Serpent à 7 têtes !!?? Basque !

La mythologie basque (Euskal mitologia) est l'ensemble des mythes d'origine basque et parvenus jusqu'à nous. Christianisés tardivement, les Basques adoraient les forces naturelles comme le soleil, la lune, l'air, l'eau, les montagnes, les forêts, ceux-ci prenant des formes humaines.

Le personnage principal de la mythologie basque est Mari, divinité féminine, qui représente "la nature". Lui est associé Sugaar, représentation des colères du ciel, tonnerres et orages.

Il existe aussi d'autres forces naturelles comme le soleil, Egu, Eguen ou Ekhi, qui chassait les forces des ténèbres (la croix basque serait un symbole solaire) et la lune, Hil ou Ilargia, qui surgit du monde occulte, de l'obscurité et de la mort et qui est souvent représentée avec une hache et les instruments de la fileuse.

Il existe aussi des êtres intermédiaires entre hommes et dieux, les Basajaunak, velus et terriblement forts, sortes de génies bénéfiques qui protègent les troupeaux et détiennent les secrets de l'agriculture. Certaines légendes les assimilent à des enfants de l’ours et de la femme. Les Basajaunak, les seigneurs sauvages, ainsi que les « Mairiak » ou « Jentilak », des géants païens, sont considérés comme étant les bâtisseurs de dolmens et cromlechs du Pays Basque. Ces géants et leur déesse Mari auraient disparu avec l’arrivée du christianisme d'après la légende de Kixmi.[1]

N'ayant plus aujourd'hui de réelle influence, ils sont considérés pour beaucoup comme des contes fantastiques.

Aatxe La déesse Mari revêt très souvent l'aspect d'un animal. On situe très souvent la demeure de Mari dans une grotte de la montagne Anboto dans le Gipuzkoa/Guipuzcoa, province basque située en Espagne.

Étymologie

Aatxe signifie veau en basque. Il peut arriver qu'on le traduise par "jeune taureau" mais c'est une erreur de traduction. Taureau se dit zezen (ssésséne) en basque.

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Basajaun

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Basajaun et Basaandere

Dans la mythologie basque, le Basajaun, Basa Jaun ou Baxajaun (pluriel : Basajaunak, femme : Basaandere, Basa Andere, Basandere) désigne une créature imaginaire, sorte d'homme corpulent, poilu et sauvage, vivant dans les Pyrénées basques, en particulier dans la forêt d'Iraty. En basque, Basajaun signifie littéralement « le seigneur de la forêt », ou encore « le seigneur sauvage ». Basa andere signidie « Dame sauvage ». Par ses caractères physiques et ses comportements, c'est un des "hommes sauvages" ou sylvains, protecteurs de la nature et des activités agro-pastorales, connus dans la plupart des cultures traditionnelles, et plus particulièrement dans les zones de montagnes (yéti, almasty, Jean de l'Ours et autres...)

Caractéristiques

Les caractéristiques du Basajaun sont peu marquées, selon les lieux et les époques c'est tantôt un géant, tantôt une sorte de lutin. Il pénètre parfois dans les maisons ou les bergeries, se sert sans vergogne la nourriture préparée, sans que les humains n'osent intervenir. Il inspire crainte et respect. D'après les contes plus récents, on s'accorde pour dire que le Basajaun serait bien bâti, ses cheveux atteindraient ses genoux, il serait très agile, fort, velu, avec des caractéristiques animales. Par attraction probable d'un autre personnage, le Tartaro, on attribue parfois au Basajaun un œil unique, tel le cyclope, et son rôle est alors souvent néfaste. Étant des génies ruraux, les Basajaunak sont également considérés comme les protecteurs des troupeaux : si l'orage survient, un Basajaun crie pour avertir le berger ; ils empêchent aussi les loups d'approcher les troupeaux.

