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COLONEL CORSO : LE JOUR APRèS ROSWELL !Suite 6 !

 

« L’utilisation d’un système d’armement sur une base lunaire contre la Terre ou des cibles spatiales devait être faisable et était souhaitable. » écrivit-il au chef du Matériel, révélant pour la première fois qu’il croyait, comme Douglas MacArthur, que l’Armée pourrait être amenée à faire une guerre dans l’Espace aussi bien que sur Terre.

Le Général Trudeau entrevoyait qu’un réseau de communication sur la Lune aurait un avantage pour suivre les missiles guidés, lancés de la Terre, mais il réalisa, aussi, que les armes pourraient être tirées de l’espace pas seulement par les Gouvernements Terriens mais aussi par des vaisseaux extraterrestres. C’était le projet de base lunaire, pensait-il, qui serait capable de protéger les populations civiles et les forces militaires sur Terre contre des attaques lancées de l’orbite terrestre comme de l’Espace. Mais l’initiative d’une base lunaire de défense avait une caractéristique additionnelle.

 

« La puissance militaire d’une base lunaire serait plus fortement dissuasive pour éviter de combattre en raison de l’extrême difficulté, du point de vue logistique ennemie, d’éliminer les capacités Américaines de ripostes. », supposait il, « Toute opération militaire pour l’ennemi, sur la Lune, serait difficile de par la difficulté inhérente à atteindre l’objectif, par contre si les forces Américaines y étaient présentes en permanence, elles auraient les moyens de contrer un atterrissage ou d’éliminer toutes forces hostiles qui tenteraient d’y atterrir. »

« Si des forces hostiles avaient la possibilité d’y être postées les premières, elles pourraient contrer les atterrissages Américains et tenteraient d’accuser, politiquement, les Américains d’utiliser leur propriété. »

L’Armée conçut le développement d’une base lunaire comme une tentative similaire à la construction de la bombe atomique : une vaste somme de ressources appliquées à une mission particulière, complètement secrète de par sa nature et un programme d’urgence pour compléter la mission avant la fin de la décennie à suivre. Il fit valoir que l’établissement d’un avant-poste devrait être un projet spécial ayant l’autorité et la priorité similaire au projet Manhattan pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Une fois établie, la base lunaire devrait être opérationnelle sous le contrôle d’un commandement spatial unifié, lequel serait une extension de la politique de commandement et de contrôle militaire actuel.

 

Le contrôle de toutes les forces militaires Américaines par un commandement unifié était déjà effectif à la fin des années 50, donc le plan du Général Trudeau pour un commandement spatial unifié n’était pas une exception à la pratique en cours.

 

La seule différence était que le Général ne voulait pas que le commandement unifié exerce son autorité uniquement sur la base lunaire, il voulait de ce commandement pour contrôler et utiliser les satellites militaires, les véhicules spatiaux militaires, les systèmes de surveillances spatiaux, et la gestion entière du réseau installé pour appuyer les avantages militaires.

 

Pour le Général, être second derrière l’Union Soviétique, pour le déploiement et le soutien d’une base militaire lunaire permanente, serait « désastreux », pas seulement pour le prestige de la Nation, mais pour tout le système démocratique lui-même. Dans l’estimation du Général Trudeau, l’Union Soviétique avait à ce moment planifié de construire une base lunaire dans le milieu des années 60 et voulait la déclarer territoire Soviétique. Il pensait que si les USA essayaient d’atterrir sur la Lune, et plus particulièrement s’ils essayaient d’établir une base là-bas, les Soviétiques voudraient profiter de cet événement comme un acte de guerre, étant une invasion de leur territoire, et ils essaieraient de montrer les USA comme agresseur et leur présence serait comme hostile. S’ils défendaient la Lune comme une de leurs colonies ou s’ils étaient la force déléguée au nom des Extraterrestres, les USA seraient dans une situation de faiblesse.

 

Ainsi, le Général Trudeau conclut et donc avisa le chef de l’ « Ordnance Missile Command » qu’il était de la plus extrême urgence que les USA imaginent un plan réalisable pour bénéficier d’un atterrissage habité sur la surface lunaire au printemps 1965, avec un avant-poste lunaire déployé et totalement opérationnel sur place 1966 pour un coût, réparti sur huit ans et demi, de 6 milliards de dollars.

 

Les 2 premiers astronautes, le fer de lance de l’équipage d’avant-garde, seraient prêts à atterrir sur la surface lunaire en avril 1965, dans une zone proche de l’équateur lunaire où, d’après des études, l’Armée croyait que le terrain supporterait de multiples atterrissages militaires, des installations de décollages et la construction d’une structure cylindrique, avec des murs tubulaires, construite sous la surface, dans une crevasse qui pourrait accueillir un personnel initial de douze 12 Militaires.

 

Le poids du matériel de construction pour cet avant-poste lunaire, 300.000 livres (135 tonnes), serait déjà sur le site, ayant été transporté dans les trois mois précédents. D’après les plans de l’Armée, une cargaison additionnelle de 190 000 lbs (86 tonnes) devrait être envoyée sur la Lune entre Avril 1965 et Novembre 1966. Et de Décembre 1966 à Décembre 1967, une autre cargaison de 266 000 lbs (120 tonnes) et des fournitures devraient être envoyées régulièrement à la base lunaire désormais opérationnelle.

 

C’était en Avril 1965 et le véhicule lunaire avec un équipage de deux Astronautes venait juste de toucher la surface lunaire. Bien que ce soit un appareil à capacité de décollage immédiat pour renvoyer les Astronautes sur Terre, leur reconnaissance orbitale avait déterminé que la zone était sûre et qu’il n’y avait pas de menaces aussi bien Soviétiques qu’Extraterrestres. La radio grésilla avec les premières instructions pour l’équipage.

