paraissant plus ordonné.
    Il serait plus précis de dire que la matière se présente bien sous forme de structures plus ordonnées, mais l'Univers dans son ensemble est en fait globalement plus désordonné, principalement par le rayonnement émis lors de la formations de ces structures.

Suite !!

 

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