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Sumer !

 

Civilisation summérienne

Sumer était une civilisation et une région historique située dans le sud de l'Irak, la Mésopotamie. Elle a duré de la première colonie de Eridu dans la Période d'Obeïd (fin du 6e millénaire av. J.-C.) en passant de la période d'Uruk (4e millénaire av. J.-C.) et les périodes dynastique (3e millénaire av. J.-C.) jusqu'à la montée de Babylone au début du 2e millénaire av. J.-C.. Le terme « Sumerien » s'applique à tous les locuteurs de la langue sumérienne. Elle constitue la première civilisation véritablement urbaine et marque la fin de la Préhistoire au Moyen-Orient.

L'origine de la civilisation sumérienne [modifier]

La civilisation sumérienne est apparue selon Jean Margueron du fait que l'épeautre - céréale poussant naturellement depuis des millénaires à proximité des berges du Tigre et l'Euphrate - a permis il y a 9000 ans à l'homme d'alors de se sédentariser en remplaçant le besoin de s'alimenter au jour le jour par la possibilité de stocker des céréales, donc des aliments, sur une année. Cette mutation décisive induisit les premières structures urbaines, rendant nécessaires des travaux d'irrigation d'une exceptionnelle ampleur, sur des milliers d'hectares.

L’apparition de cette civilisation urbaine peut paraître soudaine (vers le IVe millénaire av. J.-C. avec la Période d'Uruk). On ne sait d'ailleurs pas d'où viennent les sumériens, la langue sumérienne n'appartenant ni au groupe des langues sémitiques, ni à celui des langues indo-européennes, le fameux mythe d’"Abgad" (les Sept Sages) impute la première civilisation du pays par ces nouveaux immigrants étranges « arrivés de la mer ». Il est possible qu'ils soient venus du sous-continent indien ou d'Asie en longeant le littoral iranien. D'autres hypothèses les feraient venir du nord (Asie Mineure ou Zagros).

Cette civilisation a probablement décliné et disparu à cause de la stérilisation saline des terres agricoles (l'infiltration dans les sols des eaux d'irrigation aurait fait monter à la surface et s'y concentrer les sels minéraux contenus dans la nappe phréatique[1]) et du déplacement géographique des lits des fleuves.

Dans ce système, les autorités religieuses et royales auraient pu se développer au détriment d’hommes libres. 

Karl August Wittvogel défend la thèse d’un État "hydraulique". La civilisation sumérienne offre un exemple, parmi d’autres, de l’existence d’un pouvoir despotique exigé par la nécessité d’organiser et d’administrer un réseau de distribution de l’eau : il fallait répartir équitablement celle-ci, mais aussi obtenir par la corvée le travail nécessaire à la création, puis à l'entretien de ce réseau. Cette théorie pouvait facilement se fondre avec celle d’une démocratie primitive et le despotisme du pouvoir royal. Elle a été combattue, notamment après les recherches de R. McAdams, qui montrent que les réseaux d’irrigation de Sumer au début du IIIe millénaire ne nécessitaient pas un pouvoir coercitif, chaque agglomération n’ayant besoin que d’un territoire réduit pour subvenir à ses besoins. De plus, les historiens n’ont pas trouvé dans les textes la preuve que le despotisme oriental soit issu des problèmes liés à la gestion de l’eau, même si l’une des tâches royales a été d’assurer la construction et la gestion des canaux. Les recherches en ce domaine ne sont pas terminées et l’on peut se demander si l’aménagement régional de Mari, dont la réalisation a certainement exigé de très gros moyens en hommes et en temps, a pu se faire sans un pouvoir coercitif, s’appuyant sur l’idée de l’État et de ses besoins.

Le site archéologique de Mari (en arabe : mārī, مــاري) (Tell Hariri, en arabe : tall al-ḥarīrī, تل الحريري) est situé à l'extrême sud-est de la Syrie sur le moyen Euphrate, à 11 kilomètres d'Abou Kémal (de) et à une dizaine de kilomètres de la frontière irakienne. Située dans cette plaine, Mari fut une importante cité mésopotamienne dès le IIIe millénaire av. J.-C., contemporaine de la civilisation sumérienne d'Uruk. Elle est surtout connue pour son splendide palais du IIe millénaire av. J.-C. et grâce aux excavations entreprises depuis 1933 par l'archéologue français André Parrot, puis reprises par Jean-Claude Margueron en 1979. Après 40 campagnes de fouilles, on estime qu'environ un quinzième du site a été fouillé (8 hectares sur 110).

Mari
Tell Hariri
Ziggourat ou haute-terrasse de Mari (près du palais)
Ziggourat ou haute-terrasse de Mari (près du palais)
Localisation
Pays Syrie Syrie
Gouvernorat Deir ez-Zor
Latitude 34° 33′ 04″ Nord
       40° 53′ 18″ Est
/ 34.551202, 40.888281
Longitude
Superficie 1,10 km2
Mari et les principaux sites du Proche-Orient de la période paléo-babylonienne
Mari et les principaux sites du Proche-Orient de la période paléo-babylonienne

Géolocalisation sur la carte : Syrie

Voir sur la carte : Syrie
Mari
Mari
Voir sur la carte : Irak
Histoire
Époque IIIe et IIe millénaire av. J.-
 

 

Situation [modifier]

En aval de Deir ez-Zor, l'Euphrate poursuit un parcours sinueux dans une vallée large comme un delta. La steppe a été irriguée depuis l'Antiquité avec des digues et des canaux, permettant l'entretien, la fourniture en eau et donc la mise en culture intensive, d'un damier de terres alluviales fertile.

L’Euphrate coule en zone aride, les précipitations sont inférieures à 150 mm, alors que 250 mm sont nécessaires à une agriculture sèche. Aucune culture n’était possible dans la vallée sans l’aménagement d’un réseau d’irrigation élaboré. Des travaux de grande envergure, destinés à assurer la survie des habitants de la cité et peut-être même à faciliter le cheminement par voie fluviale, ont été entrepris : un réseau d’irrigation en rive droite, branché sur un lac de retenue alimenté en hiver par les pluies, et selon J.-C. Margueron c'est du début du IIIe millénaire qu'il faut dater le grand canal long de 120 km reliant l’axe du Khabur à l’axe euphratique, à une dizaine de kilomètres en aval de Mari. Mais ce dernier point fait l'objet de débats (voir plus bas).

Certaines tablettes de l'époque amorrite attestent du fait que les souverains de Mari ponctionnent près de 20% de la valeur des marchandises y transitant. Mari semble plus une cité de commerce terrestre que fluvial, l'Euphrate étant peu praticable en aval, et la route commerciale principale passe par voie terrestre via le triangle du Khabur.

Les šakkanakku [modifier]

Avec l'effondrement de l'Empire d'Akkad au XXIIIe siècle, Mari recouvre son indépendance. Les gouverneurs installés par les rois d'Akkad conservent le pouvoir, et la titulature sumérienne. Ils se nomment ŠAGIN (sumérien), ou šakkanakku (akkadien), ce qui correspond à l'ancienne charge de gouverneur militaire. Les rois d'Ur III, qui dominent la Mésopotamie, pour un siècle, à partir de la fin du XXIIe siècle, n'entravent pas l'indépendance de Mari. L'histoire de cette période est mal connue en raison de la rareté des sources écrites. Mais les sources archéologiques témoignent de la prospérité que connaît la ville à cette époque. La dynastie des šakkanakku s'effondre probablement dans le courant du XXIe siècle. La période couvrant le XXe siècle est obscure. La ville paraît avoir vécu une période difficile.

 

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