« Ici contrôle Horizon, base lunaire. Vous êtes partis pour les premières 24 heures. » les informa le contrôle Horizon à Cocoa Beach, Floride, Cape Canaveral Space Command Center.

Ils sécurisèrent leur lieu d’atterrissage, lequel, s’ils recevaient l’ordre d’y rester pour des périodes supplémentaires, deviendrait immédiatement leur logis pour les deux mois suivants alors que les équipes de construction arriveraient de Terre pour commencer à assembler l’avant-poste.

 

Toutefois, avant même que la première cargaison habitée n’arrive, l’équipe d’avant-garde de deux Astronautes aurait confirmé la situation de la cargaison qui avait déjà été livrée sur site, affinant les études environnementales conduites par des sondes de surveillance non habitées et vérifierait que les mesures initiales et les suppositions d’établissement du site de la base lunaire étaient correctes.

 

En Juillet 1965, la première équipe de neuf personnes arriverait pour commencer à installer les tubes cylindriques dans la crevasse sous la surface et à installer les deux réacteurs nucléaires portables qui fourniraient l’énergie à l’avant-poste. Un certain nombre de facteurs avaient influencé la décision de l’Armée d’enfoncer les conduites sous la surface de la lune. Les plus importants d’entre eux étaient les températures uniformes, l’isolation de la matière lunaire elle-même, la protection contre une pluie potentiellement dangereuse de petites météorites et météores, le camouflage ainsi que la sécurité et la protection contre les radiations de particules qui n’avaient pas d’influence, grâce à l’atmosphère terrestre.

 

Les ingénieurs avaient conçu l’unité d’habitation pour ressembler et réagir comme une bouteille thermos vide avec un double mur et un isolant particulier. La forme en thermos préviendrait la perte de chaleur et donc isolerait l’unité d’habitation afin que la chaleur irradiée par le système d’éclairage artificiel interne suffise à maintenir une température confortable à l’intérieur. L’atmosphère pour l’équipage devrait être entretenue par des réservoirs isolés contenants de l’oxygène liquide et de l’azote et l’humidité serait éliminée ainsi que le dioxyde de carbone par des éléments chimiques recyclés à travers une série d’humidificateurs. Éventuellement, si la base devenait plus permanente et si de nouvelles équipes étaient amenées à y tourner, un système de recyclage plus efficace serait installé.

 

L’équipe de construction initiale serait assignée à vivre dans une configuration temporaire de blocs cylindriques et leurs nombres augmenteraient avec l’ajout de modules de six hommes et de fournitures. Comme l’installation permanente, la cabine de construction temporaire serait enfouie dans une crevasse sous la surface lunaire mais elle devrait être plus petite que la cabine permanente et n’avoir aucun équipement de laboratoire qui soit construit dans la structure permanente. À partir des composants déjà envoyés sur le site d’atterrissage, l’équipe de construction aurait à assembler un ‘rover’ (baladeur) pour la surface lunaire, un véhicule pour creuser et faire des tranchées, et un véhicule de type chariot qui servirait aussi de grue. Avec juste ces trois appareils, l’Armée pensait qu’une équipe de cinquante travailleurs pourrait assembler un avant-poste avec des éléments préfabriqués. Le plan Horizon pour la construction d’installations dans un état d’apesanteur, dans un environnement privé d’air deviendrait, finalement, le modèle pour la construction des stations spatiales Soviétiques MIR et Américaines FREEDOM.

 

Pendant que la construction de la structure souterraine permanente serait en route, d’autres membres de l’équipage devraient disposer à l’extérieur, le système de communication par antennes multiples qui serait relié avec les satellites terrestres géostationnaires afin de relier les transmissions de et vers la Terre. L’équipement radar sur la lune maintiendrait, également, une constante surveillance de la Terre et serait capable de suivre n’importe quel véhicule orbital à la surface de la Terre aussi bien que les vaisseaux spatiaux entrant dans l’atmosphère terrestre.

 

Les membres de l’équipage pourraient communiquer avec les autres et avec l’avant-poste lui-même par une radio montée dans le casque de leurs combinaisons spatiales.

 

Au moment où l’Armée proposait le projet Horizon, les Ingénieurs militaires avaient déjà sélectionné un certain nombre de sites de lancements. Au lieu de Cap Canaveral, l’Armée choisit un site équatorial parce que la Terre tourne plus rapidement à l’Équateur et de cette façon fournit une poussée supplémentaire à toute fusée et plus spécialement à celle ayant une forte charge utile. L’Armée choisit un site secret au Brésil où elle voulait commencer à construire des installations de lancements qui couvriraient le projet en entier. Les vaisseaux seraient suivis et contrôlés par les installations à Cocoa Beach, où l’Armée et la Navy lançaient déjà leurs satellites.

 

Ils scindèrent le programme en six phases commençant par la faisabilité initiale de Juin 1959, laquelle était écrite en réponse à la première proposition du Général Trudeau et devint la Phase I. La Phase II, était prévue pour être finie au début de 1960, quand Corso avait été mis sur le projet, il fut appelé pour un développement détaillé et une recherche de plans en conjonction avec les expérimentations préliminaires sur quelques-uns des composants essentiels.

Durant cette phase, Corso avait planifié d’utiliser les procédures régulières des RD afin de gérer et suivre les tests et être sûr qu’ils pourraient faire ce qu’ils disaient pouvoir faire dans l’étude initiale de faisabilité.

En Phase III, ils étudièrent le développement complet du système d’intégration et du matériel pour le projet complet. Ceci incluait les fusées, les capsules spatiales, tous les véhicules de transports et de construction lunaire, les installations de lancements sur le site proposé au Brésil et les composants de l’avant-poste lunaire, aussi bien la base temporaire que permanente. Était aussi inclus dans cette phase, le développement de tous les systèmes de communications, celui-ci incluant les stations relais, les systèmes de surveillance et les appareils personnels de protection et de communication que les Astronautes auraient à utiliser.

