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Profits des Sociétés pharmaceutiques !!??

 

Industrie pharmaceutique

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L'industrie pharmaceutique est le secteur économique qui regroupe les activités de recherche, de fabrication et de commercialisation des médicaments pour la médecine humaine ou vétérinaire. C'est une des industries les plus rentables et importantes économiquement, au monde. Cette activité est exercée par les laboratoires pharmaceutiques et les sociétés de biotechnologie.

Historique [modifier]

Avant la fin du XIXe siècle, les médicaments étaient fabriqués par chaque pharmacien, ou apothicaire à partir de diverses substances végétales, voire minérales. L'industrie pharmaceutique moderne est née à la fin du XIXe siècle avec le développement des médicaments de synthèse issus de la chimie. Les grands laboratoires pharmaceutiques mondiaux tirent en général leur origine du développement de la chimie.

Économie [modifier]

Facteurs de croissance [modifier]

Les besoins en médicaments sont importants, du fait :

  • du vieillissement de la population[réf. nécessaire]
  • ,
  • d'un plus large accès aux services de santé dans de nombreux pays
  • de la définition des maladies mentales DSM[1]

    Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (en anglais : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders ou DSM), quatrième édition, (DSM-IV) est un manuel de référence très utilisé internationalement particulièrement pour les recherches statistiques et dans une moindre mesure pour diagnostiquer les troubles psychiatriques. Il est édité par l'Association américaine de psychiatrie (American Psychiatric Association ou APA).

    Les diagnostics de pathologie psychiatrique portés à l'aide du DSM-IV reposent sur l'identification clinique de syndromes et sur les données paracliniques fournies par les examens complémentaires (examens biologiques, imagerie médicale...) Ces diagnostics sont catégoriels et identifient un nombre minimum de critères afin qu'une personne soit considérée comme présentant une pathologie psychiatrique ou neuropsychiatrique.

    La CIM-10 de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est l'alternative la plus couramment utilisée.

    La valeur clinique du DSM est l'objet de vives critiques de la part des psychiatres et psychologues soucieux d'une psychopathologie raisonnée.

    Histoire [modifier]

    Le DSM est d'un certain point de vue un document historique, évoluant régulièrement. En effet, l'approche scientifique en médecine nécessite la création de catégories, de taxinomies, et de diagnostics reposant sur des modèles statistiquement validés. Cette validation repose sur le consensus de la communauté scientifique, la méthode retenue étant un vote des membres de l'Association américaine de psychiatrie (APA).

    La première édition (DSM-I) est publiée en 1952, et diagnostique 60 pathologies différentes. La deuxième édition (DSM-II) est publiée en 1968, et diagnostique 145 pathologies différentes.

    Ces deux premières éditions du manuel étaient très fortement influencées par le modèle psychanalytique des pathologies psychiatriques (psychanalyse). Dans ce cadre théorique, la classification des troubles était structurée par la distinction entre deux formes majeures de pathologies psychiatriques, les psychoses et les névroses. Les pathologies psychiatriques étaient systématiquement considérées comme un continuum allant de la normalité à la pathologie sévère. En conséquence, il n'y avait pas de distinctions claires entre ce qui était considéré comme normal et comme pathologique. Une part très importante de la population générale était alors susceptible d'être diagnostiquée comme porteuse d'une pathologie psychiatrique, les classifications n'étant pas discriminantes. On insistait alors sur l'intensité du trouble qui est depuis lors (et encore actuellement) jugée sur les difficultés de fonctionnement personnelles et interpersonnelles des sujets. Le DSM-II fut l'objet de nombreuses controverses . Un des exemples les plus célèbres est la controverse autour de la nature pathologique de l'homosexualité. Celle-ci a été retirée du manuel diagnostique au cours d'un vote parmi les membres de l'APA en 1973 faisant suite à trois années de manifestations par les associations représentant les homosexuels. Le manuel continue à considérer la transidentité comme une pathologie mentale, la France ayant officiellement retiré la transidentité de la liste des maladies mentales en 2009.

