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Mystère non élucidé ??

 

http://www.atoi2voir.com/atoi/visu_article.php?id_art=335&n1=1&n2=49&n3=0

 

Origine des espèces : un mystère non encore élucidé

par T.G.

On pense que les faits scientifiques révèlent l'origine des espèces mais il y a plus de questions soulevées que de problèmes résolus...

Sur terre, nous avons des traces indiscutables de la vie passée : ce sont les fossiles. Lorsqu'ils sont assez nombreux, ils fournissent une somme de renseignements considérée aujourd'hui comme suffisamment fiable. Cependant, il faut bien distinguer les faits -ce que l'on trouve vraiment- de leur interprétations, c’est-à-dire des hypothèses que l’on avance pour les expliquer.

Les faits scientifiques et les questions qu'ils posent


Ce que l'on sait de façon sûre concernant les espèces fossiles :

1) "Les animaux ou les plantes apparaissent dans les couches géologiques d'une façon abrupte, avec des formes relativement évoluées" écrit Eric Buffetaut, célèbre paléontologue français (1). Autrement dit,  des espèces animales et végétales parfaitement abouties et adaptées à leur milieu, ayant existé par le passé, sont retrouvées dans le sol, sans qu’il y ait d’indices concernant leur origine.
C'est là tout le mystère qui tient en haleine les scientifiques depuis deux siècles : comment ces espèces sont-elles apparues sur terre ?
Les faits scientifiques posent ici leurs limites : ils ne disent rien quant à l’origine des êtres vivants retrouvés. Pour expliquer cette origine, tout est question en réalité d'interprétation. L’hypothèse qui prévaut actuellement est celle d’une transformation des espèces les unes en les autres (théorie de l’évolution, posée par Darwin). C’est-à-dire que l’on pense que les espèces fossiles retrouvées seraient issues d’espèces plus anciennes, qui se seraient transformées avec le temps.
On a cherché alors des "chaînons manquants", c'est-à-dire des espèces intermédiaires entre deux autres, qui auraient pu apporter la preuve de cette hypothèse. Mais on n’a jamais trouvé aucune espèce qui soit une transition entre deux autres. Maintenant les paléontologues admettent qu'ils n'en trouveront jamais. L’hypothèse de l’évolution demeure, mais on n’a pas encore trouvé comment expliquer de façon sûre la transformation supposée des espèces...

2) Il y avait profusion d'espèces dans le passé, la plupart du temps dès l'apparition d'un genre (groupe d'individus partageant plusieurs caractéristiques). Le nombre de formes de vies animales et végétales était innombrable, par exemple au cambrien, où les formes de vie ont littéralement "explosé" dans tous les milieux. L'arbre de l'évolution "classique" (représenté comme un arbre généalogique : une espèce ancestrale donnant une multitude d'espèces plus récentes) est à mettre aux oubliettes. "Aujourd'hui, à la surprise générale, de nouvelles découvertes montrent que les racines de l'arbre ne sont pas telles qu'on croyait. Il y a plus de richesse biologique à la base de l'arbre que ne le laissait supposer la simplicité des micro-organismes"(2). Comment autant de variétés d'espèces ont-elles pu apparaître "d'un coup" ? Les faits scientifiques ne donnent pas l'explication. Il faut faire là aussi des suppositions...

3) Les plantes et les animaux apparaissent indubitablement "faits" pour ce qu'ils sont, adaptés à leur environnement et adaptés les uns aux autres (les insectes aux fleurs par ex.). C'est ce qu'on appelle le finalisme : les êtres vivants sont "conçus" pour un but précis. Comment ont-ils été formés d'une façon si parfaite ?