 

Finalement, la Phase III fut sollicitée pour intégrer la réalisation technique de toutes les procédures nécessaires pour qu’Horizon soit un succès au niveau : des « rendez-vous » orbitaux, des ravitaillements orbitaux des véhicules lunaires de transports, du transfert de cargaison en orbite, de lancement et de test des fusées cargos.

 

Sous la Phase VI, le premier atterrissage lunaire aurait lieu en 1965,. L’établissement des deux premiers avant-postes d’observation pour deux hommes et la construction du premier bloc préliminaire de travail et d’espace vital serait effectué par le premier détachement de l’équipage. Les plans prévoyaient qu’après la fin de cette phase, « Un avant poste lunaire habité serait établi ».

 

Phase V et VI étaient les phases opérationnelles du projet et étaient prévues pour être finies dans une période de deux ans, commençant début Décembre 1966 et prenant fin en Janvier 1968. Durant ces phases, l’avant-poste progresserait de la forme préliminaire à une construction avec des installations permanentes. Ces installations commenceraient à surveiller la Terre, établissant la présence militaire Américaine par des positions fortifiées sur la Lune, et commenceraient les premières expériences scientifiques et d’explorations.

 

Dans la Phase VI, basée sur le succès de l’avant-poste permanent et l’exploration du terrain lunaire, l’Armée prévoyait d’étendre l’avant-poste avec plus de capacité d’atterrissage et l’apport d’équipements additionnels. De faire état des résultats de tests biologiques et chimiques et commencer les premières tentatives d’exploitations de la Lune comme entité commerciale. L’Armée croyait aussi qu’en exploitant commercialement la Lune, ils pourraient faire revenir dans les coffres Fédéraux les milliards de dollars dépensés .

 

Le projet Horizon avait aussi esquissé le développement d’une station orbitale autour de la Terre comme un projet annexe afin de supporter les missions d’atterrissages lunaires. Sous les spécifications de la station orbitale, les développeurs du projet suggérèrent le lancement et l’assemblage d’une « Austère et basique » plate-forme orbitale qui pourrait fournir les équipages d’astronautes en route pour la Lune. Pour échanger et accroître leurs charges utiles, leurs ravitaillements en combustible et leurs re-lancements. La station orbitale pourrait être importante, ainsi, dans les étapes d’expédition du projet Horizon, les équipages militaires pourraient transporter les cargaisons en apesanteur plus facilement que sur Terre. Les cargaisons pourraient être envoyées séparément, voyageant en orbite terrestre avec la station, puis ré-assemblées par les équipages qui pourraient vivre dans les cabines de leurs vaisseaux au lieu de retourner sur Terre une fois le plein de carburant et le ré-assemblage, des charges utiles, complétés.

Si la station spatiale préliminaire était un succès, l’Armée en envisageait une plus élaborée, avec des équipements plus sophistiqués qui pourrait avoir ses propres missions militaires et scientifiques et servir comme station relais pour les équipages en route pour l’avant-poste lunaire. Cette station serait une augmentation de la capacité militaire et rendrait les USA capables de dominer l’espace au-dessus de ses ennemis, aveuglant les satellites ennemis et détruisant leurs missiles. L’Armée voyait aussi la station spatiale orbitale comme un autre composant dans une défense élaborée contre les Extraterrestres, plus spécialement si les Militaires étaient capables de développer les lasers et les canons à particules qu’ils avaient vus à bord du vaisseau de Roswell.

La station spatiale fournirait à l’Armée la plate-forme pour tester des armes Terre-Espace, et celles-ci, le Général Trudeau et Corso étaient d’accord, seraient dirigées contre les Extraterrestres hostiles qui étaient la vraie menace de la planète.

 

Dans ses plans pour une gestion et un management séparés à l’intérieur de la structure de l’Armée, le projet Horizon était conçu pour être la plus grande opération de recherche, de développement, et de déploiement dans l’histoire de l’Armée. Plus grand que le projet Manhattan, Horizon aurait pu devenir une unité complètement séparée dans l’Armée elle-même.

 

Ainsi, le projet Horizon fut perçu comme une menace immédiate pour les autres branches de l’Armée, aussi bien que par les agences spatiales civiles. La Navy avait ses propres plans pour établir des bases sous-marines et voulait récolter les opportunités commerciales et scientifiques sous les océans au même moment, voir plus important, établir une défense anti sous-marine qui pourrait compter faire face à la menace sous-marine Soviétique.

 

L’Armée suspectait que les plans de la Navy, comme leurs plans de base lunaire, donneraient aussi à la Navy la capacité de surveiller les objets sous-marins non identifiés, si, en fait, c’était ce que les EBEs envoyaient sur la Terre.

 

Malgré l’opposition civile contre le plan militaire, le Général Trudeau écrivit que l’Armée n’avait pas d’autre choix que de défendre sa planification d’une base lunaire.

 

« Les Renseignements Américains sont d’accord pour confirmer que les Soviétiques disposeront, au plus tard en 1965, d’un atterrissage lunaire habité » Ceci, dit-il, établirait une jurisprudence Soviétique pour déclarer la surface lunaire comme territoire Soviétique, ce qui pourrait précipiter la prochaine guerre si les USA essayaient d’établir une présence là-bas. Être second n’était même pas une option.

« Comme le Congrès l’a noté, » continua le Général Trudeau, « nous sommes pris dans une tempête dans laquelle nous n’avons pas d’autre choix que de continuer. »

 

Cependant, alors qu’ils s’efforçaient de trouver le financement et le développement du projet Horizon, ils furent stoppés. Le programme spatial National était devenu la propriété de l’agence spatiale civile et la NASA avait son propre ordre du jour et son propre plan pour l’exploration spatiale. L’Armée avait réussi dans des projets discrets comme Corona, mais cela n’était pas suffisant pour lui fournir le contrôle nécessaire pour établir une base lunaire sous les conditions du projet Horizon.