Dans d'autres récits populaires, les Basajaunak seraient les premiers à avoir cultivé la terre : les êtres humains obtinrent le droit de cultiver la terre lorsqu'un jour un homme (souvent il s'agit de saint Martin) gagna un pari contre un Basajaun. Il aurait alors volé les graines que le Basajaun était en train de semer, et serait revenu vers les siens pour leur enseigner comment produire la nourriture. Ils feraient également figure de premiers forgerons, de premiers meuniers (dans chaque cas, un secret essentiel leur est dérobé par les hommes). Selon certaines légendes, ils se servaient de la scie, encore inconnue des Basques, dont la lame leur avait été inspirée par la forme dentelée d'une feuille de châtaignier.

Ils sont l'archétype des Gentils ou Jentils, peuples d'avant le christianisme, détenteurs de secrets, chassés par la nouvelle religion. Le Basajaun, comme à peu près toutes les créatures mythiques, est arrêté et perd tout pouvoir devant les signes religieux : le son des cloches, les croix, les chapelles...

Particularités

Selon certaines légendes, relativement rares, les Basajaunak seraient excessivement rapides à la course. Pourtant, ils doivent s'appuyer sur un bâton. Les empreintes qu'ils laissent dans la neige sont facilement reconnaissables. En effet, on y distingue un pied d'homme à côté d'un pied de cheval. Ils sont parfois dotés d'un œil unique, situé au milieu de leur front : caractéristique propre au cyclope (Tarto, Tartaro) avec qui on l'a progressivement assimilé. D'ailleurs, on donne souvent à l'un et à l'autre le nom d'Anxo.

Les enfants naissant de l'union d'un Basajaun et d'une humaine se nomment des hachkos.

Les Basaandere

Les Basaandere, compagnes des Basajaunak, ont pour habitude de rester à proximité de l'entrée des cavernes, ou près des fontaines. Elle y passent des heures à peigner leur chevelure, tout en gardant un œil sur leurs vastes trésors. Le vol d'un peigne d'or, par un berger, est un thème de conte fréquent.

Il est pratiquement impossible de voir de près l'une de ces créatures, car dès que l'on s'en approche, elles disparaissent comme par magie.

Comment s'en débarrasser ?

Les contes font état de rencontres entre des humains et le Basa Jaun. Pour lui échapper, il faut avoir recours à divers expédients, comme se réfugier dans une église, ou au moins espérer la sonnerie des cloches, qui le met en fuite.

Selon certains, le Basa Jaun aime les énigmes et les jeux d'esprit. Mais son manque de perspicacité le force à réfléchir si longtemps que ses victimes ont tout le temps de s'enfuir. Dans le cas extrême, on éventre Herensugue (le serpent à sept têtes qui protège les Basa Jaunak). Un lièvre s'échappe de son ventre, et il faut le saisir par les deux oreilles. Du ventre du lièvre s'envole une colombe qu'il faut tenir jusqu'à ce qu'elle ponde un œuf. Avec cet œuf, il faut heurter le front du Basajaun afin qu'il s'écroule à terre, mort. Cette recette classique (l'œuf dans une série d'animaux imbriqués les uns dans les autres) qui se retrouve dans un grand nombre de contes européens, figure dans un conte recueilli par Jean-François Cerquand[1].

Spéculations sur l'origine

D'après certains, les histoires sur les Basajaunak, comme celles de Jean de l'Ours et en général des « hommes sauvages », tireraient leur origine de la rencontre des proto-Basques, qui seraient arrivés il y a environ 40 000 ans, avec les derniers Néandertaliens, alors en voie d'extinction.[2] Cette hypothèse fantaisiste est en contradiction avec le fait que les Basajaunak auraient donné l'agriculture aux Basques, cette pratique étant totalement étrangère au Néandertaliens et n'étant adoptée qu'au Néolithique.

