Maladies cardio-vasculaires !! Statistiques !! Maladies mentales en augmentation chez les femmes !!

 

http://www.cicred.org/rdr/rdr_f/revues/revue71-74/77-71-74_f.html

Prévalence des maladies cardio-vasculaires dans la région de la Méditerranée orientale (Cardiovascular Diseases in the Eastern Mediterranean Region) (p. 97-100)

D'après les données dont on dispose, les cardiopathies ischémiques, l'hypertension et les autres facteurs de risque coronarien, comme le diabète, sont actuellement un problème de santé majeur dans la Région de la Méditerranée orientale. L'évolution des caractéristiques épidémiologiques des maladies consécutives au développement socio-économique rapide, à l'urbanisation et à l'accroissement de la longévité, a contribué à la progression des maladies non transmissibles et a fait des maladies cardio-vasculaires l'une des principales causes de morbidité et de mortalité dans de nombreux Etats Membres. Les données confirment que cette tendance s'est accentuée au cours des deux premières décennies. Les informations dont on dispose donnent à penser que la prévalence de l'hypertension, déjà forte dans de nombreux pays de la région, augmentera encore dans les prochaines années. Bien que l'influence des facteurs géographiques, ethniques et socio-économiques n'ait pas encore été convenablement étudiée, les caractéristiques épidémiologiques et cliniques de l'hypertension ne semblent pas être très différentes de celles que l'on observe dans les pays développés. L'ampleur et le poids croissants des maladies cardio-vasculaires sont déjà ressentis dans la plupart des pays de la Région. En raison des conséquences humaines et économiques considérables de ces maladies et de la demande croissante de services médicaux, ces pays sont de plus en plus nombreux à reconnaître qu'il faut agir. Au cours de l'exercice 1992-1993, la plupart d'entre eux ont établi ou demandé que soit établi un programme de lutte contre les maladies cardio-vasculaires en coopération avec l'OMS. Etant donné le manque de renseignements épidémiologiques précis, la collecte de données et l'appréciation adéquate des facteurs de risque de cardiopathie ischémique coronarienne devraient constituer la base des premières activités dans ce domaine. (PAYS MEDITERRANEEN, MORBIDITE, PREVALENTE, MALADIE CARDIO-VASCULAIRE)

94.77.03 - anglais - Philippe HUNGERBUHLER, Conrad SHAMLAYE, Ministry of Health, Victoria (Seychelles), et Pascal BOVET, Institute for Social and Preventive Medicine, University of Lausanne, Lausanne (Suisse)

Les maladies cardio-vasculaires en Inde (Cardiovascular Diseases in India) (p. 101-107)

En pleine transition épidémiologique, l'Inde est à la veille d'une épidémie de maladies cardio-vasculaires. Les données sur la mortalité par cause indiquent que ces maladies sont déjà une importante cause de mortalité. Les projections démographiques donnent à penser que la mortalité qui leur est imputable augmentera sensiblement avec l'allongement de l'espérance de vie et la modification de la structure par âge d'une population de plus en plus nombreuse. D'après des enquêtes en milieu urbain, la prévalence des facteurs de risque coronarien est déjà très importante, aussi est-il urgent d'agir pour éviter qu'elle ne progresse encore à la faveur du développement socio-économique. Afin de pouvoir planifier et d'entreprendre des actions de santé publique judicieuses et de pouvoir en surveiller convenablement les résultats, il faut axer la recherche sur la surveillance et sur la collecte d'autres données épidémiologiques dans plusieurs régions. (INDE, EPIDEMIOLOGIE, MALADIE CARDIO-VALCULAIRE)

94.77.04 - anglais - YAO Chonghua, Department of Community Health, WU Zhaosu, Department of Epidemiology and Prevention, et WU Yingkai, Beijing Hearth, Lung and Blood Vessel Medical Centre, Beijing (Chine)

Les maladies cardio-vasculaires aux Seychelles (The Cardiovascular Disease Situation in Seychelles) (p. 108-112)