 

Corso devint le porte-parole du Général Trudeau pour le projet à la Maison Blanche. Il était capable de faire pression pour cela et Horizon devint finalement une couverture effective pour tout le développement technologique qu’il avait mis en chantier avec le dossier Roswell. Personne ne savait combien de technologie de Roswell serait insérée dans le développement.

 

Après sa première année au bureau, le Président Kennedy avait aussi vu la valeur du projet Horizon même s’il n’était pas en position de démanteler la NASA et d’ordonner à la NASA de céder le contrôle à l’Armée pour le développement d’une base sur la lune. Peu de temps après que Corso ait témoigné devant le Sénat dans une séance top-secrète sur la façon dont le KGB avait infiltré la CIA et dictait certaines estimations des renseignements depuis la Guerre de Corée, le Procureur Général Robert Kennedy, qui avait lu ce témoignage secret, invita Corso à venir au Département de la Justice pour une visite.

 

Ils allèrent à une réunion ce jour là. Corso savait qu’il l’avait convaincu que les renseignements officiels que recevait le Président, à travers ses Agences, n’étaient pas seulement faux, mais qu’ils étaient délibérément défectueux. Robert Kennedy commença à voir que les Militaires au Pentagone n’étaient pas seulement un groupe de vieux soldats en attente d’une guerre. Il comprit qu’ils concevaient réellement une menace et que les USA étaient vraiment compromis par la pénétration Soviétique de la plupart de ses agences secrètes.

Ils ne parlèrent pas d’Extraterrestres ou de Roswell. Corso ne lui parla jamais des Extraterrestres, mais il fut capable de le convaincre que si les Soviétiques allaient sur la Lune avant eux, la victoire de la Guerre Froide leur appartiendrait à la fin de cette décennie.

 

Bobby Kennedy suspectait le fait qu’il y ait un autre ordre du jour dans le désir de l’Armée de déployer un avant-poste lunaire pour l’Armée, la science et les intentions commerciales, et sans jamais connaître cet ordre du jour inconnu, il promit qu’il en parlerait au Président.

 

Corso put seulement nous dire que pour lui ce fut un signe d’aboutissement quand le Président John Kennedy annonça à la Nation, peu de temps après la rencontre de Corso avec Bobby, qu’un de ses buts était que les USA envoient une expédition lunaire habitée avant la fin des années 60.

Il l’a fait !

Peut-être ne pouvait-il pas laisser à l’Armée un autre projet Manhattan. C’était une autre époque et une autre guerre. Mais John Kennedy avait compris, pense Corso, les vraies conséquences de la Guerre Froide et ce qui se passerait si les Russes avaient envoyé un vol habité sur la Lune avant eux.

 

La marche de l’histoire changea. C’était leurs expéditions lunaires, les unes après les autres, pendant toutes les années 60, qui non seulement attirèrent l’attention du monde sur Eux mais montrèrent à tous leurs ennemis que les USA étaient déterminés à la surveillance de ses territoires et à défendre la Lune. Personne ne considérait une guerre, plus spécialement les EBEs qui essayaient de les effrayer pour les éloigner de la Lune et de leurs propres bases.

 

Ils bourdonnaient autour des vaisseaux Américains, interféraient avec leurs communications et cherchaient à les intimider avec leur présence. Mais les Américains continuèrent et persévérèrent. Finalement, ils atteignirent la Lune et envoyèrent assez d’expéditions habitées pour explorer la surface lunaire et effectivement défier les EBEs pour le contrôle du ciel Terrien et de l’Espace.

 

Et bien que la proposition Horizon prévoyait un atterrissage lunaire en 1967, il présupposait que l’Armée voulait commencer à créer la bureaucratie nécessaire pour gérer l’effort et la construction du matériel nécessaire dès 1959.

 

Parce que la NASA gérait l’exploration spatiale, les USA mirent plus de temps pour atteindre la Lune que les Militaires ne l’avaient prévu au début, et bien sûr, ne construisirent jamais la base permanente prévue dans le projet Horizon.

 

Corso savait, bien qu’il soit sorti de l’Armée depuis 1969 que leurs succès pour l’exploration lunaire avaient démontré qu’ils en exerçaient le contrôle et que les EBEs n’auraient plus les rênes des cieux.

Ils démontraient aussi que si une transaction devait être faite, pour une relation de proximité à établir, les Soviétiques n’étaient pas ceux à qui parler.

 

Mais pour Corso, de retour en 1961, en considérant le gigantesque projet Horizon rapporté sur son bureau et en réalisant que l’Establishment Scientifique Civil s’était mobilisé contre cette tentative, Corso savait que des petites victoires pourraient suffire jusqu’à ce que la grande puisse être gagnée. Corso prit la plaquette avec les circuits imprimés récupérée de l’épave de Roswell et se dit que cela pourrait contenir le prochain projet.

Il savait à peine ce que c’était, mais si les scientifiques de White Sands avaient raison, c’était une victoire qu’ils savoureraient bien après les batailles politiques après la fin du projet Horizon.


13 - La puce à circuit intégré

Avec le projet de vision nocturne en route à Fort Belvoir et l’équipe du projet Horizon essayant de nager en amont du courant de la gestion civile pour le programme spatial, Corso tourna son attention sur le fragment suivant du crash de Roswell qui semblait particulièrement intriguant : la plaque de semi-conducteurs carbonisée qui s’était cassée en plusieurs morceaux. Corso n’en avait pas fait sa priorité, ne sachant pas réellement ce que c’était, jusqu’à ce que le Général Trudeau lui demande d’y jeter un oeil plus attentif.