4) La succession d'apparitions d'espèces au cours du temps est faite non de façon hasardeuse, mais suit une orientation qui va des formes les plus "simples" jusqu'aux êtres les plus "compliqués" (en terme de structuration biologique) et plus "intelligents", pour aboutir à l'homme (cela ne veut pas dire qu'il y a des êtres "inférieurs" et d'autres "supérieurs", ces notions étant purement philosophiques et non biologiques). Pourquoi et comment ce schéma progressif et dirigé s'est-il mis en place ? Qu'est-ce qui en contrôle la réalisation ? Là encore, les faits scientifiques sont muets : ils n'indiquent pas la réponse. Le mystère demeure...

Questions et limites de la science

Comment la merveilleuse adaptation des espèces vivantes à leur milieu s'est-elle opérée ? Quelquefois, insectes et plantes sont tellement tributaires l'un de l'autre que si l'un disparaît l'autre aussi. Les deux ont sans doute vu le jour en même temps sans quoi ils n'auraient pas survécu. Mais comment est-ce possible dans le même lieu, au même moment ? On n'a toujours pas trouvé d'explication scientifique à cette énigme, comme pour l'ensemble des faits mentionnés ci-dessus.

Dans un article (3), Etienne Klein, physicien, écrit :

"Ainsi, dans les faits, les sciences ne saisissent que des origines relatives, c'est-à-dire des dates de commencement ou des contextes de premières apparitions. En d'autres termes, elles se heurtent à la notion d'origine prise dans son sens absolu, du passage du non-être à l’être. Ces difficultés avec ce qu'il peut y avoir en amont d'une genèse résultent du besoin de toute science, pour se construire, d'un "déjà-là". Or l'origine, au sens absolu du terme, ne fait précisément pas partie du déjà-là. Elle correspond à l'émergence d'une chose en l'absence de cette chose : rien n'est encore puis soudain, quelque chose advient. Comment la science peut-elle donner un statut à une telle singularité ? Personne ne sait, et c'est bien pourquoi la question de l'origine absolue reste une question métaphysique."

C'est à ce niveau que s'ouvre le débat sur les origines des espèces et que sont proposées les hypothèses  explicatives (évolution classique, nouvelle évolution, transformisme divin, créationnisme, etc.). C'est aussi à ce niveau que la science s'arrête et que l'on entre dans le domaine de la métaphysique, comme dit Eric Klein. Car il faut bien être conscient d'une chose : la science proprement dite ne peut pas dire d'où viennent les espèces. Les théories que l'on enseigne ici ou là, ne sont que des hypothèses philosophiques ou spirituelles (voir l'article : "raison et foi s'opposent-elles").

Notes : 1) 1) Eric Buffetaut, Pour la Science, n° 267, 2000, p 52-57 ; retour au texte
2)  2) Ford Doolittle, Pour la Science, n°270, 2000,  p 84-89 ; retour au texte
3)  3) Etienne Klein, Pour la Science, janvier/mars 2004, p3

http://www.atoi2voir.com/atoi/visu_article.php?id_art=170&n1=1&n2=49&n3=90

En y regardant bien, on peut comprendre pourquoi le débat est si vif entre militants évolutionnistes et créationnistes (qui ont surtout lieu aux Etats Unis). C'est qu'en réalité, il ne s'agit pas d'un débat scientifique (même de la part des évolutionnistes) mais bel et bien d'un débat philosophico-religieux.

En effet, s'il y a conflit la plupart du temps, c'est parce que l'une et l'autre parties ne se rendent pas compte qu'elles discutent en réalité, non de théories scientifiques, mais de la façon dont l'une et l'autre conçoivent la vie et l'univers. On discute philosophie, cosmogonie et non science.

Qui a fait les lois de la nature ? Qu'est-ce que la vie ? D'où vient-elle ? Pourquoi ? Seules les croyances font dire aux uns que c'est le hasard (hypothèse rationaliste du "non-dieu"), et aux autres que c'est Dieu (hypothèse croyante). Débattre sur ces points s'inscrit en effet dans le registre de la philosophie ou de la foi, mais pas de la science. La science ne peut pas répondre à ces questions car elles dépassent le cadre de ses investigations. Ainsi, lorsque l'on avance des arguments "scientifiques" d'un côté comme de l'autre, en réalité, bien souvent, c'est son idéologie sous-jacente que l'on défend.

