M. LAZAROUS KAPAMBWE (Zambie) a rappelé qu’amis, alliés, adversaires et étrangers ont eu quelque chose à dire sur Nelson Mandela. Certains propos ont été flatteurs et beaucoup d’autres ont été diffamants. « En tant qu’être humain, Nelson Mandela mérite certainement les deux ». Mais aujourd’hui, a dit le représentant, nous voulons honorer l’homme et plus important encore, les principes et les idéaux pour lesquels il s’est toujours battu. Le représentant a cité le courage, la persévérance, la paix, la justice, la réconciliation, la liberté, l’endurance et la dignité humaine. Nelson Mandela est spécial. Il est l’une des rares personnes dont tout le monde se réclame. Il est un « trésor mondial », a conclu le représentant, en se disant fier de s’être porté coauteur du projet de résolution.
M. NEBOJŠAKALUDJEROVIĆ (Monténégro) a déclaré que l’Alliance pour les civilisations a été déterminante pour engager les gouvernements, la société civile et les organisations internationales à promouvoir le dialogue interculturel et interreligieux et à contrer les divisions, la polarisation et l’extrémisme au sein et entre les sociétés. Il a jugé important d’intégrer l’Alliance dans les processus régionaux par la création de stratégies régionales, un outil important permettant aux États qui font face à un même défi de comparer leurs approches et de partager leurs informations. Ma délégation, a-t-il ajouté, se félicite de l’approbation prochaine, au mois de décembre, de la Stratégie régionale pour l’Europe du Sud-Est à l’occasion de la Conférence de Sarajevo. Le représentant a ensuite indiqué que le Monténégro était un membre « très enthousiaste » du Groupe des Amis de l’Alliance.
M. KHALID K. A. FAQEEH (Arabie saoudite) a estimé que la culture de paix et le dialogue interculturel et interreligieux sont des éléments essentiels dans toute stratégie de partenariat avec les pays étrangers. C’est le meilleur moyen de régler les conflits sans tensions, a lancé le représentant, avant de déplorer qu’une « minorité » exploite les progrès techniques pour diffuser et promouvoir la haine. Poursuivant sur le même point, le représentant a estimé que le dialogue entre les peuples dépendait essentiellement des médias et de leur capacité de véhiculer l’image de l’autre.
Il a ensuite présenté les initiatives de son pays en faveur du dialogue, citant notamment le Sommet musulman de la Mecque et la Réunion de haut niveau des Nations, tenue l’année dernière. Abordant la question religieuse au Moyen-Orient, il s’est dit très préoccupé par la persécution et l’intolérance vis-à-vis de certaines religions. Nous invitons au dialogue, surtout dans cette partie du monde, où il y a un brassage des trois religions, a-t-il plaidé. Nous ne devons pas exploiter l’extrémisme et attiser l’affrontement entre les cultures, a-t-il insisté.
M. TAKASHI ASHIKI (Japon) a insisté sur l’importance que son pays accorde au dialogue entre les civilisations, espérant que l’Alliance des civilisations produira des résultats concrets. Il s’est également félicité de ce que la nouvelle Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, ait promis de poursuivre le partenariat avec l’Alliance, lequel doit produire encore plus de résultats, a plaidé le représentant.
Mgr CELESTINO MIGLIORE, Observateur permanent du Saint-Siège, a estimé que la question de la religion et de la contribution des religions à la paix et au développement avait refait surface aux Nations Unies ces dernières années car elle était urgente et inévitable pour l’opinion mondiale. Il y a un siècle et demi, au commencement de la révolution industrielle, la religion était décrite comme « l’opium du peuple ». Et aujourd’hui dans le contexte de la mondialisation, elle est de plus en plus considérée comme « la vitamine du pauvre ». Il s’est expliqué en disant que la contribution unique des religions et du dialogue et de la coopération entre elles réside dans leur raison d’être à savoir, « servir la dimension spirituelle et transcendantale de la nature humaine ». Les religions tendent à élever l’esprit humain, protéger la vie, émanciper le faible, traduire les idéaux en actes, purifier les institutions, contribuer à résoudre les inégalités socioéconomiques, inspirer les dirigeants du monde pour aller au-delà de leur simple devoir, permettre à l’individu d’exploiter son potentiel et inverser les situations de conflit.
L’observateur a néanmoins reconnu que les religions ont été maintes fois manipulées dans l’histoire. Récemment, la religion, utilisée à des fins politiques, a été l’objet de débats et de délibérations aux Nations Unies, la plaçant dans le contexte des droits de l’homme, a-t-il remarqué, soulignant par conséquent la nécessité ressentie par tous d’une vision cohérente et d’une approche appropriée.
Le dialogue interreligieux pour une compréhension mutuelle et la coopération est de plus en plus impératif, a estimé l’observateur, saluant le leadership que l’Église catholique assume depuis 40 ans et rappelant l’initiative récente « Un monde commun entre vous et nous », signée par les représentants de 138 signataires musulmans. Ce type de dialogue a besoin d’être conduit entre croyants avec une méthodologie propre, a-t-il estimé. Il a affirmé, en concluant, que la responsabilité première des Nations Unies vis-à-vis de la religion était d’aider les États à garantir pleinement et à tous les niveaux le droit à la liberté de religion, dont la liberté de conscience mais aussi la liberté de pratiquer sa religion sans restriction.
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