 

« Parlez en à quelques-uns des Scientifiques des fusées à Alamogordo » dit-il, « Je pense qu’ils sauront ce que nous pourrons en faire »

 

Corso savait que dans les jours suivant le crash, le Général Twining avait rencontré le groupe d’Alamogordo et leur avait décrit quelques-uns des débris. Mais Corso ne savait pas jusqu’où il avait poussé ses descriptions et si les Scientifiques savaient quelque chose au sujet des plaquettes en leur possession.

 

« Je veux parler aussi à quelques Scientifiques, là-bas » dit Corso, « et plus spécialement je veux voir quelques ingénieurs des fournisseurs de la Défense. Peut-être pourront ils en estimer le processus de fonctionnement ».

« Allez à Bell Labs, Phil » suggéra le Général Trudeau « le transistor est sorti de leur atelier et ces choses ressemblent beaucoup à des circuits transistorisés. »

 

Corso avait entendu dire que le Général Trudeau avait travaillé de très près avec Bell Labs et Motorola sur la recherche en communication pendant la guerre, ensuite sur le site de test de lancements de missiles V2 à Alamogordo après le crash de Roswell. Est-ce qu’il leur avait donné du matériel du crash ou leur avait il montré la minuscule puce de silicone ?c’était pure spéculation. Tout ce que Corso savait, c’est que les travaux sur la miniaturisation des circuits firent un bond de géant en 1947 avec l’invention du transistor.

 

À la fin des années 50, les transistors avaient remplacé les tubes à vides dans les radios et avaient changé la boîte en bois de la taille d’un mur des années 40, en radio portable en plastique que vous pouviez écouter sur la plage pendant un chaud dimanche de Juillet. L’industrie de l’électronique avait fait un bond technologique majeur en moins de 10 ans et Corso s’était demandé, en privé, si du matériel de Roswell n’était pas sorti avant son arrivée aux RD en 1961.

 

Corso ne comprit pas immédiatement tout ça quand il montra ses plaques de silicones au Général Trudeau, mais il en devint rapidement et intimement convaincu de par le bourgeonnement de l’industrie informatique et par un très petit et invisible pignon d’un processus d’assemblage qui donnerait 50 ans plus tard les premiers systèmes de micro-ordinateurs et la révolution de l’ordinateur personnel.

 

Suite aux années qui avaient vu Corso rejoindre l’Armée en 1942, sa carrière l’avait conduit à travers les étapes d’un système basé sur les tubes à vide, comme les radios et les radars de la Deuxième Guerre Mondiale, au châssis de composants. C’étaient à l’origine de grosses unités de circuits qui, si elles réduisaient en taille, pourraient être changées en élément, voir très petits éléments, finalement en minuscules transistors et enfin en composants électroniques transistorisés. Les premiers ordinateurs militaires que vit Corso étaient de la taille d’une demi-salle, des monstres de tubes à vide cliquetants qui, aux standards d’aujourd’hui, prenaient une éternité pour calculer la plus simple réponse. Mais ils émerveillaient ceux qui n’avaient jamais vu d’ordinateur travailler auparavant.

 

À Red Canyon et en Allemagne, les radars de poursuite qu’ils utilisaient étaient contrôlés par de nouveaux ordinateurs à châssis transistorisés qui étaient assez petits pour être transportés en camion et suivre le bataillon. Quand Corso vit la plaque grise avec un quadrillage gravé dessus, il put faire une estimation juste sur sa fonction même s’il n’en n’avait jamais vu auparavant. Il savait, cependant, que les Spécialistes des fusées et les chercheurs Universitaires qui travaillaient avec les laboratoires de développements à Bell, Motorola et IBM feraient plus que comprendre la fonction primaire de ces puces et estimeraient ce dont ils auraient besoin pour le reproduire et se l’approprier.

 

Mais d’abord Corso appela le professeur Hermann Oberth pour savoir si un développement parallèle avait eu lieu après le crash de Roswell. Le Dr Oberth connaissait les Scientifiques d’Alamogordo et avait probablement reçu, en sous main, le contenu de la conversation qu’avait eu le Général Twining avec son groupe de travail dans les heures qui avaient suivi la récupération de l’appareil. Et si le Général Twining avait décrit certains débris, avait-il décrit ces petites puces de silicone ? et s’il l’avait fait, en ces mois ou l’ENIAC - le premier ordinateur - faisait ses premiers tours de manivelles à l’ « Aberdeen Ordonance Testing Ground », Maryland, qu’est-ce que ces Scientifiques avaient fait de ces puces ?

 

« Ils ont vu ceci à ‘Walker field hangar’ » dit le Dr Oberth à Corso, « tous ceux d’Alamogordo se rendirent à Roswell avec le Général Twining pour surveiller le chargement à Wright Field »

 

Oberth décrivit ce qui s’était passé le jour du crash quand une équipe de Scientifiques de l’AMC étudia soigneusement les morceaux et les débris du site. Quelques-uns de ces débris furent emballés pour être emmenés en B29. L’autre matériel, plus spécialement les caisses en partance pour Fort Riley, fut chargé dans un camion par la route.

 

Le Dr Oberth dit que des années plus tard, von Braun lui avait décrit comment les Scientifiques se tenaient en rang avec leurs équations prêtes afin de pouvoir les traiter sur l’ordinateur expérimental d’Aberdeen Maryland.

Von Braun avait demandé au Général Twining si quelqu’un à Bell Labs avait été contacté à propos de cette découverte. Twining avait semblé surpris au début, mais quand von Braun lui avait parlé des expériences sur les circuits intégrés, matériel dans lequel les électrons n’avaient pas besoin d’être excités par la chaleur pour conduire le courant, Twining avait été intrigué.

 

Et si ces puces étaient des composants d’un circuit très avancé ?lui demanda von Braun. Et si une des raisons pour laquelle l’Armée ne trouvait pas d’installation électronique dans le vaisseau était que des couches de ces plaques courraient dans tout le vaisseau ? Ces puces pouvaient être le système nerveux du vaisseau, transportant les signaux et transmettant les commandes exactement comme le système nerveux dans un corps humain.