La fréquence des maladies cardio-vasculaires et des facteurs de risque cardio-vasculaires est en progression aux Seychelles. On pense que cette transition épidémiologique vers les maladies chroniques est une conséquence du vieillissement de la population et de la modification des modes de vie liée à l'élévation rapide du niveau de vie. Afin d'éviter la propagation de comportements nuisibles à la santé, et d'obtenir le meilleur rapport coût/efficacité, des mesures préventives doivent être prises rapidement. Aussi s'est-on efforcé, dès 1990, de lancer un programme national de coopération à long terme pour lutter contre les maladies cardio-vasculaires. Ce programme associe des mesures axées sur l'ensemble de la population et des mesures visant des groupes cibles à haut risque. Des objectifs et des activités multisectorielles culturellement acceptables ont été définis et des plans ont été établis pour la surveillance dans le temps des maladies cardio-vasculaires et des facteurs de risque qui leur sont associés, et l'évaluation des activités en cours. (SEYCHELLES, EPIDEMIOLOGIE, MALADIE CARDIO-VALCULAIRE)

94.77.05 - anglais - R. BOEDHI-DARMOJO, Research Institute, Diponegoro University, Semarang (Indonésie)

Evolution des maladies cardio-vasculaires en Chine (The Changing Pattern of Cardiovascular Diseases in China) (p. 113-118)

La morbidité et la mortalité par maladies cardio-vasculaires ont rapidement augmenté entre les années 50 et 80 par suite de l'accroissement de l'espérance de vie et des changements survenus dans les modes de vie. Les maladies cardio-vasculaires sont devenues la principale cause de décès en Chine. Le taux d'incidence des accidents vasculaires cérébraux est élevé chez les Chinois; ils constituent la première ou la deuxième cause de décès. L'hypertension, principal facteur de risque des accidents vasculaires cérébraux et facteur de risque important des cardiopathies ischémiques, est la maladie cardio-vasculaire la plus répandue et elle devrait être prioritaire dans la lutte contre les maladies cardio-vasculaires. Le tabagisme est courant chez les hommes en Chine, d'où l'importance d'axer les activités de prévention sur ce problème dans les prochaines années. Pendant les 20 années de 1970 à 1990, plusieurs programmes communautaires de lutte contre les maladies cardio-vasculaires ont été mis en place en Chine. Le projet OMS MONICA a élaboré des méthodologies normalisées qui sont utilisées pour l'instauration de systèmes de surveillance et d'évaluation des programmes de lutte contre les maladies cardio-vasculaires. Une stratégie nationale à long terme pour la prise en charge des maladies cardio-vasculaires et la lutte contre ces maladies doit être mise au point d'urgence. (CHINE, EPIDEMIOLOGIE, MALADIE CARDIO-VASCULAIRE, POLITIQUE SANITAIRE)

94.77.06 - anglais - Walinjom F.T. MUNA, Faculty of Medicine and Biomedical Sciences, University of Yaounde I, Yaoundé (Cameroun)

Caractéristiques des maladies cardio-vasculaires en Indonésie (The Pattern of Cardivascular Diseases in Indonesia) (p. 119-124)

L'amélioration des conditions socio-économiques en Indonésie s'accompagne de ce qu'il est convenu d'appeler la transition épidémiologique, c'est-à-dire que le pays doit continuer de lutter contre les maladies infectieuses toujours prédominantes, tout en faisant face à l'émergence de maladies non transmissibles, comme les maladies cardio-vasculaires. Les résultats d'enquêtes communautaires récentes montrent que ces dernières, en particulier les cardiopathies ischémiques, l'hypertension et ses séquelles, sont une cause croissante de morbidité et de mortalité, notamment parmi les personnes âgées, tandis que les cardiopathies rhumatismales et congénitales continuent de régresser. Face à cette situation, l'Indonésie s'est jointe au projet MONICA de l'OMS en tant que membre associé. La première enquête sur les facteurs de risque dans la population, effectuée en 1988 auprès d'un échantillon aléatoire de 2.073 sujets, a mis en évidence des facteurs de risque importants, tels que l'hypertension, le tabagisme, ou l'absence d'activité physique. Les taux de lipides sériques sont jugés faibles par rapport aux valeurs relevées en Occident, mais ils sont supérieurs à ceux qui sont enregistrés au Japon. La prévalence de l'hypertension était de l'ordre de 5 à 15% parmi les adultes, dépassant 20% chez les sujets de 50 ans et plus. Une plus grande attention sera accordée aux programmes de prévention primaire et primordiale, notamment à l'éducation sanitaire à tous les niveaux. Le gouvernement doit collaborer avec les ONG pour mener à bien cette tâche essentielle. (INDONESIE, EPIDEMIOLOGIE, MALADIE CARDIO-VASCULAIRE, ENQUETE SANITAIRE)

94.77.07 - anglais - Eric S. NICHOLLS, Armando PERUGA et Helena E. RESTREPO, Pan American Health Organization (PAHO/WHO), Washington, DC (E.U.)

