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Personnalités multiples ??

 

Commentaires personnels : Je tiens tout particulièrement à m'excuser auprès de toutes les personnes, desquelles j'ai été dans l'obligation morale de prendre des parties de leurs travails, et je les remercie d'avance pour leurs compréhensions. Je tiens à leurs préciser que c'est à cause de la gravité de la situation, que je me permets de passer outre la façon de faire habituelle. Merci de votre compréhension !

http://books.google.sn/books?id=32EdIGCYXSoC&pg=PA140&lpg=PA140&dq=personnalit%C3%A9s+multiples+statistiques&source=bl&ots=pIjkkhzS9I&sig=pI3CZdYF7JxYsKZVnw_lQkui0E4&hl=fr&ei=7HGwTNWkGMOQjAe0tuFc&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=10&ved=0CDwQ6AEwCQ#v=onepage&q&f=false

Le sabbat des sorciers en Europe: XVe-XVIIIe siècle : colloque international ...

 Par Nicole Jacques-Chaquin,Maxime Préaud

On rappela la psychiatrisation progressive aux 18ème et 19ème siècle, de ceux qu'on appellerait désormais les "démonopathes", et la relégation du sabbat du côté de l'imaginaire et du fantasme.

Et sa curieuse réémergence, au XXème siècle, dans le "réel", via les "témoignages", évoqués par certains psycho-thérapeutes américains, d'enfants et de malades souffrant de troubles psychiques, donnant lieu, de nouveau, à des procès.

La question du témoignage fut aussi au centre des débats.
Outre les aveux des accusés, nous disposons en effet parfois des récits des accusateurs, qui se présentent comme témoins involontaires du sabbat.

P. 141

Wilbur et une foule de patientes "multiples".

A n'en pas douter, l'attrait social consistant à se présenter comme une "multiple" recélant des personnalités alternantes fut fortement renforcé par la médiatisation.

Les descriptions fournies par les experts, et la fascination des mass-media pour ce trouble, précipitèrent et sanctionnèrent la possession comme une forme "acceptable" de comportement social. Par exemple, dès lors qu'une "multiple" latente s'est établie en tant que "multiple" diagnostiquée, son contrôle sur le comportement de son entourage augmente nettement.

Les enfants des "multiples" peuvent à un moment donné, être réprimandés par la personnalité adulte et autoritaire de leur mère et un moment plus tard, se retrouver à jouer à la poupée avec l'une des alternantes infantiles.

Les époux et les amants des "multiples" doivent eux aussi ajuster leur comportement sexuel en fonction de la personne qui se trouve en face d'eux dans le lit.

La première conférence internationale sur la personnalité multiple et les états dissociatifs fut organisée à Chicago en 1984. Au cours de la première session plénière, le Docteur Cornelia Wilbur fit un résumé saisissant des réminiscences sadiques que les personnalités alternantes de ses patientes adultes avaient retrouvées en cours de traitement.

Au cours de la conférence, les "alternantes" furent décrites comme les témoins survivants de souffrances extrêmes; moyennant quoi, elles méritaient le respect des thérapeutes. Lorsqu'elles se présentaient en cours de traitement, les thérapeutes étaient censés les aborder comme des sujets indépendants : possédant des sentiments, des désirs et des souvenirs propres.

Les cliniciens étaient encouragés à écouter courtoisement leurs autobiographies respectives et invités à reconnaître explicitement leur capacité d'action effective sur le monde.

La majorité de la première cohore de "multiples" diagnostiquées après la parution du cas d'Eve, présenta spontanément ses personnalités aux thérapeutes.

Toutefois en l'espace de vingt ans, l'attitude des cliniciens à l'égard de la multiplicité psychologique changea radicalement.

Dans les années 1980, le TPM en vint à être interprété comme un syndrôme "caché". Selon les experts, seulement 6% des patientes présentaient ouvertement leurs personnalités avant que le diagnostic de TPM ne fut établi; 14 % étaient conscientes de l'existence de leurs alternantes mais les dissimulaient; les 80 % restantes ignoraient l'existence de leurs personnalités jusqu'à ce que ces dernières fussent démasquées par un thérapeute expérimenté.