 

La seule expérience du Général Twining était constituée du lourd système isolé de tubes à vide de la Deuxième Guerre Mondiale, où les fils multiples étaient protégés par des nappes. Il n’avait jamais vu, auparavant, de circuits imprimés métalliques comme ceux-ci. Comment fonctionnaient-ils ? demanda t’il à von Braun.

Le Scientifique Allemand n’en n’était pas très sûr, bien qu’il estimait qu’il s’agissait du même principe que les transistors que les laboratoires essayaient de développer jusqu’à ce qu’ils puissent être commercialisables. Cela transformerait complètement l’industrie de l’électronique, expliqua von Braun au Général Twining. Les Allemands avaient essayé, désespérément, de développer un circuit de cette sorte pendant la guerre, mais Hitler, qui pensait que la guerre serait finie en 1941, avait dit aux Chercheurs en informatique Allemands que la Wehrmacht n’avait pas besoin d’ordinateurs qui auraient un temps de développement supérieur à 1 an. Ils auraient célébré la victoire à Berlin avant la fin de cette année.

 

Mais la recherche sur les composants de circuits intégrés, que les Allemands avaient faite et le début du travail à Bell Labs n’étaient rien à côté de la merveille que Twining avait montré à von Braun et aux autres Scientifiques au Nouveau Mexique.

 

Sous une magnifique vitrine, le groupe pensa qu’il ne regardait pas seulement un simple composant de circuit intégré mais tout un ensemble de composants, intégrés les uns aux autres qui devaient contenir ce qui ressemblait à un circuit complet ou un système de circuits.

 

Ils n’en étaient pas sûrs parce qu’ils n’en n’avaient jamais vu auparavant. Mais ça leur montrait le futur de l’électronique, si un chemin pouvait être trouvé, afin de fabriquer cette sorte de circuit sur Terre.

Soudain, l’énorme système de guidage nécessaire pour contrôler le vol d’une fusée, en 1947 qui était trop gros pour être compressé à l’intérieur du fuselage de celle-ci, pourrait être miniaturisé de telle façon que cette fusée puisse avoir son propre système de guidage.

 

S’ils pouvaient copier ce qu’avaient les EBEs, ils auraient, eux aussi, la possibilité d’explorer l’Espace. Résultat, la production des composants de circuits intégrés, commença dans les semaines et les mois après le crash de Roswell, même si William Shockley à Bell Labs, travaillait déjà sur une version de son transistor dès 1946.

En été 1947, les Scientifiques à Alamogordo avaient conscience de la recherche en cours sur les composants de circuits intégrés à Bell Labs et à Motorola. Donc ils s’adressèrent à Nathan Twining afin de rechercher des Scientifiques, au sein des entreprises, susceptibles de l’aider à organiser une réunion pour définir la nature de la découverte de Roswell. L’Armée, très secrètement, avait envoyé quelques composants aux Ingénieurs, pour études et début 1950, le transistor fut inventé et maintenant les circuits transistorisés sont devenus un bien de consommation courant comme dans les systèmes électroniques militaires. L’ère des tubes à vide, vieille de 80 ans avec laquelle une génération entière de communication, tels que télévisions et ordinateurs, a été bâtie, était maintenant proche de la fin avec la découverte dans le désert d’une technologie entièrement nouvelle.

Le poste à tubes était un legs des expériences du 19éme siècle. Comme beaucoup de découvertes scientifiques historiques, la théorie derrière les tubes à vide a été découverte par chance, personne ne sut réellement ce que c’était, ni qu’en faire, seulement bien des années plus tard. Les tubes à vide trouvèrent leur plus grande utilité des années 1930 à 1950, jusqu’à ce qu’ils deviennent obsolètes, grâce à la technologie découverte à Roswell..

 

Bien qu’IBM et Bell Labs aient investi des sommes énormes pour mettre au point un ordinateur qui ait un rendement opérationnel faible, il semblait, étant donné la technologie informatique digitale aux alentours de 1947, qu’il n’y avait pas d’applications où l’employer. Il était simplement trop cher à construire, trop cher à démarrer, un éléphant très encombrant en fin de compte. Alors un vaisseau extraterrestre tomba des cieux au-dessus de Roswell, s’éparpillant sur le sol désertique et en un après-midi, tout changea.

En 1948, le premier transistor de dérivation - un microscopique sandwich de silicone - fut inventé par le physicien William Sockley. L’invention fut créditée à Bell Labs et comme par magie, le développement des ordinateurs dinosaures, comme l’ENIAC, fut stoppé et une génération entièrement nouvelle de circuits miniaturisés commença.

 

Où le tube à vide nécessitait une énorme quantité d’énergie pour chauffer, le transistor nécessitait une très faible quantité d’énergie. Comme il ne nécessitait qu’une très petite quantité d’énergie, il pouvait être alimenté par batteries. Parce qu’il ne dépendait pas d’une source de chaleur pour fournir du courant et qu’il était si petit, beaucoup de transistors pourraient être alignés dans un espace très réduit, permettant la miniaturisation des circuits.

 

Finalement, comme il ne brûlait pas comme les tubes, il était plus fiable. Ainsi, dans les mois suivants le crash de Roswell et le premier échantillon de la technologie des plaquettes de silicone montré aux entreprises déjà impliquées dans le développement des ordinateurs, la limitation de taille et d’énergie des nouveaux ordinateurs se réduisit soudainement et la nouvelle génération d’ordinateurs entra en développement.

 

Cela fournit aux RD et plus spécialement pendant la présence de Corso, l’opportunité d’en encourager le développement auprès des fournisseurs de la Défense appelés pour la mise en oeuvre des appareils à circuits intégrés dans les générations précédentes de systèmes d’armements.