Jean-Jacques Rousseau parlait d'hommes sauvages des Pyrénées en 1754 dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes. Linné classa ces humains marchant à quatre pattes, ne sachant pas parler et velus, dans l'espèce Homo ferus. En 1776, l’ingénieur Leroy, responsable de la Marine royale et de l’exploitation des forêts d’Aspe et d'Iraty, fait part dans son mémoire d'un homme d’une trentaine d’années, poilu comme un ours, probablement atteint d’hypertrichose (syndrome d’Ambras)[3]. Mais les légendes des « hommes sauvages » préexistaient dans toute l'Europe bien avant ces « cas » particuliers.

Herensugue est un serpent gigantesque du Pays basque, variante de dragon. Il vole dans les airs et est généralement représenté avec sept têtes.

Herensugue est l'une des créatures les plus importantes de la mythologie basque. Ses noms varient mais la permanence du suffixe « sugue » (couleuvre, serpent) suffit à justifier sa nature. C'est en effet un serpent. On trouve les noms de Erensugue (la prononciation -sugue est retranscrite avec ou sans « u »), Erensuge, Iraunsuge, Lerensuge, Herainsuge, Errensuge, Hensuge, Edensugue, Edeinsuge, Edaansuge, Igensuge, Iraunsuge.

Origines et légendes

Lors de la création de la Terre, il s'accouple avec Sugaar (la déesse serpent, habituellement de type masculin), qui enfante alors du Soleil et de la Lune. Il avale ensuite la Terre tout entière puis la recrache. En l'espace de dix jours, il engloutit toute la Création pour la régurgiter dans les flammes. Puis, ayant accompli ces tâches, il s'endort.

Il est parfois dit posséder sept têtes, parfois une seule. On l'a localisé dans les grottes d'Azalegui ou d'Ertzagania, sur la montagne d'Ahuski, dans le gouffre de Saint-Michel-in-Excelsis sur le mont Aralar, et de nombreux autres lieux de la montagne basque. Il aspire par son souffle puissant les troupeaux qui passent à sa portée, voire les bergers, et les avale. C'est un avatar de cette légende qui traite du serpent géant du lac d'Isaby, dans le Béarn[1], et qu'on retrouve dans d'autres lieux pyrénéens. Dans certains contes basques tardifs, il serait le protecteur des Basajaunak.

Dans plusieurs contes, le serpent géant en flammes traverse le ciel et va s'abîmer dans l'Océan : un Herensugue à sept têtes vole dans un bruit terrible jusqu'à Itxasgorrietas (les mers rouges du couchant). Dans une autre légende, le fils du château de Çaro réussit à empoisonner Herensugue qui, s'embrasant, s'envole vers la mer, abattant au passage une partie de la forêt des Arbailles. À Saint-Michel-in-Excelsis du mont Aralar, c'est bien entendu l'archange tutélaire qui tue cette sorte de dragon. La seule différence avec le dragon traditionnel cracheur de feu, c'est que les serpents pyrénéens meurent du feu intérieur qui les consume : le forgeron d'Arbouix tue le serpent d'Isaby en lui faisant avaler des barres de fer rouge, les héros des légendes basques lui donnent une peau de bête remplie de poudre à canon enflammée.

Herensugue a, dans la tradition populaire, supplanté un autre serpent, Sugaar, ou Sugoi, principe mâle vraisemblablement plus ancien.

Le thème du serpent volant est très répandu dans la plupart des mythologies. Il traverse le ciel en laissant une trainée de feu. Dans de nombreux cas en France, il affecte la forme de la Vouivre : il porte sur la tête une pierre précieuse d'une grande pureté, qu'il laisse sur la rive lorsqu'il va se baigner dans un lac ou un étang.

Mort et résurrection

On dit qu'un jour, il parvint à enlever deux jeunes filles, mais que le chevalier Gaston de Belzunce le tua, libérant ainsi les deux malheureuses. Le preux chevalier mourut peu après de ses blessures.

Il est dit que, le jour où Herensugue se réveillera, il détruira le monde entier dans les flammes et le sang.

Suite !!

 

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