    La troisième édition (DSM-III) révisée sour la direction de Robert Spitzer a été publiée en 1980 et reconnaît 230 pathologies psychiatriques différentes. Cette édition marque un changement majeur dans la classification des pathologies psychiatriques puisqu'elle se traduit par le rejet total du modèle psychanalytique au profit d'un modèle biomédical. Ainsi, le DSM se déclare athéorique puisqu'il ne reconnaît plus d'étiologie de référence aux troubles psychiatriques. Par contre l'un des arguments majeurs de sa création était de faciliter une approche randomisée des essais thérapeutiques afin de valider les nombreuses molécules nouvelles que les laboratoires ont mis sur le marché depuis le début des années 1970. Il retient également une approche catégorielle de la pathologie psychiatrique délimitant des populations porteuses de pathologies, clairement définies sur la base de critères cliniques. Cette troisième édition a été publiée sous une version révisée (TR, « text revised ») en 1987, dans laquelle de nombreux critères et syndromes ont été affinés.

    La quatrième édition (DSM-IV) est publiée en 1994 et reconnaît 410 troubles psychiatriques. La version actuellement utilisée est une révision mineure de ce texte, le DSM-IV-TR, publiée en 2000. Cette édition prolonge et approfondit le travail entamé avec le DSM-III.

    Une cinquième édition est en développement et est prévue pour 2013, une première version étant en ligne, pour discussion, depuis début 2010[1].

 

A

ccusations de « conflits d’intérêts financiers » [modifier]

Une expertise publiée au mois d'avril 2006[4] dénonce des liens d'intérêts

financiers entre le comité d'experts du DSM-IV et l'industrie pharmaceutique. D'après cette étude, cela concerne un tiers des experts ayant exercé leur activité d'experts au profit de firmes pharmaceutiques.

Depuis une dizaine d'années, la prise de conscience croissante de l’importance de la transparence dans les publications biomédicales se reflète par le nombre croissant de revues médicales qui ont adopté des politiques éditoriales de divulgation de conflit d'intérêt financier et par le soutien recueilli par ces politiques au sein des associations professionnelles. Or, si des conflits d’intérêts financiers peuvent biaiser les résultats d’une étude, il y a tout lieu de croire qu’ils peuvent aussi biaiser les recommandations d’un comité d’experts.

Il est avéré que les compagnies pharmaceutiques subventionnent largement les congrès, revues et recherches liés au contenu du DSM, car ce qui y est considéré comme susceptible d’être diagnostiqué a un impact direct sur les ventes des médicaments.

L'expertise a identifié plusieurs catégories d’« intérêts financiers » : avoir perçu des honoraires ou détenir des actions dans une compagnie pharmaceutique, être directeur d’une startup, membres du comité scientifique ou du conseil d’administration d’une entreprise pharmaceutique, être expert pour un litige mettant en cause une compagnie pharmaceutique, détenir un brevet ou un droit d'auteur, avoir reçu des cadeaux d’une compagnie pharmaceutique incluant des voyages, des subventions, des contrats et du matériel de recherche.

Les résultats montrent que parmi les 170 membres des panels du DSM, 95 (56 %) présentaient au moins un des onze types de liens financiers possibles avec une compagnie de l’industrie pharmaceutique. Dans 6 commissions sur 18, des liens avec l’industrie pharmaceutique ont été trouvés chez plus de 80 % des membres. Ces liens concernent 100 % des membres du groupe de travail « Troubles de l’humeur » (n = 8) et du groupe « Schizophrénie et désordres psychotiques » (n = 7), ainsi que 81 % du groupe « Troubles anxieux » (n = 16), 83 % du groupe « Troubles de l’alimentation » (n = 6), 88 % du groupe « Troubles kinesthésiques liés à la prise de médicaments » (n = 8) et 83 % du groupe « Troubles dysphoriques prémenstruels » (n = 6).

Parmi les membres répondant aux critères « liens financiers » (n = 95), 76 % avaient bénéficié de subventions de recherche, 40 % de revenus comme consultants, 29 % travaillaient dans la communication, et 25 % recevaient des honoraires d’un autre type. Plus de la moitié des membres ayant un lien financier présentaient plus d’un type de relation financière l’engageant auprès d’une compagnie. Onze membres avaient 5 types de liens.

Étant donné que les catégories de maladies mentales désignées par « Troubles de l’humeur » et « Schizophrénie et autres troubles psychotiques » sont les deux principales catégories pour lesquelles un traitement psychotrope est habituellement proposé, le lien entre le recours au DSM et la consommation des produits des firmes pharmaceutiques est une évidence. Les compagnies pharmaceutiques ont un intérêt direct sur la détermination des troubles mentaux intégrés dans le DSM. La transparence en ce domaine devient cruciale lorsque les liens financiers entre chercheurs et industrie pharmaceutique sont stables et multiples.