 

Plus d’un historien qui s’intéresse à l’âge des ordinateurs a écrit que personne avant 1947 ne prévoyait l’invention des transistors ou avait même rêvé d’une technologie entièrement nouvelle. Plus grande que l’idée d’une calculatrice ou d’un engin analytique ou de toutes autres combinaisons qui feraient les premiers ordinateurs des années 30 à 40, l’invention du transistor et son évolution naturelle dans les circuits intégrés était derrière ce que tout le monde pourrait appeler un saut quantique de technologie.

 

Le développement complet des tubes à vide, depuis les expériences d’Edison jusqu’aux mécanismes de l’ordinateur ENIAC, avait prit 50 ans. Le développement des transistors en silicone semblait n’être qu’une question de mois. Et si Corso n’avait pas eu en mains les plaques de silicone provenant du crash de Roswell, s’il n’en n’avait pas parlé avec Hermann Oberth, Wernher von Braun ou Hans Kohler, s’il n’avait pas pris connaissance des rapports des Scientifiques, aujourd’hui disparus, de la première réunion avec Nathan Twining, Vannerar Bush et les Chercheurs à Bell Labs, il aurait pensé que l’invention du transistor était un miracle. Il savait maintenant d’où venait ce miracle.

 

Comme l’histoire l’a révélé, l’invention des transistors n’a été que le début de la technologie des circuits intégrés développée dans les années 50 et qui continue aujourd’hui.

Le Général Trudeau était inquiet sur la façon de conduire les nouvelles productions électroniques basées sur la miniaturisation des circuits qui allaient créer des nouveaux marchés et qui allaient forcer des industries Américaines à la faillite. Il prédit que ça leur deviendrait meilleur marché de faire fabriquer leur production en Asie, où l’industrie s’était déjà ré outillée, après guerre pour produire des composants transistorisés. Il savait que les nouveaux besoins pour l’exploration spatiale, pour défier les EBEs hostiles, sur leur propre territoire, étaient liés au développement de la technologie du circuit intégré pour ajuster sa taille aux exigences des véhicules à propulsion comme les fusées. La course pour développer des missiles plus intelligents nécessitait aussi le développement de nouveaux types de circuits qui pourraient être rangés dans des espaces de plus en plus petits.

 

Mais les industries ré outillées Japonaises et Allemandes étaient les seules capables de prendre un avantage immédiat avec ce que le Général Trudeau appelait la « Nouvelle électronique ».

 

La recherche devait être payée par les Militaires pour que l’industrie militaire puisse entrer sur ce terrain de jeu. C’était quelque chose que le Général Trudeau était disposé à défendre au Pentagone parce qu’il savait que c’était le seul moyen pour qu’ils aient leurs armes.

 

Seulement quelques uns d’entre eux savaient qu’ils en avaient aussi besoin pour mener une guerre d’escarmouche contre les Extraterrestres. Arthur Trudeau était un Général, sur un terrain de combat, engagé dans une campagne militaire solitaire que même la politique nationale et les lois secrètes lui interdisaient de dévoiler. Et dans le gouffre de temps entre le crash de Roswell et les intérêts de l’expansion économique d’après-guerre, même ceux qui avaient combattu auprès du Général Trudeau étaient, un par un, en train de mourir. L’industrie pouvait faire la guerre pour eux, pensait le Général Trudeau, si le terrain était correctement ensemencé avec les idées et l’argent pour les développer.

 

En 1961, ils avaient porté leur attention sur le circuit intégré. Les dépenses Gouvernementales pour les armes militaires et la nécessité de l’exploration spatiale avaient déjà fortement renforcé le circuit à composants transistorisés. Les radars et les missiles que commandait Trudeau à Red Canyon, Nouveau Mexique, en 1958, dépendaient de la miniaturisation des composants pour leur fiabilité et leur mobilité. Les nouvelles générations de radars de poursuites sur les planches à dessin en 1960 étaient bien plus sophistiqués et électroniquement plus intelligents que les armes que Corso avait pointé sur les cibles Soviétiques en Allemagne.

 

Aux USA, les radios Japonaises ou Taiwanaises, qui tenaient dans la main, étaient sur le marché. Les ordinateurs comme l’ENIAC, n’occupaient maintenant pas plus de place que des toilettes. Les mini-ordinateurs, aidés par le financement Gouvernemental des RD, qui seraient bientôt disponibles sur le marché étaient déjà en phase d’étude.

 

C’était le début d’un nouvel âge électronique, aidé en partie, par le financement Gouvernemental. Mais le vrai prix, le développement de ce qui avait été découvert à Roswell, viendrait quelques années plus tard. Quand il arriva, à nouveau stimulé par les besoins de nouveaux développements d’armes militaires et de voyage spatial, il causa une autre révolution.

 

L’histoire du circuit intégré et du microprocesseur est aussi l’histoire d’une technologie qui a permis aux Ingénieurs d’intégrer de plus en plus de circuits dans des espaces de plus en plus petits. C’est l’histoire du circuit intégré, qui se développa à travers les années 60, qui se développa ensuite à un haut niveau d’intégration dans les années 70, juste avant l’émergence des vrais ordinateurs individuels et le très haut niveau d’intégration au début des années 80.

 

Aujourd’hui, les ordinateurs à 200 méga-hertz sont le résultat de la technologie, des circuits intégrés, commencée dans les années 60 et qui continue aujourd’hui.

Le bond entre le circuit intégré basique à transistors et la haute intégration fut possible grâce au développement du microprocesseur en 1972.

 

Cette année marqua le début de l’industrie des micro-ordinateurs, bien que le premier ordinateur n’apparaisse sur le marché qu’avec le 8080A d’Intel. En 1979, Apple Computer avait commencé à vendre le premier ordinateur qui poussa la révolution du micro-ordinateur à une vitesse supérieure. Et au début des années 80, avec l’introduction du Macintosh d’Apple, pas seulement le lieu de travail mais le monde entier ressembla à un endroit très diffèrent de celui qu’il était au début des années 60.