Cela signifie que l'établissement d'un diagnostic de TPM dépendait essentiellement de la compréhension par la thérapeute, de la multitude de symptômes psychophysiologiques secondaires présentés par la patiente.

Les cliniciens étaient également invités à considérer la possibilité que les patientes présentant un historique de dépression chronique atypique, et ayant été traitées sans succès pour un bon nombre de troubles psychitriques, souffraient en réalité de l'action malvaillente de leurs personnalités alternantes cachées.

Par exemple, le comportement d'une boulimique faisant alterner, de manière obsessionnelle, orgies alimentaires et vomissements, pouvant être interprété comme l'expression tangible de deux personnalités dissimulées se battant pour prendre alternativement possession du corps de la patiente.

De même, une série de tentatives de suicide pouvait être analysée comme étant l'action d'une personnalité persécutrice.

Si une telle patiente faisait état d'une histoire de sévices subis pendant l'enfance et/ou présentait une mémoire biographique incertaine, il était alors conseillé aux cliniciens de demander à parler directement aux alternantes qui étaient censées écouter subrepticement ce qui se passait, depuis quelque position stratégique située juste en dehors de la conscience de la cliente.

Entre 1980 et 1990, alors qu'un nombre croissant de cliniciens cherchaient à entrer en contact avec les personnalités de leurs patients, le nombre de cas de TPM diagnostiqués aux Etats Unis passa d'une poignée à près de 30.000. Parallèlement, les souvenirs traumatiques recouvrés par ces patientes se focalisent de plus en plus sur les mauvais traitements subis pendant l'enfance. Comme on aurait pu s'y attendre, compte tenu des capacités hypnotiques des "multiples".

La grandiloquence de leurs symptômes psychologiques et somatiques trouva un écho dans le caractère sadique de leurs réminiscences et dans la qualité déchirante de leurs abréaction.

De plus, le nombre des personnalités présentées par chaque patiente s'était accru d'une manière inquiétante; les cas des patientes présentant plus d'une 50 de personnalités différentes devinrent presque banals.

Alors que l'horreur grandissante, et de plus en plus improbable, des réminiscences de ce type de patientes avait poussé Freud a abandonner sa quête du trauma, comte tenu des questions sociales de la fin du XXème siècle, les cliniciens américains se cramponnèrent à une croyance aveugle dans la précision historique des réminiscences de leurs patientes.

Ils postulèrent que, de même qu'il est possible de classer le trauma subi selon une échelle graduée reflétant la fréquence et la gravité de celui)ci, de m^me, les séquelles psychologiques des traumas de l'enfance peuvent être mieux conceptualisées en les répartissant sur une échelle dissociative parallèle, dont le TPM est la manifestation la plus sérieuse.

Bien que cette hypothèse n'ait jamais pu être prouvée jusqu'à ce jour, elle reste une des clefs de voûte de la théorie moderne du syndrôme.

La personnalité multiple et la législation

La reconnaissance du diagnostic de personnalité multiple, et l'acceptation clinique de la théorie traumatique de la psychopatologie, ont eu un énorme impact sur la jurisprudence américaine.

Le statut des "multiples" fut soulevé pour la première fois au milieu des années 70, par les avocats assurant la défense de criminels.

Un prévenu devant être en mesure d'assister son Conseil pour préparer sa défence, ces avocats arguèrent du fait que des "multiples", qui n'avaient aucun souvenir des crimes perpétrés par leurs personnalités alternantes, devaient être reconnues non coupables pour cause d'aliénation mentale.

Le report des procès et le renvoi "des multiples" en thérapie jusqu'à leur guérison, ne fit que compliquer le problème.