Les maladies cardio-vasculaires en Afrique (Cardiovascular Diseases in Africa) (p. 125-132)

Le manque de données de base exactes sur les maladies cardio-vasculaires en Afrique est un obstacle majeur à toute analyse exhaustive de la question. Il y a cependant tout lieu de penser que l'éventail et le profil de ces maladies dans la région ressemblent de plus en plus à ce que l'on observe dans les pays développés. Les facteurs de risque classiques semblent être en progression et les tendances observées laissent supposer que le tabagisme pourrait atteindre, ou même dépasser les niveaux enregistrés dans de nombreux pays développés. Les maladies cardio-vasculaires infectieuses et inflammatoires sont peut-être encore prédominantes, mais en raison de l'insuffisance des techniques de diagnostic disponibles, il est difficiles d'étayer cette affirmation. La prévalence du rhumatisme articulaire aigu et des cardiopathies rhumatismales reste élevée; il est vrai cependant que de nombreux pays ne tirent pas suffisamment parti des possibilités de prévention par l'éducation et par d'autres moyens. L'hypertension dont la fréquence est supérieure à la fourchette 5 à 10% dans la plupart des régions rurales et à 12% dans la plupart des zones urbaines, et les complications qui en résultent, comme les accidents vasculaires cérébraux, les défaillances cardiaques et les insuffisances rénales, sont l'une des principales causes de morbidité et de mortalité. L'hypertension est considérée à juste titre comme le principal problème de santé publique dans la majorité des pays africains. Les cardiomyopathies sont fréquentes, mais les obstacles à l'acquisition et à l'application de techniques de diagnostic précises vont de pair avec les options thérapeutiques trop limitées pour la plupart des Africains qui souffrent de ces maladies. La prévalence de l'athérosclérose, des cardiopathies ischémiques et de leurs complications, comme l'infarctus du myocarde, et des autres maladies dégénératives reste faible, mais la situation évolue rapidement, en particulier dans les zones urbaines, où il existe des moyens de diagnostic adéquats. On pense que cette évolution est due en grande partie à la modification des modes de vie, aux comportements à risque, au régime alimentaire, aux attitudes culturelles et à d'autres conséquences de l'urbanisation rapide et des tendances démographiques. La connaissance des facteurs de risque et des états qui leur sont associés comme la dyslipidémie, le diabète, l'obésité, l'embolie pulmonaire et les thromboembolies, reste fragmentaire et incomplète. Les mesures prophylactiques et thérapeutiques applicables aux maladies cardio-vasculaires ont généralement un coût direct et indirect assez élevé - problèmes d'observance, d'accessibilité, d'applicabilité, etc. Elles nécessitent des budgets qui dépassent les moyens dont disposent actuellement de nombreux pays d'Afrique au sud du Sahara. Il est nécessaire d'entreprendre des recherches spécifiques et pluridisciplinaires, menées en collaboration, sur les aspects généraux des maladies cardio-vasculaires en Afrique. Les premières mesures importantes qui seront prises dans ce sens permettront d'obtenir les données de base nécessaires. Ces recherches fourniront au moins une base de données que les pays concernés pourront utiliser pour définir de façon rationnelle leurs priorités en matière de santé, compte tenu de leur budget limité et des autres problèmes de santé dominants. (AFRIQUE, EPIDEMIOLOGIE, MALADIE CARDIO-VALCULAIRE)

94.77.08 - anglais - Eric S. NICHOLLS, Armando PERUGA et Helena E. RESTREPO, Pan American Health Organization (PAHO/WHO), Washington, DC (E.U.)