 

C’est comme si, de 1947 à 1980, un changement fondamental avait eu lieu dans la capacité de traitement de l’information au niveau du cerveau humain.

 

Les ordinateurs eux-mêmes étaient devenus une sorte de forme de vie basée sur le silicone.

Si tout ceci est vrai, n’est il pas indiscutable que les plaques de silicone découvertes à Roswell étaient les vraies maîtresses et les voyageurs de l’Espace ou les Créatures extraterrestres leurs hôtes ou leurs serviteurs ?

Une fois implanté avec succès sur Terre, notre culture a atteint un point ultime de vivacité d’esprit, à travers le développement des ordinateurs digitaux qui n’est plus le courant normal de développement, en commençant par le développement du transistor qui nous a transporté à un point où nous achevons la symbiose avec le matériel de silicone qui transporte nos données et nous rend capables de devenir plus créatifs et donc victorieux.

 

Peut-être que le crash de Roswell qui nous a permis de développer la base de la technologie des systèmes d’armes pour protéger notre planète des EBEs, était aussi le mécanisme pour une implantation, réussie, d’une forme de vie non-humaine qui survit d’hôte en hôte comme un virus, un Ebola digital, que les hommes emmèneront un jour sur une autre planète. Á moins que, quelqu’un ne veuille implanter le parfait espion ou mécanisme de sabotage dans une autre Culture ?dès lors l’implantation des microprocesseurs dans notre technologie par les EBEs serait la méthode parfaite.

 

Peut-être que le crash de Roswell en 1947 était un événement qui attendait d’arriver, comme un fruit empoisonné tombant d’un arbre sur le sol. Le fruit une fois mordu, le poison ferait effet.

 

« Retenez vos chevaux » disait le Général Trudeau quand Corso spéculait trop. « Souvenez-vous, vous devez vous adresser à un groupe de Scientifiques, des gens chez Bell Labs qui attendent de voir vos rapports quand vous aurez fini d’en parler au groupe d’Alamogordo. »

 

C’était en 1951 et la miniaturisation des circuits électroniques et des ordinateurs avait déjà commencé, mais les rapports de Corso pour le Général et les rendez-vous qu’il lui avait arrangé à Sperry-Rand, Hughes, et Bell Labs étaient des réunions avec des Scientifiques afin de déterminer comment leurs unités respectives allaient procéder pour l’application des circuits miniaturisés à l’intérieur des études de systèmes d’armements.

L’inspiration pour les micro-circuits était tombée du ciel, à Roswell, et avait orienté le développement des ordinateurs digitaux dans une direction entièrement nouvelle. C’était maintenant le travail de Corso d’utiliser les processus de développements d’armes et plus précisément développement des systèmes de guidages pour les missiles balistiques, afin d’appliquer les systèmes de micro-circuits dans ces nouvelles générations d’armes.

Le Général Trudeau et Corso faisaient partie des premiers éclaireurs dans ce qui serait la guerre de l’électronique des années 1980.

« Ne vous inquiétez pas, mon Général, j’ai établi tous mes rendez-vous » dit il à Trudeau. « je pense, toutefois, que les gens à Bell Labs ont déjà vu ces choses là, auparavant ».

 

Et ils les avaient effectivement vu…en 1947.


14 - Le laser


Alors que Corso épluchait sa liste, écrivant des rapports consultatifs et des recommandations pour le Général Trudeau à propos du potentiel de chacun des articles, il perdit toute notion de temps.

 

Il pouvait suivre, sur la rive opposée du Potomac, les progrès de la vision nocturne : Fort Belvoir, alors que l’été finissait. Il se rendait compte qu’il faisait maintenant, nuit alors qu’il quittait le Pentagone. Et il faisait également noir lorsqu’il rentrait au Pentagone le matin. Il avait pris l’habitude d’utiliser différents itinéraires pour aller au Pentagone au cas où la CIA le suivrait.

 

Lui et le Général Trudeau étaient enracinés dans une longue journée routinière aux RD. Ils avaient leurs réunions matinales à propos du dossier Roswell - il appelait aussi ça « le tas de vieilleries » parce que c’était plein de morceaux et de débris qui provenaient de plus grands morceaux cassés - mais ils avaient enterré si profondément les projets de développements du matériel de Roswell que même les autres, qui travaillaient avec eux tous les jours, ne savaient rien de ce qui se passait.

 

Ils avaient classé le travail qu’ils faisaient avec tant de précaution que lorsqu’il fallait discuter de Roswell, ils faisaient en sorte que personne d’autre ne soit dans le bureau, ou s’arrangeait pour continuer à en discuter dans un endroit où ils ne pouvaient être écoutés alors que quel qu’un était entré dans la pièce.

 

La mission de Corso aux RD était d’alimenter les projets de développements en cours avec des informations et des renseignements venant de sources extérieures, hors des circuits militaires réguliers. S’ils étaient en train de développer des méthodes pour protéger la nourriture et que les Italiens ou les Allemands avaient un procédé qui semblait fonctionner, c’était le travail de Corso de tout apprendre sur celui-ci et de glisser l’information dans le processus de développement.

 

Même s’il n’y avait pas de développement officiel pour un article précis, si Corso entendait parler de quelque chose qui pouvait être utile à un commandant de l’Armée, même si c’était le Corps Médical, les Transmissions, le groupe Motorisé, l’Ordonnancement ou même la Timonerie, c’était le travail de Corso de trouver un moyen pour faire du goutte-à-goutte de cette information sans faire une ride en surface.

 

C’était la couverture parfaite pour ce que faisait Corso avec le dossier Roswell.

 

Le Général Trudeau et lui, avaient des réunions régulières sur les projets en cours aux RD, ceux dont ils avaient hérités du commandement précédent et ceux qu’ils voulaient démarrer.

 

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