 

* Les évolutionnistes qui prennent fortement partie dans le débat sont le plus souvent des athées convaincus. Ils conçoivent la vie d'une façon purement mécanique. 
La science essaie de découvrir au mieux les lois qui régissent notre univers, mais elle est incapable de dire pourquoi il y a ces lois, ni d'où elles viennent. On peut faire l'hypothèse scientifique que les espèces se sont transformées de l'une en l'autre au cours du temps. Mais en tant que scientifique, on ne peut pas affirmer que cela est UNIQUEMENT dû au hasard des sélections naturelles et autres facteurs évoqués classiquement. Qui gouverne les lois de la vie ? Pourquoi ? Dans quel sens ? Dire que c'est le hasard est un présupposé non pas scientifique mais idéologique, philosophique. Et en philosophie, ça porte un nom : c'est le rationalisme, la façon athée de voir le monde.

En Occident, on nous présente toujours les choses comme s'il y avait d'un côté des évolutionnistes représentant la vérité de la science (sous-entendu : leurs propos sont fiables, crédibles, sérieux, car fondés sur des faits réels) et de l'autre des chrétiens qui se disent scientifiques mais qui ne présenteraient que des convictions personnelles de l'ordre de la foi. Il s'exerce une véritable pression à tous niveaux sur tous ceux qui osent dire qu'ils pensent différemment des athées. Disons-le tout net : c'est tout simplement scandaleux (voir à ce sujet : un film au pilon).

Cette façon de voir les choses est fausse, méprisante pour les confrères croyants et conduit immanquablement à une impasse. Car il n'y a pas de conflit entre la science et la foi. L'une et l'autre traitent de sujets très différents. Toutes deux  répondent à des questions auxquelles l'autre ne peut répondre.

Dire que la science est enfin arrivée à expliquer véritablement le monde, et que la théorie qui nie toute intervention surnaturelle est le seul fait valable sont des malhonnêtetés intellectuelles.
* Dire que Dieu est Créateur, n'est pas non plus une démarche scientifique.
Si l'on parlait de science, on s'attacherait à discourir uniquement sur les mécanismes supposés de la transformation des espèces. Par exemple dire que les mutations ne peuvent pas être à l'origine de la diversité des epsèces est juste : c'est un fait scientifique. Mais nous ne pouvons pas partir de cela pour en déduire que Dieu est à l'origine des espèces. Les croyants qui se conduisent de la sorte agissent sans s'en rendre compte comme les évolutionnistes athées : ils débordent le cadre de la science. Dieu ne se perçoit que par la foi.

Il est  vraiment triste et honteux de voir qu'aux Etats-Unis certains créationnistes désirent imposer leurs opinions aux autres. Nul ne détient la vérité absolue et nul n'a surtout le droit d'obliger les autres à penser comme lui. En agissant ainsi, les fondamentalistes créationnistes ne font que discréditer la foi en Dieu. Dieu n'a pas besoin qu'on le défende : c'est dans l'amour qu'il se révèle.

 
En conclusion, la science pure cherche à trouver les traces de vies qu'il y eut sur notre planète, et à en reconstituer l'histoire des passages. Plusieurs théories peuvent être émises. Mais la science ne pourra jamais dire d'où vient la vie et quel est son moteur, car ce n'est pas son registre. Chacun a donc la totale liberté de postuler que c'est Dieu ou le hasard qui en est l'origine et le moteur. Chacun devrait avoir la liberté de dire ses convictions, sans qu'il y ait de pression de quelqu'ordre que ce soit de la part de l'autre partie. Pour cela, chacun devrait avoir l'honnêteté de préciser que c'est une opinion/conviction d'ordre religieux, et non scientifique.

http://www.portstnicolas.net/Croyant-et-scientifique-J-assume.html

Témoignage de Michel Menvielle, physicien spatial
Croyant et scientifique... J’assume !

