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Profits des transnationales !!

http://www.unctad.org/templates/Webflyer.asp?docID=11926&intItemID=1528&lang=2

UNCTAD/PRESS/PR/2009/051
17/09/09

 

Les grandes sociétés transnationales souffrent de la crise financière et économique


EMBARGO
Le contenu de ce communiqué et du Rapport 2007 ne doit pas être cité ni résumé par la presse écrite,
la radio, la télévision et les médias électroniques
avant le 17 septembre 2009, 17 heures TU
(13 heures à New York, 19 heures à Genève, 22 h 30 à Delhi, 2 heures le 18 septembre à Tokyo)

Genève, 17 septembre 2009 - La pire crise économique et financière mondiale depuis une génération a ralenti la production de biens et de services au niveau international de quelque 82 000 sociétés transnationales (STN) dans le monde et de leurs 810 000 filiales étrangères depuis la fin 2008, selon la dernière parution du World Investment Report (1) (Rapport sur l´investissement dans le monde).

Selon cette étude annuelle, en 2008 et au début de 2009 les STN ont fortement ressenti les effets de la crise, avec un recul des bénéfices, une augmentation des cessions et des licenciements, et plusieurs restructurations et faillites spectaculaires. Néanmoins, les filiales étrangères de STN continuent à jouer un rôle important dans l´économie mondiale, puisqu´elles représentent pas moins de 10 % du PIB mondial et emploient environ 78 millions de personnes - plus du double de la population active totale d´un grand pays industrialisé comme l´Allemagne.

Le Rapport sur l´investissement dans le monde en 2009, sous-titré Transnational Corporations, Agricultural Production and Development (Sociétés transnationales, production agricole et développement), est rendu public aujourd´hui.

Le rapport donne un éclairage particulier aux effets de la crise sur les 100 premières STN non financières dans le monde. Les estimations préliminaires font apparaître un fort ralentissement en 2008 de la progression des ventes et des actifs internationaux de ces sociétés (tableau 1). La publication de la CNUCED World Investment Prospects Survey 2009-2011 (une enquête sur les tendances de l´investissement dans le monde) donne une idée des effets de la crise actuelle sur les flux d´investissements, et révèle que 85 % des cadres des principales STN estiment que la récession économique mondiale les a amenés à réviser à la baisse leurs projets d´investissements à l´étranger.

Comme les années précédentes, ce sont les sociétés pétrolières et les entreprises manufacturières qui dominent la liste des 100 premières STN non financières établie par la CNUCED (fig. 2). Ces deux groupes d´entreprises ont vu leur situation se détériorer du fait de la crise, avec un recul très net de la demande de produits énergétiques et manufacturés qui a réduit, voire supprimé, les marges de bénéfices de bon nombre des plus grandes sociétés. Globalement, les bénéfices des 100 premières STN dans le monde ont chuté de plus de 25 % en 2008. Les grandes STN de pays en développement ont elles aussi été touchées, même si leur nombre dans la liste de la CNUCED a encore augmenté cette année, atteignant sept contre six l´an passé (fig. 3). Mais les STN de pays développés représentent toujours le gros des 100 premières STN non financières, les entreprises établies dans l´Union européenne étant en tête de liste (57 sociétés), suivies par les États Unis (20 sociétés) et le Japon (10 sociétés).

Pour l´avenir, si les grandes STN semblent pessimistes quant aux perspectives de l´IED mondial en 2009, elles sont plus optimistes pour 2010 et 2011. Il ressort de l´enquête que la moitié des STN estiment que leurs dépenses d´IED dépasseront en 2011 les niveaux de 2008 (fig. 4). C´est parce que ces sociétés avaient toujours l´ambition d´étendre leur activité au niveau international, comme le montrait l´enquête, et voulaient mettre à profit les possibilités d´expansion dans les pays en développement et les pays en transition qui connaissaient une croissance plus rapide qu´elles prévoyaient de développer l´IED au cours des années à venir.

Le World Investment Report et sa base de données peuvent être consultés sur les sites suivants: http://www.unctad.org/wir et http://www.unctad.org/fdistatistics

Tableaux et graphiques

Tableau 1. Les 100 premières STN dans le monde, 2006-2007/2008

Tableau 1.  Les 100 premières STN dans le monde, 2006-2007/2008
Source: CNUCED/base de données Erasmus University.

(Commentaires personnels : ils ont gagnés quelques billions de dollars, qu'est-ce qu'un billion de dollar ??


Qu'est ce que 1 billion de dollars?

Vous aimeriez savoir ce qu'est 1 billion de dollars ?