Toutes les personnalités alternantes d'une "multiple" étant intégrées, les avocats de la défense étaient alors en mesure de demander un non-lieu puisque les personnalités coupables avaient cessé d'exister.

Alors que la plupart des tribunaux insistent pour que les meurtriers ou violeurs récidivistes, ayant été médicalement reconnus comme des "multiples", soient néanmoins tenu(e)s pour responsables de leurs crimes, les sentences prononcées ont toujours donné lieu à des débats passionnés à propos du statut juridique d'une personnalité.

Pendant toute la décennie 1980, la situation est devenue plus confuse encore lorsqu'un nombre croissant de "multiples" guéries et de patientes psychiatrisées, qui avaient été traitées pour des troubles dissociatifs, commencèrent à adresser des pétitions aux tribunaux en demandant réparation pour les crimes dont elles s'étaient "souvenu" en cours de thérapie.

Dans ce type de cas, immanquablement, la seule preuve produite par la partie plaignante pour étayer l'accusation est une "preuve thérapeutique", c'est-à-dire, le récit traumatique  que la plaignante a reconstitué pendant la thérapie, ses personnalités multiples et/ou les abréactions dramatiques dont son thérapeute a été le témoin en cours de traitement.

En l'absence de toute autre preuve, la déposition faite par la plaignante, et le rapport du traitement fourni par le thérapeute, deviennent le pivot de l'accusation.

Ces pétitions furent d'abord rejetées en raison du nombre d'années séparant la période au cours de laquelle les crimes présumés furent commis et la date à laquelle la requête était déposée.

Rendues furieuses par l'apparente indifférence du système judiciaire, ces patientes, et leurs thérapeutes, se groupèrent pour former un lobby auprès des corps législatifs, demandant que les statuts régissant la prescription et les codes juridiques déterminant la recevabilité de preuves fussent amendés de manière à ce que des adultes ayant reconstitué des reminiscences portant sur des sévices subis pendant l'enfance fussent autorisés à engager des poursuites.

Compte tenu de la prise de conscience de plus en plus nette par le public, de ce problène envahissant de sévices sexuels incestueux, plusieurs Etats approuvèrent la promulgation d'une législation permettant à des patientes adultes de pouvoir attendre jusqu'à 3 ans après le revouvrement de leurs souvenirs avant d'intenter une action en justice.

Cet aménagement législatif nourrit les juridictions criminelles et civiles américaines aux sabbats secrets de l'inconscient post-moderne.

 

La démonisation de la psychopatologie

Depuis la fin des années 70, la plupart des cliniciens nord-américains traitant des "multiples" ont accepté les réminescences de leurs patientes comme argent comptant.

Toutefois, au milieu de la décennie 1980, avec l'organisation de conférences professionnelles régionales et nationales sur le trouble de personnalité multiple, les cliniciens commencèrent à comparer les histoires qu'ils entendaient en cours de thérapie et découvrirent une tendance très alarmante dans le contenu spécifique des réminescences de leurs patientes.

En effet, quelque 25 % des "multiples" en cours de traitement se souvenaient non seulement de sévices sexuels et autres graves traitements mais signalaient aussi que leurs tortionnaires étaient membres de sectes sataniques qui les avaient forcées à participer à des orgies rituelles très élaborées, à des meurtres et à des pratiques cannibales.

Etant donné la gravité et l'ampleur des activités criminelles ainsi décrites, bon nombre de thérapeutes firent appel à la police et au FBI. Cependant, malgré des centaines d'enquêtes criminelles approfondies, aucune preuve tangible ne put être établie.

Vers 1988, l'absence totale de preuves à l'égard d'activités impliquant la mise en oeuvre de réunions de masse, vêtements cérémoniels, couteaux, reptiles en cage, feux de joie, accouchements provoqués, sacrifices sanguinaires, cannibalisme, crématoriums portatifs et autres instruments, entraîna un clivage des points de vue entre la communauté thérapeutique et les spécialiste du FBI, ces derniers considérant que, contrairement à l'inceste dont il fort difficile d'apporter la preuve, des conspirations criminelles de masse sont extrêmement difficiles à garder secrètes.