Enseignant-chercheur, travaillant dans un laboratoire du CNRS, mon travail de recherche porte sur l’application de méthodes physiques à l’étude de la Terre et l’exploration d’autres planètes - Mars en ce qui me concerne. Il m’a ainsi conduit à participer à une des grandes aventures actuelles : l’exploration du système solaire, notre voisinage immédiat dans l’univers. Il faut souvent dix ans pour préparer une mission interplanétaire, avec le risque de tout perdre dans l’espace, avant même d’avoir fait la première observation. Et malgré cela, bien peu renoncent. Je me suis souvent demandé pourquoi. Ma réponse est que, dans cette affaire, la science est l’outil qui permet de repousser encore plus loin la limite des ’Terra incognita’, et offre l’opportunité - et la chance - d’être partie prenante de cette quête qui traverse l’humanité : "Qu’y a-t-il là-bas, au-delà de ce qui est connu ? "

Mon travail de chercheur repose sur un postulat : une construction intellectuelle permet de rendre intelligible ce que nous observons, d’en comprendre l’évolution passée et d’en anticiper le comportement futur. Mon expérience personnelle m’a toujours montré que ce postulat ne s’applique pas dès lors qu’il s’agit de questions telles que : "Qui suis-je ? Pourquoi suis-je là, moi ? Qu’y a-t-il après la mort ?". Ma conviction est que la science ne sait pas, et ne saura jamais répondre aux questions constitutives de l’humanité. Chacun de nous est unique. L’aventure humaine n’est pas un phénomène dont le comportement pourra être prévu à l’avance, lorsque les progrès de la science seront suffisants. L’énigme ainsi laissée béante est fondamentale : c’est la condition pour que notre liberté ne soit pas simple illusion.

Depuis bientôt trente ans, je lis régulièrement la Bible avec d’autres. Cette lecture m’a permis de remettre en question mes représentations de Dieu, et de réinvestir personnellement ce qui m’avais été transmis par mon éducation catholique. Beaucoup de choses ont été ainsi jetées bas, mais, curieusement, quelque chose a émergé, et résisté à toutes les remises en causes : l’intuition de la présence au plus profond de moi de quelque chose d’indicible, hors du champ d’investigation des sciences, y compris les sciences humaines. Accompagné par d’autres, j’en ai progressivement découvert l’existence. La meilleure - ou la moins mauvaise - image que j’ai trouvée pour décrire cette présence est celle d’une source qui sourd, et dont l’eau irrigue mon regard sur moi-même et sur les autres, si je ne l’empêche pas de couler. Et j’ai lu dans la Bible le témoignage de ceux qui, avant moi, avaient fait la même expérience. Ils ont progressivement compris qu’elle manifeste la trace en chacun de nous du divin, d’un tout autre dont le nom même est indicible.

Dans le récit de la Genèse, la création nous est confiée. Ma conviction est que ce n’est pas pour la garder en l’état, comme une pièce de musée, mais pour la comprendre de mieux en mieux et pouvoir ainsi en retirer toujours plus de fruit. Repousser la limite des ’Terra incognita’ participe de cette démarche, car cela nous permet d’acquérir de plus en plus de pouvoir sur la création : ce faisant, nous y occupons pleinement notre place. La façon dont nous utilisons ce pouvoir, au bénéfice ou au détriment de l’homme et de la nature, est le fruit de nos choix. C’est devenu un lieu commun de dire que les progrès scientifiques nous confrontent à des choix de plus en plus lourds de conséquences : je pense qu’il nous faut de plus en plus de maturité humaine pour les assumer. Cette maturité est pour moi indissociable d’une profonde unité personnelle. En ce qui me concerne, mon compagnonnage avec les textes bibliques a eu un rôle essentiel dans ce chemin - jamais achevé - vers moi-même.

 

Suite !! 

 

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