Mortalité par maladies cardio-vasculaires dans la région des Amériques (Cardiovascular Disease Mortality in the Americas) (p. 134-150)

Malgré des différences entre les sous-régions, les profils de mortalité ont beaucoup évolué dans la plupart des pays du continent américain. Tandis que les maladies non transmissibles, et en particulier les maladies cardio-vasculaires, ont proportionnellement augmenté comme cause de décès, les taux ajustés de mortalité par âge imputables à toutes les maladies cardio-vasculaires sont en baisse dans 13 des 15 pays choisis pour cette étude. La moitié environ des pays ont accusé une baisse du taux de mortalité par cardiopathie ischémique et l'autre moitié une augmentation de ce taux, tandis que les taux de mortalité par maladies cérébrovasculaires et maladies hypertensives ont baissé dans tous les pays sauf quatre. Le rapport de la mortalité par cardiopathie ischémique à la mortalité par maladies cérébro-vasculaires a aussi progressé, la mortalité par maladies cérébro-vasculaires ayant accusé une baisse plus sensible, sauf dans deux pays où la mortalité par cardiopathie ischémique a davantage régressé. A de très rares exceptions près, les rapports de mortalité hommes-femmes ont augmenté pour toutes les maladies cardio-vasculaires, la cardiopathie ischémique et les maladies cérébro-vasculaires, signe d'une baisse supérieure de la mortalité chez les femmes. En règle générale, la mortalité par toutes les maladies cardio-vasculaires a baissé dans la quasi-totalité des groupes d'âge dans les pays des sous-régions d'Amérique du Nord, du Cône sud, des Caraïbes anglophones et des Andes, tandis qu'une augmentation a été enregistrée dans d'autres pays des sous-régions d'Amérique centrale et des Caraïbes latines. L'ampleur des changements a été rapprochée du niveau initial de la mortalité et de la date à laquelle la baisse s'est amorcée. Les pays où les taux de mortalité initiaux étaient plus élevés ont commencé plus tôt et ont accusé la baisse la plus marquée, contrairement aux pays où les taux initiaux étaient relativement plus faibles, et où les taux de mortalité continuent d'augmenter. On ne dispose pas d'informations suffisantes pour élucider les déterminants des changements décrits, mais on s'est interrogé sur le rôle possible de divers facteurs tels que les changements démographiques et socioculturels, l'évolution des modes de vie et les changements qui s'ensuivent dans la prévalence des facteurs de risque de maladies cardio-vasculaires et, enfin, l'utilisation accrue des technologies diagnostiques et thérapeutiques de pointe. (AMERIQUE LATINE, AMERIQUE SEPTENTRIONALE, EPIDEMIOLOGIE, MALADIE CARDIO-VASCULAIRE)

1993 - VOLUME 46, NUMERO 3
LA TRANSITION SANITAIRE DANS LES PAYS DE L'EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE ET LES NOUVEAUX ETATS INDEPENDANTS DE L'EX-URSS

94.77.09 - anglais - Arun NANDA, Anatoly NOSSIKOV, Remigijus PROKHORSKAS et Mirvet H. Abou SHABANAH

La santé dans les pays d'Europe centrale et orientale de la Région européenne de l'OMS: aperçu général (Health in the Central and Eastern Countries of the WHO European Region: An Overview) (p. 158-165)

D'énormes changements d'ordre social, politique et économique ont ébranlé les PECO/NEI depuis la fin des années 1980, en particulier la révélation d'un fossé qui ne cesse de se creuser dans le domaine de la santé entre ces pays et les autres Etats membres de la Région européenne. La persistance de problèmes économiques et leur incidence sur la santé rendent encore plus urgente l'aide de la communauté internationale. Des tendances divergentes sont apparues au milieu des années 1970 en ce qui concerne l'espérance de vie, et l'écart a continué de s'élargir dans les années 1980 pour toutes les grandes causes de décès, particulièrement les maladies cardio-vasculaires. La situation est plus grave dans les NEI que dans les PECO et c'est dans les pays d'Asie centrale qu'elle est la pire. En 1990, le taux de mortalité infantile le plus élevé dans ces pays représentait 8 fois le meilleur taux enregistré ailleurs dans la région. Les indications fournies par les données sur la mortalité sont confirmées par d'autres données, même si ces dernières sont fragmentaires. Il n'y a pas, en matière de santé, une raison précise à ce fossé, mais plusieurs facteurs contributifs, notamment la prévalence croissante de facteurs de risque majeurs liés au mode de vie et à l'environnement et aussi le manque d'efficacité et de rentabilité des systèmes de soins de santé. La situation actuelle et les perspectives à court terme sont moyennes, mais il est vraisemblable que les tendances négatives qui se dégagent des tableaux de mortalité et de morbidité vont se maintenir un certain temps. On aurait certes pu éviter en grande partie les plus grands problèmes de santé de la période de transition dans les PECO/NEI, mais il est incontestable que vouloir faire aujourd'hui des économies aux dépens de la santé va coûter très cher demain. (EUROPE ORIENTALE, COMMMNAUTES D'ETATS INDEPENDANTS, ETAT SANITAIRE, ESPERANCE DE VIE, CAUSE DE DECES)