Un billion de dollars, et bien c'est 1000 milliards de dollars. Attention à ne pas confondre avec le terme en anglais. En anglais, 1 billion signifie seulement 1 milliard. )

 

 



Note:a En points de pourcentage.
Les données pour 2007 et 2008 se rapportent aux sociétés qui figuraient sur la liste 2007 des 100 premières STN. Les projections pour 2008 sont fondées sur les modifications observées pour 90 des 100 premières STN avec les données pour 2008, appliquées aux totaux de 2007. La liste 2008 des 100 premières STN figurera dans la parution de 2010 du Rapport sur l´investissement dans le monde.

Figure 2. Les 100 premières STN non financières, par secteur, 2007

 


Figure 2.  Les 100 premières STN non financières, par secteur, 2007
Source:CNUCED/base de données Erasmus University.

Figure 3. Les 100 premières STN non financières, par pays/région d´origine, 2007

Figure 3.  Les 100 premières STN non financières, par pays/région d´origine, 2007
Source:CNUCED/base de données Erasmus University.

 

http://www.dailymotion.com/video/x9ieka_omc-pour-les-nuls_news

OMC pour les nuls

Le régime de propriété intellectuelle de l’OMC a bénéficié surtout aux transnationales qui monopolisent les brevets, renchérissent le prix des médicaments et encouragent la privatisation de la vie notamment via les brevets sur les plantes, les animaux et même les gènes humains.
Dans le domaine alimentaire, des études de la FAO montrent l’existence d’une capacité de production capable de nourrir 12 milliards de personnes, c’est-à-dire le double de la population mondiale actuelle.

http://www.grain.org/seedling/?id=598 

En avril 2008, GRAIN a publié un rapport sur les sommes énormes qu’a engrangées l’agrobusiness en profitant de la crise alimentaire. Une année est passée. Les nouveaux résultats financiers sont là. Les choses ont-elles changé ?

Le commerce de la faim : les grandes entreprises persistent et signent

GRAIN

L’an dernier, au plus haut de la crise alimentaire, une bonne partie des plus grandes entreprises du monde publiaient leurs résultats financiers pour 2007. Partout dans le monde, des gens manifestaient dans les rues parce qu’ils ne pouvaient plus se permettre de manger correctement. C’est sur cette toile de fond que, l’un après l’autre, les géants de l’agroalimentaire sont venus, sans gêne aucune, annoncer des bénéfices record. Jamais les négociants de céréales comme Cargill ou ADM, les semenciers ou les entreprises de pesticides comme Syngenta ou Monsanto et les fabricants d’engrais comme Potash Corp et Yara, n’ont connu de circonstances plus favorables à leur résultat/solde final.

Une nouvelle année financière vient de se terminer. Tandis que la crise alimentaire continue, que plus d’un milliard de personnes souffrent sévèrement de la faim et que la crise financière fait des ravages dans les entreprises d’autres secteurs, les grandes entreprises agroalimentaires qui contrôlent l’approvisionnement alimentaire continuent à s’enrichir. Pour beaucoup, les bénéfices record qu’elles avaient faits en 2007 sont dérisoires par rapport à ceux de 2008.

Cargill, le plus gros négociant de céréales mondial, fait état d’une augmentation de bénéfices de presque 70% de plus qu’en 2007, soit une hausse de 157% par rapport à 2006. Les bénéfices d’ADM, le deuxième négociant de céréales mondial, ont légèrement baissé en 2008, ce qui s’explique en partie par les investissement importants de l’entreprise dans un marché de l’éthanol en déroute. Les bénéfices d’ADM ont cependant affiché une hausse de 41% par rapport à 2006. Wilmar International, l’un des plus gros producteurs et négociants d’huile de palme dans le monde a vu ses bénéfices multipliés par plus de six en deux ans, enflant de 288 millions de dollars US en 2006 à 829 millions en 2007 et 1 789 millions en 2008. Wilmar a fait davantage de bénéfices dans le dernier trimestre de l’exercice 2008, époque à laquelle le prix des commodités était censé s’être effondré, que durant toute l’année 2006. La plus grande entreprise d’agrobusiness asiatique, Charoen Pokphand, qui est désormais le plus gros producteur mondial d’alimentation animale et de crevettes et le deuxième producteur de volailles, [2] a eu elle aussi une excellente année. Durant le dernier trimestre de 2008, le résultat net de CP a doublé et les bénéfices ont connu une hausse de 145% sur l’année.