Malheureusement, leur scepticisme ne changea guère l'avis des cliniciens alarmés (en particulier, l'important lobby des thérapeutes et conseillers pastoraux chrétiens qui avaient rejoint le mouvement du TPM dans les années 80), dont les patientes avaient répondu à leur crise en recouvrant d'abondantes réminiscences de cérémonies et de méthodes singulièrement ingénieuses pour faire disparaître toute trace de preuve.

D'accord avec leurs patientes, ces cliniciens convaincus attribuèrent le manque d'éléments matériels à l'extraordinaire sophistication des techniques mises en oeuvre par les sectes sataniques.

Il serait cependant totalement erroné de laisser entendre que tous les cliniciens traitant des patientes souffrant du trouble de la personnalité multiple partageaient le points de vue extrêmes des partisans de la croisade anti-satanique.

En fait, ils furent nombreux à exprimer leur réserve, étant donné qu'aucune des centaines d'allégations de rituels sataniques apparus à travers les Etats Unis ne fut jamais étayée par des preuves.

Etant donné le profil clinique des "multiples" fortement hypnotisables et du réseau enthousiaste des thérapeutes, la possibilité d'un phénomène de contagion, basé sur la seule rumeur, ne pouvait être écartée.

Cela étant, compte tenu du consensus social qui, à l'époque, faisait que les personnes alléguant des abus sexuels étaient prises au sérieux, fort peu de cliniciens modérés osèrent exprimer publiquement leur scepticisme.

Qui plus est, eu égard à la popularité des partisans de cette nouvelle croisade, ils continuèrent à inviter ceux-ci à participer aux congrès scientifiques traitant de la personnalité multiple.

Dès 1986, il était pratiquement impossible de mener à bien une étude non-passionnée sur la panique croissante. Beaucoup de patientes avaient déjà "recouvré" leurs souvenirs de sévices sataniques et étaient passées du stade de la validation par leur thérapeute, au stade d'une validation publique accordée par des propagandistes religieux et les mass-media.

Bon nombre des ces anciennes patientes, ainsi que leur thérapeute, rejoignirent le réseau grandissant des "experts" en sectes lors de conférences pour la police, dans les écoles et les séminaires de formation destinés aux professionnels de la santé mentale.

La Formation des psycho-démonologues

L'émergence de l'étiologie satanique provoqua, chez beaucoup de cliniciens, une transformation radicale de leur compréhension du trouble de personnalité multiple.

Alors que les personnalités alternantes avaient initialement été décrites comme étant des défenses psychologiques imaginées par des enfants accablés de détresse, parmi les thérapeutes gagnés à la cause, elles en vinrent à être considérées comme des entités volontairement créées par des adorateurs de Satan, dans le cadre d'un système sophistiqué de lavage de cerveau existant depuis des siècles.

Dans de nombreux cas, cette théorie fut confortée lorsque certaines patientes présentèrent des personnalités alternantes qui déclarèrent que, à l'insu des patientes elles-mêmes et des thérapeutes, elles continuaient à se livrer activement à ces cultes et à participer à des rituels sanguinaires.

Au milieu des années 80, alors que le fossé séparant les croyants et les sceptiques s'élargissaient, des thérapeutes acquis à cette cause organisèrent des séminaires de formation.

.................................pages manquantes.

P. 148 patientes continue à favoriser une forme de satanisme spécifiquement surnaturelle.

Les descriptions de sabbats données par ce groupe intègrent une partie de la théorie contemporaine du lavage de cerveau aux motifs communs de transgression sexuelle et de cannibalisme.

Toutefois, elles incluent également des récits détaillés de maléfices.

En outre, bien que les apparitions soient relativement rares, le diable et les démons restant des participants actifs dans les rituels de sabbats surnaturels.

 Suite !!

 

 

 

 

 

 

 

 

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