94.77.10 - anglais - Mikko A. VIENONEN, Health Services Management, et W. Cezary WLODARCZYK, Health Economics, WHO Regional Office for Europe

Les réformes en santé sur le continent européen: évolution, révolution ou mouvement de bascule? (Health Care Reforms on the European Scene: Evolution, Revolution or Seesaw?) (p. 166-169)

En gros, on peut dire que, jusqu'à la fin des années 1980, trois modèles ont caractérisé la carte de l'Europe du point de vue des prestations de santé. Le modèle de Beveridge plongeait ses racines dans le service national de santé du Royaume-Uni, le modèle de Bismark concernant l'assurance-maladie a vu le jour en Allemagne et le modèle de Sémashko centralement dirigé a été mis au point en URSS. Ces trois modèles font actuellement l'objet de réformes dont les finalités, analogues, sont exprimées dans un langage identique. Les différences au niveau du contenu et du rythme des réformes sont liées aux différences de situation et de modèle dans l'organisation et le financement des soins dans les différents pays. Pratiquement tous les pays d'Europe centrale et orientale et les nouveaux Etats indépendants ont affirmé leur volonté de modifier le financement de leurs services de santé pour passer d'un système dirigé centralement à une structure fondée sur le principe de l'assurance-maladie, c'est-à-dire passer du modèle de Sémashko au modèle de Bismark. La Hongrie, la République Tchèque, la Slovaquie et certains autres pays d'Europe centrale et orientale ont déjà adopté et appliqué une législation sur l'assurance-maladie, mais d'énormes problèmes sont apparus sous forme de déficit, que le budget de l'Etat doit combler. Les nouveaux Etats indépendants suivent le rythme, mais on n'a pas vu jusqu'ici de changement concret. Dépasser le stade des slogans populaires que sont la privatisation et l'économie de marché est difficile en période d'instabilité politique, où une véritable transition signifiera forcément un réajustement sous forme de réductions et de compressions et une réorganisation douloureuse des priorités des services de santé. (EUROPE ORIENTALE, COMMUNAUTE D'ETATS INDEPENDANTS, POLITIQUE SANITAIRE)

94.77.11 - anglais - Jane SALVAGE, Nursing and Midwifery, WHO Regional

Déterminants psychosociaux de la santé mentale des femmes (Psychosocial and Mental Health Aspects of Women's Health) (p. 234-236)

Les études conduites au sein d'une collectivité ou parmi les patientes en quête de traitement montrent qu'un nombre exceptionnellement élevé de femmes sont démesurément touchées par les problèmes de santé mentale et que leur vulnérabilité est étroitement liée à leur statut marital, à leur travail et au rôle qu'elles assument dans la société. L'étude de la santé mentale des femmes ne saurait être dissociée de celle des problèmes sociaux, politiques et économiques auxquels elles sont confrontées. Lorsque l'on examine la situation des femmes dans la société, on constate que l'infrastructure sociale actuelle fournit des raisons en quantité amplement suffisante pour expliquer la dépression et l'anxiété qui affectent trop souvent les femmes. (CONDITION FEMININE, SANTE MENTALE, PROBLEME SOCIAL)

94.77.21 - anglais - Lee-Nah HSU, Programme on Substance Abuse, WHO, Geneva (Suisse)

Santé de la famille et usage de substances psychoactives (Family Health and the Use of Psychoactive Substances) (p. 237-241)