Les fournisseurs d’intrants agricoles sont peut-être les plus grands gagnants de la crise. Leur quasi-monopole sur semences, pesticides, engrais et équipement agricole leur a permis de maximiser la pression sur les agriculteurs. Leurs bénéfices 2008, et particulièrement ceux de l’industrie des engrais, sont franchement indécents. Mosaic, qui appartient en partie à Cargill, a vu ses bénéfices avant impôts exploser de 430%.

Pas besoin de plans de relance ici

Comme en 2007, tous ces bénéfices obtenus en vendant des intrants aux agriculteurs et en acheminant les récoltes autour du monde n’ont guère affecté en aval les industriels de la transformation alimentaire et les négociants qui ont leurs propres quasi-monopoles. C’est ainsi que Nestlé a affiché une impressionnante hausse des bénéfices de 59% et qu’Unilever  a rejoint le peloton de tête avec 38% de hausse. Du côté de la distribution, les bénéfices de Casino se sont accrus de 7,3%, ceux d’Ahold de 12,2%. Au cours du dernier trimestre de l’exercice 2008, les bénéfices du plus grand distributeur du monde, Wal-Mart, ont légèrement baissé, ce qui n’est pas surprenant au vu de la profonde récession que connaissent les Etats-Unis. L’entreprise a tout de même engrangé 3,8 milliards de dollars US durant cette période.

On commence aussi à avoir quelques chiffres sur les revenus des agriculteurs en 2008 : ils sont très éloquents et montrent bien qui détient véritablement le pouvoir dans le système alimentaire. Les rapports montrent de fortes augmentations des prix à la production et une hausse des revenus agricoles en général mais les profits potentiels ont été absorbés par les augmentations du prix des intrants et autres coûts de production. En Amérique du Nord par exemple, les bureaux de statistiques nationaux montrent du doigt les coûts de plus en plus élevés des intrants pour expliquer pourquoi au Canada le revenu net d’exploitation de la ferme moyenne a baissé de 5% en 2008. Le revenu agricole net aux Etats-Unis devrait être à peu près équivalent à celui de 2007. Aux Etats-Unis, les dépenses de production des agriculteurs ont augmenté de 100 milliards de dollars US au cours des cinq dernières années et engloutissent aujourd’hui jusqu’à 77% du revenu agricole brut. Depuis 2002, le prix des engrais a augmenté de 191% et celui des semences de 71%. [3]

Pour tous ceux qui n’auraient pas encore compris, l’année 2008 a exposé au grand jour comment le système alimentaire actuel, par sa nature-même, ne peut qu’affamer une partie de l’humanité et en engraisser une minorité.

 

 

(cliquez sur les diagrammes)

Tableau 1: Bénéfices* pour certains des plus grands négociants de céréales du monde

Entreprise

Bénéfices 2008
(millions de dollars US)

Augmentation par-rapport à                                             2007 (%)

Cargill (USA)

3 951

69

ADM (USA)

2 624

–17

Bunge (USA)

1 363

13

Noble Group (Singapour)

436

117

*Bénéfices = avant impôts, sauf Noble Group où bénéfices = bénéfices bruts

 

http://www.france.attac.org/spip.php?article842

Mise en perspectives : présentation de la problématique

Il n’existe aucun mécanisme permettant de contraindre les entreprises et les individus à respecter les règles éthiques et les droits de l’homme . Pour le moment, seuls les pays y sont tenus ” (PNUD, Rapport mondial sur le développement humain, 1999, p.8.).

“ Même si chaque filiale d’une société transnationale est en principe assujettie aux réglementations de son pays d’implantation, la société transnationale en tant que telle n’est pleinement responsable devant aucun pays. Il en va notamment ainsi lorsqu’elle se soustrait aux responsabilités qui lui incombent à l’égard des activités de ses filiales et des entreprises faisant partie du même groupe. Le champ d’activité mondial des sociétés transnationales n’est pas assorti d’un système mondial cohérent de responsabilisation de ces sociétés ”. ( Rapport du secrétariat général, sous-commission des droits de l’homme des Nations Unies, 1996).

“ Les violations commises par les sociétés transnationales dans leurs activités généralement transfrontalières échappent à la compétence d’un seul Etat; pour éviter des contradictions et des insuffisances dans les mesures de réparation et de répression décidées par les Etats pris individuellement ou par un groupe d’Etats, ces violations devraient faire l’objet d’une attention toute particulière. Les Etats et la communauté internationale doivent conjuguer leurs efforts afin d’endiguer ces activités par la création de normes juridiques susceptibles d’atteindre cet objectif (...). Il appartient à la communauté internationale d’aménager un cadre juridique qui peut permettre le déclenchement et l’aboutissement des actions en réparation ou en répression ”. (El Hadji Guissé, président du Groupe de travail de la sous-commission sur les STN, Rapport final sur la question de l’impunité des auteurs des violations des droits économiques, sociaux et culturels, 1997).