 

 

 

 

 

 

Les groupes de travail du DSM présentant les liens avec les industries pharmaceutiques sont ceux qui travaillent dans les champs diagnostiques (e.g. troubles de l’humeur et désordres psychotiques) où l’approche psychopharmacologique constitue le traitement habituel. Le marché des psychotropes étant très rentable, il y a lieu de s'inquiéter, et au minimum d'énoncer une sévère critique à l'égard de certains aspects fonciers de ce manuel de diagnostic. C'est d'autant plus patent comme conclusion que, par exemple, les antidépresseurs et les neuroleptiques totalisent respectivement des ventes annuelles d'environ 20,3 et 14,1 milliards dollars. Autre exemple, le marché porteur des neuroleptiques se décline en termes de vente avoisinant 8,5 milliards dollars (18,7 milliards prévus pour 2007). [5

Défis [modifier]

L'industrie pharmaceutique mondiale est confrontée à plusieurs défis :

  • La chute tendancielle de l’innovation des différents laboratoires de recherche depuis 1999, sur 1092 nouveaux médicaments lancés en cinq années sur le marché, aucun n’a apporté une réelle innovation thérapeutique (chiffre établi en 2005)[réf. nécessaire].
  • La concurrence, de plus en plus importante, des médicaments génériques, favorisée par les politiques de réduction des coûts de santé, réalisées dans les différents pays développés. Le marché des génériques devrait croître annuellement de 9% pour atteindre 75 milliards d’euros en 2008 (100 milliards de dollars) (estimation faite en 2005)[réf. nécessaire].
  • La plus grande vigilance des autorités de santé (FDA américaine, EMEA européenne, etc.) face aux apports thérapeutiques des nouveaux produits et à leurs effets secondaires. Les autorisations de mise sur le marché sont donc de moins en moins nombreuses.
  • La montée de la biotechnologie, incontournable dans la découverte de nouvelles molécules, mais d'une culture différente de la culture chimique d'origine des laboratoires. Le secteur de la biotechnologie représentait 7 % du marché de l'industrie pharmaceutique en 2006. Il devrait fournir le meilleur potentiel de croissance de l'industrie.
  • Si les besoins en matière de santé sont infinis, les ressources qui peuvent y être consacrés sont limitées. Les systèmes de remboursement des dépenses de santé public ou privés tentent de freiner la consommation de médicament en volume comme en valeur (incitation à l'utilisation de génériques, déremboursements). Dans certains pays, des taxes sont directement établies sur les laboratoires pharmaceutiques.

Pour répondre à ces défis :

  • les laboratoires tentent de raccourcir les délais de découverte et de mise sur le marché des nouveaux médicaments.
  • les grands groupes travaillent sur une rationalisation et un meilleur contrôle de leurs frais marketing, qui est le poste principal de leurs dépenses opérationnelles et représente en moyenne plus de 30% de leur chiffre d’affaires[réf. nécessaire].

« Pour contourner les politiques publiques et la prescription par les médecins, les compagnies s’efforcent de cibler directement le consommateur »[2]

Les grands laboratoires pharmaceutiques cherchent à se concentrer sur les points suivants :

  • une véritable expertise sur des marchés clés (diabète, maladies cardio-vasculaires, cancers et les vaccins) ;
  • le nombre de produits à fort potentiel se trouvant dans le portefeuille de recherche ("blockbusters", médicaments de masse dont les ventes sont supérieures à 750 millions d’euros, soit un milliard de dollars) ;
  • la détention, dans le portefeuille :
    • de produits très spécialisés, difficilement copiables,
    • de produits s’adressant à la clientèle âgée des pays riches et les aidant réellement à améliorer leur santé générale (hypertension, bronchite, asthme, diabète, cancer...) et donc leur survie ;
    • de nouveaux produits ayant la capacité à devenir des médicaments de masse ;
  • la capacité à générer sur plusieurs années une croissance des bénéfices par action à deux chiffres.  
  • Acteurs [modifier]

    Principaux laboratoires pharmaceutiques [modifier]

    Les quatorze premiers laboratoires pharmaceutiques mondiaux sont, par ordre de taille en US dollar, le 12 mars 2009 (classés par CA du groupe, cités par "Les Echos") [3] :

 

 

 

 Suite !!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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