Les toxicomanies s'étendent actuellement à des pays jusqu'ici épargnés; elles atteignent tous les groupes d'âge, y compris les personnes âgées et les femmes: la famille risque donc de plus en plus d'être touchée alors même qu'elle peut jouer un rôle capital en matière de prévention, de traitement et de réadaptation. La famille est le cadre où s'acquièrent les comportements propices à la santé et notamment les façons de gérer les problèmes liés à l'abus des drogues. L'aptitude des membres de la famille à faire face aux différentes circonstances de la vie dépend des modèles de rôles comportementaux disponibles, de la qualité des communications existant entre eux ainsi que des options qui leur sont offertes au sein de la collectivité. En renforçant le maillage social et les mécanismes de réaction des familles, on pourra vraisemblablement réduire la demande mais aussi les conséquences de l'usage des drogues pour les membres de la famille. (TOXICOMANIE, MILIEU FAMILIAL, EDUCATION SANITAIRE)

94.77.22 - anglais - Carl TAYLOR, Stella GOINGS, Johns Hopkins Institute of International Programs, The Johns Hopkins University, Baltimore, MD (E.U.), David SANDERS et Mary BASSETT, Department of Community Medicine, University of Zimbabwe School of Medicine, Harare (Zimbabwe)

Egalité dans les soins de santé: le cas du Zimbabwe (Surveillance for Equity in Maternal Care in Zimbabwe) (p. 242-247)

Après l'accession à l'indépendance du Zimbabwe, le grand espoir et la promesse d'amélioration qu'impliquaient les efforts déployés pour promouvoir des soins de santé équitables ont commencé à se concrétiser au cours des trois premières années marquées par des progrès spectaculaires. La volonté de corriger des inégalités non moins discriminatoires que dans n'importe quel autre pays s'est traduite par le développement rapide de l'infrastructure des centres de santé et par l'amélioration des hôpitaux de district. L'un des principaux obstacles résidait dans la structure héritée de l'administration coloniale d'un système profondément enraciné de soins de santé sophistiqués réclamant des technologies de pointe, qui continuait à monopoliser les ressources disponibles. En dépit de cet excellent début, la mise au point de services conçus pour les pauvres a été contrecarrée par la récession et la sécheresse persistante, ainsi que par des manoeuvres de déstabilisation militaire d'origine extérieure. Les coupures imposées aux budgets des soins de santé ont été particulièrement sévères du fait de la politique d'ajustement économique voulue par le FMI. Des pressions politiques ont amené le système de santé à se tourner vers l'initiative privée, ce qui a marqué le retour des anciennes formes de discrimination favorables aux Blancs et aux citadins. Les efforts déployés pour promouvoir la surveillance des cas à haut risque n'ont eu que peu d'effets sur les pauvres et les habitants des zones reculées. Plus qu'une réalité, l'égalité est devenue symbole. Le Gouvernement du Zimbabwe reste attaché à son engagement d'atteindre ses objectifs premiers d'égalité dans le cadre du système de soins de santé primaires. Les institutions internationales souhaiteraient également trouver le moyen d'aider à réorienter les services de santé. Autant reconnaître que la situation sanitaire ne sera guère améliorée tant que des services ne seront pas offerts à ceux qui en ont le plus grand besoin. Les disparités qui caractérisent les soins dispensés aux mères sont particulièrement graves et ne peuvent être améliorées que par l'établissement d'une infrastructure susceptible d'assurer la prestation de services prénatals et obstétricaux. Le moment semble venu d'expérimenter la surveillance de l'égalité pour mieux tirer parti des ressources limitées et dispenser aux mères qui en ont le plus besoin des services conçus à leur intention. Il est proposé de mettre en oeuvre un système d'enquêtes périodiques en vue d'identifier les catégories de femmes les moins touchées par les services de santé maternelle et de prendre les mesures en rapport avec les principales causes de mortalité et de morbidité maternelle. Un processus serait alors instauré qui permettrait d'adapter les solutions aux conditions locales de façon à la fois rentable et durable. On pourrait ainsi identifier les interventions qui revêtent une priorité absolue et les mettre en oeuvre à l'échelle locale grâce à une infrastructure de soins de santé renforcée et à la participation de la collectivité. Les recherches sur les systèmes de santé dans des zones d'expérimentation pourraient contribuer à leur extension nationale. (ZIMBABWE, SANTE DE LA MERE ET DE L'ENFANT, EGALITE DES CHANCES, POLITIQUE SANITAIRE)

 

Suite !! 

 

 

 

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