1. Puissance des STN.

Ces vingt dernières années, les sociétés transnationales (STN) ont acquis un pouvoir économique, financier et politique sans précédent. La mondialisation des marchés et des capitaux dont elles sont les premières bénéficiaires leur a permis d’accentuer la concentration du capital et de l’appareil productif dont elles disposent et de réaliser la création de situations d’oligopoles. Leurs activités couvrent tous les secteurs. Elles peuvent choisir leurs lieux de production, d'approvisionnement, d’exploitation et de vente.

De plus, elles sont en mesure d’influencer la politique des Etats économiquement faibles (d’autant plus lorsque leur chiffre d’affaire dépasse le PNB des Etats en question), mais aussi celle des Etats les plus puissants et de conditionner la politique et les prises de position des institutions internationales (FMI, Banque mondiale, OMC...).

2. Maximalisation des profits.

L’activité des STN est dominée par un objectif fondamental: l’obtention d’un bénéfice maximum en un minimum de temps. Cet état de fait résulte de la logique de la concurrence inhérente à l’économie capitaliste mondialisée.

La libéralisation des investissements et de la circulation des capitaux a une seule et unique finalité: la maximalisation des profits, indépendamment de toute autre considération sociale, culturelle , économique et démocratique.

Voilà pourquoi une des définitions pertinentes de la mondialisation néolibérale est sans doute celle formulée, en 1995, par Percy Barnevik, président de la STN helvético-suédoise, Asea Brown Boveri (ABB), spécialisée dans l’équipement électronique: “ Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d’investir où il veut, le temps qu’il veut, de produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales ”.

3. Impunité.

L’accumulation de la puissance des STN n’a pas été accompagnée d’un degré équivalent de responsabilité, notamment en matière de respect des droits humains. Elle n’a pas non plus été accompagnée d’un cadre juridique international ni d’instruments démocratiques suffisants permettant un contrôle démocratique de leurs activités.

Or l’état des lieux est accablant:

- profitant de la libéralisation des échanges, de la télématique, des avantages liés aux zones franches industrielles, les STN délocalisent, sous-traitent. Les avantages sont de très favorables conditions fiscales, une main d'œuvre très bon marché, avec dans certains cas l’exploitation de la main d'œuvre enfantine, un contrôle très peu rigoureux en matière de respect des droits humains.

Les STN  comptent également sur l’aide des institutions économiques et financières internationales (OMC, FMI et BM) pour profiter, à travers les privatisations, du démantèlement des entreprises et services publics.

Les programmes de privatisation, tout comme la création des zones franches, sont utilisés pour attirer les investissements directs étrangers (IDE). Il arrive même que les STN soient invitées, en particulier dans certains pays du Sud, à prendre part à la privatisation, et ce, par le biais de conversions de titres de la dette extérieure en titres de propriétés locales. Ce constat amer face à la privatisation est la résultante des politiques imposées par la Banque mondiale et le FMI. Pourtant, ces organisations spécialisées du système des Nations Unies ont le devoir de favoriser l’exercice des droits économiques et sociaux stipulés dans les articles 57,58,63 et 64 de la Charte des Nations Unies!

- Dans les domaines pharmaceutique et agro-alimentaire, les activités des STN vont fréquemment à l’encontre du droit à la santé et à une alimentation suffisante et adéquate. Frein mis à la diffusion de médicaments génériques, imposition des OGM ou invasion des marchés nationaux ( grâce aux accords de l’OMC dans le domaine agricole), les bénéfices des STN se font au détriment des populations, majoritairement au Sud.

- Dans le domaine environnemental, le désastre écologique est patent. Aux grandes catastrophes telles que Bhopal ou Exxon Valdès, s’ajoutent la surexploitation des ressources naturelles et la constante pollution des terres, de l’air et de l’eau, provoquée par l’industrie pétrolière, chimique ou agricole.

- Les pratiques des grandes STN correspondent aux caractéristiques qui définissent la criminalité transnationale organisée: corruption, blanchiment, dissimulation de comptes, comptes non publiés, etc.

- De nombreuses études attestent le soutien de STN à des coups d’Etat et/ou à la permanence de régimes dictatoriaux. Concrètement, il s’agit d’investissements visant à assurer la “ stabilité politique ” d’Etats présentant un intérêt majeur pour leurs matières premières, leur main d'œuvre et leur capacité à réprimer tous les mouvements sociaux contestataires, qu’il s’agisse de revendications écologiques, culturelles ou syndicales.

Suite ! 

 

 

 

 

 

 

 

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